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4,06

sur 6657 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
livre envoûtant du début à la fin. nous suivons le périple d'un père un son fils dans une Amérique post apocalyptique.
le récit est dépourvu d'informations inutiles, est-il vraiment utile de connaître le nom des protagonistes (l'homme et le petit) ? non, et cela n'empêche pas de s'attacher à eux. quelques détails suggère que l'homme est pu être médecin, est alors...?
Est il nécessaire de connaître l'origine du cataclysme qui a transformé un monde de vie en un chaos, ou les personnages fuient des bandes cannibales ? non, c'est arrivé et puis c'est tout.
est il nécessaire d'avoir une trame chapitrée? non car si cela avait été le cas, à chaque chapitre un thème. mais dans ce monde de mort ne compte que l'instant présent qui souvent se répète : chercher à manger, à boire, se cacher, échapper au froid.
est il nécessaire de savoir ce que deviendra l'enfant? on aimerait bien, mais je pense que le plus important reste la note d'espoir. l'espoir qui pousse le père à avancer vers un sud meilleur. de trouver des gens bien.

impossible de ne pas me mettre à la place du père, de regarder ce garçon qui pourrait être le mien, de trembler avec lui dans le froid de la nuit, heureux en découvrant la cache qui leur donnera un sursis. on est pas loin du transfert. ce père a un courage impressionnant, guidé par l'envie que son fils survive a n'importe quel prix.

l'adaptation cinématographique m'avait vraiment ému, comme le livre, c'est plutôt rare qu'une oeuvre est un tel impact sur moi, c'est pourquoi j'ai mis 5 étoiles malgré quelques petits défauts
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Mais quelle claque ! J'ai lu pas mal de romans postapocalyptiques. C'est souvent un peu les mêmes choses qui reviennent mais je suis rarement scotchée.

Le monde n'est plus. Il ne reste que le froid, de la cendre à perte de vue et pas âme qui vive. Sauf un père et son fils. On ne connaîtra jamais leurs prénoms. Deux personnages sans nom, une histoire classique : la survie parmi le néant. Mais le style merveilleux de Cormac McCarthy en fait un chef-d'oeuvre ! Ce roman m'a oppressée dès le début. Cours mais dense, j'ai souffert du froid, de la faim et de la peur avec l'homme et le petit, ainsi sont-ils appelés. Ils ont leurs affaires dans un caddie, qui est presque un troisième personnage. Ils font route vers le sud pour échapper aux hivers mortels. Leur route est parsemée d'embûches, mauvaises rencontres et nourriture manquante. Une marche contre la mort.

Pour ce récit, l'auteur a reçu le Prix Pulitzer et c'est amplement mérité. Une histoire simple de marche et recherche de nourriture avec deux personnages anonymes doit être parfaite pour fonctionner. Elle l'a été pour moi et j'en ressors chamboulée !

Bref, un excellent roman postapocalyptique et une histoire de survie, d'amour d'un père et son fils. Une histoire qui prend aux tripes !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Ce livre a été lu il y a quelques années mais il est fondamental pour moi.
Je viens de m'apercevoir que je ne l'avais pas encore critiqué et cet oubli doit absolument être réparé.

Je suis d'ordinaire très prudent sur les livres post-apocalyptique où la violence prévaut et tout se termine dans une sorte de western endiablé, sans foi ni loi.
Et pourtant, ce livre, d'une certaine manière, n'est pas très loin de cette description et malgré cela, il est complètement différent de ce que j'avais pu lire ou voir jusqu'à présent.

Le fait que l'écrivain soit un des plus grands écrivains américains actuels n'y est certainement pas étranger et si ce livre a reçu le prix Pulitzer, c'est qu'il le mérite vraiment.
L'écriture est à la fois simple, à portée, mais extrêmement maitrisé et soignée. le rythme est impeccable et les accélérations sont diablement efficaces. L'univers est cohérent, implacable et terriblement réaliste.
Tout tient "la route" et nous plonge en quelques pages dans cette histoire de filiation: ce road-trip (à pied !) d'un père et son fils essayant simplement de survivre.

Il est bon que de grands auteurs dits "mainstream" s'attaquent de temps en temps aux littératures dites "de genre" parce que la talent s'exporte très bien et nous apporte un vrai vent de fraicheur. Bien sur, cela ne peut pas être systématiquement gage de réussite, mais pour le coup....

Des années après cette lecture, je suis toujours dans la même fascination et souhaitais donc vous en faire part...
Bonne lecture.

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J'aime entrer dans les romans de McCarthy comme j'aime entrer dans ceux de Mingarelli. Dans les deux cas, on se trouve plongé dans un univers sans référence historique ni géographique, où les personnages évoluent comme mus par un destin implacable. Dans ce roman c'est encore plus vrai que dans les précédents.


