La petite Roque et 9 autres histoires

Ensemble de 9 nouvelles tout aussi captivantes les unes que les autres et d'inspirations diverses : un drame qui prend des allures de thriller psychologique (La petite Roque), un amour fantasmé (L'épave) ou inavoué (Mademoiselle Perle), un drame social (Rosalie Prudent), une ode aux chats, l'évocation d'un monde perdu (Julie Romain), une tragédie dans le dur cadre de la paysannerie (Le père Amable), autant d'univers où se côtoient poésie, amour et drames, dans lesquels on plonge avec délectation.
Ces histoires courtes n'empêchent ni l'analyse approfondie de la psychologie des personnages principaux et secondaires, ni les descriptions fines et poétiques de la nature et des lieux.

L'écriture élégante, riche, délicate, puissamment évocatrice, n'est pas le moindre plaisir de la lecture.

Un très bon recueil De Maupassant qui fait voyager. Sa belle Normandie - la mienne aussi - n'est pas forcément mise en valeur. Car si la diversité des paysages est bien décrite, Maupassant représente aussi certains types de personnages qu'il a souvent décrits, paysans avares avec leur accent cauchois, lourds hobereaux dirigeant leur pays et qui se croient au-dessus des lois... Mais on passe aussi par l'île de ré et par la Méditerranée - c'est la première fois que je lis des nouvelles de cet auteur dans cette région. D'un point de vue historique, j'ai d'ailleurs particulièrement aimé ces descriptions des débuts du tourisme, avec la villégiature bourgeoise qui s'installe dans un paysage aride et sauvage qui était resté inchangé depuis l'Antiquité. Une jolie nouvelle d'ailleurs sur l'amour - ou le souvenir de l'amour - que garde une femme qui fût tant aimée mais qui a vieillie et tente de se consoler face aux beautés des paysages.
Comme souvent chez Maupassant, j'ai donc retrouvé avec plaisir l'art de saisir rapidement des moments de vie, son analyse des ressorts du coeur et de l'esprit humain, et sa maîtrise de la chute.

C'est une très belle oeuvre. J'ai dû la lire pour l'école. J'avais le choix entre ce livre et 2 autres. Je suis contente d'avoir choisi celui ci. C'est un assemblage de nouvelles. Mes préférés sont : "la petite roque" et "l'ermite" mais je les ai toutes plus où moins appréciées ! Merci de m'avoir fait découvrir ce livre et surtout cet auteur ! Bonne journée à tous !

L'histoire courte et brutale d'un viol, d'un meurtre et des remords obsédants qui assaillent l'auteur des faits, est d'une grande puissance. Maupassant fait vraiment oeuvre de romancier en obligeant son lecteur à partager le point de vue du violeur et à comprendre les forces cachées et irrésistibles qui le conduisent à son acte. On ne lui pardonne certes pas, mais on a vu le monde par ses yeux et nulle part l'auteur ne se laisse aller à des leçons de morale.

Je voulais lire une petite histoire De Maupassant, et j'avais en tête le rosier de madame Husson, voulant découvrir l'ironie de l'auteur et l'aspect absurde de ce concours de vertu. Persuadée de le tenir entre les mains, je rentre chez moi et je lis le résumé. Et là badaboum. Qu'est-ce que je viens d'acheter? Combien de neurones me restaient-il pour m'avancer en caisse sans me rendre compte une seule seconde de mon erreur ? Bravo ! le choc ne s'est produit que lorsque j'ai commencé à lire la quatrième de couverture. Avec la petite Roque, rien de drôle ou de vertueux puisqu'il s'agit enfaîte d'un fait divers - comme Maupassant aime parfois en raconter avec Crime au père boniface par exemple- celui d'une fillette violée et étranglée près d'un étang.
L'objectif de cette histoire est de montrer que le meurtrier n'est pas un monstre mais qu'il présente une certaine humanité et que c'est en cela qu'il est effrayant parce qu'il n'est pas si différent de nous. Pourtant je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette affirmation - non pas qu'elle soit fausse mais par rapport au traitement du personnage. - Il est certes compatissant et affecté par l'horreur qu'il a commise mais il n'a pas l'air d'être très raisonné. Et si la raison ne contrôle pas tout, elle semble être ici très souvent absente des décisions premières du personnage. C'est une brute sauvage élevé dans l'attrait du combat et de la violence et en ce sens il semble prédestiné à céder un jour à l'irrémédiable.

La petite Roque, jeune adolescente, est retrouvée violée et étranglée dans la forêt de la localité fictive de Roüy-le-Tors. Les notables de la commune mène l'enquête. On apprend rapidement qui est l'auteur du crime et la seconde partie de la nouvelle est consacrée aux remords de sa conscience, à ses hallucinations lorsqu'il croit voir le fantôme de la petite et aux décisions qu'il se contraint à prendre. Deux parties se succèdent ainsi, la première plus objective avec les habitants du village (le facteur, le maire, le curé, la mère endeuillée) et la seconde plus subjective, dans les pensées du meurtrier, jusqu'à la chute.

Dans ce recueil de sept nouvelles ont été rassemblés des écrits assez noirs De Maupassant. Qu'il traite l'assassinat, la folie, l'infanticide ou le suicide, l'auteur parvient à nous entraîner dans les travers les plus sombres de l'âme humaine. En quelques lignes, il fait ressortir les plus mauvais côtés de ses semblables mais toujours avec sa magnifique écriture, ses si belles descriptions de la nature contrastant avec celle de l'homme. Mention particulière à la première nouvelle « La petite Roque » et à la dernière « Rosalie Prudent » où l'on ne peut rester insensible face au récit de cette femme.

J'aime beaucoup Maupassant, son réalisme et surtout sa maîtrise stylistique. Mais j'avoue que je n'ai pas été entièrement séduite par « La petite Roque », nouvelle publiée en 1885, dont le thème m'a semblé plutôt axé sur la culpabilité plus que sur l'impunité dans certains milieux de notables, comme souvent annoncé dans les présentations de ce texte.
Il faut dire que le sujet est grave.
Le facteur Médéric trouve dans la forêt le cadavre d'une petite paysanne de 12 ans, la petite Roque. Il va prévenir le maire qui fait constater au médecin le viol puis l'étranglement. L'assassin reste inconnu pour la justice mais on comprend assez vite que c'est le maire qui a causé l'irréparable. La petite victime des pulsions de cet homme va venir hanter ses nuits et faire naître un sentiment de culpabilité en lui qui s'efface dès que le jour revient. Evidemment, ça fini par un suicide comme s'il n'y avait pas d'autre issue.
On retrouve donc des thèmes chers à Maupassant tel la folie et la mort avec un regard pessimiste notamment sur la nature humaine et le monde paysan.

Recueil de deux romans, dont je n'ai lu que le second, Mont-Oriol.
Le roman se passe dans une station thermale en Auvergne, pas loin du Puy de Dôme. C'est le grand attrait en cette fin de XX-ième siècle pour la bourgeoisie parisienne, pour les gens comme il faut, de se retrouver là pour s'y faire soigner pour des maux divers. On y fait de nouvelles connaissances , des rencontres inattendues. le tout est bon enfant et le milieu hospitalier est raconté avec beaucoup d'humour.

Un recueil de nouvelles où se suivent des textes sur des thèmes variés : les chats, des personnages : le père Amable, Melle Perle, mais toujours des histoires originales, presque à dormir debout .Une lecture agréable