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4,04

sur 1069 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce titre connu de tous, immortalisé par la série télévisée avec Richard Chamberlain dans le rôle du père Ralph de Bricassart, cache un roman exceptionnel. Alors que le feuilleton met en avant l'aspect mélodramatique des amours interdites du prêtre avec la jeune Meggie Cleary, le livre offre une passionnante saga familiale sur trois générations avec, en toile de fond, une fresque historique de l'Australie allant de 1915 à la fin des années 60.

Le titre original, "The Thorn Birds", évoque la légende d'un oiseau n'ayant de cesse de trouver un certain arbre aux rameaux épineux, et qui libère son plus beau chant alors qu'il va mourir, transpercé par une épine de l'arbre tant convoité. Une image qui résume parfaitement le destin des personnages créés par Colleen McCullough : on n'obtient jamais rien sans souffrir en ce monde.

Dans ce livre, il est en effet beaucoup question d'efforts, d'ambition, d'amour et de souffrance, à commencer par celle des Irlandais, poussés par la misère à émigrer vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande, pour y tenter une nouvelle vie. le plus bel exemple de réussite est celui de la richissime veuve Mary Carson, qui a su mener sa barque pour épouser un des hommes les plus puissants du pays et qui règne désormais seule sur l'immense domaine de Drogheda, en Nouvelle Galles du Sud. C'est elle, le personnage fort du roman. Son art faustien de la manipulation va conditionner l'avenir de son entourage : son frère Paddy Cleary, sa femme Fiona et leurs 7 enfants (dont une unique fille, Meggie), qu'elle a recueillis pour superviser le domaine et l'élevage des moutons, ainsi que l'ambitieux père Ralph de Bricassart, attaché à la paroisse de Gillanbone dont dépend Drogheda.

La religion catholique est évidemment très présente, rappelant chacun à son devoir : Ralph à l'amour de Dieu par opposition à son amour terrestre pour Meggie, ou la fière Fiona à son mariage en-dessous de sa condition avec Paddy... L'aridité de la vie en Nouvelle Galles du Sud, au milieu d'une poussière permanente, comme les épreuves subies par la famille Cleary, sont décrites avec réalisme et sensibilité. L'intrigue est pleine de finesse et les personnages extrêmement attachants, tout particulièrement Meggie, tourmentée par ses frères et ignorée par sa mère au prétexte qu'elle est une fille, donc un rappel de ses souffrances et de ses désillusions. le thème de la relation mère-fille est d'ailleurs un fil conducteur du roman, et l'auteur va montrer l'importance salvatrice de la parole pour sortir de schémas familiaux négatifs.

Un livre que j'emporterais sans hésiter sur une île déserte, surtout si elle ressemble à l'île Matlock, au large de l'Australie... Oui, je suis une incorrigible romantique, mais j'assume !
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Meggie Cleary est l'unique fille d'une nombreuse fratrie. Ses parents, Padraic et Fiona, mènent une vie laborieuse et économe en Nouvelle-Zélande. La famille est unie, mais les démonstrations ne sont pas fréquentes et Meggie grandit avec un besoin de tendresse inassouvi. Alors qu'elle a 10 ans, toute sa famille embarque pour l'Australie où Padraic a obtenu le poste de régisseur de l'immense domaine de Drogheda, propriété de sa soeur, Marie Carson, veuve aux desseins impénétrables. Sur ces terres inconnues, Meggie se prend immédiatement d'affection pour le père Ralph de Bricassard, jeune ecclésiastique ambitieux d'une grande beauté. « Étrange, le nombre de prêtres beaux comme des adonis, doués du magnétisme sexuel d'un Don Juan. Embrassaient-ils le célibat en tant que refuge, pour échapper aux conséquences ? » (p. 83) le lien qui se développe entre le prêtre et l'enfant est fait d'attirance et de fascination. Malgré leur différence d'âge, Meggie et Ralph sont des âmes soeurs. Mais Marie Carson voit d'un mauvais oeil ce rapprochement pour celui qu'elle considère comme son protégé et son testament met le prêtre face à un dilemme : obtenir enfin son passeport pour les hautes sphères du pouvoir catholique ou sacrifier ses ambitions au profit de Meggie. « Meggie, je t'aime. Je t'aimerai toujours. Mais je suis prêtre, je ne peux pas… je ne peux tout simplement pas ! » (p. 311)

