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Melmoth ou l'homme errant (Melmoth the Wanderer), roman gothique publié en 1820 par l'irlandais Charles Robert Maturin et déjà (partiellement) traduit l'année suivante par Jean Cohen, fit une profonde et durable impression sur le jeune Balzac, encore aux balbutiements dans sa carrière littéraire. Il s'inspire de Melmoth pour écrire "Le Centenaire ou Les deux Beringheld", sous le pseudonyme Horace de Saint-Aubin, publié en 1824, ensuite nous trouvons des échos de Melmoth, ou au moins de sa philosophie, dans La peau de chagrin, le personnage de Vautrin, et dans le récit fantastique "Melmoth réconcilié" de 1835, dans lequel nous voyons Melmoth faire son apparition à Paris chez un caissier de la banque de Nucingen. Ainsi, Melmoth conquerra sa place dans La Comédie humaine.

Qui est donc ce mystérieux Melmoth, ce démon fait homme au rire sardonique qui assiste, impassible, aux malheurs qu'il provoque, au renversement de tout ce qui est bon en mal absolu ?

Nous le découvrons dans ce roman haletant de Maturin, où différents récits sont enchâssés de manière ingénieuse, sans jamais perdre la trame de l'histoire.

Quand on ferme ce livre à regret, après en avoir absorbé la dernière ligne, on comprend mieux pourquoi Balzac était si fasciné par cette histoire noire au pouvoir diabolique et mystérieux qui en dégage, et qu'il n'a cessé d'adapter dans son oeuvre à lui.
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J'appréhendais ma lecture en pensant plonger dans une histoire d'horreur... En temps normal je me serais précipitée vers une telle chose, mais au moment de ma lecture je n'en avais pas envie.
Heureusement pour moi, ce chef d'oeuvre ne relève pas tant de l'horreur. Et j'ai trouvé du plaisir à sacrifier mes nuits et mes journées dans la lecture de ce beau pavé, au point d'en oublier parfois de vivre normalement. le style est fluide, la façon dont chaque histoire vient se mêler aux autres pour en révéler plus sur l'intrigue, sur les personnages, sur ce Melmoth qui rôde partout et nul part à la fois, tout fonctionne à la perfection pour créer un labyrinthe d'histoires personnelles apportant toutes leur pierre à l'édifice qu'est cette oeuvre.
Je ne pensais pas me trouver face à un tel coup de coeur, et j'ai sans peine compris l'engouement autour de ce roman qui est magistral, sombre, lugubre, souvent angoissant, mais qui fonctionne à la perfection, selon moi.
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Le noir est sa couleur.
Tous les codes du roman noir sont à l'oeuvre, dans la plus pure tradition du genre sous la plume de l'écrivain irlandais Charles Robert Maturin.
Ils animent ce récit complexe aux fictions mêlées: château, église, souterrain, couvent, violence de la nature avec ses orages,…, incendie, parricide, les évènements surnaturels qui se glissent dans la vie courante, moines malfaisants, une jeune fille en détresse, Faust.
Non ici il s'agit de Melmoth, « l'homme errant » qui a pactisé avec le Diable pour gagner son immortalité et mener à bien ( ?) son oeuvre de corruption des âmes humaines.
Des scènes terrifiantes.
A différentes époques, dans différents lieux.
Pour mieux servir la critique sociale et religieuse.
Pour mieux… déstabiliser le lecteur !
Le combat du Bien et du mal.
Un style littéraire des siècles passés, mais une densité qui rend la lecture, captivante, même pour un lecteur… d'aujourd'hui !
Un monument de la littérature, qui a été salué par les plus grands écrivains, pour découvrir ce genre.
Que j'ai relu avec plaisir !
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Le mois d'août est décidément réservé aux lectures compliquées : Woolf, Lawrence, Mann les années précédentes. Et cette année Boulgakov et Maturin. Achever ce roman a été un vrai combat compte tenu de l'aspect labyrinthique. D'un monastère à une île perdue en passant par les déboires d'une famille allemande en Espagne. Je ne suis pas certain d'avoir compris le propos de l'auteur.
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Une seule chose à ajouter à tous les avis éclairés sur ce livre: il recèle également une poignante et improbable histoire d'amour morte-née , mais constamment sur un entre-deux haletant, entre Melmoth, l'agent du mal, et Immalie , jeune fille d'une pureté indicible dont le premier, pour cette raison, a juré de perdre l'âme. Dans cette tension amoureuse se trouve, il me semble, l'âme éternelle de ce joyau gothique.
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Chef-d'oeuvre absolu du genre, Melmoth est un roman labyrinthe dans lequel on se perd avec délice… et horreur !
Paru en 1820, il fascina Baudelaire, qui rêvait d'en réaliser la traduction, Balzac, qui écrivit une suite en 1835, mais aussi Lautréamont, Antonin Artaud, André Breton, sans oublier Oscar Wilde, lointain neveu de l'auteur.
Un personnage inoubliable et terrifiant, incarnation du Mal qui défie le temps et apparaît immanquablement au chevet des êtres les plus désespérés pour les entraîner dans l'abîme.

