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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'homme de Lewis est le second roman de la trilogie écossaise de Peter May.

On retrouve à nouveau Fin Macleod. Celui-ci à quitter son métier de policier pour retourner vivre sur son ile natale, l'ile de Lewis. Mais à peine arrivé sur l'ile un corps est découvert dans la tourbe. Un corps parfaitement conservé et enterré là depuis une cinquantaine d'années. Il se trouve que celui-ci à des liens génétiques avec celui de Tormod Macdonald mais le vieil homme souffre d'Alzheimer et Fin va tout faire pour découvrir la vérité.  A cette occasion il va plonger dans un volet sombre de l'histoire d'Ecosse.

J'ai apprécié ma lecture, je suis entrée beaucoup plus rapidement dans l'histoire car il n'y avait pas de longue introduction présentant les personnages. de plus, j'ai apprécié en apprendre plus sur Marsalli, Donald Murray, Fionnlagh et d'autres personnages déjà rencontrés dans le premier tome. La fin nous laisse avec un suspens total qui donne envie de se plonger de suite dans le troisième et dernier tome !
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Retour sur la petite île écossaise de Lewis, battue par le vent et les vagues, éloignée de tout et de tous. Jetez un oeil sur Google Images, je suis sous le charme, confinez-moi là-bas sans problème avec mes bouquins, mes chaussures de randonnée, et je jure de ne plus jamais me plaindre du confinement ou du COVID ! Très peu d'habitants sur cette île, forcément, et un cadavre retrouvé momifié dans un champ de tourbe, tous les bons ingrédients d'un huis-clos !

Nous retrouvons donc Fin, rencontré dans le premier tome, qui va mener l'enquête sur cet étrange cadavre drôlement bien conservé. Fin a démissionné de la police et il mène ses investigations de manière officieuse, sans aucune pression hiérarchique mais avec un investissement sans limite. L'auteur a pris le pari d'alterner l'enquête qui se déroule dans notre époque contemporaine, avec le récit d'un passé vieux de plusieurs décennies où nous suivrons l'enfance et la jeunesse de l'un des principaux suspects, aujourd'hui âgé et atteint par une sorte d'Alzheimer. Difficile de mener des investigations dans ces conditions et pourtant les incursions dans le passé de ce vieil homme nous permettent de mettre en lumière la vie de cet homme, et de découvrir une période bien sombre de l'Ecosse où les enfants orphelins et catholiques étaient exploités tels des esclaves… le récit passé est écrit à la première personne, il en ressort forcément un attachement particulier envers ce bonhomme dont l'esprit lui fait défaut, attachement accentué par le traitement très digne que fait l'auteur de cette foutue maladie, de l'errance mentale du malade et du désespoir des proches qui ne peuvent qu'assister à cette déchéance. J'ai trouvé ça très touchant, sans doute parce que j'ai perdu ma grand-mère qui m'a élevée de cette maladie il y a quelques années, mais aussi parce que l'auteur a su y mettre les mots. Il y a beaucoup de mélancolie autour de cette intrigue, c'est d'ailleurs quelque chose de très ancré dans les deux premiers tomes de cette série, et cela est accentué par le climat et l'ambiance insulaire qui règne dans ce roman. Cela plaira, ou pas, moi je trouve que c'est tout ce qui donne la force à ce récit et qui fait qu'on se sent concerné, impliqué.

Une fois de plus, l'auteur s'attache à mettre en avant l'isolement des personnages, sur cette île où tout le monde se connaît de près ou de loin, où chacun garde en lui également des secrets, enfouis parfois plus profondément que notre cadavre retrouvé à quelques pieds dans la tourbe.

L'auteur fait la part belle à cette île qu'il semble bien connaître, le paysage, l'environnement froid et humide. Les lecteurs qui aiment les romans d'atmosphère apprécieront, car elle prend ici toute la place. Il faut ressentir les émotions qui découlent des descriptions du paysage environnant, il faut prendre le temps de sa lecture comme l'auteur prend le temps pour développer son intrigue. Pas de grands effets ici, pas de rebondissements à outrance, pas de castagne ni de course-poursuite non, et pourtant il en ressort un au suspense impeccablement maîtrisé, une profondeur et une consonnance très littéraire au texte.

