La Route

A un époque indéterminé, l'Apocalypse a eu lieu. le monde est recouvert de cendres. On va alors suivre un homme et son fils (nommé l'Homme et le Petit) qui prennent la route vers le Sud. Et sur cette route, les dangers seront multiples. L'Homme fera alors face aux questionnements du Petit. Où est la limite entre le bien et le mal ? Et ce par le biais de diverses situations. Plutôt court (240 pages environ), le roman est presque écrit en un bloc, les scénes s'enchaînant sans qu'il n'y ait de chapitres, tout comme les événements. Un peu déstabilisant au départ, on s'y fait rapidement et l'ambiance oppressante est trés bien rendu. Dans le livre, on parle de Méchants, voir de cannibales sans jamais vraiment les croiser, on imagine ce que le monde a pu devenir au travers des yeux de l'Homme et de son fils (la mére s'est suicidée) et des questionnements de ce dernier. A mi-chemin entre l'oeuvre à reflexion et le roman post-apo, La route est un livre à part qui mérite largement d'être découvert, d'autant que ça ne vous prendra pas un temps énorme !

Je dois avouer que j'ai d'abord été bouleversé par le film qui est une oeuvre d'art à part entière, portée par des acteurs d'exception. Ce texte relate l'errance d'un homme et son fils dans un univers post apocalyptique où l'existence se résume à chercher de la nourriture et à échapper aux hommes qui ont sombré dans le cannibalisme. Ce roman est une descente aux enfers dans la noirceur de l'âme humaine dont il explore sans complaisance tous les aspects.
Ce livre est le message d'un père à son fils. Message qu'il répète sans cesse tout au long du texte : "Ca va aller, ça va aller."
Le personnage principal mène une lutte implacable contre les éléments, contre le reste de l'humanité mais aussi avec lui même afin ne pas sombrer dans la barbarie.
Une oeuvre somptueusement horrible.
Une oeuvre abominablement sublime, qui vous marque à jamais.
Cyrille

Il fera partie de ces romans qui me marqueront toute ma vie, il fera partie de ces romans où je peste de ne pas pouvoir poser les mots justes pour dire pourquoi ce roman est LE roman, une claque monumentale qui vous secoue pendant plusieurs jours avant de pouvoir prendre un peu de recul.

Ce livre sera de toute façon marqué au fer à l'intérieur de vous, vous ne pourrez que tendre ce roman à vos amis et leur dire: Lis le! On en reparle après.

L'Apocalypse a frappé le monde, il n'y a plus que de la cendre, un monde où l'espoir n'a plus sa place. Tout est dévasté, tout respire la mort, la tristesse, la fin du monde. Dans ce Chaos, un homme et son fils se dirige vers le sud terre de lourdes promesses.

La relation-père fils est totalement exceptionnelle dans ce roman. Peu de mots, juste l'essentiel dans un monde où la violence insoutenable! Ce père veut tant donner à son fils, ce fils qui n'a connu que les cendres. Chaque situations dans lesquelles ils se trouvent sont le plus souvent insupportables à lire. L'amour pour son fils est intense et sans limite même dans les moments les plus sombres.

Lisez-le tout simplement, ce roman est superbe!

Béné

Décor apocalyptique, paysages recouvert de cendres, Cormac McCarthy installe d'emblée le chaos, la peur, l'angoisse, l'instint de survie. Sur cette route ou le danger est permanent, un homme et son fils pousse un chariot remplit d'objets hétéroclites et variés. Ils marchent vers le Sud espérant trouver la mer, leur dernier et seul espoir, bravant le froid, la neige, la faim et surtout la barbarie de rescapés. Que dire d'original après avoir refermé un livre comme celui-là ?
Le roman de McCarthy vous happe avec force, ce voyage au bout de l'horreur est d'une beauté sombre, la détresse de l'homme devant une catastrophe dont il est peut-être le responsable interroge sur l'âme humaine. le bien et le mal sont au coeur de l'histoire, l'horreur surgit à tout moment comme les petits miracles de leur survie. La barbarie est là tapie, le danger rôde. Avec peu de dialogues, la relation père-fils est remarquablement décrite et touche au plus profond. McCarthy a écrit un chef d'oeuvre terrifiant, d'une noirceur absolue. Mais aussi d'une beauté sombre, poétique, lyrique.
Prophétique ?

