AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 98 notes
5
4 avis
4
9 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Colum McCann l'auteur irlandais qui a fait quelque chefs d'oeuvre Et que le vaste monde poursuive sa course folle s'essaie à la nouvelle, avec un recueil écrit dans des circonstances particulièrement comme il nous l'explique dans le 4eme de couverture puisqu'il a été victime à New Haven, d'une violente attaque physique qui l'a laissé démuni physiquement et psychologiquement.

Sa réaction a donc été d'élaborer un recueil de nouvelles autour de la violence sous toutes ses formes. . La première- qui est carrément un court roman de + de 150 pages raconte d'ailleurs une histoire proche de celle qu'il a vécu, sans le dénouement tragique il s'agit d'un procureur qui se voit violemment agressé avant de trouver la mort. On suit la dernière journée avant son agression à la sortie du restaurant, et la construction, habile, et cette sorte de course contre le temps en fait l'histoire la plus interessante du lot

Psychologique, politique, verbale, sociale ou physique, la violence sous toutes ses formes et tout ce qui en résulte sont au coeur des cinq histoires de Treize façons de voir

Là encore l'ensemble est assez inégal, mais le coté profondément autobiographique de l'oeuvre émouvant et viscéral ne peut laisser indifférent…une oeuvre captivante et intime qui résonne en nous longtemps après l'avoir lu.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          292
J'avoue une petite déception en refermant ce recueil dont j'attendais peut-être trop. Oh, ma lecture n'a pas été désagréable, loin de là, mais j'ai l'impression qu'il n'en restera pas grand-chose. D'habitude, dans un recueil de nouvelles, il y a au moins un texte qui m'interpelle ou m'émeut particulièrement et je me dis que, pour celui-là au minimum, ça valait le coup. Ici, je garde l'impression d'un boulot bien fait mais assez froid. J'ai souvenir d'écrits de l'auteur bien plus vibrants...

D'abord il y a un déséquilibre bizarre entre ce qui apparaît comme un court roman ou une novella - le texte qui donne son titre au recueil - et les quatre autres. J'ai peiné à y trouver une unité même si le thème des bouleversements du temps qui passe peut éventuellement tenir lieu de fil rouge et si l'Irlande est toujours évoquée même quand elle ne constitue pas le décor à proprement parler. On dirait presque que le premier texte (environ 150 pages) a été jugé trop court pour une publication et que le volume a été complété par les autres nouvelles afin de lui donner une allure plus imposante.

Cette première nouvelle, Treize façons de voir est d'ailleurs la plus intéressante (tant mieux, c'est la plus longue), notamment dans sa construction. On suit la dernière journée (mais ça, lui ne le sait pas) du vieux juge Mendelssohn désormais à la retraite et dont la mémoire n'est plus tout à fait aussi alerte que dans ses plus jeunes années. Si l'on sait très vite que le vieil homme va mourir c'est tout simplement parce que l'auteur bâtit son récit via les images restituées par les caméras qui ont été les témoins de ses dernières heures, chez lui, dans la rue, dans le restaurant où il déjeune. Cela donne des angles de vue divers et interpellant qui font le sel de cette histoire tragique. de quoi s'interroger sur ce qu'il reste d'une vie une fois qu'elle est passée, sur le destin, sur tous ces instants dont on n'a pas profité en ignorant qu'ils étaient les derniers... Intéressant donc, techniquement parlant. Mais pas bouleversant, comme si l'auteur avait tenu à maintenir le lecteur dans son rôle de voyeur devant ces images volées.

Des quatre autres textes, je n'en retiendrai qu'un intitulé Sh'kohl, mot hébreu qui désigne les parents en deuil d'un enfant. Un mot que j'avais déjà rencontré dans le très beau récit d'Angélique Villeneuve, Nuit de septembre, où l'auteur explique que l'hébreu est une des rares langues à proposer un mot pour désigner cet état particulier. Ici, Colum McCann livre peut-être sa nouvelle la plus poignante, mettant en scène une mère adoptive divorcée dont la relation exclusive avec l'enfant presque adolescent et souffrant de déséquilibres psychologiques est source de terribles appréhensions. La tension qui parcourt les pages est palpable, dans une ambiance qui rappelle Laura Kasischke.