Avis :
Incontournable, grandiose et inoubliable !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Macabre, romantique, tortueux, épique… Les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer le fameux « Melmoth » de Maturin, considéré à juste titre comme un grand roman gothique. Il n'est guère étonnant que ce roman ait produit un effet considérable sur nombre d'auteurs, De Balzac à Lovecraft en passant par Baudelaire. « Melmoth » est un roman puissant et intense.

Tout au long de ma lecture, j'ai beaucoup pensé au « manuscrit trouvé à Saragosse », le chef d'oeuvre de Potocki. Il faut dire que les deux romans partagent le même procédé des récits enchâssés. Mais là où Potocki proposait un ensemble assez fou où le lecteur perdait tous ses repères et s'égarait avec délectation dans des histoires n'ayant entre elles qu'un lien très ténu, Maturin propose au contraire un récit totalement cohérent malgré les nombreuses histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres telles des poupées russes. L'ensemble tend vers un dénouement qui donne tout son sens à cet enchevêtrement. Toutes les intrigues tournent autour du personnage de Melmoth, et ce même s'il est quasiment absent de certaines. Mais même lorsque ses apparitions sont fugaces son ombre plane sur le récit. Et quelle ombre ! Figure Faustienne par excellence, Melmoth est un personnage à la fois inquiétant et tragique. Je ne veux pas trop en dire sur les intrigues, une grande partie du plaisir de lecture provient du sentiment qu'on a, en tant que lecteur, d'être entraîné dans un voyage au fil des pages. Je vais simplement dire que la réputation de sommet du roman gothique attribuée au roman de Maturin n'est pas usurpée. Outre le thème Faustien qui est un des motifs classiques du genre, on retrouve tous les éléments qui font le charme de ce registre de l'épouvante. On a donc droit à des décors brumeux, des châteaux sombres, des églises en ruine, des souterrains lugubres, des alchimistes, des amours tragiques, des malédictions, des monastères aux allures de prison, des cachots de l'inquisition… Bref, tout y est et pour ceux qui aiment ce registre c'est un régal. D'autant plus que l'écriture de Maturin est splendide et participe pleinement à la réussite de l'ambiance. Au passage, je salue la traduction de Jacqueline Marc-Chadourne même si j'aurais été curieuse de lire ce qu'aurait donnée une traduction de Baudelaire, qui avait envisagé de traduire l'oeuvre.

J'ai été totalement séduite par l'atmosphère gothique à souhait de ce roman magistral et par l'écriture magnifique de son auteur. Cette lecture m'a donnée envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur dont l'influence est considérable.
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Un classique indispensable pour tous les amateur du style gothique et du mythe faustien.
Pour commencer, j'ai adoré la construction du roman, en analepses à la manière des poupées russes, les histoires s'imbriquant les unes dans les autres.
Ensuite la plume, un véritable enchantement à l'oreille pour les amoureux de littérature et les adorateurs du mot.
L'histoire en elle-même, le thème, le côté "thriller" mystérieux m'a beaucoup plus. Jusqu'au bout j'ai brûlé de connaitre le secret de Melmoth.
Pour les points négatifs, j'ai trouvé certaines longueurs par moment.
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John Melmoth se rend au chevet d'un oncle mourant, ayant en tête un potentiel héritage, sans se douter un seul instant de ce qui l'attend à son arrivée dans sa demeure à l'allure d'emblée inquiétante, ce que ne fait que renforcer la découverte d'un portrait ancestral...

Bref résumé pour expliciter les premiers évènements du roman, qui ne seront que bien minimes dans ce gigantesque récit à tiroirs qu'est Melmoth, les histoires s'imbriquant les unes dans les autres avec une réussite indéniable, mettant avec brio le dénouement en place. Récit à tiroirs s'accompagnant, époque oblige, d'une atmosphère gothique particulièrement réussie elle aussi.

Malgré tout, je n'ai pas été pleinement convaincue par le roman, peut-être parce que j'ai tout simplement trouvé que trop de tiroirs tuaient les tiroirs : à force de récits enchâssés, j'ai pleinement senti le côté artificiel de la chose, et j'ai eu de plus en plus de mal à me laisser transporter par l'ambiance d'inquiétante étrangeté tissée tout autour de ceux-ci. Mais je conçois l'engouement autour de l'oeuvre pour de nombreux auteurs du temps de Maturin : elle reste d'une grande qualité narrative.
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Melmoth, L'Homme errant, de Charles Maturin (trad. de l'anglais par Jacqueline Marc-Chadourne, trouvé d'occasion - aux éditions Pauvert! - à la géniale librairie La Louve, à Lausanne) : ce roman gothique et labyrinthique fascina Lautréamont, Antonin Artaud, André Breton, Balzac et Baudelaire... tout est dit - fantastique.
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