Le mot de la fin
Si vous cherchez un polar violent qui va à cent à l'heure, passez votre chemin.

C'est le second roman que je lis de Peter May, et il en ressort encore une fois un sentiment de vide une fois la dernière page tournée. Je me sens bien dans cet univers, je me sens bien sur cette île, et j'ai hâte d'y retourner pour découvrir le troisième et dernier tome de la série. Il sera lu dans les jours ou semaines à venir, restez connectés !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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J'ai beaucoup aimé ce deuxième opus de la trilogie de l'Île de Lewis de Peter May. J'ai retrouvé avec plaisir les personnages du premier tome: Finn, Fionnlag, Marselei... ainsi que de nouveaux personnages.
Dans cette nouvelle intrigue, Finn vient de divorcer, il a quitté la police et s'installe sur l'île de Lewis pour rénover la maison de ses parents décédés lorsqu'il était enfant. Seulement, son activité principale va plutôt être d'enquêter sur l'identité d'un homme retrouvé mort, enterré dans de la tourbe depuis probablement de nombreuses années.
Comme dans le premier tome, on va avoir une alternance passé / present qui prend une place très importante dans l'histoire et retrace l'enfance d'un des personnages. L'ambiance y est toujours aussi plaisante grâce aux descriptions de l'auteur. J'ai eu l'impression d'être plongée dans ce paysage d'Écosse et de ressentir le brouillard, le vent et la pluie...
J'ai beaucoup aimé en apprendre davantage sur les personnages
En lisant ce policier, il ne faut pas s'attendre à une succession d'actions, l'auteur prend son temps pour poser l'histoire et les personnages.
Mais paradoxalement j'ai été déçue par la fin que j'ai trouvée trop rapide.
Cela n'enlève rien à la qualité de ce roman et je lirai le dernier tome avec plaisir.
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Fin MacLeod, ravagé par la mort de son fils dans un accident de la circulation, a décidé de tourner la page : simultanément il démissionne de la police d'Édimbourg, divorce et retourne sur son île natale, Lewis, où il a l'intention de retaper la maison de ses parents depuis longtemps décédés. C'est aussi sur cette île que résident son grand amour de jeunesse, Marsaili, et le fils qu'ils ont conçu lorsqu'ils avaient vingt ans mais que Fin croyait issu du mariage de Marsaili avec Artair, son ami d'enfance disparu dans le premier volume de la trilogie, "L'île des chasseurs d'oiseaux". Il est d'ailleurs recommandé de lire d'abord ce premier tome pour faire connaissance avec les personnages et s'imprégner de l'atmosphère spéciale régnant dans l'archipel des Hébrides, fortement marquée par les rudes conditions climatiques s'imposant aux insulaires.
Le retour de Fin coïncide avec la découverte, dans une tourbière, d'un corps qui aurait pu se trouver là depuis des milliers d'années mais dont un signe distinctif permet une datation beaucoup plus rapprochée. Fin n'est plus policier mais se sent obligé de faire comme si car Marsaili est indirectement concernée par l'analyse ADN effectuée sur le cadavre.
Le roman intercale dans le récit général des chapitres à la première personne correspondant aux souvenirs plus ou moins nébuleux que le père de Marsaili, atteint de la maladie d'Alzheimer, reconstitue laborieusement au gré des éclaircies survenant dans son esprit. Cette méditation désordonnée suit néanmoins la même progression que l'"enquête" de Fin, ce qui permet au lecteur d'avancer dans l'histoire de concert avec l'ex-policier, voire de le précéder légèrement sans pour autant en connaître le dénouement.
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Une suite tout aussi bonne , voir encore plus prenant ; hâte de lire le troisième ! Bravo !
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Je suis retournée en Ecosse avec Fin. J'ai découvert de nouvelles îles au delà de celle de Lewis et une ambiance tourmentée et sauvage comme dans le premier tome de cette trilogie.

La description des paysages est à couper le souffle, toujours cette pluie, ce vent, ces roches, la tourbe et tous ces mots nouveaux qui semblent n'avoir été inventés que pour décrire ces paysages écossais : les linaigrettes, le machair, le feanagan…. Bizarrement, on ne s'en lasse pas, ces descriptions sont même nécessaires pour nous plonger dans cette histoire en utilisant tous les sens : on voit l'île, on sent la tourbe, on entend les oiseaux, on goûte les embruns et on est trempés par la pluie.

