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3,75

sur 450 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Roman de " grande classe " , superbe , qui m'a entraîné au bout du monde avec une femme qui , accablée de douleur , a su trouver le chemin de la résilience et parvenir enfin à se libérer d'entraves qu'elle pensait devoir supporter à vie .
Evidemment , l'auteure , c'est Joyce Meynard et si je vous dis que j'ai adoré tous les romans qu'il m'a été donné de lire d'elle , vous comprendrez que , peut -être , je ne suis pas parfaitement objectif .Je ne suis qu'un lecteur qui donne son opinion , pas un critique littéraire , donc j'assume .
C'est un trés beau roman dont le cadre principal se trouve prés d'un lac et d'un volcan , cadre sublime s'il en est , parsemé de fleurs et de plantes magnifiques et miraculeuses ....Quant à l'odeur , elle jaillit à chaque page ...
Dans l'hôtel , puisque c'est d'un hôtel qu'il s'agit ,vont évoluer principalement des femmes , de magnifiques personnes qui , chacune à leur place , sauront faire face avec courage et abnégation à des évènements pas toujours sympathiques , douloureux , même. Quant aux hommes , ils sont bien là aussi mais .....ma modestie me pousse à ne rien vous en dire , vous verrez par vous mêmes . Allez , venez à " l'hôtel aux oiseaux " , faites vous guider depuis l'embarcadére par un jeune du village , posez vos valises en haut de l'escalier en pierres et rencontrez tous ces gens qui vont se succéder parmi vous pour échapper au monde , pour se ressourcer , comme on dit .Tous ne vont pas vous émouvoir , mais tous sauront vous toucher...
Ce livre est un pavé ( 520 pages ) dont on tourne les pages avec gourmandise , curiosité , envie , un roman où la force des caractères se forge dans une ambiance majestueuse dont il convient toutefois souvent de se méfier . " Amélia vous attend au paradis et , pendant un temps , c'est la sérénité qui vous étreindra jusqu'à .....
Allez , bonne lecture , l'Eden se présente à vous . Ah mince , j'oubliais .Demain , boulot ? Lundi , en plus ? Je vous plains . Amis retraités , nous , on continue !
A trés bientôt .
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La réfugiée de la Llorona

Joyce Maynard nous offre une nouvelle preuve de son talent avec ce riche roman, aux multiples rebondissements. Il raconte le destin tragique d'une femme qui, après avoir perdu sa mère, puis son mari et son fils, trouve refuge en Amérique centrale où elle va tenter de se reconstruire, en essayant d'oublier les fantômes du passé. Brillant!

