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3,67

sur 353 notes
Hormis ce portrait de femme insoumise auquel on pouvait s'attendre et qu'on espérait, McCann rend hommage à l'esprit Rom dans son écriture qui fait ressentir le souffle, l'aspiration, la route.
C'est d'autant plus remarquable durant l'errance et l'exode de son héroïne Zoli.
Il réussit le tour de force de rendre la Ville nébuleuse, comme une idée à peine esquissée et focaliser l'attention du lecteur sur la route arpentée en aveugle. Il va au plus près de son personnage qui semble avancer à l'écart du monde.
La lecture a été très troublante...
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J'ai découvert ce livre en lisant "la libraire de la place aux herbes" la description qui en était faite m'a donné envie.
Je me suis donc lancée dans la lecture de la vie de Zoli, femme tzigane exilée, qui a vécu au XXeme.

j'ai beaucoup aimé même si le style est différent de ce que je lis habituellement
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ce roman m'a bluffé. son style bref et décisif, riche, fait penser à une cascade ou à une rivière qui se joue des obstacles.
A relire notamment pour y retrouver de très belles citations.
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Zoli n'est pas une rom comme les autres: son grand-père lui a appris à lire et à écrire, ce que la tradition rom interdit formellement: tout doit se transmettre oralement. Elle chante divinement bien, et ses chants seront bientôt enregistrés. le clan est fier mais se méfie un peu.
Zoli écrit aussi et devient une poétesse assez célèbre: là c'en est trop et le clan la bannit.
Cette première partie du roman, qui se passe surtout en Slovaquie, est agréable et attachante car elle nous fait entrer dans ce monde tzigane si différent, mais le fait sans complaisance envers leurs différences: les roms ne supportent pas vivre enfermés dans des "tours" -ce que le régime communiste essayera de leur imposer- mais ne nient pas être des voleurs et des adeptes du manque d'hygiène!
La seconde partie du roman, bien trop longue, décrit l'errance de Zoli qui fuit tout contact humain: bannie par les siens, et rejetée parce que tzigane par les autres, elle vit presque comme une bête sauvage dans la nature en tentant de rejoindre l'ouest. Ce qui dérange ici, c'est qu'elle est devenue plus traditionaliste que ses anciens amis au point de fuir tout contact avec des roms, parce qu'elle pourrait les "polluer"!
Beaucoup plus tard, Zoli racontera ce que fut sa vie à sa fille, mais cette fin aussi m'a laissé sur ma faim. Heureusement il y a l'écriture à la fois directe et chaleureuse de Colum Mc Cann.
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Voici dans ce roman un magnifique portrait de femme. Zoli la tsigane, devenue poétesse et emblème de tout un peuple avant d'être rejetée par ceux qui l'ont adulée, Zoli la belle, Zoli la rebelle, Zoli libre de penser et d'agir, Zoli qui fait s'enflammer les coeurs parce que son grand-père a accepté de lui apprendre à lire et à écrire, connaissances totalement interdites aux femmes tziganes.

Mais Zoli n'appartient plus à personne, plus tant que ça à son peuple, pas non plus à l'anglais amoureux d'elle. Elle n'est d'aucun pays et est à tous. Elle n'est d'aucun parti, elle est libre comme le vent, comme l'eau du fleuve, elle est Zoli et elle raconte... Ce qui fera son malheur...

Suite sur Les lectures de Lili
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Un roman d'une grande sensibilité, porté par l'Irlandais Colum Mc Cann, qui nous dépeint l'univers des tziganes en slovaquie après la 2nde guerre mondiale. J'ai eu l'impression de pénétrer grâce à l'auteur dans un univers qui ne m'était pas familier, celui des tziganes, entre bohème et vie de misère avec sa culture, ses codes, sa loi. L'occasion également de voir comment, en voulant "civiliser" des groupes de personnes (ici : le communisme à son apogée, "civilisant" les tziganes), on a pu vouloir bien faire, tout en niant et en détruisant des pans de culture entiers.
J'ai eu plus de mal à adhérer à l'histoire d'amour. le récit est parfois touffus et complexe, dense, pas toujours limpide.
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Zoli est tzigane, son grand-père lui apprend à lire et écrire. Elle ne doit pas le faire savoir. En 1930 les tziganes vivent entre eux, voyagent en roulottes. Zoli qui vit avec son grand-père en Slovaquie découvre la rafle que l'on fait vis à vis de sa population sous prétexte de les éduquer. Zoli va se retrouver seule, elle devra ne pas montrer qui elle si elle veut survivre.
Après un début entraînant, l'histoire s'étoffe vite à mon goût.
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Zoli est une Tzigane de Tchécoslovaquie. Dans les années 30 sa famille a été massacrée par une milice fasciste et Zoli a ensuite été élevée par son grand-père. Celui-ci lui apprend à lire puis l'envoie à l'école. Elle doit cacher ses connaissances car frayer ainsi avec les gadze est très mal vu parmi les Tziganes. Elle-même sent que ce savoir la rend impure. Zoli a un don apprécié de tous : elle met en chansons la vie et les sentiments de son peuple.

Après la seconde guerre mondiale Zoli a une vingtaine d'années. Elle est dénichée par l'éditeur Martin Stransky qui veut publier ses oeuvres. Dans l'enthousiasme de la victoire et de l'avènement du communisme les Roms sont des citoyens à intégrer et Zoli un symbole des nouveaux lendemains où les masses prolétariennes accéderont à l'instruction. Elle fait la connaissance de Stephen Swann. Fils d'une mère irlandaise et d'un père slovaque l'Anglais est traducteur pour Stransky. Zoli et Stephen vont s'aimer. Il est attiré par son entrain et sa liberté, elle est plus partagée, craignant toujours le jugement de son peuple. Finalement elle souhaite s'éloigner de lui et lui, ne pouvant la retenir, va la couper de tout ce qui était sa vie.

J'ai moyennement apprécié ce roman. J'ai mieux aimé la fin, l'exil de Zoli et les péripéties qui lui permettent de rebondir et de se reconstruire. J'ai trouvé que Colum McCann montrait bien à la fois la liberté des Tziganes, détachés de tout lien matériel et au contraire l'enfermement que peuvent être des traditions trop rigides. Alors pourquoi ça ne m'a pas convaincue ? Difficile à dire et je me torture pour écrire ce billet. le style est travaillé mais m'a parfois semblé un peu artificiel.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ce livre m'a plus, j'aime l'écriture de Colum Mc Cann celui là est simple mais en même temps décrit une société, des mythes et une histoire tzigane qui m'était assez inconnue et j'ai aimé ce roman pour ces raisons.
Il est frais, prenant, avec un beau descriptif, des personnages ambivalents mais prenants, simple pur et beau il mérite d'être lu et connu...
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Je suis assez partagée sur ce livre. Début très difficile pour cet ouvrage... J'ai vraiment eu du mal à poursuivre la lecture mais au final, je ne regrette pas d'avoir persévéré! On s'attache à l'héroïne principal (Marienka ou Zoli). A travers ce livre, nous en apprenons beaucoup sur cette culture toujours marginale; les croyances, la hiérarchie, les traditions, les modes de vie,... Dans cet ouvrage, Colum McCann traite de plusieurs questions importantes et toujours d'actualité; l'identité, la xénophobie, la part d'autrui, la recherche de soi,... Comment affronter le monde et les siens? Comment survivre seule en continuant de respecter ses principes? Un final émouvant et magnifique!
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