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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle puissance dans l'évocation des moeurs, des tourments, des envies, des amours ! Quelle beauté dans la description de cette station thermale perchée au coeur de l'Auvergne ! Quelle ironie dans la savoureuse peinture des médecins épinglés par l'auteur ! Que j'aime Maupassant ! Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas penchée sur l'oeuvre de mon cher auteur et c'est un grand bonheur d'avoir retrouvé sa compagnie.

Prendre les eaux : occupation mondaine pour se soigner, pour trouver l'âme soeur ou des amours passagères, pour investir. La station thermale sert de décor à ce roman où tout est analysé : les curistes, les médecins, les remèdes, les repas, les personnels de casino, les musiciens, sans oublier les paysans qui vendent leurs terres et leurs sources.

William Andermatt, riche banquier, et sa jeune femme Christiane sont venus prendre les eaux à Enval (station auvergnate) car cette dernière désespère d'avoir un enfant et le couple compte sur le pouvoir des eaux thermales pour résoudre ce problème de stérilité. Christiane a épousé son mari non pas par amour mais pour plaire à son père le marquis de Ravenel, subjugué par le patrimoine conséquent de son gendre, et pour aider son frère Gontran à éponger ses dettes.
Le père Oriol, le paysan le plus riche de la région, promet depuis 10 ans qu'il va faire sauter le grand morne, une énorme pierre qui gêne les cultures et fait de l'ombre à ses champs. L'événement tant attendu arrive enfin et de nombreux spectateurs sont au rendez-vous. C'est alors qu'est faite une découverte importante : une source d'eau chaude se trouve à l'endroit même où gisait le rocher.
Immédiatement William Andermatt saisit l'aubaine et décide de construire une station thermale avec tous les aménagements nécessaires au confort et à l'amusement des nouveaux curistes. Et tant pis pour la concurrence !

Il y a du docteur Knock chez Andermatt, une idéologie commune, même si chez lui ce n'est pas la médecine qu'il promeut mais la vie mondaine avec ses casinos, théâtres, restaurants, pour attirer la clientèle et engranger des bénéfices : c'est que cet investisseur sait sentir de loin les bonnes affaires et ne s'embarrasse pas de scrupules pour les faire avancer vite et bien.

Il y a des remèdes dignes du clystère de monsieur Purgon (le malade imaginaire) : la description des lavages d'estomac du pauvre curiste Riquier est un tableau d'un autre siècle. Il y a aussi beaucoup d'ironie dans la description de la salle de sport et des outils passifs pour soigner les curistes.

Il y a encore beaucoup de rouerie chez les différents personnages pour arriver à leurs fins : quand ce n'est pas l'argent qui est en jeu, ce sont les femmes qui servent de monnaie d'échange.
Et de cruauté aussi envers elles. Les pages concernant la grossesse de Christiane et le dégoût qu'elle inspire à son amant sont terribles. Celles concernant le retournement de veste de son frère Gontran envers les filles Oriol sont bouleversantes.

Et bien sûr il y a des pages très picturales qui décrivent si bien les beaux paysages de cette terre volcanique qu'est la Limagne.

C'est encore en fin observateur de son temps, que Maupassant dénonce les travers de son époque. La station thermale est un microcosme où s'exacerbent les passions en tous genres, sans filet, sans les convenances imposées à Paris. du grand, du beau Maupassant !

