"Dès que nous sommes seuls, nous sommes des fous. Oui, le contrôle de nous-mêmes par nous-mêmes ne joue que soutenu par le contrôle que les autres nous imposent."
Ce n'est pas la mort qui nous prend ceux que nous aimons ; elle nous les garde au contraire et les fixe dans leur jeunesse adorable : la mort est le sel de notre amour ; c'est la vie qui dissout l'amour.
Le tramway, feu de bengale mouvant, éclairait une seconde les ifs et les charmilles nues d'une propriété, puis l'enfant écoutait décroître le vacarme des roues du trolley, sur la route pleine de flaques, qui sentait le bois pourri, les feuilles.
[François MAURIAC, "Le Désert de l'amour", 1925, chapitre II - page 20 de l'édition "Le Livre de Poche"]
Lorsque la presence d'un etre nous emeut a notre insu,nous fremissons des prolongements possibles,des perspectives indeterminees nous troublent
Ah ! l'importunité de ces êtres à qui notre cœur ne s'intéresse pas, et qui nous ont choisis, et que nous n'avons pas choisis ! - si extérieurs à nous, dont nous ne désirons rien savoir, dont la mort nous serait aussi indifférente que la vie... et pourtant ce sont ceux-là qui remplissent notre existence.
Tu ne saurais croire comme il fait bon vivre au plus epais d'une famille...
Il fut stupéfait de ce qu'un être, sans le vouloir, puisse peser d'un tel poids dans le destin d'un autre.
Ce n’est pas la mort qui nous prend ceux que nous aimons ; elle nous les garde au contraire et les fixe dans leur jeunesse adorable : la mort est le sel de notre amour ; c’est la vie qui tue l’amour
Un bouquin bouleverse la vie d'un homme quelquefois, et encore ! ça se dit... mais d'une femme ? Allons donc !
Ce qu’il avait eu ne comptait pas ; rien n’avait de prix que ce qu’il n’aurait jamais.