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4,06

sur 4801 notes
Aussitôt dévoré le tome 1 du feuilleton Blackwater en mode goinfre que le deuxième fut avalé, tout aussi addictivement.
Comme le titre l'indique, l'intrigue est cette fois construite autour de l'édification d'une digue censée protéger la ville de Perdido des crues ravageuses. Michael McDowell intègre de nouveaux personnages dans la galaxie Cuskey qui vont venir perturber ou renforcer la guerre entre la matriarche Mary-Love et sa belle-fille Ellinor. J'ai particulièrement apprécié le personnage de la pauvre Queenie … D'autres personnages de la famille Cuskey, peut exploité dans le premier tome sont également mis en avant de belle manière, comme Sister, la fille de Mary-Love, qui révèle son jeu avec brio.

Pour le reste, j'ai regretté qu'Ellinor soit un peu retrait. Plus mystérieuse que jamais, chacune de ses apparitions électrise mais l'auteur fait le choix de faire mariner son lecteur. Et lorsque le surnaturel jaillit, dans une seule scène ( chapitre « La Première pierre » ), cette fois, waouah, l'effet de sa violente crudité est maximal et rompt le ronron répétitif des affrontements ( un peu longuets ) entre Mary-Love, Ellinor et Sister.

Et puis, il y a ce dernier chapitre aux dernières pages absolument magistrales. Stephen King, maitre en la description des terreurs enfantines, auraient pu les écrire avec son art à faire surgir l'horreur d'un environnement quotidien et banal :

« En cas de pluie, elle s'installait sous le porche, sur la chaise la plus proche des marches afin qu'au moindre bruit suspect provenant de l'intérieur elle puisse s'enfuir dans la cour. En ces pénibles occasions, Frances ne se risquait surtout pas à tourner la tête pour regarder les fenêtres du grand salon, par crainte de ce qui pourrait lui rendre son regard. Aux yeux de la petite, la maison était une tête gigantesque, et elle, un juteux morceau de viande idéalement tombé dans sa bouche béante. le porche de devant figurait cette bouche au large sourire, la balustrade blanche en constituait les dents du bas, la frise en bois qui la surplombait les dents du haut, et la grosse chaise osier sur laquelle elle était assise, sa grosse langue verte. Frances attendait, se demandant à quel moment les mâchoires se refermeraient sur leur proie. »

Le tome 3 à paraître le 5 mai s'intitule La Maison, justement … J'y serai !
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Une histoire aussi mouvante et fangeuse que les eaux de la Perdido et de la Blackwater…
Marie-Love perd beaucoup de sa superbe dans ce deuxième tome. Elle va d'échecs en humiliations. Les membres du clan Caskey s'écartent d'elle, et font leurs petites affaires derrière son dos. Les ruses et les complots de l'infernale matriarche font long feu, désormais.
L'autre, son ennemie jurée, je veux parler d'Elinor, la femme aux cheveux de la même couleur brique que la Blackwater, celle qui vient de nulle part, semble en revanche calme et tranquille. Elle est loin de l'agitation et des troubles continuels qui agitent Marie-Love.
C'est à peine si la construction de la digue qui va bon train la perturbe. Au grand étonnement de son mari, d'ailleurs ! Elinor aidera même à son achèvement quand sa dernière portion est construite devant le marais du Cyprès, là où la Blackwater prend sa source. Elle le fera à sa manière, bien sûr, d'une façon qu'on pourrait qualifier de très peu orthodoxe !
Elinor vient du fond des âges et voit beaucoup plus loin que tous ces hommes bornés et obtus à l'origine de ce projet. Pour elle, cette digue n'est qu'une simple péripétie et la Blackwater reprendra très vite ses droits.
Sa deuxième fille, Frances, comprend très vite de manière confuse qu'elle est liée de manière indéfectible à cette rivière. Elle devine des choses cachées dans son eau boueuse. Elle sait aussi que dans la maison familiale une autre personne vit à l'insu de tous et qu'il est des portes à ne jamais ouvrir. La vérité viendra-t-elle de Frances ?
C'est étonnant cette manière de saupoudrer de fantastique une saga familiale. Ce fantastique ne vient pas bouleverser les choses, mais nous donne une approche différente du récit. Je n'ai aucune idée de ce que va m'apporter les quatre tomes suivants, mais il est hors de question de m'arrêter là.
Une formidable réussite. Une histoire addictive.

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Très certainement mon coup de coeur pour cette série se confirme .

La couverture de ce tome deux est elle aussi magnifique de finesse, de détails, et surtout colle comme une seconde peau au roman.
Certes c'est la vocation initiale d'un couverture de roman, mais ici c'est vraiment ça.