«J'avais vingt-sept ans quand j'ai décidé de sauter du Golden Gate Bridge. L'après-midi j'avais une vie merveilleuse et, une demi-heure plus tard, je ne voulais plus que mourir.» Quel incipit! Avouez que vous avez d'emblée envie de savoir ce qui peut motiver une jeune femme à vouloir en finir avec la vie.
C'est ce que Joyce Maynard va nous raconter en revenant sur le parcours de son héroïne, mais aussi et surtout en nous dévoilant ce qui s'est passé après être monté sur le célèbre pont de San Francisco.
Joan a connu une enfance plutôt heureuse, même si la carrière de sa mère Diana – une chanteuse que l'on comparait à Joan Baez – la contrainte à se retrouver souvent seule. Mais elle a trouvé le moyen de s'évader grâce à ses crayons de couleur. Mais un premier drame va venir la frapper, alors qu'elle n'a pas sept ans. Sa mère meurt à New York dans des circonstances troubles. Un groupuscule terroriste, le Weather Underground, provoque un accident mortel en tentant de fabriquer une bombe et Diana figurait dans la liste des victimes. «Dans l'un des bulletins d'informations qui passa à l'antenne dans les jours suivant l'explosion, une photo de ma mère tirée de son annuaire du lycée apparut à l'écran. Elle était beaucoup plus jolie en vrai que sur la photo qu'ils montrèrent. Un reporter colla un micro devant une femme qui se révéla être l'épouse du policier décédé. «J'espère qu'elle brûle en enfer comme les autres», dit-elle. C'est à ce moment-là que nous avons changé de nom et sommes devenues Renata et Amelia.»
Joan ne comprend pas vraiment pourquoi elle s'appelle désormais Amelia, ni pourquoi sa grand-mère devient Renata, mais elle obéit et suit son aïeule. Elle n'aura plus l'occasion de voir son père non plus, ce dernier ayant promis de rester loin d'eux.
Les années vont passer, sa passion pour le dessin s'affirmer sans pour autant que ses blessures ne se referment. C'est quand elle va croiser Lenny qu'elle va croire le bonheur possible. Celui qui va devenir son mari est attentionné et aimant. Ensemble, ils rêvent de construire une famille. Quand naît leur fils Arlo, ils sont aux anges.
Mais un nouveau drame vient frapper leur paisible existence. En courant derrière un ballon, Arlo et son père, qui tentait de le rattraper, sont fauchés par une voiture et meurent sur le coup. Dès lors, on comprend l'envie d'Amelia d'en finir. Sauf qu'au moment de faire le grand saut, elle s'est souvenue de cette phrase de Lenny: «quand on a atteint le fond, on ne peut que remonter.»
Alors plutôt que de mourir, elle va rassembler quelques affaires et prendre le premier bus, sans vraiment connaître sa destination. Sur la route, au gré des rencontres et du hasard, elle va laisser le destin la guider. Et arriver en Amérique centrale dans un village au bord d'un lac et d'un volcan, dans un hôtel baptisé La Llorona, une sorte de petit paradis sur terre: «L'hôtel ressemblait à la maison d'un conte de fées. Partout où je posais le regard, je découvrais un détail extraordinaire, sans doute une création de Leila ou des gens du village: pas seulement les pierres transformées en singes, jaguars ou oeufs, mais les plantes grimpantes qui formaient des tonnelles ruisselaient de fleurs épanouies évoquant les visions les plus folles d'un trip au LSD, les cours d'eau artificiels serpentaient dans les jardins, butaient sur des pierres lisses et rondes – quelques-unes vertes, sous une certaine lumière en tout cas, d'autres presque bleues. Un banc de pierre était creusé à flanc de colline. Il y avait aussi une méridienne qui semblait faite d'un seul tronc d'arbre. Un vieux bateau de pêche en bois, sur lequel s'empilaient des coussins, était suspendu à un arbre. de son tronc jaillissaient une demi-douzaine de variétés d'orchidées et une chouette taillée elle-même dans une loupe de bois.»
Commence alors, au fil des rencontres et des destins des habitants mais aussi des clients de l'hôtel, le roman d'une reconstruction. Mais comme tout paradis, il est entouré de serpents et ce chemin de résilience sera semé d'obstacles. La propriétaire de l'hôtel qui l'a accueillie va mourir et lui laisser gérer l'endroit. Une tâche délicate car tous ne voient pas d'un très bon oeil cette étrangère leur dicter leur conduite. Mais Amelia a appris à affronter les problèmes lorsqu'ils surviennent, qu'ils soient petits ou gigantesques. Et à tenter de trouver dans l'adversité un nouveau chemin sur lequel elle pourra avancer. Jusque vers l'autre rive.
Joyce Maynard fait preuve d'une rare maîtrise de la narration pour tisser une histoire avec l'autre, pour s'imprégner de la magie d'un lieu, pour nous en décrire toute la sensualité. Elle enrichit aussi son roman de légendes, plus ensorcelantes et mystérieuses les unes que les autres, sans pour autant perdre le fil d'un récit qui court sur quatre décennies. Car l'écriture est toujours très fluide, les descriptions – en particulier la flore et la faune – précises, le rythme d'une grande musicalité. Et le tout accompagné d'un final éblouissant.
Comme le dit Gabriel García Márquez dans L'Amour aux temps du choléra, cité en exergue du livre: «Considérer l'amour comme un état de grâce qui n'était pas un moyen mais […] une fin en soi.»
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu'ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.


