Blackwater, tome 3 : La maison

Nous voici en 1928. La nouvelle génération commence à prendre de la place dans le récit. Les enfants grandissent. Grace, la fille de James, est la première à quitter le nid qu'est Perdido pour la famille Caskey en partant faire ses études à l'université à Nashville. James son père, ne restera pas seul longtemps puisqu'il va quasiment adopter Danjo, le fils de Queenie, afin de le protéger d'un père violent et d'une fratrie pas tout-à-fait modèle. du côté des filles d'Elinor, Miriam et Frances, on a l'impression de voir un miroir de de la bataille que se livrent Elinor et Mary-Love.

Alors que la crise de 1929 commence à faire des ravages dans tout le pays, la petite ville et l'univers des Caskey semblent être épargnés. L'activité des scieries continue, avec plus ou moins de succès pour les trois familles propriétaires.

Les personnalités sont plus étoffées. Frances apparaît dans toute sa fragilité, Queenie s'installe, Miriam et Mary-Love esseulées semblent moins présentes, et alors qu'Oscar prend des distances vis-à-vis de sa mère, le mystère qui plane autour d'Elinor est toujours aussi épais même certains aspects de son caractère sont mis en avant. Alors que la famille semble enfin unie le destin pourrait changer la donne. À moins que quelqu'un ne lui donne un coup de pouce…

Ce troisième tome nous permet de rentrer encore plus dans l'intimité du clan, dans la société qu'ils représentent : un monde un peu à part. L'écriture reste plaisante et l'intérêt maintenu avec ce mélange de réalisme historique et la juste dose de surnaturel qui reste la marque de la série. Ce qui m'a ferré dès le premier tome continue à fonctionner et les 240 pages sont avalées avec rapidité. Une fois encore on tourne la dernière page en ayant envie de se précipiter sur la suite. N'est-ce pas le but d'un roman-feuilleton ?

Sur la forme, la couverture est toujours un petit bijou. J'apprécie particulièrement des 4 médaillons de portrait de femmes de profil et les détails de la 4ème de couverture.

Étrange maison que celle d'Elinor...
Francès y est atteinte d'une maladie étrange et est toujours persuadée que la penderie de la chambre d'amis recèle "quelque chose" ... Ses terreurs sont nombreuses et rythment sa vie. Pendant ce temps le conflit larvé entre Elinor et Mary-Love atteint son paroxysme... Et encore une fois des morts surprenantes parsèment le roman.
Toujours cette étrange ambiance fantastique/horrifique pimentant la chronique familiale que j'apprécie beaucoup et qui m'a happée dès le premier tome.
Je reste captivée par cette série et j'ai hâte de lire la suite.

Ah ! voilà le tome que j'attendais en entamant cette saga !
Parce qu'elle m'intrigue beaucoup, depuis le début, cette maison construite sur une perfidie, offerte sous conditions, espérée mais non habitée pendant de longs mois… le cadeau empoisonnée de Mary Love à sa chère et tendre bru.
Bien plus que les querelles de voisinage qui m'ont un peu agacé dans le premier tome (j'ai bien assez affaire avec ma propre belle maman !) c'est la ville de Perdido, son étrange position enclavée à la confluence de deux rivières, ses scieries, ses belles demeures bourgeoises et leur architecture sudiste qui avait retenu mon attention.
Dans la grande villa d'Oscar et Elinor, la sérénité n'est qu'apparente. La jeune Frances sent que quelque chose ne tourne pas rond ici, mais c'est un sentiment de peur diffus. Pourtant, quand un événement inattendu l'oblige à emménager dans la chambre d'amis, celle qui abrite l'étrange penderie de sa mère, l'inquiétude se mue en véritable terreur…

Pas mal de rebondissements dans ce troisième épisode, avec un tempo qui s'accélère et des enfants qui grandissent, prenant peu à peu toute leur place ainsi qu'un nouveau statut dans la hiérarchie Caskey.
Le brouillard s'épaissit encore sur les étranges moeurs qui anime la famille et j'avoue avoir été choquée par les échanges d'enfants entre les membres du clan, comme s'il s'agissait de marchandises.
Tout est sournois, brumeux, vaseux, dans les relations partagées par cette famille,
et le lecteur vacille entre impression de normalité et sentiment de malaise, comme un funambule au bord de l'abîme. Jusqu'au final endiablé et (presque) inattendu…
Un rythme plus soutenu et une part grandissante laissée au côté fantastique, je n'en attendais pas moins pour me motiver à lire la suite.
Pari gagné pour cet opus que j'ai trouvé particulièrement réussi.

J'ai trouvé ce tome 3 plus riche que les précédents avec cette fois beaucoup de suspense et l'envie de tourner les pages sans s'arrêter. Les personnages prennent de plus en plus de place, on s'y attache. Et cette ambiance mystérieuse ici aussi présente avec une Elinor pleine de pouvoirs et toujours aussi ambivalente. En fait cette saga est très cinématographique.

J'enchaîne avec le tome 4 !