L'auteur a toujours cette écriture très agréable, avec des touches d'humour, mais aussi cette façon de faire que tu ne sais pas vraiment où il va. C'est également le cas de Elinor, on ne sait pas vraiment ce qu'elle veut vraiment.

J'aime cette façon de faire qui laisse le suspens, mais qui permet en même temps au lecteur 1000 spéculations.
Mais je pense que ce roman qui place l'histoire en début de XXeme siècle, hormis son côté fantastique, est également une critique de la société de l'époque.

Je reste convaincue que l'auteur pose ses pions doucement mais sûrement, pour nous donner un final en apothéose.
On se pose tellement de questions qu'il serait dommage de ne pas avoir les réponses.

Mais maintenant il n'y a plus qu'à attendre la suite à paraître... j'ai hâte car cette saga familiale est palpitante, intriguante et addictive.

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Quiii c'est qui a oublié de vous raconter la suite des aventures d'Elinor ? C'est Oneeeee… Allez hop, prenons les rames et souquons ferme, je vous ramène à Perdido pour la sortie du second épisode de cette saga familiale inédite, qui flirte toujours avec le fantasy sans s'en revendiquer vraiment. La plume fluide nous replonge aisément et avec plaisir dans le bain de cette rivière aux eaux sombres. Alors replongeons vite, et sans se mouiller la nuque, parce que « je suis en retard, je suis en retard ! » pour vous donner mon avis, toutes mes excuses. L'avantage c'est que ce tome venant désormais de sortir, vous n'aurez pas à attendre si vous souhaitez vous le procurer !


Nous sommes en 1922. La dernière crue dévastatrice du tome 1 avait charrié une nouvelle arrivante, drôle de sirène aux cheveux ocres dont le doux babil embobinait tous les mâles du village, et agaçait prodigieusement la plupart des femmes qui, avant son arrivée, s'y entendaient pour diriger leurs hommes.


Pour éviter de futures crues, les habitants décident donc cette fois de faire construire une digue. Mais volonté de fer dans une apparence de velours, la nouvelle Elinor y est farouchement opposée, à un point qui fait, une nouvelle fois, s'interroger le lecteur sur ses motivations, et surtout sur la nature exacte de cette créature, aussi charmante que diabolique. Si elle a rapidement trouvé sa place dans la communauté en ravissant l'un de ses hommes, qu'elle manipule pour arriver à ses fins, d'autres femmes persistent à vouloir lui mettre des bâtons dans les roues.


Et tandis qu'un étrange brouillard recouvre la ville, et que des centaines d'ouvriers affluent des alentours, investissant la ville le temps de l'immense chantier, des enfants naissent, d'autres disparaissent, des couples se forment, des femmes voudraient partir, d'autres s'incrustent, des amitiés se forgent, intéressées ; et des manigances se trament, dans le secret des grandes maisons bourgeoises où les domestiques continuent de perpétrer les rumeurs…


« Aucune maison est jamais vide. Y'a toujours que'que chose qui s'installe. Faut juste faire attention que c'est bien des gens qui l'font en premier. »


Le petit rappel des faits en début d'opus permet de se remémorer rapidement le tome 1. le format est parfait pour l'emmener partout avec soi, même si l'on a une furieuse envie de conserver intacte ces couvertures de collection : Leurs reliefs et leurs dorures animent une fresque de symboles représentant les temps forts de l'histoire. On trouve beaucoup de beaux livres aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, que je remercie pour cette lecture.