Sur une route, on ne sait pas où, on ne sait pas quand, un père et son enfant marchent. Autour d'eux un paysage post-apocalyptique où aucune vie n'apparait. Les villages ont été pillés. Une fine couche de cendre recouvre tout. Que faire sinon marcher, marcher , aller vers un Sud où on trouvera la mer. La nourriture : quelques restes trouvés dans les maisons pillées. le sommeil et le froid : à l'abri d'un rocher ou d'un arbre. le danger : quelques rares groupes de pillards qu'il faut à tout prix éviter. le trésor : cet enfant qui est miraculeusement en vie et que le père essaie de réconforter malgré la situation.


On entre ou pas dans ce genre de récit, mais quand on y entre, c'est vraiment magnifique. On sait que l'écriture de McCarthy est toujours très sobre et les descriptions comme les dialogues sont réduits au minimum. Pourtant au bout de quelques pages on s'attache d'une manière incroyable à l'errance de ces deux personnages dignes de Beckett et de "En attendant Godot". L'amour, la mort, la survie, tout est dit là sur l'essentiel de ce qui fait l'essence de la vie. Sans jamais lasser le lecteur, McCarthy nous nous emmène sur cette route sans fin où, pourtant, la vie de ces deux personnages est ce qu'il y a de plus important au monde.
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Des descriptions à couper le souffle d'un monde qui meurt, théâtre d'une marche sans fin, sans but, sans espoir, d'un père et son fils qui est sa seule raison de poursuivre.
Un roman captivant, aussi beau qu'il est déchirant.
Décidément, McCarthy m'accroche une nouvelle fois, après la chevauchée sauvage sanglante, sans foi ni loi, et pas forcément évidente, de Blood Meridian. Je suis fan de son style sans manières, qui est aussi la raison pour laquelle on peut ne pas aimer ses livres, et je vais poursuivre ma découverte de son oeuvre, impatiente de voir les autres formes qu'elle prend.
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Le froid, les cendres et la route. A perte de vue. La nature brûlée aussi. La contemplation d'un monde qui s'efface. La terreur, mêlée à l'espoir. A chaque instant.

"Il faut continuer d'avancer ".

"La route" est un roman post apocalyptique bien entendu, mais c'est avant tout l'histoire d'un père et de son fils qui tentent désespérément de survivre et se soutiennent mutuellement. Ce sont deux personnages incroyablement forts, résilients et humains.

Les échanges entre eux sont assez laconiques. Ils vont à l'essentiel. Mais c'est ce style épuré qui rend le roman percutant, brut et vrai.

J'ai eu peur et froid avec ce père et son fils mais j'ai aussi ressenti leur courage, leur abnégation, leur force et leur amour.

