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4,06

sur 6538 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'apocalypse a eu lieu, dans ce paysage de cendres, on croise des cadavres, et des ruines. Dans ce paysage apocalyptique,on rencontre également un homme et son fils qui avancent vers le sud en trainant un caddie qu'ils remplissent au gré de leurs maigres découvertes. Leurs échanges sont minimalistes mais ô combien touchants. Leur relation, leur complicité, leur confiance l'un en l'autre, leur respect remplacent amplement de grands discours, de grands épanchements.
Toute la force de ce roman vient non seulement du fait que l'on ne sache pas ce qui s'est passé, mais aussi de l'atmosphère oppressante et de la sensation de vide. On avance péniblement avec le père et le fils, on vit leur souffrance, leurs craintes mais on partage aussi leur lien profond, solide et nécessaire. Ce livre m'a profondément émue. C'est un vrai coup de coeur.
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Un homme et son fils , seuls sur une route autour d'un monde qui n'existe plus, dévasté par le feu, couvert de cendres. Chaque pas est un geste de survie , chaque virage peut être le dernier. Une seule obsession , suivre la route et aller vers le sud.

J'avais découvert cet auteur avec Méridien de sang, une bucolique épopée dans les rocheuses, où le nombre de morts sanglantes dépassait largement le double du nombre de pages du roman.
Ici , le curseur de l'abominable est poussé bien plus loin.

Magnifique roman où le contraste entre un monde où la moindre trace d'humanité a disparu et ce couple père enfant, où chaque parole, chaque geste est une ode à la vie, à l'amour.

il y a un coté mad Max dans ce roman , où l'homme est prêt à tout pour survivre, où c'est chacun pour soi. Mais ici , l'environnement créé par l'auteur, ce monde froid, pluvieux , où la cendre vient encore plus noircir le tableau, cet environnement donne une force incroyable à la bonté du petit garçon et à son désir d'un monde meilleur rempli de "gentils."

De même , les quelques faux espoirs qui jalonnent le récit magnifient toute l'horreur qui recouvre ce livre , comme la cendre macule la terre, le vent balaie les espoirs et la pluie douche l'optimisme.

C'est vraiment brillant, remarquablement traduit . Un livre à classer dans les futurs classiques . En espérant que ce ne soit qu'une vision ultra pessimiste du futur ...
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Rien qu'en lisant le résumé je savais que ce livre me bouleverserait et m'embarquerait de façon incroyable.

Il a été couronné par de nombreux prix littéraire et vraiment il le mérite.

J'ai passé mon après-midi dans le chaos, les cendres, la pluie, la neige, le froid et la faim.

Mais aussi avec un homme et son fils qui ont su faire passer des émotions d'une intensité telle que vous en ressortez "lessivée".

Je crois vraiment que ce livre est mon premier coup de coeur de l'année.

Il a agit sur moi comme un raz-de-marée en balayant toutes les lectures précédentes sur son passage, et se plaçant loin devant.

L'auteur a trouvé les mots justes pour décrire un monde dévasté, une apocalypse et décrire l'humanité "survivante".

Un livre que je relirais.
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La route est un récit où l'espace devient le personnage central.
Cette longue ligne droite sans diagonales,
Déserte,
Où règne la dévastation, les tourbillons de cendres, l'air granuleux et le froid mordant.

Tout est gris comme le coeur de l'Homme et du Petit, qui eux n'ont pas de nom,
Ils n'en ont pas besoin, car ils n'ont plus d'histoire, ni de passé, car « chacun est tout l'univers de l'autre »

Ils évoluent dans cette route cauchemardesque,
la peur est une constante et leurs vies est en sursis.
Dans une quiétude de mort le voyage poétique s'invite, ponctué par des dialogues rares et d'une grande simplicité, menés par une ponctuation décousue qui traduit l'état de désolation des personnages.
Lles mots s'étiolent dans le vent des cendres.

Le style est sec, tranchant, dur, épuré et les répétitions font écho à la monotonie du voyage où seule la mort est au rendez-vous.

L'écriture de Cormac Mc Carthy est délibérement sans artifices, mais quelques envolées poétiques et des réflexions sur le Bien et le Mal viennent briser le coeur des lecteurs très régulièrement.