J'ai lu les 250 pages en une soirée, ça m'a parfaitement vidé la tête en rentrant du boulot. Si l'aspect fantastique semblait mis de côté au début de cet opus, les personnages, masculins surtout, prennent un peu d'épaisseur et ça réveille l'histoire. Dans la lignée du premier tome (La crue), cette histoire se déroule aisément et sans déplaisir même si, je l'avoue, j'attends encore cette petite dose de piquant supplémentaire pour être vraiment accro. On veut pourtant savoir où tout cela mène, et l'on attend maintenant la troisième dose après cette piqûre de rappel. Parce que digue ou pas, « dans l'épique saga de la famille Caskey, les rivières suivent leur cours »…!
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Michael McDowell met dans ce tome II Sister Caskey au coeur de l'intrigue. Celle qu'on soupçonnait depuis le tome I de ne pas être qu'une potiche sous le joug de sa mère, se révèle plus maligne et déterminée qu'attendu. Il faut dire que Sister a été l'école Mary-Love et va jouer en terrain connu : l'emprise et les manipulations psychologiques n'ont plus de secret pour elle. Sister ne reculera devant aucun sacrifice, à commercer par celui d'un poulet pour faire tomber Early Haskew, l'ingénieur chargé de construire la digue, dans ses filets dans l'espoir de fuir à jamais sa mère et Perdido.
Queenie, la soeur de Genevieve, et ses deux insupportables gamins mal élevés, accompagnés de Carl Strickland, son mari, vont se charger de mettre un peu d'animation dans ce petit monde. Il faut dire que le monsieur a plus d'un atout en poche ; alcoolique, ancien taulard, brutal, grossier, fainéant, profiteur, …
Méfiez-vous également des apparences concernant ce tome II, qui semble se trainer un peu en longueur, car la fin sera horrifique, annonciatrice de changements irrémédiables dans la géographie de Perdido. Car si la digue modifie irrémédiablement l'équilibre entre la ville, la nature et les hommes, elle va également bouleverser profondément le Clan Caskey, au point qu'un nouveau sacrifice sera réalisé, humain celui-là …
Ah, vous avez entendu ce bruit, ce craquement ? On dirait qu'il vient de la petite penderie dans la chambre d'amis. A suivre …
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Tant que je suis lancée, j'embraye directement sur la critique du tome 2, en plus je n'ai pas besoin de me lever tôt demain, merci le virus (dont je me serai bien passée, quand même...).
Une couverture toujours aussi exquise, cette fois dans les tons brun , gris et or, avec des gravures en relief reprenant des éléments de l'histoire, notamment ce coeur percé de flèches. Si vous avez l'occasion de tenir ces superbes livres dans vos mains, je vous invite à en observer chaque détail, ça en vaut la peine, ne serait-ce que pour la reconnaissance du travail fourni par Pedro Oyarbide et l'éditeur (Monsieur Toussaint Louverture).
Un petit résumé nous remet en mémoire les grandes lignes du premier opus, et dans chaque tome une généalogie permet de repérer les liens entre les principaux personnages. On a également droit à un plan de la ville de Perdido, ce qui permet de mieux "visualiser" les lieux où se déroulent les différentes péripéties.
Sans vouloir déflorer, pour ceux qui n'ont pas encore lu le tome 1, on peut révéler que ça bouge dans la famille Caskey : déménagements, mariages, naissances, retour au bercail de Genevieve la femme de James (beau-frère de Mary-Love, la douairière que tout le monde craint). On n'avait que vaguement entendu parler d'elle précédemment, elle jouera momentanément un rôle plus important, ainsi que sa soeur Queenie. Sister, fille de Mary-Love et soeur d'Oscar, va également se démarquer en prenant vaillamment son indépendance, elle m'a fait plaisir parce que dans le premier tome j'avais vraiment envie de lui botter les fesses. Par contre Oscar, qui a épousé Elinor, la mystérieuse inconnue apparue après la crue, est toujours sous emprise, malgré les patients efforts de sa femme pour le pousser à devenir indépendant de sa mère, au moins financièrement puisque c'est lui qui bâtit la fortune familiale par son investissement dans la scierie.
Autour de ces intrigues familiales, le grand sujet du tome deux est la construction d'une digue pour protéger Perdido d'une nouvelle crue des deux rivières qui y coulent. On s'en serait douté, puisque c'est justement le titre du livre "La digue". Bref, la municipalité a voté d'importants crédits pour cet ouvrage, et de nombreux ouvriers vont être embauchés, avec à leur tête un jeune ingénieur, Early Haskew. Si je le mentionne, c'est parce qu'il ne se contentera pas de superviser la construction, il va également s'immiscer dans la vie des Caskey. Et s'attirer la haine d'Elinor qui ne souhaite qu'une chose : qu'on fiche la paix à ses chères rivières, avec lesquelles elle entretient un lien si étroit. Bien sûr, la digue, elle n'en veut pas, et ne se privera pas de le faire savoir. Elle est toujours aussi droite dans ses bottes, et ne recule devant aucun obstacle pour faire valoir sa position, ce qui l'entraîne parfois à quelques excès...
L'histoire continue à me passionner, avec ces petites touches de fantastique ici et là, mais pas trop, juste de quoi intriguer. Je suppose que ce côté mystérieux va s'amplifier par la suite, enfin j'espère. On découvre un peu plus les dessous de l'économie de cette petite ville (imaginaire, mais qui aurait très bien pu exister) au début des années 20, en Alabama. On comprendra comment les trois "grandes familles" ont bâti leur patrimoine, et risquent à présent de tout perdre faute d'avoir choisi la bonne stratégie. Les domestiques noirs sont toujours bien présents, notamment certains enfants qui servent de compagnons de jeux aux petits blancs pendant que leurs pères et mères sont chauffeur ou cuisinière pour les parents. On fera connaissance d'un jeune garçon "différent", handicapé mental harcelé par ses pairs, hé oui, ce genre de problème n'épargne aucune couche de la société ni aucune époque. Cette histoire est très riche, elle fourmille de détails, mais on ne s'y perd jamais, la langue est claire et l'écriture limpide, pas comme l'eau de la Blackwater, qui elle cache bien des secrets...
J'ai toujours quelques frustrations par rapport à l'un ou l'autre des personnages que je souhaiterais plus développés, mais patience, cela viendra peut-être dans le prochain tome ?
je suis vraiment ravie d'avoir reçu ces deux tomes, merci encore à Babelio et à l'éditeur.
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Oscar et Elinor ayant réussi à franchir le seuil de la maison de la matriarche pour ne plus jamais y dormir, et à quel prix !
La fin du tome 1, abrute et oublieuse de la morale, fait comprendre au lecteur que Michael McDowell peut nous assenner des coups à tous moments, que ce n'est pas un gentil bisounours, que c'est un écrivain avec SON monde et qu'il dit "F....! "aux convenances, à la bien-pensence, et SURTOUT qu'il peut nous surprendre à tout moment, nous réveiller par une claque narrative monumentale.

