Ayant un peu délaissé la petite ville de Perdido et la famille Caskey, je me suis empressée d'acheter le tome 2 (et le 3), afin de poursuivre ma découverte de cette saga familiale.
Tout comme pour le premier tome, j'ai eu du mal à lâcher celui-ci, tant j'étais impatiente de savoir si la digue allait se faire et s'il y allait avoir des morts.
Mais avant de jouer au maçon et au terrassier, j'ai suivi la passe d'arme entre Elinor et sa belle-mère, Mary-Love Caskey, castratrice de ses enfants.
Cette mère aime ses enfants, elle les étouffe, ne les laisse pas vivre leur vie, ne souhaitant même pas qu'ils se mariassent, ou alors, à ses conditions et en continuant de vivre avec elle.
La preuve, son fils, Oscar, qui gère la scierie familiale, ne touche qu'un salaire dérisoire, sa mère refusant qu'il puisse prendre son indépendance. S'il a besoin d'argent, il faut qu'il lui en demande, pareil pour les courses du ménage… Il serait temps que les enfants foutent leur mère dans la rivière.
Si Elinor est un peu en retrait dans ce deuxième tome, Sister, la soeur d'Oscar, sera mise en avant, lui donnant même la possibilité de tenir tête à sa mère, la fille ayant tiré des leçons des emmerdes que son frère a eues avant de se marier.
Le côté fantastique est toujours présent, mais tapis dans un recoin sombre. La scène la plus crue arrivera sur la fin du récit, dans toute sa violence, dans toute son ignominie.
Elinor n'est pas un ange, mais à ce petit jeu, Mary-Love Caskey a de quoi voir venir, elle qui ne s'embarrasse pas des personnes, réglant leur vie tel un dictateur, plaçant ses pions là où elle veut qu'ils aillent. Certes, elle n'a pas de sang sur les mains…
Comme pour le premier tome, celui-ci est addictif, sans pour autant qu'il y ait de l'action, des péripéties ou un suspense à couper au couteau.
Non, ce qui est important, dans la saga, ce sont les atmosphères, lourdes de mystères, ces petites allusions que l'auteur fait en fin de son roman et qui sentent bon le
Stephen King, les monstres tapis sous les lits.
Ce qui fait tenir ce récit, ce sont les personnages, véritable glaise qui fait tenir les briques ensemble, comme l'argile qui compose cette digue… Sans eux et les mystères, le récit s'effondrerait.
Un roman fantastique qui colle aux mains et qu'il est difficile de poser ! Si la saga continue dans cette qualité de récit, je sens que je vais bien m'amuser.
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