Un grand merci à Kez pour avoir été à l'origine de cette lecture.
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Cela vous dirait, une petite cure thermale ? Un petit verre quotidien d'eau minérale pour soulager cette rate qui se dilate ?
Mont-Oriol, troisième roman de Guy de Maupassant, démarre avec ce charme désuet des stations thermales du XIXème siècle.
La légende dit que ce serait lors d'une cure thermale à Château-Guyon où il était venu soigner une syphilis, - rien que ça, que l'auteur aurait imaginé la trame de ce roman.
Il est vrai que ces villes d'eaux sont des pays de féerie propices à l'univers romanesque, aux rencontres inouïes et aux histoires d'amour improbables, mais aussi à la cupidité de financiers et de médecins peu scrupuleux. Pour peu que l'imaginaire diabolique s'en mêle, alors ces sources ne sont plus seulement minéralisées, mais deviennent brusquement ensorcelées.
Ne cherchez pas plus longtemps sur une quelconque carte de la région D Auvergne, Mont-Oriol est un lieu fictif, tout comme la station thermale d'Enval où nous faisons la connaissance de quelques curistes venus ici prendre les eaux : le marquis de Ravenel accompagné de sa fille Christiane jeune épouse de William Andermatt, banquier prospère, de son fils le comte Gontran couvert de dettes.
Le couple désespère d'avoir un enfant, aussi tout ce beau petit monde compte sur la vertu de ces eaux thermales pour résoudre le problème de stérilité de la jeune femme, car cela tombe sous le coup du bon sens : c'est forcément Christiane qui ne peut avoir d'enfant, que diable ! Un ami de la famille les accompagne dans cette cure, Paul Brétigny, jeune homme au coeur ardent, au tempérament enflammé, passionné de poésie... Dans la campagne environnante où les promenades égayent l'ennui lié au rythme quotidien propre à une cure, Paul Brétigny et Christiane Andermatt découvrent dans ces instants bucoliques que leurs solitudes ont quelque chose à se dire...
Tout ceci est bien gentil, de magnifiques descriptions de la nature viennent enchanter la rencontre de deux coeurs qui s'éprennent l'un pour l'autre, ces pages parfois d'une grande sensualité sont l'occasion pour Maupassant d'exprimer un esthétique que j'aime chez cet auteur et qui n'a pas pris une ride.
L'intrigue va toutefois rebondir à la faveur de la découverte d'une nouvelle source qui va susciter toutes les convoitises et en particulier celle du peu scrupuleux William Andermatt qui se saisit de l'événement pour lancer un grand projet de construction d'une nouvelle station thermale. Mont-Oriol est ainsi créé !
Le décor est en place, il suffit dès lors de convoquer de nouveaux personnages, des paysans roublards aux filles à marier, des banquiers spéculateurs, des médecins charlatans, des curistes naïfs... Tout le monde entre dans une danse joyeuse et frénétique où les préoccupations tournent vite à l'affrontement autour de la spéculation foncière, des dots des jeunes filles qui vont servir de monnaie d'échange, - je vous assure qu'on parle peu des vertus de l'eau minérale dans ces cas-là, tandis que Paul Brétigny et Christiane Andermatt continuent de se promener au gré des chemins jalonnés de fleurs et de papillons grisés par la sève du printemps...
J'ai aimé me glisser dans ces pages savoureuses, observer comment peu à peu cette station thermale presque ordinaire n'est plus un simple décor, mais devient la scène de théâtre d'une véritable comédie humaine où Maupassant s'en donne à coeur joie pour nous peindre avec ironie et jubilation une satire cruelle de ce petit microcosme d'une vie mondaine sans foi ni loi.
Je me suis laissé griser peu à peu par cette puissance d'évocation que possède l'écrivain pour évoquer les passions de l'âme humaine, ses désirs, ses envies, ses convoitises, ses illusions, ses tourments,... En ce sens, Mont-Oriol est une grande histoire d'amour.
Du grand Maupassant !
Vous reprendrez bien encore un petit verre d'eau minérale ?
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"_ C"est incroyable ces villes d'eau.Ce sont les seuls pays de féerie qui subsistent sur la terre! En deux mois il s'y passe plus de choses que dans le reste de l'univers durant le reste de l'année. On dirait vraiment que les sources ne sont pas minéralisées, mais ensorcelées. Et c'est partout la même chose........Les femmes y font des farces avec une facilité et une promptitude exquises. A Paris, on résiste, aux eaux on tombe, vlan! Les hommes y trouvent la fortune, comme Andermatt, d'autres y trouvent la mort comme Aubry-Pasteur,,d'autres y trouvent pis que ça..... et s'y marient .....comme moi ...... et comme Paul " ( p 216 )
Voilà le décor est planté! Enval, petite station thermale, nichée dans les monts d'Auvergne, accueille comme chaque année ses curistes. Parmi eux nous trouvons le marquis de Ravenel venu aux eaux accompagné de sa fille Christiane jeune épouse de William Andermatt, banquier prospère, de son fils le comte Gontran, toujours à court d'argent et pas innocent dans le choix comme époux pour sa soeur d'un homme d'affaires riche et avisé .Les accompagne aussi Paul Brétigny, jeune homme passionné toujours prêt à s'enflammer , fervent admirateur de Baudelaire et très vite de Christiane Andermatt ....
Maupassant nous offre avec Mont-Oriol un court roman où l'on retrouve ses sujets de prédilection . Pour lui il ne peut y avoir d'amour heureux , les hommes ne peuvent pas vraiment fusionner , ils ne font que marcher côte à côte,avec au bout du compte la solitude pour seule compagne! Et puis on retrouve son regard fasciné par ces hommes capables de transformer en or tout ce qu'ils touchent , ces hommes d'affaire , juifs pour la plupart, qui font des affaires par passion, par plaisir, par orgueil. A son habitude Maupassant dresse un fidèle tableau de ses contemporains, ici nous sommes hors Paris et sous sa plume vivent des gens plus simples, des paysans , et toute une ribambelle de médecins , Maupassant déjà très malade commence à beaucoup les fréquenter et croyez moi il brosse des portraits jubilatoires.
Séduite une fois de plus par Maupassant, je ne peux que me réjouir d'avoir à le découvrir encore et encore !
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Mont Oriol un livre de Guy de Maupassant. Moins connu que Bel Ami ou une vie et pourtant... tout y est.