La Route est un manuel de survie où l'on apprend l'instinct de survie et l'amour inconditionnel qui nous dictent de ne jamais abandonner et de poursuivre envers et malgré tout pour celui qu'on aime et qu'on doit protéger

Je termine mon humble avis sur ce monument de la littérature, je cite une phrase de Simone de Beauvoir :

« Dans toutes les larmes s'attarde un espoir »


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L'homme et l'enfant marchent sur la route en poussant un caddy qui renferme tous leurs biens. Ils traversent un monde dévasté où pratiquement toute vie a été éradiquée, où il n'y a plus un oiseau dans le ciel, ni un animal sur terre, où tout a été brûlé. La terre est plongée dans un hiver sans fin et les rares survivants n'ont qu'un but : se nourrir, allant jusqu'au cannibalisme pour certains. le seul espoir pour ce père et son fils, marcher vers le sud…
Le roman de Cormac McCarthy est un véritable chef d'oeuvre, écrit comme un journal de bord, il impose la vision claire et sans concession de l'avenir que nous nous préparons.
La fiction de l'auteur ne nous laisse pas indifférent lorsque l'on voit qu'il n'y a qu'un pas à franchir pour notre monde avant de sombrer dans le sien.
Prix Pulitzer 2007.
Traduction de François Hirsch.
Editions de l'Olivier, Points, 252 pages.
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En hommage à Cormac McCarthy qui vient juste de nous quitter, j'aimerais écrire quelques mots à propos de son chef d'oeuvre : "La route".
Je ne serai pas trop long car étant donné le nombre de critiques déjà publiées, je pense que l'essentiel a été dit.
"La route" est l'exemple type de dystopie écrit avec beaucoup de talent et énormément d'efficacité.
Il vous faudra accompagner un père et son fils sur la route d'un monde désolé, détruit par je ne sais quel cataclysme.
Tout y est gris, sombre, glacé, sauf cette petite lueur que nous allons trouver dans la relation de ce père avec son fils : lumière d'amour, d'espoir. Tout réside dans ce que le père cherche à transmettre à son enfant, la force de la vie et la transmission de l'espoir quand tout, autour d'eux, est mort, violence, désolation.

Le texte est marqué par la puissance émotionnelle que l'on ressent à travers les sentiments de "l'homme' et de son "petit", la beauté de l'amour pour cet enfant à qui il va léguer des graines de savoir et de culture.

C'est dur, très dur mais c'est beau, c'est fort, très fort!
Ce livre est selon moi un MUST!
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Dans un monde post apocalyptique dévasté par on ne sait quelle catastrophe un homme et son enfant. le monde réduit à la survie : manger, rester au chaud, boire, rester en vie. Satisfaire ces nécessités primaires peut-il suffire pour vivre ? Un être humain peut-il s'en contenter ? En dépouillant le monde de tout, d'absolument tout McCurthy questionne notre raison d'être. Dans ce monde mort il y a pourtant un peu plus que ce qu'il n'y parait, pour l'homme c'est l'enfant, allégorie d'un espoir « Il ne savait qu'une chose, que l'enfant était son garant. Il dit « s'il n'est pas la parole de Dieu, Dieu n'a jamais parlé » ».

L'autre moteur c'est la certitude d'être du bon côté, d'avoir une légitimité dans un monde où tout n'est que grisaille, souffrance, terreur et violence :

« On est encore les gentils ?
Oui. On est encore les gentils.
Et on le restera toujours.
Oui Toujours »

C'est autant la survie que l'espoir, aussi maigre soit-il, qui a jeté sur la route ces deux âmes meurtries. La mort serait un soulagement mais ce serait aussi un renoncement auquel l'homme pourrait se résoudre pour lui-même, mais pas pour son fils. La route c'est tout ce qu'il reste. Avancer dans l'espoir de trouver quelque chose de meilleur, de vivable. J'ai beaucoup pensé au mythe de Sisyphe qui inlassablement pousse son rocher ou à Prométhée dont la torture est sans fin.

Des pages de vie quotidienne dans un monde dévasté. La peur, le dépouillement, l'absence de vie, l'horreur de ce que « les méchants » font pour survivre. La noirceur dans ce qu'elle a de plus désespérée. L'impression de mourir un peu plus chaque jour et le désespoir de ne jamais mourir pour que cela cesse. Des êtres en sursis à l'image de la grisaille qui les entoure : pas encore mort, plus tout à fait vivants. Mais ce livre c'est aussi un questionnement sur la condition humaine et sur la transmission.

Alors oui la route est longue et douloureuse, d'une tristesse abyssale mais elle est portée par une écriture magistrale. Dépouillée, forte, directe, épurée jusqu'à l'os. de celles qui vous frappent au coeur. Elle est à l'image du propos. Symbiose totale entre le fond et la forme, l'un est au service de l'autre et vice-versa. On avance avec le coeur qui se serre un peu plus à chaque pas. Impuissant.

