Un coup de coeur! Enchantée par ce roman à la fois vibrant et délicat.
Joyce Maynard écrit sur l'épreuve, la résilience et l'espoir dans ce roman à la couverture magnifique.
Il y a aussi un côté « conte » par ses quelques aspects imaginaires et envolées lyriques.
Tendresse et douceur accompagnent une grande humanité dans cette histoire où les sentiments éprouvés sont d'une touchante authenticité.
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Dans les années 70, alors qu'elle se relève tout doucement d'un drame vécu lorsqu'elle était enfant, Amelia va de nouveau vivre une tragique épreuve.
Alors, désespérée, à vingt-sept ans elle s'apprête à sauter du Golden Bridge…
Pourtant, elle va se retrouver dans un petit coin d'Amérique Centrale, un endroit qui semble hors du temps et de l'Histoire, un village sur les rives vertes d'un lac aux eaux turquoise et au pied d'un volcan. Les couchers de soleil y sont flamboyants, les oiseaux et les fleurs rivalisent de beauté et de couleurs, émerveillent les sens.
A cette période de sa vie, le coeur douloureusement meurtri, elle va découvrir un autre monde que celui connu jusqu'alors, avec une perception différente et des personnages que l'on apprend à connaître. Et, elle va tenter de se reconstruire, de réapprendre à vivre.
La jeune femme est accueillie par Leïla, l'hôtesse de cet endroit magique - la Llorona – qui apparaîtra comme une éclaircie de ciel bleu dans ce moment très noir où elle a perdu goût à la vie.
Le cheminement entamé promettra d'être lent et laborieux, semé de tout un assortiment d'anecdotes et de surprises concernant plusieurs protagonistes…
La jeune femme saura-t-elle affronter ses démons en ces lieux mirifiques…et trouver un peu de sérénité malgré les tempêtes...
« Ici on pouvait changer de vie presque du jour au lendemain. »
Un apaisement pour qui sait regarder autour de soi et écouter avec son coeur.
Les personnages sont étudiés et décrits avec finesse et psychologie. (Je comprends la sensation de digression ou un ressenti de « longueur » dans cette partie du roman, on peut se demander où l'autrice veut en venir ; mais mon impression fut qu'elle posait plus intensément le décor « psychologique » et « humain » de l'ambiance souhaitée, et « boucler » ainsi une atmosphère).
Joyce Maynard offre une belle réflexion sur la résilience et la reconstruction.
« On ne trouve pas forcément ce qu'on cherche en venant au lac, mais on trouve probablement ce dont on a besoin ».
Et même si certains passages dans le roman relèvent de la pure invention, les sentiments et les ressentis eux sont bien réels – l'amour, l'amitié, la confiance, la bienveillance - et autres moins honorables puisque « tout paradis a ses serpents ».
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Joyce Maynard nous raconte un peu de sa vie dans ses romans. Les similitudes distillées dans son écriture avec son histoire personnelle rendent ses romans vraiment touchants.
Il lui tient à coeur d'écrire sur l'amour, l'amitié, la famille, le deuil. On le ressent.
Aussi, dans ses romans, on peut tous s'y retrouver.
S'étant rendue aux lendemains d'une rupture amoureuse au Guatemala, dans un petit village au bord du lac Atitlàn, au pied d'un volcan, elle a raconté, lors d'une rencontre en librairie à laquelle j'ai été ravie d'assister, comment elle a construit quelque chose là-bas et combien certaines rencontres lui ont été précieuses.
Naîtra alors une fabuleuse histoire. Elle confie « le roman est né du paysage où je me trouvais. »
J'ai été sous le charme de ce roman, l'endroit m'a évoqué le Guatemala et le Mexique – un voyage fabuleux d'il y a plusieurs années ; je comprends combien
Joyce Maynard doit apprécier partager son temps entre le New Hampshire et le Guatemala.
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Merci à @iris29 initiatrice de cette LC partagée avec @Sevlipp @bidule62 @dannso et @MisssLaure.
Une première pour moi et j'ai beaucoup apprécié ! D'autant que nos avis et ressentis étant différents, nos échanges furent très intéressants.
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