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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Les personnages de ce roman sont des quinquagénaires de la classe aisée sur le déclin, prêts à tout pour atteindre la gloire.
Molly, une célèbre critique gastronomique, est foudroyée par une maladie qui lui a fait perdre ses facultés mentales. A son enterrement se côtoient son mari, un riche éditeur et ses anciens amants : un homme politique, un journaliste et un musicien, tous trois à un tournant de leur carrière.
Une intrigue diabolique va se nouer sur fond de jalousie et de vengeance, dont seul le dénouement tragique nous révèlera à qui le crime a profité...
Comme dans les autres livres McEwan, on retrouve son cynisme, son humour et le souci d'un récit très documenté mais les personnages ne sont pas encore aussi aboutis que dans "Solaire" ou "Samedi". A découvrir malgré tout.
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D'une lecture assez facile, Amsterdam se lit rapidement. Comme à son habitude, Ian McEwan sonde l'âme humaine et ses travers. On est dans l'Upper Class britannique : un compositeur, un rédacteur en chef, un homme politique... quelques -uns des nombreux amants de Molly, décédée depuis peu. le mari de Molly est cordialement méprisé par ces trois personnages qui le considèrent presque comme un personnage insignifiant.
Voyage dans ce milieu aisé où chausse-trappes, coups bas, cynisme et lâcheté sont monnaie courante. Dans le petit jeu de "qui flingue qui", lequel sortira gagnant?
J'ai bien aimé sans toutefois considérer ce roman comme son meilleur.
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Ce livre commence par l'incinération de Molly Lane où se retrouvent le mari, George, et 3 de ses anciens amants : Clive Linley, musicien, Vernon Halliday, rédacteur en chef et Julian Garmony, homme politique. Clive et Vernon sont copains mais n'aiment pas Julian et le mari les déteste tous.

Au début, ce roman semble une gentille histoire entre gens du même monde qui s'aiment ou se détestent, avec une distance et un flegme très brittanique. Peu à peu, McEwan nous fait vivre les turpitudes d'un journal à grand tirage qui cherche à tout prix un scoop politique, et nous fait partager la vie des différents protagonistes.

Les rebondissements donnent de l'épaisseur et du caractère aux personnages. Les amis ne le sont plus tant que cela, ne supportant plus les faiblesses et les médiocrités des autres. Tout le monde complote ou se fait de grands serments et la fin est tout à fait réjouissante.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Amsterdam a été couronné par le Booker Prize de l'année de sa sortie, un roman qui a réussi encore à m'épater. C'est un auteur vraiment protéiforme qui va chercher ses sujets à des endroits si différents. Cette fois nous avons une fable morale sardonique pour nous décrire une histoire entre plusieurs amis, mettant en avant un cynisme, un manque d'éthique et pas mal d'amoralité.

Molly Lane est une pétulante critique gastronomique et photographe londonienne, mariée. Elle a et elle a eu plusieurs amants qu'elle continue de voir, parfois comme des amis très chers.

C'est à l'occasion du décès assez subit et inattendu de Molly que nous ferons connaissance de quelques uns: d'abord George Lane le mari, au courant des frasques de Molly, mais heureux de l'avoir partiellement à lui. Ensuite le journaliste et rédacteur en chef Vernon Halliday, travaillant dans un grand journal et ayant l'envie féroce de faire encore progresser sa carrière, coûte que coûte. Clive Linley est un compositeur de musique classique de renom. Et Julian Garmony, ministre de l'Intérieur, ex amant aussi.

Le compositeur et le journaliste sont amis, ils se côtoient de temps en temps et ont tramé un pacte d'euthanasie; ils doivent se rendre à Amsterdam pour participer à un colloque sur le sujet, en même temps que Linley doit se rendre au même endroit pour étrenner une nouvelle symphonie qui lui a été commandée.

À la suite du décès de Molly, quelques photos du ministre de l'Intérieur apparaissent, elles sont très compromettantes et Vernon n'hésite pas un instant à se les approprier pour créer un scandale et discréditer définitivement Garmony alors qu'il a l'ambition de devenir Premier Ministre.

Linley peine pour terminer sa symphonie et cherchant l'inspiration, il part marcher à la montagne où il sera le témoin involontaire d'un acte violent; au lieu de secourir la victime, il préférera se consacrer à son écriture derrière un rocher.

Les situations sont débordantes d'un cynisme et d'un manque d'éthique absolument éhontés. Les dés en sont jetés, mais nous assisterons à un magistral revirement de situation.

J'avoue que la fin du roman m'a paru peu claire et il existe peut-être deux interprétations possibles. Je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher ce bon roman dans le pur style de McEwan.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Roman sous-tendu par une intrigue bien menée (décidemment les anglais sont bons dans le genre) . Nous suivons le destin de Clive un compositeur de Musique de renom et de Vernon un rédacteur en chef d'un grand journal londonien. Puisque l'auteur est Ian McEwan , on peut se douter que leur descente aux enfers est inéluctable. Je me souviens de « Solaire » et du personnage scientifique particulièrement odieux. Ici encore, les personnages sont peu sympathiques et comme dans « Solaire » il m'a manqué dans ce roman quelques valeurs humaines auxquelles me raccrocher.

L'histoire tourne autour d'une femme Molly qui a eu trois amants : un ministre qui a tout du politicard libidineux, un compositeur de musique qui se pense génial mais qui a du mal à retrouver l'inspiration de sa jeunesse, un journaliste qui veut faire monter les ventes de son journal. Ils sont tous les trois manipulés par Georges le mari de Molly qui, pour se venger, les détruira tous les trois.