Ralph fera son choix et Meggie, ne pouvant obtenir l'homme qu'elle aime, se résoudra à vivre la vie de femme dont elle rêve, avec un foyer et des enfants. « Pas de révolte chez Meggie, au contraire. Toute sa vie, elle obéirait, évoluerait à l'intérieur de son destin de femelle. » (p. 131) Pour assouvir son désir de maternité, Meggie épouse Luke O'Neill, un ouvrier du domaine qui ressemble beaucoup à Ralph. Hélas, le mariage est loin de combler la jeune épousée. « Elle n'avait pas d'identité propre pour lui ; elle n'était qu'un instrument. » (p. 385) Les aspirations romanesques et domestiques de Meggie volent en éclats, loin de Drogheda.

Vous aimez les amours impossibles et les histoires qui se déploient sur plusieurs décennies ? Vous êtes en vacances et vous cherchez une lecture facile et passionnante ? Vous êtes une fille au coeur de midinette et vous chouinez facilement ? Les oiseaux se cachent pour mourir est fait pour vous ! Ne vous laissez pas avoir par mon apparent sarcasme : j'ai passé un excellent moment avec ce roman que j'ai dévoré en quatre jours (même si je ne suis pas en vacances…) et qui m'a rappelé qu'il fait chaud ailleurs qu'à Paris ! Quel plaisir de suivre Ralph et Meggie des années 1920 aux années 1960, de l'Australie à l'Europe et pendant tous les évènements de ce siècle. L'auteure développe une certaine critique de la religion catholique et du célibat des prêtres, mais elle laisse libre cours à ses fantasmes amoureux. Sans être renversante, la plume est efficace et l'intrigue se déploie avec aisance. Seul bémol : le nombre ahurissant de coquilles dans mon édition. Certes, il s'agit d'une édition de poche, mais voir le nom d'un des héros écrit de trois façons différentes, c'est agaçant !
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Que dire? Sublime !

Colleen Mccullough nous livre un merveilleux roman avec les oiseaux se cachent pour mourir.

« Selon une légende, il est un oiseau qui ne chante qu'une seule fois de toute sa vie, plus suavement que n'importe quelle créature qui soit sur terre. Dès l'instant où il quitte le nid, il part à la recherche d'un arbre aux rameaux épineux et ne connaît aucun repos avant de l'avoir trouvé . Puis tout en chantant à travers les branches sauvages, il s'empale sur l'épine la plus longue , la plus acérée. Et en mourant il s'élève au dessus de son agonie dans un chant qui surpasse celui de l'alouette et du rossignol. Un chant suprême dont la vie est le prix. […] »

Ce n'est pas seulement une histoire d'amour impossible entre Meggie et le père Ralph de Bricassart comme l'adaptation télévisuelle peut nous le faire croire c'est beaucoup plus que ça.
On suit les péripéties de la famille Cleary sur plusieurs générations dans les contrées sauvages et brûlantes de l'Australie (avec des descriptions magnifiques).
Les personnages sont attachants . On apprend de nombreuses choses sur la vie des éleveurs dans ces terres arides et capricieuses.
La tristesse est un sentiment qui nous suit tout le long du roman.
Âmes sensibles, sortez vos mouchoirs !
Que d'émotions !