Préparez-vous à recevoir une décharge émotionnelle si vous ouvrez ce livre ! On ne sort pas indemne de la lecture de ce roman. J'ai vraiment été bouleversée en découvrant l'histoire de ce père et de son fils, en avançant avec eux, sur cette route, dans ce monde post-apocalyptique. La catastrophe à l'origine de cet univers ? On ne saura jamais ce que c'est, car l'enjeu du livre n'est pas là. Ce qui compte, c'est ce qui reste, ceux qui restent. L'humanité a quasiment complètement disparu mais ils sont là, eux, cet homme et cet enfant que l'on va suivre dans ces paysages désolés, gris, humides, peuplés de « méchants » qu'il faut fuir…

Un univers dépouillé, des paysages de cendre, des héros dont on ne connaît même pas les noms… et pourtant tant de richesse, d'amour et d'émotions au fil des pages. C'est un livre vraiment prenant, vraiment poignant ! On est avec eux, on ressent ce qu'ils ressentent, on est submergé par la peur, la faim, le froid, le désespoir, mais aussi l'envie d'y croire et l'amour incommensurable qui unit ce père et ce fils.

Si cela devait m'arriver, je me disais que je ne serais pas allée loin, seule, au milieu de cet univers apocalyptique… mais si j'étais accompagnée de mon fiston, les choses seraient effectivement probablement différentes ! Car comment baisser les bras alors que notre enfant est à nos côtés ? Cela ne rend pas les choses plus faciles, loin de là… Mais je comprenais et j'admirais ce père qui essayait encore d'inculquer à son fils des valeurs humaines essentielles, qui le faisait avancer coûte que coûte sur cette route, qui essayait de lui faire garder espoir… toujours croire, toujours espérer, se battre envers et contre tout, contre tous, pour un avenir meilleur…

J'ai par contre été surprise par la manière d'écrire de McCarthy. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation, en particulier au niveau de la ponctuation ! C'est bête mais les virgules m'ont manqué au début ! Il y a beaucoup de phrases courtes, le style est assez épuré, dépouillé, comme l'univers dans lequel errent les personnages. J'ai beaucoup aimé, par contre, ce que cela donnait au niveau des dialogues qui n'étaient pas annoncés par des tirets et des retours à la ligne, ce qui nous faisait peut-être plus entrer dans la tête des personnages… Il n'y avait peut-être pas beaucoup de mots entre eux mais au travers de leurs échanges et de leurs pensées, on se prenait à réfléchir sur le sens de la vie, sur le bien et le mal…

Au final, à mon avis, ce n'est pas un livre à choisir pour se distraire ni pour se détendre ! Mais c'est un livre à lire absolument !!! Douloureux, difficile, éprouvant mais tellement fort, tellement beau, tellement intense… Un des meilleurs romans contemporains pour moi. Je ne suis pas une fan des prix et des récompenses, mais je suis contente de savoir que celui-ci en a eu un (Prix Pulitzer en 2007), car vraiment il mérite d'être connu et lu. Je sais qu'une adaptation cinématographique existe mais je ne l'ai pas vue, et je ne sais pas si je la verrai un jour (par peur d'être déçue tant j'ai été bouleversée et émue par la lecture du livre… ou par peur d'être à nouveau retournée en les voyant sur mon écran de télévision…)

Je connaissais le film avec Vigo Mortensen, mais j'avoue que le livre me faisait envie, on me le ventait tellement … Et puis voila, je me suis laissé avoir, et j'ai commencé "juste pour voir". En résumé, je dois dire simplement : ce livre ne se pose plus une fois commencé. Plus du tout.

L'histoire se lit très facilement par le fait de l'écriture, en phrase très courte, découpée en petits paragraphes faisant rarement plus d'une page, sans dialogues réellement mis en en page, rien que des paragraphes de textes « muets », qu'on ne peut que dévorer sans s'arrêter. le style est vraiment un des nombreux points forts du livre, mais un atout de poids.