Fin est toujours aussi attachant avec son côté sombre et sa droiture. Il tente, ici, de rendre au père de Marsaili son nom et son histoire. Ce vieux Tormod souffre de démence et l'histoire racontée par sa voix prend une dimension pleine d'émotions. Il n'est pas un vieux fou qui affabule, il est seulement un homme à la mémoire défaillante qui ne livre que des fragments désordonnés de sa vie dans un ordre complètement aléatoire. Sa logique à lui qui n'est plus la même que celle du commun des mortels.

Selon moi, comme dans le premier tome, l'enquête qui sert de fil rouge à l'histoire n'est pas non plus ici l'essentiel. Elle permet à l'auteur de relater l'histoire méconnue d'une période ou les orphelins étaient traités comme des marchandises, attendant, pancarte au cou sur un quai que quelqu'un les utilise pour les travaux de la ferme. Elle permet également d'approfondir les caractéristiques des personnages et les liens qui les unissent.

En bref, un livre qui provoque des sensations tempêtueuses, mais il m'a manqué l'effet de nouveauté ressenti lors de la lecture du premier tome.
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Après "L'île des chasseurs d'oiseaux", Peter May continue d'envoûter le lecteur amoureux de l'Écosse que je suis.
Certes, ce deuxième volet est peut-être un peu moins sensible et hypnotisant que le premier, mais cela reste -selon moi - de bonne facture.

On y retrouve les mêmes personnages que dans "L'île des chasseurs d'oiseaux", Fin, Marsaili, Donald Seamus, mais les nouvelles apparitions sont tout aussi savoureuses.

Peter May écrit bien, il n'a pas son pareil pour restituer les souvenirs, la terre, la nature sauvage et maîtresse qui règne sur les îles hébrides.
Il se montre également très doué pour installer des ambiances, écrire des dialogues savoureux et justes, dépeindre la culture âpre et nostalgique qui hante cette partie du Nord de la Grande Bretagne.
Ses personnages semblent errer entre passé et présent, sans jamais vraiment savoir comment l'avenir s'écrira.
Il y a quelque chose de pesant et léger à la fois dans ses histoires, à l'image de cette lande, tour à tour trempée d'eau puis caressée par une lumière aussi fugitive que divine.
C'est noir, mais c'est un noir traversé d'un voile jaune pâle, aux reflets rosés.

Le drame humain gronde en sourdine, mais sur l'avant-scène, il y a des êtres sensibles, heurtés, marqués par les regrets, des êtres qui ne demandent qu'à aimer, à vivre une trêve dans leur tourment.

Et la nature, en lavis barbouillé, en bruit de fond, qui, tel un personnage à part entière, fait du grabuge, éclabousse, chahute, semble décider du dénouement de tous ces destins.

Pour toutes ces raisons, j'aime les histoires de Peter May.
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Après les événements de L'île des chasseurs d'oiseaux, Fin a décidé de quitter la police, sa femme et de revenir vivre sur son île natale. Alors qu'il tente péniblement de retaper la maison familiale, on découvre dans la tourbe le corps d'un jeune homme particulièrement bien conservé. Ce dernier serait mort dans les années 60 et serait de la même famille que Tormod Macdonald, le père de Marsaili, l'amour de jeunesse de Fin. Ce dernier est alors considéré comme le principal suspect. Mais désormais Tormod vit dans les brumes de la maladie d'Alzheimer, et passé et présent n'ont plus de sens.