Dans une ville d'Eaux auvergnate, une famille noble vient prendre les eaux. Cette famille a accepté le mariage de la jeune fille Christiane avec William Andermatt, un homme d'affaires juif car il est fortuné et eux non. La jeune femme malheureusement paraît souffrir de troubles de le fertilité.

Lors de ce séjour, deux événements majeurs se produisent. Une nouvelle source est découverte sur un champ du père Oriol, paysan auvergnat qui a 2 filles et 1 garçon. Cette source, William va y voir un énorme potentiel et l'envie de créer une nouvelle ville d'eaux. Car William est passionné par les affaires et l'argent. C'est un homme d'affaire avisé.

En parallèle Paul Bretigny, ami du frère de Christiane (Gontran) va les rejoindre et devenir l'amant de Christiane.

L'année suivante, la nouvelle station thermale est lancée et Christiane est enceinte mais... je ne vous en dis pas plus.

La suite du roman montre que les sentiments des uns et des autres font peu le poids vis à vis de l'argent. Des mariages vont se faire mais pas forcément ceux que l'on aurait cru...

Dans ce roman le milieu médical est décrit d'une façon très réaliste. Les relations entre (con)frères est dépeinte de manière magistrale.

Aucun milieu n'est épargné, noblesse, bourgeoisie, paysannerie tout y passe. Guy de Maupassant est un écrivain magistral.

Je garde à l'esprit William évoquant son argent comme une armée de petits soldats ainsi que la chute du roman.

Beaucoup de plaisir en découvrant ce roman.
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Mont-Oriol a été écrit en 1886 par un Maupassant déjà bien affaibli par la maladie.

Il y évoque la création et le développement d'une ville d'eaux en Auvergne, avec un sens aigu du fonctionnement des rouages aveugles du libéralisme.

On assiste à la montée au pouvoir d'une classe d'affairistes parisiens, parfois de grand talent, prêts à tout sacrifier (famille, art de vivre, humanisme) au profit du développement économique et touristique d'une région en passe d'y perdre son âme et sa beauté. Parallèlement à cet essor et l'accompagnant, est amplement évoqué le déclin d'une aristocratie inadaptée au monde nouveau et l'enrichissement d'une classe de paysans besogneux qui vend ses terrains à prix d'or et marie ses filles aux plus offrants comme des objets dans une salle d'enchères.

