Une année en provence/ A Year in Provence
Peter Mayle
roman (1993)
traduit de l'anglais par Jean Rosenthal (1994)
NiL Editions, Points, 263p
Peter Mayle est Anglais. Sa femme et lui sont tombés amoureux de la Provence et ont acheté une grande maison avec vignobles et vergers dans le Lubéron, entre Ménerbes et Bonnieux. Ils s'y installent. C'est l'occasion pour le couple, qui ne parle pas encore bien le français, de découvrir, comme les Persans à Paris, les caractéristiques des Français et notamment des Provençaux avec leur accent, et le langage des mains.
La bureaucratie est lourde. La gastronomie est la priorité. le couple adore la ville d'Aix.
La Provence a un climat sec, froid l'hiver, mais l'on peut vivre dehors au moins sept mois de l'année. C'est un plaisir nouveau pour le couple de rester longuement sur leurs terrasses, d'y prendre le petit-déjeuner, de contempler le paysage. Ils aiment faire de longues promenades avec leurs chiens. Ils profitent de leur piscine.
Eux aussi goûtent aux saveurs de la cuisine, repèrent les bons restos, deviennent exigeants quant à la qualité du pain, dégustent la truffe et les champignons, boivent le vin en connaisseurs. S'ils sont un peu choqués par la chasse aux sangliers qui ne tient pas compte de la souffrance animale, ils relativisent leur jugement quand ils savourent de la très bonne viande dans leur assiette
Ils regardent avec bienveillance les autochtones qui imputent tout ce qui ne va pas aux politiciens et au mistral, et considèrent la pluie comme une offense, et pour qui le temps qu'on mesure est une denrée élastique : Colombani le plombier et ses tenues vestimentaires qui font office d'indicateurs météo, s'occupe de leur propriété comme si c'était la sienne ; Amédée et sa femme Huguette, qui fait les trois quarts du travail, se charge des vignes et autres plantations rentables ; Rivière, qui a la phobie des campeurs allemands, protège sa maison qu'il veut et ne veut pas vendre et qu'il n'entretient pas, contre les envahisseurs ; c'est une crapule qui râle mais il plaît à Mayle.
Ils critiquent aussi leurs compatriotes qui se rappellent l'été venu les quelques fils d'amitié qui les lient au couple pour s'incruster chez eux.
le livre se compose de douze chapitres, chacun étant consacré à un mois, qui content avec esprit et humanisme sous forme d'anecdotes leur acclimatation à la Provence, terre et gens.