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Pour ce premier roman Cormac McCarthy alors à peine âgé de plus de trente ans reçut l'année de sa parution, soit trois ans seulement après la mort de Faulkner, le prix qui porte son nom en hommage à l'immensurable portée de son oeuvre et il n'y a pas de prix plus justifié que celui-là car de ma courte vue de piètre lecteur McCarthy est après Faulkner le plus grand romancier nord américain contemporain à ce jour.

Après Faulkner ne veut pas dire qu'il lui vient en second mais bien qu'il lui vient en successeur, non à travers une pesante et révérencieuse filiation et encore moins engoncé dans les devoirs d'un disciple envers son maître, mais résolument dans la trajectoire ouverte par l'auteur du bruit et la fureur d'une langue explorant ses confins.
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Quand je n'arrive pas à ajouter un livre manuellement, j'en choisis un autre. Mais, soyons clairs, du même auteur.. Vous avez donc deux critiques pour le prix d'une.
Je serai brève. "Le gardien du verger" est le premier roman de Cormac McCarthy, alors qu'il avait une trentaine d'années et qui lui valut un succès immédiat. On y trouve des éléments du southern gothic, sans toutefois les personnages "grotesques" qui ont rendu celèbre Flannery O'Connor.
On y trouve l'influence de Faulkner dans la description de crues (un léger emprunt au magnifique roman de son prédécesseur, "Tandis que j'agonise".
L'eau est l'élément majeur du roman de Cormac McCarthy, la rivière dans laquelle John Wesley, le jeune garçon, manque de se noyer pour récupérer son piège. Tous les personnages sont trempés à un moment ou à un autre.
Suite page suivante :)
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Difficile de croire que le Gardien du Verger soit le premier roman de McCarthy.

Le roman est beaucoup trop affûté (sans qu'on ait pris la peine de le polir pour autant), beaucoup trop méticuleux, ardu. On y retrouve toute la genèse de ce pourquoi on aime l'ensemble de son oeuvre ; une écriture sans frontières temporelles, sans limites dans l'espace, une écriture dense, onirique. de plus l'imagerie de McCarthy est souvent lyrique - comme si la nature s'exprimait, transformant cette dernière en personnage à part entière.

Chaque morceau de phrase, chaque passage est cinématographique, tant sur le plan visuel qu'auditif, et McCarthy sait que derrière chaque lecteur.ice, spectateur.ice il y a, tant il régale de ses visions.

Le Gardien du Verger donne des indices sur le ton prophétique de l'Ancien Testament dont les références sont assez explicites pour qu'on puisse les remarquer sans être expert en théologie.

L'histoire se déroule dans le Tennessee rural, entre les deux guerres mondiales, et l'un des principaux personnages est un contrebandier nommé Marion Sylder.

Les personnages se déplacent constamment à travers les montagnes, la petite ville locale, les chemins et routes qui les relient tous. Impossible de ne pas y voir la substance noire du futur décor de la Route, avec des hommes qui embrassent le danger pour survivre et maintenir une indépendance impitoyable.

Je me verrais mal conseiller le Gardien du Verger comme découverte de McCarthy, pour moi il est beaucoup plus que ça (et la difficulté à le lire y est pour beaucoup), il est le début d'un arbre généalogique littéraire ; autant prendre le temps de découvrir la beauté des ramifications et remonter la source plus tard.

Quelque part, c'est une manière de se sentir, récompensé.

Traduit de l'🇺 par Patricia Schaeffer et François Hirsch

@editionsdelolivier @cormac_mccarthy_fan_page #litteratureamericaine #cormacmccarthy #theorchardkeeper #legardienduverger
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Si on le connait essentiellement pour La route aujourd'hui, Cormac McCarthy a sorti son premier roman en 1965. C'était le gardien du verger...



Le roman va suivre la trajectoire de trois personnages, durant l'entre deux guerres, en pleine prohibition. L'un fait passer du whisky (illégalement donc), l'autre est un vieil homme qui s'occupe de son verge, et le troisiéme un jeune garçon qui parcourt le coin, fils d'un homme tué par le premier (mais cela, il l'ignore).