Autre atout, et sans doute le plus important : l'histoire. Parce que ce genre d'histoire, c'est quelque chose ! Il faut l'avoir lu pour comprendre. D'ailleurs, le film suit très fidèlement le livre, mais celui-ci contient tellement de choses que le film ne peut que laisser suggérer … En fait, il y a tellement de fond que le livre se doit d'être relu pour en extraire encore plus de suc que dans une première lecture. Et puis, quelle puissance dans cette histoire ! On est tellement à fond dedans que le monde semble curieusement coloré quand on ressort de toute cette cendre grise. Et puis, les sensations passent tellement bien qu'on se croit avec eux, affamé et frigorifié. Vraiment, l'histoire transporte tellement bien … Ce fut une plongée complète, immersion en deux secondes.

Encore un atout ? le style, l'histoire, le fond … Les personnages ! Oui, des personnages extraordinaires, des portraits d'humains tout en finesse, des hommes qui survivent, des gens qui se battent et veulent garder la foi dans l'espèce humaine. Des gens qui ont le feu en eux. Et puis, cette histoire de paternité, cette filiation, tout ce qu'on fait l'un pour l'autre. Et puis, une évolution aussi, lente et presque invisible, mais allant d'un état pas simple vers un autre qui se compliquera. Car il faut penser au moment où l'on ne sera plus, et dans un tel monde c'est encore pire. Bref, le ton des personnages sonne juste et réel, ils nous semblent tellement vrai que je croirai volontiers à un récit biographique. Oui, c'est la puissance de ce livre.

Personnellement, je tiens là ma plus grosse claque littéraire de l'année, c'est certain. Aucun livre avant lui ne m'avait laissé aussi impressionné et aussi admiratif. Tout est bon dans ce livre, qui est puissant et entraînant. C'est une lecture qui nous prend aux tripes pour ne plus nous lâcher de tout le reste du roman. Elle nous fascine, et les pages se tournent toute seule, tandis qu'on est transporté dans une ambiance, dans un récit extraordinaire. Que pourrais-je ajouter de plus ? Lisez-le ! C'est quelque chose d'incroyable, une lecture indispensable.

Classique immédiat . Voila ce que l'on ressent quand l'on achéve la lecture de cet ouvrage qui est quasiment impossible a lacher une fois débuter . L' on suit avec inquiétude le parcours chaotique de ce pére et de son fils , dans un monde dévasté et hostile . Un monde ou toute notion d'humanité réside uniquement dans le rapport entre ces deux étres partis sur les routes pour survivre au pire. L'ambiance est glaciale ici ,' l'on cherche le moindre signe qui puisse laisser entretenir l'espoir . Et pourtant , l' on est happés par cette histoire d'un réalisme incroyable . Il y a eu nombre de livres et de films sur ce sujet , mais au final trés peu on atteint ce niveau .... le seul défaut et il est hélas de taille , réside dans la traduction catastrophique qui à était faite .... A ce niveau là c'est impardonnable . Cela ne gache pas heuresement le plaisir de la lecture , mais c'est tout de méme intolérable . Au final un livre qui ne se décrit pas , qui se vis , se découvre tellement il est fort et implacable . Il reste a souhaiter qu'une autre traduction voit le jour vu la qualité phénoménale de cette ouvrage

Après une catastrophe qui a laisse la planète exsangue et quasi déserte, un homme et son petit garçon marchent sur la route, en direction de la mer, en poussant un caddie qui contient tout ce qu'ils possèdent. Ils cherchent à manger dans les ruines des maisons sur le chemin, tout en se méfiant des autres individus. En effet, de nombreux survivants sont devenus cannibales, question de survie...

J'ai fini ce livre hier soir, au fond de mon lit, sur fond sonore de grande tempête, histoire de me plonger encore un peu plus dans cette ambiance de fin du monde... J'ai achevé cette lecture bouleversée par la violence et l'aridité de ce roman, par son atmosphère et son style extrêmement dépouillés, qui m'ont laissé presque sans souffle. J'avais commencé par en lire des petits bouts, pas trop longs parce que déjà très denses et parce que je ne suis pas assez masochiste pour aimer me prendre des gifles pareilles volontairement ! Et puis mes phases de lecture se sont allongées, parce que je me suis habituée à cette violence, à l'horreur rencontrée au détour de telle ou telle page, au rythme aussi, imprimé par l'auteur et ses mots, simples, dépouillés, détachés (à l'image des dialogues entre père et fils). Je n'ai pas vu le film tiré de ce roman, bien qu'il m'ait tentée (mais je me suis refusée à le voir tant que je n'aurais pas lu le livre). Je n'en ai plus envie à présent, parce que je tiens à préserver les impressions terriblement réalistes laissées par cette lecture. Je ne peux pas me résoudre à la qualifier de coup de coeur (comment pourrait-on aimer ce tableau apocalyptique, sans espoir ni lumière ?) mais pour sûr, un immense "coup-tout-court"...

