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3,34

sur 75 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un très bon moment de lecture. J'aime beaucoup François Mauriac et, heureusement, j'en ai encore plein à lire, dont des chefs d'oeuvre comme Thérèse Desqueyroux, le noeud de vipères ou Génitrix.
Mauriac est facile à lire et manie en même temps une langue classique. J'ai découvert des orthographes oubliées comme "kilog" ou "qu'ès aco".
L'histoire est simple, elle traite de la rédemption, des sentiments, de l'amour, de la haine. Je n'en dis pas plus. Mauriac, c'est une ambiance de vieille France qui tarde à mourir, qui s'accroche et montre les crocs. Il faut le lire comme le témoignage d'une époque révolue, pas si lointaine où les convenances, l'argent et la religion se débattent et broient les personnages.
Divin, si j'ose dire.
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Les Anges Noirs/François Mauriac
Gabriel Gradère, fils du métayer des riches propriétaires Péloueyre, la cinquantaine, entame la rédaction d'une confession qu'il destine à l'abbé Forcas du village de Liogeats en Gironde à la frontière des Landes. Une confession dans laquelle il n'épargne personne, pas même lui-même. Il y relate les faits marquants de sa vie. Aujourd'hui, veuf d'Adila, ruiné, il vit à Paris dans un petit logement sordide, seul, encore harcelé par cette Aline qu'il a un temps aimé.
Il décide, pour régler certaines affaires et marier son fils Andrès à Catherine, la fille de sa cousine par alliance Mathilde, (la cousine d'Adila, cette cousine qu'il a jadis tant chérie) - (il faut que les terres restent dans la famille !) de retourner à Liogeats. Il retrouve alors non seulement les lieux de son enfance, mais aussi ce « cimetières de vivants préfigurant celui où ils finiront par se rejoindre tous, les bourreaux et leur victime, à l'entrée du village. »
Comme toujours chez Mauriac, la noirceur des âmes des personnages conduit à des situations très particulières où la révolte ou la résignation et le cynisme se conjuguent pour le malheur de tous.
Il n'y a pas de joie chez Mauriac : l'ambiance est sombre et tendue et la conspiration plane constamment. On parle à voix basse, on chuchote, on épie, on médit, on souffre, on attise la souffrance des autres. Jusqu'au crime.
Seule petite lumière, l'abbé Alain Forcas dont la bienveillance apporte un peu de baume dans ce dédale sordide.
Mauriac ainsi nous entraine avec talent et tact, dans un style toujours simple et fluide, à la frontière indécise du bien et du mal comme à son habitude : les rencontres entre Gabriel Gradère et Alain Forcas, sont les pages parmi les plus brûlantes de ce roman magnifique.
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