Un prix pulitzer totalement mérité pour ce roman aussi intense que touchant.
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La claque !
Je n'avais aucune idée de ce dans quoi je me lançais, et je n'ai aucune idée de ce que je viens de lire.
Tout ce que je sais, c'est que j'en sors épuisée, vidée. le coeur en miette, le souffle court.
Il y a tant à dire, alors qu'il se passe si peu de chose.
L'apocalypse à eu lieu, un homme et son fils décident d'avancer vers le sud. On ne sait pas ce qu'il s'est passé, les personnages n'ont même pas de prénom. Ils avancent et c'est tout.
Mais c'est tout ce qui est "au second plan" qui est important. La façon dont le livre est écrit, déjà. Des paragraphes et des phrases courtes, peu de ponctuations, qui donnent un rythme haletant à l'histoire.
La relation entre le père est le fils est bouleversante. Ils sont là seule raison pour laquelle l'autre est encore en vie.
La violence de certaines scènes, contrastant avec la douceur d'autres. Une page on parle de cannibalisme, la page d'après c'est un doux souvenir de la femme/mère des deux garçons.
La transformation des Hommes pour leur survit, que sont ils prêts à faire, et ne pas faire. La mort est elle la fin, ou est ce la lutte qui donne le point final à cette histoire ? Quand lâcher prise, et pourquoi ? Qu'est ce qui vaut la peine d'être vécu, pourquoi se battre ?
Ce livre passe dans mon top 10 de mes meilleures lectures !
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Différent d'autres livres post-apocalyptiques, celui-ci ne met pas en avant de l'action ou l'accent sur les raisons de l'effondrement. La relation humaine entre un père et son fils est centrale et bien travaillée. La syntaxe m'a un peu décontenancée : peu de ponctuation, pas de chapitre. Tout est mis bout à bout, comme des notes brutes que l'on prend en observant la situation. Finalement, cela colle plutôt bien à l'atmosphère glaçante et oppressante qui se dégage des pages. Si le style de l'auteur est particulier, il n'en reste pas moins percutant et visuel ; je me suis bien représentée l'épopée du père et son fils mais aussi l'état du monde. Incisive, la plume de Cormac McCarty est haletante.
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Sans nul doute, une expérience de lecture dérangeante mais inoubliable que ce roman américain auréolé de son Pulitzer. Cela faisait un moment que j'y tournais autour et puis, voilà, je suis descendue dans l'arène de ce monde perdu. Plus de repères tangibles : les villes sont en ruines, la nature morte incendiée, les hommes des ombres errantes, fuyantes ou menaçantes. Il n'y a plus de couleurs, englouties sous la cendre, il n'y a plus de pépiements d'oiseaux, morts eux aussi, il n'y a plus de soleil, éteint sous les couches de brouillard. Dans l'univers romanesque, tous les repères sont eux aussi floutés : plus de noms aux personnages, plus de passé, plus d'avenir, le présent tragique s'étire à l'infini émaillé parfois d'un souvenir enchevêtré. Les lieux sont tous différents mais tous identiques, des fantômes de lieux d'autrefois. L'action tourne en rond comme nos personnages, le Père et le Fils poussant le caddie rassemblant leurs dernières possessions. Jetés dans cet univers post apocalyptique, ils tentent de survivre à tout prix.
Parallèlement, jeté dans les méandres de cette écriture dépouillée à l'extrême, le lecteur s'acharne lui aussi à avancer dans un texte haché où descriptions, dialogues, actions s'entremêlent sans indications claires dans un même paragraphe. Tout est suggéré mais jamais réellement dit. On étouffe dans cette atmosphère née du style minimaliste de McCarthy autant que de la construction de son récit. Mais comme le Père refuse de baisser les bras et continue à répandre l'espoir dans l'esprit de son Fils, le lecteur persévère et endure chaque page, chaque passage qui soulève l'estomac, bouleverse aux larmes, perturbe longtemps après avoir refermé le livre.
Le Père s'accroche à cet espoir fou de retrouver un peu d'humanité, un groupe d'hommes et de femmes restés humains, fidèles aux valeurs fondamentales et à la morale qui différencie l'Homme du Monstre. Des hommes et des femmes qui ne s'entre-dévorent pas, qui considéreront l'Enfant comme un bien précieux, symbole d'espoir et non comme un paquet de viande sans âme. Alors, nous aussi, on se surprend à vouloir croire absolument à cette maigre lueur d'espoir infime. Malgré toute l'horreur croisée sur cette route interminable, ces souffrances atroces, ces espoirs fous piétinés, on pousse le caddie avec eux, de toutes nos forces parce que l'on place nous aussi toute notre foi en l'être humain, en ce petit feu qui brûle au fond de nous, petit supplément d'âme, morceau d'éternité, caillou poli qui luit de la force de la générosité et de la puissance de l'amour.
Un livre qui interroge de façon quasi philosophique sur ce qui compose notre Humanité et les liens qui nous rattachent au monde qui nous entoure et aux êtres qui nous sont chers. Pourrait-on appuyer sur la gâchette pour éteindre le feu qui luit au fond des yeux de l'Enfant qui nous regarde ou voudrions-nous aller jusqu'au bout de l'enfer pour conserver l'espoir fou que l'on ressent en admirant son éclat ? A quel moment cesse-t-on d'être humain ? Pourquoi certains luisent de cette lumière invincible qui les pousse sans cesse en avant ? Quel est le secret du courage ? Mille questions existentielles et fondamentales qui résonnent d'une telle force après toutes les tragédies et bouleversements vécus par nos sociétés dites modernes. Un roman qui fait bouger nos fondations et interroge intimement toutes nos valeurs et toutes nos croyances. Un voyage dont on ne se remettra jamais. Une voix de la littérature américaine qui résonnera encore longtemps en moi de son écho grave et profond.
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Ô, le bruit des roues de ce caddie, véhicule ultime de leurs ultimes misérables biens. Ô la présence invisible de la mère que l'on a laissée, condamnée, derrière soi. Ô le poids de ce ciel noir et lourd (Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle...) et l'espoir insensé de retrouver le soleil, au sud, au sud, encore plus au sud, plus loin, toujours plus loin. Ô la joie viscérale de trouver une conserve de fruit quand les autres redeviennent anthropophages..La vie chevillée au corps de chaque homme dans l'anéantissement...Demain, peut être, existera encore à travers ce fils, dernier lien avec l'humanité...Une puissance rarement égalée...
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