Au fil du roman, les personnages vont se croiser et il est difficile de définir un vrai fil rouge. En fait, tout va reposer sur les descriptions trés détaillés des lieux et sur l'ambiance que tout cela va dégager. Et le style de l'auteur est déjà bien présent. Il arrive à nous faire entre dans ce monde sans aucun probléme. Par contre, il a un peu plus de mal à raconter son histoire. On se perd parfois un peu entre les personnages, et certains passages sont encore franchement laborieux. On sent que l'auteur est en rodage. Mais on sent aussi un vrai potentiel. Justement parceque son style n'appartient qu'à lui. Alors ce n'est pas la meilleure lecture du monde, mais ça peut-être intéressant à découvrir à l'occasion !
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Le Gardien du verger, roman américain de Cormac McCarthy, traduit de l'américain par François Hirsh et Patricia Shaeffer, je vais tenter de justifier ma relative déception sinon mon manque d'enthousiasme suite à sa lecture. Ce n'est pas une tentative facile tant cet auteur est connu et reconnu en son pays. En cours de lecture, j'ai eu le sentiment que le style de l'auteur l'emporte sur la finalité du texte, le message, l'histoire. Il s'agit d'une oeuvre poétique, imagée, en prose, davantage que d'un roman. de plus il s'agit plus, à mon sens, d'une série de nouvelles que d'une oeuvre romanesque. En effet, on peut lire chaque partie en ignorant presque ce qui précède sans éprouver un manque. Autant dans son roman « La route », l'auteur nous raconte l'aventure, avec son style riche pour nous happer dans le désert et la solitude, de ce père et de son fils, autant ici il s'agit du destin du plusieurs personnages pour nous parler d'une autre rudesse. La rudesse de son Tennessee natal des années 1930. L'auteur dans les deux oeuvres a un objectif similaire : nous exposer une même désolation, une même rudesse dans des contextes différents. Dans « La route » il s'agit d'une sorte de projection dans un futur hostile, ici il s'agit d'une projection dans un passé hostile sinon éprouvant : les lieux –montagnes gelées et enneigées-, l'époque -des années de crise économique-, les conditions de survie des personnages réduits à la débrouillardise… Revenons au style, je ne pense pas que le sentiment de lourdeur soit le fait d'une mauvaise traduction. Les traducteurs sont tenus par le texte original. Par la qualité de leur travail, ils nous livrent un beau texte en français. Nonobstant la qualité de la traduction, les phrases sont longues, excessivement descriptives, exposant parfois plusieurs idées alors qu'un texte fluide aurait justifié plusieurs phrases. La poésie et un style riche et imagé justifient-ils ces longueurs et cette lourdeur généralisée ? de grands auteurs -pour ne citer que La Fontaine ou Victor Hugo-, nous ont proposé des textes tout aussi imagés sans ces défauts. Je me garderai de faire de la provocation, cependant j'aimerais pouvoir critiquer ce roman sans que ce soit un crime de lèse-majesté à toute l'oeuvre de cet auteur qui semble être une icône de la littérature américaine. Pour synthétiser mon sentiment, il me vient un aphorisme : qui veut faire l'ange fait la bête. Dans notre cas l'auteur a tellement recherché une richesse de style qu'il en dessert son oeuvre. Finalement, je limiterai ma note à 3/5.
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Où vont ces hommes avares de mots dont nous savons si peu et que le romancier nous présente in medias res chassant, vidant un fusil sur une citerne abandonnée pour éloigner les contrebandiers, traversant la nuit à bord d'une voiture transportant des dizaines de bouteille d'alcool, de contrebande justement, John Wesley, Marion Sylder et Arthur Ownby, si ce n'est vers une destination inconnue et pourtant prévue de façon irrévocable par quelque démiurge qui les a lancés, sur le vaste territoire du monde, comme des marionnettes malhabiles et néanmoins obstinées, puisqu'en leur commencement réside leur fin ?
Lien : http://stalker.hautetfort.co..
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Cormac McCarthy, auteur de la Route, de si grands chevaux, Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme, est un auteur que je n'avais pas encore lu. Sa disparition mit en avant l'étendue de son talent et la diversité de ses univers. Pour le rencontrer, j'ai décidé de commencer par son premier roman. Cette histoire réunit un coin reculé des Etats-Unis, trois personnages qui ne sont jamais réunis mais s'observent tout du long. Dans un décor où la nature s'exprimer autant que les êtres, où le vide ajoute à la solitude des destins, ces trois hommes tentent de mener une vie tranquille dans ce pays entre deux guerres mondiales. Ils sont seuls, en marge de la société et semblent se réfugier dans leur trafic ou leur profonde intériorité.

Ces trois hommes sont fascinants tant ils ont vécu de choses et accumulé les mystères. En tant que lecteur, on les observe évoluer dans un milieu qu'ils connaissent. Chaque interaction est une menace. C'est violent et abrupte. Des scènes sont d'une puissance incroyable. Une fois passées, on a l'impression que le calme est revenu mais le danger sommeille. Chacun porte une trace de mort. Personne n'est vraiment innocent.

Ponctuellement, en italique, des paragraphes semblent nous apporter un éclairage sur leur passé en faisant leurs voix intérieures, leurs pensées. On se sent alors proches d'eux. Progressivement, par des descriptions d'une précision chirurgicale, le mystère se lève et jusqu'à la dernière ligne, on est suspendu à leur étrangeté.


Lien : https://piao.fr/2023/08/le-g..
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LE GARDIEN DU VERGER de CORMAC MCCARTHY
Dans le Tennessee entre les années 20 et 40, Marion Sylder un soir prend un auto stoppeur qui va essayer de lui voler sa voiture, il va le tuer dans un état second et enterrer son corps dans un verger. L'homme s'appelait Kenneth Rattler, un type infréquentable, marié, un fils auquel sa mère fera jurer de tuer celui qui a tué son père ce qu'elle pressent sans rien savoir. Sylder fait du trafic d'alcool, joue à cache cache avec les flics sans se douter qu'un vieil homme a retrouvé le corps dans le verger.
Très sombre histoire que ce premier livre de McCarthy, pas très connu et assez difficile à suivre. On cherche en vain les gentils, je n'en ai pas vu, les hommes semblent porter le mal en eux et l'auteur cherche à les comprendre. L'aboutissement se trouvera des années plus tard dans un de ses livres majeurs « non ce pays n'est pas pour les vieux hommes »
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