L'avantage de faire une lecture commune ce sont les avis divergents, donc enrichissants. La remarque qui m'a fait le plus réfléchir c'est celle de HordeduContrevent « c'est too much ». de cette remarque ont découlé des échanges très intéressants. Je ne peux pas tout dire sans dévoiler des moments clefs de l'histoire, mais pour moi c'est au contraire juste. Horrible et difficile à concevoir mais cohérent et inévitable. Pour certains lecteurs ces passages seront vécus comme « l'auteur en fait trop ». Je suis convaincue du contraire car nous avons idéalisé la nature de l'homme et sa grandeur d'âme. Ici McCurthy fait tomber le masque et pour certains lecteurs ce sera inconcevable, intolérable, pour d'autres douloureux. Certains sombreront même dans l'ennui. Tout dépend sous quel angle vous regarderez quand vous prendrez La route. Pour moi ce fut le chemin vers quelque chose à la fois d'inimaginable mais qui semble inéluctable: le vide absolu, le cheminement de l'humanité vers le chaos. Un regard froid, chirurgical et dénué de toute illusion sur la nature humaine. Dérangeant et bouleversant.
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Étudié lors de mes années de fac en littérature comparée : thématique de la poétique de la ruine. Relu depuis, pour le plaisir.

Un véritable chef d'oeuvre du post-apo : un style puissamment évocateur, des personnages anonymes mais forts, la narration maîtrisée d'une histoire qui prend aux tripes. Pour moi, un sans-faute qui mérite son Prix Pulitzer.


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Basculement brutal dans l'automne, ciel lourd et gris, vent soutenu plein ouest. Une petite promenade sur mes côtes bas-normandes désertées à présent de toute présence humaine, marée bien basse, estran découvert et lugubre… Il me revient alors brutalement les dernières pages de la Route… Et toute l'émotion - très intense - ressentie au cours de la lecture de ce livre dès sa sortie m'est revenue intacte.
Depuis, j'ai lu d'autres McCarthy, toujours aussi bons, aussi austères dans l'écriture, aussi intenses dans la description des relations humaines. J'ai compris que le thème de l'errance en solitaire était récurent dans son oeuvre. J'ai sans doute préféré d'autres ouvrages, aux récits plus profonds et complexes. Mais ce livre laissera une empreinte récurrente, indélébile, dans ma mémoire. A ne surtout pas amener sur son île déserte… Sauf si on veut que le séjour soit bref.
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Tant de fois repoussée cette lecture pas les avis opposés, j'ai eu l'opportunité d'avoir ce livre entre mes mains.
Oui il est spécial, oui, il ne ressemble en rien à un vrai roman et pourtant, il est. Certes dérangeant, oppressant, sombre, lugubre, angoissant mais il est un manne de réflexions sur l'humanité, son devenir, comment survivre dans un monde devenu poussière où il faut s'accommoder de rien. Marcher pour trouver la moindre conserve oubliée dans une maison vide de vie, trouver des astuces pour se contenter de mettre un pied devant l'autre et poursuivre sa route, sa vie jusqu'au bout de l'épuisement. Alors se pose la question, à quoi sert il de vivre ? Faut-il mettre fin à ce calvaire ?
Qui y t il au bout de cette route ? L'espoir, un souffle nouveau, une poignée de survivants prêts à tout même au pire, au plus sordide ?
Oui, ce livre dérange, et on préfère dire qu'il est nul plutôt que de dire, on n'a pas su comprendre ni ressentir, toute la puissance que dégage ce récit, ce père qui lutte pour mener son fils jusqu'au bout de ses forces vers un mince filet de vie, là haut au bord de l'océan peut être , le souffle d'un espoir sera. Tout parent lisant ce livre ne peut reste indifférent à ce récit. Cet homme nommé tel dans le livre et son fils nommé le petit, car pas besoin de nom, car tout le monde peut s'identifier à cet homme et à ce petit. Imaginez vous un seul instant dans ce chaos, devant porter votre enfant au-delà de la mort, fuir des hordes de cannibale, trouver de quoi survivre, donner l'espoir d'un autre monde à votre enfant.
Oui ce livre dérange, non ce livre n'est pas un roman comme les autres car, il n'est pas les autres justement.
Oui j'ai aimé ce livre pour son originalité, sa puissance, son émotion, sa profondeur de l'âme de l' humain.
Oui j'ai déjà lu des livres sur ce sujet, mais celui-ci restera ma référence car il est le livre qui a su dans cette noirceur garder la faible lueur d 'une humanité qui s'affaiblit de jour en jour, et comme un grand athlète,l'auteur a su porter jusqu'au bout tout comme l'homme, la flamme du courage et de l'espoir. Tout comme l'adage : tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Maintenant je peux comprendre pourquoi il y a eu tant de discordes sur ce livre : les pour et les contre. Mais c'est la dualité éternelle, et c'est qui fait le piquant de la vie et notre monde.
Et comme toute lecture, il ne faut pas toujours se fier aux critiques ici et là mais lire et se faire sa propre opinion. Avant de dire c'est nul ou c'est bon, il faut déjà le lire avant et savoir pénétrer l'univers de l'auteur.
Ce livre restera pour son genre évidemment, une référence et restera ancré dans ma mémoire de lectrice. je dis chapeau l'artiste !
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