Un livre que je recommande aux amoureux des belles histoires d'amour et aux autres aussi bien sûr.
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Je n'aime que les succès mondiaux en fait et ceux qui mériteraient de l'être, pas les nanars pourris, crevés, industriels.
Celui-là m'a fait rêver et continue de me faire rêver, tellement il fait appel à nos nobles et romantiques sentiments. Point besoin de raconter, tout le monde connaît, et si tel n'est pas le cas, il faut vite se dépêcher de lire : Les Oiseaux se cachent pour mourir de Colleen Mac Cullough The thorn birds, 1977.
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J'ai lu ce roman pour la première fois dans les années 80, éditer par France-Loisir, un gros bouquin de plus de 500 pages que j'avais dévoré.
Cherchant dans ma bibliothèque un livre pouvant s'inscrire dans le CHALLENGE PYRAMIDE IV je l'ai ressorti de la naphtaline.
Cette Histoire n'est pas la première oeuvre de Colleen McCullough mais c'est la plus connue.
C'est aussi une fresque magistrale sur l'Australie et les colons qui l'ont peuplé doublé d'une histoire d'amour interdit.
A l'époque ou se déroule l'histoire, la condition des femmes n'était pas affriolante.
A l'époque j'avais été intrigué par le titre, les Oiseaux se cachent pour mourir, qui est basé sur une légende Australienne d'un oiseau qui se suicide en s'empalant volontairement sur un arbre aux rameaux épineux, et qui libère son plus beau chant alors a l'instant de mourir.
La jeune Meggie Cleary est un personnage qui me donne envie de lui mettre des claques quand elle se soumettait au diktat de la gent masculine.
La piété du père Ralph de Bricassart n'est qu'une façade, c'est l'ambition de rejoindre les hautes sphères du pouvoir catholique qui le motive.
La richissime veuve Mary Carson dont le machiavélisme dirige le destin de beaucoup de personnages, a l'instar de son frère Paddy et de sa famille, qu'elle fait venir pour gérer l'immense domaine de Drogheda.
Bref, un très bon moment de lecture que j'ai relu avec plaisir tellement ma première lecture était loin dans mon souvenir.
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C'est avant tout l'histoire de la famille Cleary, une famille pauvre d'immigrés irlandais qui vit en Nouvelle-Zélande et qui voit son destin changer lorsque Mary Carson, la soeur du père de famille, souhaite se rapprocher de sa famille et leur propose de venir s'occuper et habiter son grand domaine australien : Drogheda. 

C'est alors qu'a lieu la rencontre entre Meggy, l'unique fille dans cette fratrie qui ne cesse de s'agrandir, et Ralph de Bricassart, jeune homme qui vient d'embrasser la prêtrise, très proche de Mary Carson. Ralph tombe sous le charme de cette petite poupée dans un monde d'hommes. Il l'instruit, lui apprend à monter à cheval et devient son confident. 

L'enfance de Meggy est sans cesse bouleversée : le départ à la ville de son grand frère préféré Frank, les grossesses de sa mère, les décès de son père et d'un de ses frères, etc. Meggy vit dans une famille à l'équilibre précaire et son attachement à Ralph semble lui apporter un semblant de stabilité…jusqu'à ce qu'il s'en aille à son tour ! Car Ralph est ambitieux et quand il se voit ouvrir des portes pour sa carrière ecclésiastique, il hésite, par affection pour Meggy, mais pas très longtemps… Direction Sydney puis le Vatican. 

Bien qu'ayant d'abord trouvé cette relation entre un homme d'âge mûr et une jeune fille (mais d'abord enfant !) au bord de l'acceptable et à la limite de la relation malsaine et pédophile, je me suis ensuite calmée quand j'ai analysé l'écriture de Colleen McCullough puisqu'il n'est jamais question d'attirance ni de désir d'ordre sexuel. On comprend qu'il y a une fascination de Ralph pour Meggy et que Meggy l'idéalise en temps qu'homme quand elle-même commence à devenir femme. Finalement, quand les héros sont adultes tous les deux, on oublie presque que l'histoire a commencé quand Meggy était enfant et on se laisse happer par sa vie amoureuse tourmentée. 

A travers le destin de Meggy, on découvre l'industrialisation de l'Australie, puis l'écho des guerres mondiales dans l'océan Indien. Et finalement, ce livre n'est pas que l'histoire de Meggy. On commence par suivre ses parents, Paddy et Fiona, et on finit en suivant le destin de ses enfants. Il s'agit donc bien d'une saga familiale sur plusieurs décennies !