Aucun regret de ma part sur ce livre notamment pour les deux textes dont j'ai parlé. Un livre qu'on ne peut s'empêcher de rapprocher du contexte qui a entouré sa publication (l'agression de l'auteur dans la rue) comme s'il avait été rattrapé par la fiction, même si heureusement pour lui il n'a pas connu la fin dramatique de son héros. Vous avez dit hasard ?
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          180
Colum McCann revient avec un nouveau livre qui en fait est un recueil de nouvelles dont une très courte et un mini roman. J'aime beaucoup cet auteur pour ses histoires, son style, sa poésie.
Il était en train d'écrire son mini roman quand il a été victime d'une agression à New York, un épisode qui a bien sûr influencé la suite son écriture puisque toutes les histoires traitent de la violence sous ses différents aspects. Elle peut être physique, morale, psychologique ou encore verbale.
Mais malheureusement, me concernant, et vraiment j'insiste sur ce point, je n'ai pas été touchée. le petit roman aurait gagné à être plus court, plus concis, à aller davantage à l'essence de l'histoire et de son dénouement, au profit de la dernière nouvelle, vraiment trop courte et peu narrative à mon goût.
La nouvelle avec la religieuse est celle qui m'a le plus « accrochée » mais le sujet et le traitement laissent un sentiment de déjà vu ou lu.
Alors, à vous de découvrir ces Treize façons de voir et de donner votre sentiment !!
Commenter  J’apprécie          70

Treize, c'est le nombre de chapitres de la première nouvelle, plutôt du court roman qui débute et donne son titre au livre.
Monsieur Mendelssohn vit sous le regard de sa gouvernante Sally, plonge dans ses souvenirs, sa femme tant aimée, jamais oubliée, son travail, sa position sociale… pour regarder le vieillard qu'il est devenu. Monsieur Mendelssohn est assassiné au sortir d'un restaurant où il a déjeuné avait déjeuner avec son fils. La police regarde les vidéos des caméras de surveillance aux alentours du meurtre, scrute chaque détail, questionne, cherche. Les caméras regardent et enregistrent la vie. « Les caméras sont plus nombreuses en ville que les oiseaux dans le ciel ». En très exactement 175 pages, Colum Mc Cann campe des personnages denses, Ici, il condense, écrit le mot exact sans plus de fioriture, une précision d'orfèvre qui donne beaucoup de densité aux personnages, surtout celui du vieillard et de sa gouvernante. La description de son fils, très courte est bluffante.
Je me pose une question : Pourquoi à chaque début de chapitre, il y a-t-il des vers où apparait, à chaque fois, un merle noir : « Vingt montagnes enneigées, Sans rien d'animé Que l'oeil du merle noir » ? Est-ce le regard extérieur, le lecteur qui regarde l'action se dérouler ?
Avec les autres nouvelles, l'auteur offrent d'autres regards sur la violence, le rapport parent-enfant.
Sh'khol décrit une relation mère-fils, le regard de Rebecca sur son fils adoptif handicapé. Tomas, un matin de Noël disparait après avoir reçu son cadeau, une tenue de plongée. Cette disparition pourrait être une métaphore sur le passage de l'enfance à l'adolescence, ce qui expliquerait la fin.
Dans une autre nouvelle, l'auteur met en scène son métier d'écdrivain avec cette jeune femme dans son poste de garde en Afghanistan un soir de Noël.
Traité  autre nouvelle très forte. Beverly nonne se trouve dans sa congrégation en Irlande lorsqu'elle voit et reconnait à la télévision, son violeur. Tout pourrait basculer. Beverly décide de partir à la rencontre de cet homme et la fin est superbe. C‘est pour moi, la meilleure des nouvelles.
L'auteur décrit la violence sociale ou autre à travers différents prismes, regards, façons de voir. le regard est le pivot du livre. Les personnages sont bien campés, construits. Comme dans le texte éponyme, tout est dit en peu de mots, mais des mots choisis, ciselés, forts en émotion. .Ce n'est pas qu'un livre où l'on côtoie la tragédie, il y a autre chose de plus fort. Est-ce la vie ?
Merci Brigitte Semler de m'avoir permis cette très bonne lecture.

Lien : https://zazymut.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          30
Ce recueil de Colum McCann se compose d'une novella qui donne son titre au livre et de quatre récits plus courts. La première histoire, qui est aussi la plus réussie, raconte la dernière journée d'un juge à la retraite. Un récit remarquable de maîtrise et d'introspection. Quelle heure est-il, maintenant, là où vous êtes ? est une nouvelle un peu bizarre, sorte de brouillon ou de chemin de fer d'une histoire. Sh'khol récit plutôt intense d'une femme en Irlande qui perd son fils adoptif. Traité où une bonne soeur perdant la mémoire croit reconnaître à travers le journal télévisé son tortionnaire et violeur trente sept ans après les faits. Convaincant. Et Comme s'il y avait des arbres, la dernière nouvelle qui m'a rendu perplexe. Treize façons de voir est un recueil de nouvelles inégal qui n'a pas remporté mon enthousiasme.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (214) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}