Le lecteur a l'impression que Mary-Love a gagné, qu'elle pourrait s'arrêter là, savourer sa victoire, mais c'est mal la connaître...
Et quelle est LA chose qui met la rate au cours bouillon à sa belle-fille, Elinor ? Quelle est la chose dont elle ne veut surtout pas : la digue...
Celle qu'on va construire pour protéger Perdido des crues, celle qui empêchera les habitants de voir l'eau de leur perron, celle qui va mettre une fontière entre l'eau et Elinor dont on a bien compris que c' était son habitat naturel, sa divine idylle...Et quoi de mieux que de faire venir le loup qui va construire la digue dans la bergerie ? Mais le destin joue avec la famille Caskey comme avec de l'huile sur le feu... Et Mary-Love pourrait bien voir ses plans ne pas se réaliser EXACTEMENT comme elle l'avait prévu..

On n'en sait un peu plus sur Elinor, sur ses "pouvoirs", mais cela reste assez mystérieux, assez flou, bien que terrifiant et cruel. L'auteur préférant s'en tenir aux faits, traités de façon rapides, je dirai que c'est notre imagination qui fait le reste. Et c'est toute la magie de cette série, le lecteur est libre dans sa tête de convoquer (ou pas), des images terrifiantes, ou de les laisser dans le placard fermé à clef...

En lisant la biographie de l'auteur à la fin du premier tome ( La Crue ) , son parcours artistique, j'ai appris qu'il avait collaboré avec Tim Burton. Je cherchais dans le premier tome des ressemblances, des influences, des confluences entre leurs mondes créatifs, je n'en trouvais pas dans La Crue. Mais dans La Digue, une des scénes aurait pu figurer dans un film de Burton : la mort vue de façon presque burlesque.

Alliances, amitiés de circonstance, cruauté mentale, névroses, meurtre...
Mais aussi, sorcellerie , fantastique, magie et beaucoup de charme dû à toutes ces images mentales qu'on a des USA et de cet état l'Alabama.


Je vous le disais pour le premier tome, chaque livre introduit le prochain, dans ses dernières pages, aussi il est temps de partir vers le troisième tome, La Maison, offerte par Mary-Love a son fils adoré et sa belle-fille détestée.
Souvenez-vous du placard ... (fermé à clef. OU PAS !;-))
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"La digue" est le second tome de Blackwater, que je viens de terminer et dans lequel j'ai retrouvé les Caskey, riche famille vivant à Perdido, en Alabama, dans les années 1920. Comme son titre l'indique, ce tome est centré sur la construction de la digue, créant un chantier monstre et un sacré remue-ménage à Perdido. Pendant que les ouvriers s'affairent, les petites guéguerres, coups bas et machinations vont toujours bon train chez les Caskey. Les rivalités entre Mary-Love et Elinor sont toujours de mise, même si un semblant de trêve a eu lieu pendant les fêtes de Noël.

J'ai donc retrouvé avec un certain plaisir chacun des membres de la famille Caskey, j'ai fait connaissance avec quelques autres personnages également. Je n'arrive toujours pas à m'attacher à aucun d'entre eux, mais je dois reconnaître qu'ils ont tous (ou presque) une forte personnalité, un caractère plus ou moins excentrique, et qu'ils savent s'imposer ou se révéler au bon moment.