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Un coup de coeur! Enchantée par ce roman à la fois vibrant et délicat.
Joyce Maynard écrit sur l'épreuve, la résilience et l'espoir dans ce roman à la couverture magnifique.
Il y a aussi un côté « conte » par ses quelques aspects imaginaires et envolées lyriques.
Tendresse et douceur accompagnent une grande humanité dans cette histoire où les sentiments éprouvés sont d'une touchante authenticité.
*
Dans les années 70, alors qu'elle se relève tout doucement d'un drame vécu lorsqu'elle était enfant, Amelia va de nouveau vivre une tragique épreuve.
Alors, désespérée, à vingt-sept ans elle s'apprête à sauter du Golden Bridge…
Pourtant, elle va se retrouver dans un petit coin d'Amérique Centrale, un endroit qui semble hors du temps et de l'Histoire, un village sur les rives vertes d'un lac aux eaux turquoise et au pied d'un volcan. Les couchers de soleil y sont flamboyants, les oiseaux et les fleurs rivalisent de beauté et de couleurs, émerveillent les sens.

A cette période de sa vie, le coeur douloureusement meurtri, elle va découvrir un autre monde que celui connu jusqu'alors, avec une perception différente et des personnages que l'on apprend à connaître. Et, elle va tenter de se reconstruire, de réapprendre à vivre.

La jeune femme est accueillie par Leïla, l'hôtesse de cet endroit magique - la Llorona – qui apparaîtra comme une éclaircie de ciel bleu dans ce moment très noir où elle a perdu goût à la vie.
Le cheminement entamé promettra d'être lent et laborieux, semé de tout un assortiment d'anecdotes et de surprises concernant plusieurs protagonistes…

La jeune femme saura-t-elle affronter ses démons en ces lieux mirifiques…et trouver un peu de sérénité malgré les tempêtes...
« Ici on pouvait changer de vie presque du jour au lendemain. »
Un apaisement pour qui sait regarder autour de soi et écouter avec son coeur.

Les personnages sont étudiés et décrits avec finesse et psychologie. (Je comprends la sensation de digression ou un ressenti de « longueur » dans cette partie du roman, on peut se demander où l'autrice veut en venir ; mais mon impression fut qu'elle posait plus intensément le décor « psychologique » et « humain » de l'ambiance souhaitée, et « boucler » ainsi une atmosphère).

Joyce Maynard offre une belle réflexion sur la résilience et la reconstruction.
« On ne trouve pas forcément ce qu'on cherche en venant au lac, mais on trouve probablement ce dont on a besoin ».

Et même si certains passages dans le roman relèvent de la pure invention, les sentiments et les ressentis eux sont bien réels – l'amour, l'amitié, la confiance, la bienveillance - et autres moins honorables puisque « tout paradis a ses serpents ».
*
Joyce Maynard nous raconte un peu de sa vie dans ses romans. Les similitudes distillées dans son écriture avec son histoire personnelle rendent ses romans vraiment touchants.
Il lui tient à coeur d'écrire sur l'amour, l'amitié, la famille, le deuil. On le ressent.
Aussi, dans ses romans, on peut tous s'y retrouver.
S'étant rendue aux lendemains d'une rupture amoureuse au Guatemala, dans un petit village au bord du lac Atitlàn, au pied d'un volcan, elle a raconté, lors d'une rencontre en librairie à laquelle j'ai été ravie d'assister, comment elle a construit quelque chose là-bas et combien certaines rencontres lui ont été précieuses.
Naîtra alors une fabuleuse histoire. Elle confie « le roman est né du paysage où je me trouvais. »
J'ai été sous le charme de ce roman, l'endroit m'a évoqué le Guatemala et le Mexique – un voyage fabuleux d'il y a plusieurs années ; je comprends combien Joyce Maynard doit apprécier partager son temps entre le New Hampshire et le Guatemala.
*
Merci à @iris29 initiatrice de cette LC partagée avec @Sevlipp @bidule62 @dannso et @MisssLaure.
Une première pour moi et j'ai beaucoup apprécié ! D'autant que nos avis et ressentis étant différents, nos échanges furent très intéressants.
*
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Coup de coeur absolu :
Ah, quelle bonne lecture, quel beau et bon roman, quelle histoire magnifique, merci beaucoup Joyce Maynard.
Vraiment de tout coeur, Merci.