Bien loin de mon style habituel, j'ai découvert « la route » de Cormac McCarthy. Et quelle claque !

On suit un père et son fils alors que l'apocalypse a eu lieu et qu'il ne reste plus grand monde. Entre le manque de nourriture, les paysages de fin du monde et des survivants cannibales, ils vont tout faire pour réussir à survivre.

Une histoire bouleversante où il n'y a pas besoin de grandes déclarations d'amour entre ce père et son fils, leurs gestes au quotidien suffisent à eux seuls à nous montrer l'amour qu'ils se portent. J'ai suivi leur voyage, ému en les imaginant, deux silhouettes squelettiques poussant un caddie et n'ayant qu'un objectif ; rester vivants malgré le froid, la faim, le danger… Les jours s'enchainent avec parfois de belles découvertes qui leur font manger à leurs faims, parfois de mauvaises rencontres qui sont à glacer le sang. Deux scènes en particulier m'ont pas mal marqué.

Pas d'énormes rebondissements et pourtant j'ai tourné les pages encore et encore afin de savoir ce qu'ils allaient devenir. Alors qu'une balle dans la tête serait une facilité, ce père veut croire pour son fils qu'il est possible de trouver des survivants qui comme eux ont gardé une humanité. L'espoir est la seule chose qui leur reste.

On ne saura rien concernant ce qui est arrivé à la terre, mais au final ce n'est pas gênant. Un roman minimaliste qui porte très bien son nom car tout est concentré sur les kilomètres que nos personnages avalent, où la tension est toujours au maximum. Pourtant, pas une seule seconde, je n'ai ressenti de l'ennui. Un récit très noir, où les sources de joie sont rares dans ces paysages désolants et où les rencontres ne sont jamais (ou très peu) bon signe.

Alors que l'on ne connaît pas les noms des personnages, ça ne m'a pas empêché de m'y attaché très vite et très fort. Très souvent j'ai eu les larmes aux yeux et je ne vous parle pas du dénouement qui m'a fait finir les yeux plus qu'embués… Rares sont les romans qui m'ont tant touché.

Vous l'aurez compris, avec le recul je me rends compte que c'est un coup de coeur. Un roman que je n'oublierais pas de sitôt et que je vous recommande chaudement !
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Tout est brûlé, dévasté pollué, plus de faune ni de flore. Plus rien ne pousse sur cette terre. Il n'y a plus d'animaux. Il fait froid, Tout est désolation, cendres et poussière.
Depuis des années mais on ne sait pas depuis quand… 3 ans 5 ans, 10 ans ? L'homme et le petit, dont on ne connait pas les noms, sont sur la route et essaient de survivre. Leur seule préoccupation : manger, trouver un endroit pour dormir, échapper à des bandes armées de cannibales et rester « un gentil ». le père inculque à son fis les derniers restes de valeur humaine au milieu d'un chaos sans espoir. On ne sait rien, non plus, sur les origines du chaos. Quelques rares souvenirs surgissent et il faut les étouffer car la vie douce d'autrefois ne reviendra plus jamais.
Il ne se passe pas grand-chose durant cette longue et interminable marche. C'est lent, très lent. On avance et c'est tout.
Nous sommes plongés dans une ambiance d'outre-tombe que le style épuré rend encore plus crédible : des phrases courtes, pas de chapitre, ni de guillemets, ni de détails, des dialogues minimalistes, un huit clos. Noir c'est noir. Il n'y a plus d'espoir… Vraiment aucun… Rien de positif. C'est même glaçant !
Comment l'humanité va-t-elle être préservée dans ces conditions ?
On est emporté par ce souffle apocalyptique. Cette dystopie est très déstabilisante. Il est difficile de reprendre son souffle et on ne lâche pas ce livre poignant, qui prend aux tripes et qui donne froid dans le dos. C'est introspectif et effrayant de crédibilité quand on constate comme aujourd'hui que le monde peut basculer du côté de la force obscure.
Dépressifs, s'abstenir…