[Attention étant donné qu'il s'agit d'une suite, cet article peut contenir des spoilers]
Avec L'homme de Lewis on est immédiatement plongé dans l'ambiance dès le prologue et Peter May nous embarque sans attendre sur son île. On y retrouve le vent, les embruns, la tourbe... tout ce qui participe à une ambiance policière particulière. L'auteur alterne des chapitres de l'enquête et des chapitres plus personnels, racontés du point de vue de Tormod. Ce parti pris est très touchant car étant atteint de la maladie d'Alzheimer il n'a plus toutes ses facultés et n'est plus conscient de tout. J'ai beaucoup aimé cette parole donnée à ce personnage. J'ai eu un grand-père qui a eu une sorte de démence proche d'Alzheimer et au quotidien, c'est vraiment quelque chose de très difficile à vivre, et sans doute pour la personne touchée, les choses sont encore bien pires dans les moments où elle est consciente.
Après avoir découvert l'histoire de Fin dans le premier tome, celui-ci sera consacré à Tormod et l'enquête m'a encore semblé être un prétexte pour la raconter - mais ce n'est pas gênant du tout !
Pour le moment, j'aime beaucoup cette trilogie, cette vie insulaire, les histoires de Fin et Tormod qui ont des similitudes, la relation de Fin avec Fionnlagh,cette ambiance, l'histoire de Fin et Marsaili dont j'apprécie le personnage, même si elle peut paraître un peu froide au départ, elle a subi quand même pas mal d'épreuves. Je lirais donc la suite, le braconnier du lac perdu, avec plaisir et normalement dans une prochaine LC 😉
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Les premières pages libèrent des embruns, ou plutôt des rafales de vent dont la force vous fait perdre l'équilibre et tomber dans une tourbe molle et humide. Cette même tourbe qui a fait ressurgir un corps caché depuis une soixantaine d'années et dont l'identité reste un mystère.

Les beaux jours semblent loin sur l'île de Lewis. Fin revient sur son île natale chargée de souvenirs après avoir quitté Glasgow, la Police et sa femme suite à la mort accidentelle de son fils.
A peine débarqué, il retrouve son amour de jeunesse dont le père est atteint de la maladie d'Alzheimer et apprend la découverte du corps encore inconnu qui pourrait bien avoir quelques liens avec le vieil homme.

Un voyage sur les îles écossaises à la nature sauvage, où résonne le vent et où l'eau s'étend à perte de vue. Un paysage propice à l'évasion en ces temps de confinement.
Ce livre, bien qu'étant un roman policier, ne se résume pas à une enquête. Les personnages sont au coeur de l'histoire: le père malade incarne la vieillesse, celle que l'on voudrait ignorer et qui a pourtant des choses à raconter, Marsaili, l'amour de jeunesse représente le temps passé et Fionlagh et sa fille font apparaître l'espoir.
L'histoire de chacun se mêle à l'intrigue principale et les allers-retours entre passé et présent éclairent l'enquête pour nous livrer un roman riche et complet.

Avec une écriture fluide comme la brise écossaise, l'auteur nous emmène découvrir l'Ile de Lewis et ses habitants pour nous conter une histoire entre passé et présent qui nous invite à méditer sur notre identité et sur le temps qui passe.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Fin Macleod dans L'homme de Lewis, le deuxième tome de la Trilogie écossaise de Peter May.

Après avoir divorcé et quitté la police, Fin Macleod retourne s'installer sur son île natale de Lewis. Très vite, il est sollicité pour les besoins d'une enquête. Un cadavre a été decouvert. le père de son premier amour est peut-être impliqué dans le meurtre. Mais celui-ci est atteint d'Alzheimer, il ne peut donc plus s'expliquer.

Comme dans le premier tome, l'enquête policière, bien que plaisante à suivre, reste assez banale. Mais encore une fois, ce n'est pas là l'essentiel.

L'écriture visuelle de Peter May nous plonge immédiatement dans l'ambiance austère et les paysages splendides de l'île de Lewis et Harris.

Nous découvrons un peu plus ce personnage à part entière qu'est cette île : sa partie Sud, non évoquée dans le premier tome, mais aussi son passé peu glorieux, le destin des homers. Ces derniers étaient des orphelins catholiques envoyés de force par l'Église catholiques sur les îles des Hébrides pour servir de main d'oeuvre à des familles d'accueil. Ils étaient alors dépossédés de leur identité et bien souvent réduits à l'esclavage.

Autre point marquant de ce roman, Peter May traite la sénilité avec tendresse, nous offrant des passages particulièrement touchants.

C'est encore une fois, un roman immersif et instructif. Je n'ai qu'une hâte : retourner sur l'île de Lewis et Harris en lisant le dernier tome de cette trilogie !
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