Un livre simple, fluide mais troublant. Tout le monde ne naît pas sous une bonne étoile et ces déboires racontés ne cessent de nous le rappeler. Ces textes sont subtilement forts en puissance. Ça manière de passer entre les scènes et de nous parler directement en brisant le mur de la fiction est vraiment plaisant. Une histoire tristement réaliste.
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Trop grande, trop mûre, trop cynique, Linnea n'entre pas dans le moule et, à quinze ans, être différente, c'est souvent être seule. Alors quand elle rencontre Pia, c'est la révélation. Une âme soeur, une confidente, une amie pour la vie. Non, pas tout à fait. Parce qu'après cent vingt jours de rires, de larmes, d'échanges, de complicité, de menus plaisirs et de grandes joies, Pia s'est jetée sous un train. Un suicide sans explications qui laisse Linnea sur le carreau, anéantie, seule à nouveau face à ce deuil impossible. Alors l'adolescente décide de raconter ses souvenirs à …un mur. le mur au fond du dressing de sa grand-mère. Un mur qui se tait, qui ne juge pas, ne répond pas, reçoit ses confidences sans objecter, sans questionner. Un mur devant lequel, elle vide son sac pour tourner la page et aller de l'avant.
Un petit roman sur l'amitié et la mort qui ne paie pas de mine a priori mais qui sait attendrir, remuer, émouvoir et amuser. Malgré le drame, le ton n'est pas larmoyant. Linnea a perdu son amie mais elle a conservé son sens de l'humour et ce regard distancié sur ce et ceux qui l'entourent. On s'attache à ce duo d'amies qui se démarquent de leurs camarades. On partage leurs petits secrets, leurs parties de rigolade, leurs questionnements sur la vie, la mort, l'amour et l'existence de Dieu.
Beaucoup de fraîcheur, des dialogues souvent très drôles, un appétit de vivre et, tout au fond, l'immense douleur de la perte, la culpabilité de n'avoir rien vu venir et de continuer la route, seule. Un cocktail détonant pour un roman tendre, savoureux et qui fait réfléchir. A découvrir.
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Qu'il est compliqué d'avoir 16 ans…
Linnéa le sait, le vit. Elle est un peu trop grande, trop timide, trop sensible, un peu trop seule aussi. Jusqu'à sa rencontre avec Pia ; celle avec qui elle peut tout partager, tout dire. La seule qui peut vraiment la comprendre.
Mais Pia est morte, cent vingt jours après leur rencontre. Linnéa est dévastée, perdue et se ferme, s'enferme dans le dressing de sa grand-mère au papier peint réconfortant. Cette dernière lui avait dit une fois : « pour pouvoir oublier quelque chose, il faut d'abord bien s'en souvenir ». Depuis sa cachette, la jeune fille décide de raconter au mur aux motifs apaisants Pia et leur amitié, ce qui les a rapprochées pour construire cette relation forte et malheureusement écourtée…
Un roman court qui replonge son lecteur au coeur de l'adolescence, avec son cortège de questionnements, de complexes et d'émotions fortes.
Qui aborde l'amitié ; la mort aussi.
Sans pathos, le récit est à la fois profond et léger, avec une pointe d'humour.
Une page de vie...
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Un court roman où se mêlent sensibilité, humour, détresse, souffrance, et surtout une amitié entre deux adolescentes, Linnea et Pia, grandes, dominant garçons et filles tant par leur taille que par leur maturité.
On sait dès le début que Pia a malheureusement choisi le suicide pour des raisons qui ne seront pas développées, laissant son amie désorientée, partagée entre la douleur de cette perte et le souvenir des 120 jours que dura leur amitié. Ce questionnement très personnel de Linnea sur les motivations de son amie pour quitter la vie peut laisser le lecteur perplexe ou insatisfait, comme elle; personnellement, j'ai aimé le mystère de ce départ malgré les douleurs et les doutes qu'il génère pour son amie.
Durant le temps bref qu'elles ont partagé ensemble, elles livrent leurs interrogations sur les religions, Dieu, la mort, ce qui peut advenir ou pas après celle-ci. Elles n'ont visiblement pas abouti dans leur quête, même si elles ont effleuré, avec l'aide de la grand-mère de Linnea, les incertitudes de la vie et de l'au-delà.
Pour une fois, un roman mettant scène des adolescents qui ne s'égare pas à tout prix sur les chemins de l'amour et du sexe. Pia est capable de conquérir tous les garçons, Linnea n'envisage même pas d'y parvenir bien qu'elle éprouve une certaine flamme pour l'un d'eux.
J'ai beaucoup aimé cette courte histoire de deux filles très attachantes, malgré son côté dramatique, je suis assez admiratif devant l'acceptation par Linnea de leurs destinées. Les dialogues sont savoureux, l'écriture plutôt saccadée traduit parfaitement les ressentis des deux filles sur leur vécu, leurs attentes, leurs espérances, leurs déceptions.
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Quelle bonne petite surprise!!
Ce petit roman se lit d'une traite.
L'écriture est fluide et légère. On est tout de suite embarqué dans la vie de cette adolescente. Je trouve que l'écriture retranscrit parfaitement l'âge de la narratrice. le sujet est difficile (la mort d'une amie) et pourtant on ne tombe pas dans le pathos. On a envie, tout comme Linnea, de comprendre ce qui s'est passé.
Je ne connaissais pas l'auteure et cela m'a donné envie de lire d'autres titres. Apparemment il y a une suite à ce livre. A suivre donc...
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Par curiosité, j'ai lu ce premier volume d'une trilogie, apparemment plutôt destinée aux adolescents, de l'auteure du "mec de la tombe d'à côté". Linnea est une jeune lycéenne (ou collégienne peut être) qui a perdu sa meilleure amie, Pia. Celle-ci s'est suicidée. le récit tourne autour de ce point aveugle, que Linnea ne peut pas, ne veut pas évoquer. Il est assez attachant et plutôt bien écrit. Je pense que je lirai la suite, d'autant plus que c'est assez court.
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