Ce tome III, La maison, est de nouveau un livre dont on tourne les pages de manière frénétique.
L'intrigue monte d'un cran. Cette pointe de surnaturel qui parcourt le livre continue de contribuer au mélange des genres dans une saga familiale qui pourrait être des plus classiques.
Un fois de plus les personnages féminins sont au premier plan, une fois de plus Elinor est le personnage principal de cette histoire, prenant une part de plus en plus importante dans cette famille Caskey, laissant petit à petit les autres venir à elle. Elle se construit une place indispensable.
Ce tome laisse également la part belle aux enfants et l'on découvre de plus en plus le personnage de Frances, petite fille chétive et malade, qui se retrouve aux prises de capacités qu'elle semble découvrir et qui la rapproche tant du personnage de sa mère.
Bien évidemment, je me précipite désormais sur le tome IV.

Retour dans la famille Caskey.
Ce tome est très axé sur le fantastique qui dans les autres tomes est plus en petite touche.
On avance très vite dans le temps, les années défilés c'est parfois un peu perturbant car on se perd dans l'espace temps.

J'ai bien aimé voir les deux soeurs grandir et découvrir leurs relations. Il y a pas mal d'actions aussi dans ce tome là, ça avance vite et il y a plusieurs rebondissements.

Pour autant je n'arrive pas à savoir si je l'ai plus aimé que les autres.

Toujours addict à cette série
Il se passe quelque chose à chaque fois qu on tourne les pages
Le rythme est soutenu on ne s ennuie pas et ce qui est sympa c est que l on ne sait pas ce qui va se passer
Allez je vous laisse je m installe pour la lecture du T4
bonne lecture

L'un des thèmes de ce quatrième volume consacré à la saga Blackwater a été annoncé dans le dernier chapitre du volume précédent.

Sans réelle surprise il faudra avoir lu les romans précédents pour être à son aise ici. Il est possible de faire une pause au cours de la saga, l'éditeur ayant eu la bonne idée d'insérer un rapide résumé. Qui plus est, nous entrons facilement dans cette geste familiale, tant l'histoire est fluide.

L'orientation mystérieuse tiendra une part plus importante que dans les volumes précédents. Pour autant, cette orientation ne sera pas au centre de l'intrigue. Comme de coutume l'histoire de la famille Caskey retient tout l'attention. Très concrètement, il y aura plus de question qui se poseront que de réponse qui seront données et le mystère va perdurer.

L'histoire de la famille va ici connaître un tournant majeur, lié au contexte économique de l'époque (la grande dépression) et par le parcours contrarié de plusieurs destinés.

D'autres vont connaître des événements pour le moins traumatisants. Certains de ces événements vont leur permettre d'évoluer dans une direction qui est franchement insoupçonné. Qu'il s'agisse du parcours ou de devenir d'untel ou d'untel, tout cela est diablement bien construit.

Tant le style de l'auteur que le travail de traduction embarqueront le lecteur dans un volume facile à lire et qui sera impossible à lâcher et qui donnera envie de lire la suite.

Après le bon cru de "La crue" ...
Après "La Digue" qui n'a pas endigué le plaisir de lire le second volume.
Voici donc le temps de ce troisième volume : "La Maison" et là l'exercice se complique encore un peu plus car rédiger ce billet sous la même forme que les 2 premiers devient plus rude car le nombre de mots se réduit comme un marais s'assèche au soleil - le pire m'attend avec la fortune ;-)
Mais ténacité et ruse sont des alliés forts appréciés

Revenons à ce troisième tome très justement intitulé "La Maison".

Car la maison c'est à la fois ce lieu où chacun réside, où les secrets se terrent, le lieu où se passe des phénomènes étranges, le lieu où l'on mange de bon petits plats fait de produits issus de cette vieille technique de la fu-maison, pour les adeptes de légumes optons pour un choux choisi au terme de sa po-maison, voire une volaille dont le plu-maison tiendrait du grand art...
Que des ingénieurs ont maison-né à base de maison-nage. Et que certains appelleront maison-nette... Qui bien nettoyée devient une maison nette ;-)

Mais il y a aussi Les Maisons, sous-entendues, les familles qui s'affrontent. Chacune enfermée dans sa maison-née. Alors c'est sûr que dans ce coin des États-Unis, on est loin du château de la Mal-maison et plus proche de la Maison-Blanche...

Alors c'est toujours avec plaisir que nous retrouvons ces personnages que nous aimons (anagramme), qui bordent ces deux rivières et cette forêt dans laquelle poussent certainement des manios (anagramme), à moins (anagramme) que ce soit d'autres espèces plus locales et mystérieuses qui la peuplent. Mais une chose est certaine c'est que au fur et à mesure des tomes les arbres généalogiques s'étoffent.

Mais-on se demande comment tout cela va évoluer ?
Mais-on finit par se dire que l'écriture est terriblement addictive, que les pages se tournent étrangement vite... Pour notre plus grand plaisir

Concernant la cohérence en terme de mise en page la to-maison est respectée, les ouvrages sont toujours aussi beaux et les couvertures regorgent de détails qui sont autant d'indices semés aux yeux attentifs du lecteur.

Du lent déclin
Nous sommes les témoins
Nos alevins
Entourent sur les assassins
Et protègent nos chérubins
Avec nos bains divins.

De la solitude des humains
Nous ne comprenons rien.
Tandis qu'ils se disputent les gains
Et agissent en requins
Nous ne formons qu'un.
Et, sur les rives et les chemins
Nous choisissons leur destin.