J'ai trouvé l'intrigue un peu plus alambiquée, bien que toujours un peu prévisible, mais j'ai davantage apprécié. Il y a toujours ce petit côté surnaturel et mystérieux qui rôde autour d'Elinor, très appréciable également. Les différentes conspirations de Mary-Love, puis celles d'Elinor bien plus subtiles, rythment et pimentent la lecture.

C'est donc toujours aussi facile et rapide à lire, toujours aussi dynamique. En cela, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Mais je déplore encore le fait qu'on ne me laisse pas le temps de savourer ma lecture, tellement tout se déroule vite.

Mais globalement, c'était encore un moment de lecture sympathique, un tome qui se laisse lire.
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Curieuse, mais pas forcément convaincue par le premier tome de Blackwater, j'ai voulu poursuivre pour me faire une meilleure idée de la saga, et ne pas rester sur un avis mitigé après avoir lu tant de critiques élogieuses. La digue aura su piquer encore plus ma curiosité et effacer pas mal de défauts que j'avais trouvés dans La crue. Il manque encore pour moi un petit quelque chose, mais avec un certain événement, je pense que le troisième tome pourrait être un tournant.

Comme l'indique le titre de ce deuxième tome, l'histoire va tourner ici autour de la construction de la digue qui devrait protéger la ville d'une autre crue. Elinor est farouchement opposée au projet, comme on peut s'en douter, mais seul contre tous, elle ne peut malheureusement rien faire. Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce tome deux, c'est que l'on a le point de vue des deux côtés, si je puis dire. Elinor représente la nature que les hommes ne cessent de vouloir dompter pour leur bon plaisir, et le reste de la population, elle, ne cherche au final qu'à survivre. Une autre crue ruinerait complètement Perdito. Il n'y a pas vraiment de gentils ou de méchants et même notre héroïne arrive à le concevoir.

Outre la construction, ce sont aussi les manigances de Mary-Love que nous suivons (nom que je trouve décidément peu représentatif du personnage). Elle est détestable… pas du genre qu'on aime par son piquant, car non, c'est un personnage horrible qui manipule, étouffe et est pétri de préjugés. Voir ses enfants se rebeller ou bien les petites victoires d'Elinor est presque jouissif, et cela permet indéniablement de supporter cette méchanceté gratuite. J'ai toujours eu du mal avec ce genre de protagoniste. Ils se pourrissent autant la vie qu'aux autres et ne retirent presque jamais rien de leurs actes… J'ai hâte qu'elle se prenne une bonne claque (autant au figuré qu'au sens propre du terme… oui, ce n'est pas bien).

Nous voyons aussi deux personnages arriver et prendre part à la petite vie de Caskey : Early et Queenie. Si le premier est tout de suite sympathique et offre de grandes possibilités pour un autre personnage, la seconde m'a laissé un peu perplexe. L'auteur cherche à nous la rendre sympathique par plusieurs procédés, mais clairement, cela ne prend pas. J'ai dû mal à comprendre la présence de Queenie pour tout vous dire. Peut-être que je ne vois pas encore le grand dessein de l'auteur… Il pose encore pour moi ses pions avec La digue, et je me dis que des surprises devraient arriver bientôt. Elinor fait en effet un faux pas pour moi à un moment donné, et il se pourrait bien que le retour de bâton arrive, ce qui pourrait être très très intéressant.

Un second tome plus convainquant donc, même si l'étincelle n'est toujours pas là. La curiosité, elle, l'est par contre. J'ai aussi envie de voir cette ville changer. On sent quelques prémices, même s'ils sont très timides, mais cette communauté pourrait me surprendre.
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La ville se remet de la terrible crue et Mary-Love est déterminée à faire construire des digues pour éviter qu'elle se reproduise. le fait que sa belle-fille Elinor s'y oppose ne fait que la conforter dans cette détermination. La rivalité entre les deux femmes est toujours aussi vive et prend de nouvelles voies et de nouveaux moyens. le conseil municipal fait venir un ingénieur, Early Haskew, pour concevoir les digues. ● L'affrontement entre les clans, les manigances des uns et des autres, tout cela est passionnant à suivre. Un nouveau personnage apparaît : Queenie (et ses deux enfants insupportables), la soeur de Geneviève qui fut la femme de James – c'est un personnage haut en couleur ! Si l'on a aimé le premier tome, alors on ne peut qu'aimer le deuxième et avoir envie de lire la suite, comme je m'apprête à le faire ! L'auteur sait à la perfection ménager son suspens, le principal nous est encore et toujours caché, sans qu'on ait jamais l'impression que le narrateur parle pour ne rien dire. C'est vraiment de la très bonne et addictive littérature populaire.
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