L'héroïne de ce roman Amélia, sort tout juste d'une tragique épreuve.
Vraiment terrible.


Elle part loin,se remet au hasard.
Et elle fait bien.

Quand on ne contrôle plus rien dans sa vie, que le chagrin vous envahit mais que vous êtes encore en vie, le hasard me paraît une bonne option.


À partir de là, vous allez embarquer dans la grande comédie humaine, avec ses tragédies,ses joies, ses capacités à la résilience, les nouveaux lieux de vie, la beauté de certaines rencontres, la magnifique possibilité de consolation du temps et de la nature...


Vous allez découvrir un lieu exceptionnel, L'hôtel des oiseaux,en Amérique centrale, une femme exceptionnelle elle aussi.

Une histoire d'amitié belle à en vivre.

Une histoire d'amitié laide à en grandir.

D'autres cultures, de la lucidité, du courage, beaucoup de courage.

De l'amour, toujours.
Aucune, absolument mièvrerie.

La beauté de la vie dans ses douceurs et ses épreuves, avec une magnifique histoire, délicatement bien contée, qui permet de vivre avec d'autres, de développer son émotion et son empathie, une histoire où le passé est dans le présent et le futur pas forcément triste, une histoire belle comme un lac au coucher du soleil sous les pentes d'un volcan.


Magnifique, romanesque et pourtant si proche de la vie vraie.

Bravo, à lire absolument. Un soleil dans des temps trop sombres.
Dans mes livres favoris de cette année 2023. Critique plus complète enfin en ligne sur mon blog ici >> https://lautremagda.hoibian.com/index.php/2023/12/12/avis-sur-lhotel-des-oiseaux-de-joyce-maynard/



Lien : https://lautremagda.hoibian...
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Au cours d'une explosion causée par une bombe artisanale à New York, la maman de Joan, six ans qui faisait partie des terroristes. Sa grand-mère va lui faire changer de nom et de ville pour la protéger. Suit une vie d'errance diverses et variées jusqu'à un autre drame, un départ puis la rencontre dans un hotel du bout du monde avec Leïla autre cabossée de la vie. Un excellent Joyce Maynard que j'apprécie vraiment beaucoup!
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Ce roman se déroule de 1970 à nos jours, à New-York et ses environs, en Californie, puis en Amérique centrale.
Joan, 6 ans, perd sa mère dans une explosion et va être élevée par sa grand-mère. Elle devra changer d'identité, devenir Amelia.
Devenue adulte elle sera frappée par un autre drame, perdant son mari et leur jeune fils.
Prête à se suicider, elle va choisir de partir très loin et, poussée par le hasard, va atterrir en Amérique Centrale, dans le village de la Esperanza, au bord d'un lac et au pied d'un volcan. Hébergée dans un hôtel délabré, elle rencontre de belles personnes : Leila, la patronne, et ses employés : Maria, excellente cuisinière, Luis, son mari, homme à tout faire, Elmer, leur fils, et Mirabel.
Leila meurt peu de temps après, lui léguant le domaine, et l'argent de l'assurance-vie. Amelia, poussée par Gus et sa femme Dora, des voisins, va alors entreprendre de rénover l'hôtel.
Parmi les oiseaux et les fleurs, Amelia va retrouver le goût de vivre et croiser des personnages très variés : habitants pauvres mais se satisfaisant de peu, et étrangers venant chercher ou proposer quelque chose, dans ce lieu paradisiaque. Les enfants sont particulièrement attachants, notamment Walter et Clarinda.
Amelia devait repartir une fois l'hôtel rénové et vendu, mais elle y restera plusieurs décennies, y vivra des surprises, bonnes ou mauvaises, des événements inattendus : un ouragan, la trahison de plusieurs personnes de son entourage, des deuils et des joies, une éruption. Amelia et les autres habitants du vivront ces moments forts avec courage et détermination, sans jamais se plaindre, en s'entraidant..
Les personnages sont attachants et très humains avec leurs forces et leurs faiblesses, leur courage.
Amelia est une belle personne, généreuse, attentive aux autres.
C'est un très beau livre sur le deuil, la famille, l'amitié.
Joyce Maynard nous livre des informations au fil des pages qui s'emboitent ensuite comme les pièces d'un puzzle, et c'est très agréable.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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À six ans, Joan perd sa mère, qui meurt dans l'explosion d'une bombe artisanale fabriquée par le groupe d'apprentis terroristes dont elle fait partie. Cet événement pousse la grand-mère de Joan à partir et faire table rase du passé. Désormais, la petite fille s'appellera Amélia.
Devenue adulte, Amélia vit une seconde tragédie qui la jette de nouveau sur les routes. de bus en bateau, la voilà qui débarque par hasard à La Esperanza, au coeur d'un pays d'Amérique latine. Elle trouve refuge dans un hôtel délabré, posé au pied d'un volcan et tenu par Leïla, une femme chaleureuse qui porte un amour passionnel aux fleurs. Nature luxuriante, généreuse, colorée. Chaleur humaine. Amélia aurait-elle le droit à une troisième chance ?