La misère n'y est pas pour autant supprimée : l'un des passages les plus pathétiques du livre concerne la mort d'un vieil âne malade abandonné au milieu du chemin par une famille exsangue, allégorie de la misère du bas peuple, doublement écrasé par un système agraire en décomposition et un capitalisme sans foi ni loi.

Sous les traits des capitalistes on découvre sans grande surprise une classe de juifs astucieux qu'on jalouse et méprise proportionnellement à leur réussite réelle ou supposée. Mais, note-t-on au passage, les bons catholiques savent également prêter à taux usuraires et tremper dans de basses oeuvres. On a le sentiment que l'auteur, tout en cédant en partie aux sirènes de l'antisémitisme, lui résiste autant qu'il peut à la force de la raison et de son poignet d'écrivain : si son portrait du "juif" en la personne de l'homme d'affaires Andermatt est parfois cruel, sa tendresse envers les autres classes de la société n'est pas non plus excessive. Tous sont renvoyés dos à dos : juifs et non juifs, paysans et aristocrates, femmes et hommes, foutriquets et oies blanches. Avec une certaine empathie pour ces dernières, qui n'exclut pas un parfum de misogynie, celle d'un siècle qui n'aimait pas davantage les femmes que les juifs.

Et on aborde bien sûr l'aspect sentimental de l'oeuvre, sinon on ne serait pas dans un roman De Maupassant : les hommes sont des godelureaux cyniques et débauchés. Leur éducation, dont on prive les filles sciemment, dote les jeunes hommes d'une sensibilité exquise en matière de littérature et de poésie. Mais ils restent dans la vie quotidienne des rustres effrontés et des enfants gâtés. Les femmes, maintenues dans l'ignorance de tout ce qu'elles devraient savoir pour diriger leur existence un tant soit peu, développent un sentimentalisme à l'eau de rose, et ignorent ou font mine d'ignorer les tractations qui se nouent à leur sujet. Tractations sur lesquelles elles n'ont de toute façon aucune prise : monnaie d'échange à peine humaines chez les parvenus et bêtes de sommes chez les pauvres. Bécasses partout dans le printemps de leur âge.

Devenues femmes et une fois traversées les épreuves de la trahison, du désamour, des tristes et prosaïques unions, certaines acquièrent une force d'âme peu commune, et c'est une des signatures De Maupassant que de mettre en scène en fin de roman la revanche de l'héroïne bafouée sur le paltoquet inconstant qui se voit à son tour congédié, avec une grandeur et une dignité que sa veulerie et son égoïsme ne lui permettront jamais d'atteindre.

Encore un très grand classique.
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Dans « Mont-Oriol », Maupassant croise des intrigues amoureuses et financières. Il expose sa vision pessimiste de la vie et de la passion amoureuse. Il dresse une satire du milieu médical. Son style est simple, conforme aux règles du réalisme. La nature auvergnate, décrite dans de belles envolées lyriques, joue un rôle important en accompagnant chacun des moments clés du roman.