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Lu il y a fort longtemps (au temps de mes premiers émois), je suis tombée sous le charme du Père Ralph de Bricassart (incarné plus tard à la télévision sous les traits du non moins séduisant Richard Chamberlain) mais aussi sous celui de l'écriture pleine de poésie de Colleen Mc Cullough. Je garde un souvenir ému de cette belle histoire d'amour interdite bien que ce ne soit plus du tout mon genre de lecture.
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Ce livre est un diamant que j'ai croisé sur ma route. Je suis sortie profondément bouleversée de cette lecture. Quelle histoire magnifique, splendide et émouvante ! Quelques larmes ont coulé ! Des souvenirs resteront gravés dans ma mémoire. Si vous aimez les histoires d'amours impossibles, les sagas familiales sur plusieurs générations, ce livre est fait pour vous !
Tout au long de ce récit, nous allons suivre Meggie Cleary depuis son plus jeune âge. Tout commence par une existence rude en Nouvelle-Zélande où elle est la seule fille au milieu d'une ribambelle de frères qui ne cessent de la tourmenter. La misère est le pain quotidien de la famille mais leur quotidien bascule lorsqu'ils partent en Australie auprès d'une riche tante. Là-bas, sur l'immense domaine de Drogheda, ils vont mener une vie d'éleveurs de moutons. Sur place, Meggie se prend d'affection pour un jeune prêtre, Ralph de Bricassart. Au fur et à mesure des années qui passent, ce doux sentiment se transforme en passion dévorante.
L'auteur aborde plusieurs thèmes avec finesse et tout en douceur. Avant tout, il s'agit ici d'une histoire d'amour impossible entre un prêtre et une jeune femme : dévoré par son ambition et enchaîné à vie par son devoir de prêtre, le père Ralph choisit sa vocation au détriment de Meggie. Certaines parties de la vie de Meggie sont poignantes mais ce ne sont que les multiples conséquences de cet amour défendu. L'auteur égratigne au passage les règles strictes de la religion catholique, notamment celui sur le célibat des prêtres.
Il est question aussi des relations familiales : on sent l'amour que les membres de la famille se portent entre eux, mais c'est très sobre, sans effusions ni mots tendres. Comme nous les suivons sur plusieurs générations, on a une belle et longue saga familiale qui permet de s'attacher à tous ses personnages.
On découvre aussi la rude vie des propriétaires terriens australiens. Ces derniers vivent sur un climat aride et sec où l'intégralité du patrimoine peut être dévastée à la moindre longue sécheresse, incendie ou orage violent.
Le style d'écriture est limpide, fluide avec de magnifiques descriptions de la campagne australienne. On s'y croirait presque. Pour ma part, durant cette lecture, c'était comme si une partie de moi déambulait à Drogheda et vivait avec la famille Cleary, partageant leurs joies et leurs peines.
Pour conclure, un roman que je recommande vivement à toutes les personnes qui aiment les romans sentimentaux!
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Un grand classique de la littérature du 20e siècle !
Tout commence lorsque la famille Cleary s'installe en Australie, dans le magnifique et gigantesque domaine de Drogheda. Meggie a 9 ans, le père Ralph de Bricassart en a 28, dès le premier regard un lien indescriptible les unis. Au fur et à mesure, l'amour de Meggie grandit tandis que Ralph lutte contre ses sentiments.
Colleen McCullough nous entraîne dans les vastes plaines de l'Australie où la chaleur et la sécheresse exacerbent les émotions. On s'attache à tous les personnages comme s'ils faisaient partis de notre propre famille.
Ralph refoule ses sentiments pour Meggie pendant une grande partie de vie, quand enfin il les accepte un grand dilemme le tiraille : doit-il se tourner vers l'amour de Dieu ou vers son amour pour Meggie ?
Une multitude de thèmes sont abordés : les conditions de vie des agriculteurs en Nouvelle Galle du Sud, la religion, l'amour impossible, les relations mère-fille et frère-soeur, l'immigration, la guerre...
J'ai pris un plaisir fou à lire ce livre que j'ai dévoré en un temps record !
A quand une nouvelle version cinématographique de "Les oiseaux se cachent pour mourir" ?
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Quelle magnifique roman ! Cette saga familiale m'a fait voyagé au fin fond de l'Australie du XXème siècle, il m'a fait pleuré, m'a tenu en haleine... C'est un véritable coup de coeur pour ma part.
C'est un livre plein d'amour et d'espoir qui m'a tout simplement bouleversée.
J'ai adoré suivre le quotidien des membres de la famille de Maggie, je suis tombée amoureuse du père Ralph... Et j'étais affreusement triste de terminer ce roman.
J'espère avoir l'occasion de lire d'autres livres de Colleen McCullough, et je conseille à tous les amateurs de belles histoires d'amour de lire Les oiseaux se cachent pour mourir.
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