Dans les rayonnages, l'oeil est tout de suite attiré par cette couverture qui invite au dépaysement.

À travers ce roman foisonnant, cet hymne à la nature exubérante et omniprésente, Joyce Maynard invite le lecteur à découvrir l'histoire d'une vie, sur une quarantaine d'années. le temps nécessaire aux joies, drames et expériences, au recul et à la résilience. Amélia traîne un passif qui a la lourdeur d'un boulet au pied du bagnard. Et pourtant, les chaînes vont s'user, jusqu'à lâcher.
C'est une histoire de vie et de mort, de mort puis de vie, l'une qui s'entremêle à l'autre pour rappeler à chaque instant que chaque rayon de soleil, chaque couleur de plumage, chaque goutte d'eau tombée du ciel est une expérience inoubliable et qui doit être vécue comme telle.

Sans pathos ni atermoiements, l'autrice propose un récit qui fait la part belle aux surprises et à l'inattendu, à l'image de la vie elle-même à vrai dire.

Pourtant assez consensuel, ce livre est un excellent roman. Vibrant, frais, lyrique, il offre une plongée dans une autre culture et l'autrice s'explique dans une postface particulièrement intelligente. Non, il ne s'agit pas d' « appropriation culturelle » mais bien d'offrir au lecteur un roman qui ouvre les portes de son imaginaire. La Esperanza n'existant que dans son imagination...

Merci dons d'avoir tenu tête aux détracteurs qui ne souhaitaient pas que son roman tienne place hors des frontières de son pays d'origine, les USA... Comment aurais-je pu voyagé jusqu'en Amérique latine cet été sans L'hôtel des oiseaux ?

Amélia est une héroïne qui restera dans ma mémoire.
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Où vivaient les gens heureux avait été un coup de coeur.

Avec L'hôtel des oiseaux, j'ai retrouvé toute l'émotion qui m'avait déjà séduite, j'ai été charmée, une nouvelle fois, par la plume si douce, et à la fois si puissante de Joyce Maynard.

Un vrai coup de coeur ♥. Un roman dont je ne voulais pas sortir, une héroïne que je ne voulais pas quitter, un endroit ou j'aurais voulu passer un séjour unique.

J'ai aimé le parcours de vie d'Amelia, sa résilience, sa force, sa volonté.
J'ai adoré, cet endroit magnifique, loin de l'effervescence du monde, cet hôtel à part, hors du temps, aux couleurs multiples, aux odeurs enivrantes, et aux saveurs délicates !