Résumé : le marquis de Ravenel, âme tranquille et satisfaite, part en cure thermale en Auvergne. Son gendre, le financier William Andermatt et sa fille Christiane qui peine à tomber enceinte , l'accompagnent. Ils sont rejoints par son fils Gontran, sarcastique, mondain et endetté, et son ami Paul Brétigny , homme passionné et fantasque.
La station d'Enval est le théâtre de rivalités entre médecins. La vie y est paisible jusqu'au jour où de nouvelles sources sont découvertes, à proximité, sur les terres d'un paysan nommé Oriol. Andermatt saisit le potentiel de cette découverte et se lance alors dans la construction d'une nouvelle station thermale.
Pendant ce temps, sa femme s'éveille à la passion amoureuse et débute une relation avec Brétigny.
L'année suivante, la station nommée « Mont-Oriol » est inaugurée. C'est un succès qu'il faut maintenant faire prospérer : des médecins parisiens de renom ont été attirés, la guérison d'un impotent est simulée et des machines révolutionnaires et farfelues sont installées.
Après la spéculation, place au coeur ! Gontran fait la cour à Charlotte Oriol puis à sa soeur, Louise, quand on lui apprendra que cette dernière héritera des meilleures terres. Christiane qui a rencontré Paul à Paris dans la plus grande discrétion est enceinte de ce dernier. La grossesse de sa maîtresse lui répugne, il s'éloigne d'elle, c'est la rupture. Emu par Charlotte Oriol, il demande sa main sans contrepartie.
Christiane donne naissance à leur fille, dans la douleur de son corps et de son âme. Elle comprend qu'elle est condamnée à la souffrance et à la solitude.
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Le roman De Maupassant que je préfère!
Une critique aussi bien de la modernité que du romantisme, de plus certains mécanismes commerciaux relatifs aux soins médicaux, douteux mais extrêmement courants encore de nos jours, y sont parfaitement décrits.
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Mont-Oriol/Guy de Maupassant
Tout le petit monde d'Enval les Bains, station thermale du Massif Central, est en effervescence : en effet le Père Oriol a mis à jour une nouvelle source. Médecins, hommes d'affaires, curistes, tous voient un avenir grandiose et notamment Andermatt le banquier qui accompagné de sa toute jeune femme Christiane, spécule pour acheter les terrains du Père Oriol.
Pendant que les discussions vont bon train entre tous, le Dr Bonnefille médecin en chef de la station existante, les Dr Honorat et Latonne, nouveaux venus, le Marquis de Ravenel, curiste de toujours, père de Christiane et de Gontran, l'ami de Gontran, Paul Bretigny fait une cour assidue et effrénée à Christiane, jolie jeune femme timide et tremblante sans grande expérience des choses de l'amour, mais cependant suffisamment coquette et rusée pour savoir se faire désirer, séduire et conquérir. La candeur de Christiane va peu à peu séduire Paul après l'avoir amusé. Paul n'a de cesse d'entourer la jeune femme de soins attendris.
L'affection calme de son père le Marquis, la camaraderie amicale de son frère, la tendresse froide de son mari ne semblent plus n'être qu'un lointain souvenir pour Christiane qui frémissante baigne dans le bonheur des moments passés avec Paul tandis que son mari est à Paris pour affaires. Christiane, prête pour la passion, femme résolue à présent, tenace et emportée par cette passion brûlante.
Quant à Gontran, toujours harcelé par des besoins d'argent qui lui gâtent l'existence, il trouve en Andermatt un prêteur intéressé. En effet, faisant la cour aux filles Oriol sans savoir laquelle choisir, Gontran fait le jeu de William Andermatt qui vise la dot de l'aînée, Louise. En forme de remboursement. Un jeu subtil de la fortune et de l'amour se met en place qui voit chacun déplacer ses pions, le père Oriol n'étant pas de reste, habile et rude auvergnat. La misère de Gontran et l'astuce d'Andermatt devraient pouvoir faire bon ménage s'ils arrivent à convaincre le vieux Père Oriol.
Que va-t-il advenir de Paul Bretigny et Christiane de Ravenel épouse Andermatt ?
Souffrances physiques et morales des êtres qui se déchirent….Souvenirs des élans de tendresse, savoir cacher ses larmes : c'est tout le drame que va vivre Christiane qui doit faire face à son mari ignorant de tout, cet homme à qui la loi l'avait unie, le maître de ses jours et de ses nuits, de son coeur et de son corps. Sa grandeur d'âme la sauvera-t-elle ?
Foncièrement pessimiste, Maupassant nous offre dans ce magnifique roman toute la puissance de son art pour évoquer les forces aveugles qui enchainent les hommes à une destinée les vouant à la solitude morale. le style comme toujours reste sobre, essentiel, tourné vers l'action.
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Une merveille qui donne envie de courir en Auvergne. L'évolution de Christiane est très intéressante à explorer.
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Vous n'envisagerez plus jamais votre cure thermale de le même façon!!!
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