Je me suis laissée porter par l'histoire, je ne me suis pas demandé ou l'auteure voulait nous emmener, je l'ai suivie sans me poser de questions. de drames en joies, de moments doux en instants violents, d'amour en désespoir, de fleurs en oiseaux, dans le jardin ou au bord du lac. Des rencontres improbables, des amitiés incroyables…
En fait, tout m'a enthousiasmée 🤩

C'est doux, c'est dur, c'est poétique, c'est fort !
C'est en fait une belle histoire comme j'aime qu'on me les raconte.
Un roman riche, coloré, foisonnant, qui nous fait suivre sur une quarantaine d'années la vie d'Amélia.
L'histoire de cette femme dont le début de vie n'a été qu'une succession de chocs, de traumatismes, et qui, décidée à en finir, dans un sursaut, change complètement de cap, et part pour n'importe ou, sans but ! Et le hasard la mènera loin, dans un ailleurs ou elle se reconstruira petit à petit, tout doucement, un ailleurs qui l'apaisera et lui fera rencontrer des personnages attachants, étonnants.
Il y aura des moments compliqués, tout ne sera pas facile, mais se reconstruire n'est jamais simple ni évident !
Je ne peux que vous recommander cette lecture, et cette auteure.
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Ma conclusion est quasiment identique à chaque roman : j'adore Joyce Maynard, sa façon lente et profonde d'installer une atmosphère intime, de créer des personnages crédibles et attachants, de nous faire aimer la vie et ses difficultés.

L'hôtel des oiseaux est un roman qui prend son temps. Pas de suspens ici, ni d'enquête policière. Il faut aimer plonger dans le coeur d'une histoire, avec patience. On va découvrir Amélia (née Joan) qui, après des coups durs, se retrouve en Amérique du Sud dans un petit hôtel avec peu de clients. J'ai particulièrement aimé le cadre choisi d'un lieu fortement inspiré du Guatemala où Joyce Maynard vit la moitié du temps. On sent qu'elle connait les lieux, ses habitants et leurs coutumes. le cadre est particulièrement bien rendu et donne un côté exotique lointain, dans une sorte de cocon éloigné de tout, qui m'a enthousiasmée.

Sans compter que les relations humaines entre les différents personnages, principalement la gérante et les clients de l'hôtel, m'ont semblé très crédibles, même si certains ne font que passer, comme dans la vraie vie. On s'attache à certains, on en oublie d'autres. J'ai trouvé cette histoire très réaliste, avec des amitiés fortes, des trahisons, des moments de colère ou de pardon, des déceptions, des attentes, tout ce qui constitue une destinée.

Plus j'avançais dans le livre, plus je m'attachais à cette histoire, jusqu'à éprouver une profonde empathie, presque de l'amitié sincère, pour Amélia. Les émotions ont pour moi été bien présentes ; j'ai même versé une petite larme. Bref, j'ai adoré !

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Joyce Maynard a un talent pour l'écriture. Ses phrases sont simples, avec un vocabulaire des plus courants. Pas besoin d'avoir une langue ampoulée ou de jouer avec les métaphores : sa plume emporte l'adhésion du lecteur sans fioriture. A travers le parcours d'une femme, obligée de mentir dès son plus jeune âge, une fracture se crée en elle. Impossible de se rapprocher de quiconque, de peur d'ébruiter un secret familial. Pourtant elle tombe amoureuse, fait un enfant. Un nouveau drame arrive, la poussant à quitter son pays et ses repères. Une nouvelle femme est sur le point de naître.
A travers des chapitres courts, L'hôtel des oiseaux se lit avec fluidité et avec passion. le lecteur se trouve au coeur des pensées de cette femme, la poussant à évoquer son parcours pour qu'elle puisse avancer. Mais notre héroïne a subi tant de traumatismes que refaire confiance s'avère impossible. On rage devant certaines situations alors qu'elle garde tout son calme. D'avoir vécu tant de drames la force à reconsidérer sa vie. Même si un fil se profile avec de nombreuses scènes attendues en fin de livre, J. Maynard arrive à bouleverser son lecteur, à l'entraîner loin de son quotidien grâce à cet hôtel perdu en Amérique centrale. Sous ses airs de roman facile (Une femme vit un drame, et on la voit se reconstruire), se trouve un coeur énorme avec une auteure en terrain conquis.
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