Cela nous vaut de bons passages sur le monde de la presse, sur l'égoïsme du créateur que ce soit en musique ou en littérature, sur les côtés sordides des hommes de pouvoir et tout cela avec un humour grinçant qui est la marque de fabrique de cet auteur. La séance dans le commissariat est un bon exemple de ce que Ian McEwan sait faire de mieux. Il raconte la reconnaissance par Clive d'un homme soupçonné d'un viol que celui-ci a laissé se commettre pour ne pas perdre son inspiration musicale. Premier passage, Clive sûr de lui, désigne l'homme qui portait la casquette qu'il a lui-même décrite à la police. Deuxième passage, aucun homme ne porte de casquette mais Clive, toujours aussi sûr de lui, désigne celui qui pour lui est le même homme. Les policiers semblent ne pas porter la même importance à cette deuxième reconnaissance faciale et voici la fin du chapitre :

On le déposa juste devant les portes de l'aérogare. Tandis qu'il s'extirpait de la banquette arrière et faisait ses adieux, il s'aperçut que le policier au volant n'était autre que le type qu'il avait désigné lors de la seconde séance d'identification. Mais ni lui ni Clive n'éprouvèrent le besoin de commenter cette méprise au moment où ils se serrèrent la main.

Tout le style de Ian McEwan est dans ce passage : il traque mieux que quiconque les petites adaptations de notre conscience avec des faits qui peuvent avoir des conséquences très graves. Comme la condamnation pour viol et meurtre d'un homme que l'on est pas sûr de reconnaître. Mais son pessimisme sur la nature humaine est assez triste, trop sans doute pour moi.
Lien : https://luocine.fr/?p=13652
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Clive, célèbre compositeur, et son ami Vernon, directeur de rédaction d'un grand journal londonien, assistent aux obsèques de Molly Lane, critique gastronomique réputée, qui fut leur maîtresse à différentes périodes de leurs existences. Est également présent le ministre des affaires étrangères, Julian Garmony, dernier amant de la défunte, que Clive et Vernon tiennent en bien piètre estime.

C'est pourquoi lorsque Georges Lane, le veuf de Molly, offre au directeur de rédaction un moyen de détruire la carrière de Garmony, il n'hésite pas une seconde malgré les réticences de son ami Clive, y voyant de plus une occasion de redynamiser les ventes déclinantes de son journal.

Ian McEwan est incontestablement un écrivain talentueux, qui sait tenir son lecteur par une écriture riche et précise, et une utilisation très juste du détail. Malgré tout, « Amsterdam » n'a pas été un coup de coeur, car c'est un roman dans lequel je n'ai pas réussi à m'impliquer réellement. En y réfléchissant, je crois que cela tient surtout au fond du récit : il s'agit essentiellement d'une histoire d'hommes, qui évoluent dans un monde d'hommes, et a fortiori d'hommes plutôt méprisables !

Politique, art, médias, l'auteur s'attaque à des sphères de la société gangrénées par les travers des représentants du sexe mâle qui y évoluent majoritairement : ambition personnelle, individualisme, mépris des autres…La valeur qui prévaut est celle de la notoriété, du pouvoir (un exemple : lorsque Clive se présente au commissariat pour témoigner dans le cadre d'une affaire de viol, les représentants de l'ordre lui font des courbettes, alors qu'il serait passible d'une accusation pour non-assistance à personne en danger).

Dans ce monde, les femmes apparaissent a contrario parées de toutes les qualités, de la compréhensive épouse du ministre, qui en tant que chirurgien, travaille à sauver de vies, à la défunte Molly, maîtresse et confidente généreuse vis-à-vis de ses amants. Et l'auteur ne s'attarde pas sur ces apparitions, comme si son but était de nous démontrer que ce sont bel et bien les hommes et leur dérisoire soif de pouvoir qui occupent le devant de la scène.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que McEwan porte sur cette société masculine un regard très pessimiste et désabusé.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Un livre qui permet une réflexion, un éclairage, sur la société, à partir de la génération d'après-guerre.
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Lauréat du Booker Prize en 1998, ce roman n'est pas nécessairement le meilleur de Ian McEwan. Comme d'habitude, le style est parfait et le tout se lit très bien (et très vite puisque le roman est aussi assez court). Toutefois, en dépit d'un très bon début, la fin est un peu décevante car trop prévisible. Cela n'en reste pas moins une introduction possible à l'oeuvre de McEwan.
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D eux hommes, deux amis de longue date, l'un journaliste, l'autre compositeur se brouillent lorsque le journaliste, devenu rédacteur en chef, veut révéler un secret à scandale concernant la vie privée d'un de ses ennemis politiques, conservateur ripoux en passe de devenir premier ministre. Son ami musicien, bien que partageant des sympathies de gauche conseille à son ami, au nom du respect de la vie privée, et des valeurs démocratiques qu'ils partagent, de ne pas révéler le scandale, fût-ce pour éviter au pays la vague de réformes de droite qui sont à attendre si ce politicien venait à prendre le pouvoir. le patron de presse a des motifs moins nobles pour vouloir sâlir la réputation du ministre. Il compte ainsi asseoir sa position de rédacteur en chef (qui n'est pas totalement acquise) en boostant les ventes du journal.

Son ami musicien, de son côté, doit terminer une symphonie de commande sur laquelle il compte pour devenir une sorte de compositeur officiel du régime. Il est le témoin d'une agression lors d'une de ses promenades dans la région des lacs, mais n'intervient pas, de crainte que l'inspiration survenue lors de sa promenade ne soit perturbée en venant au secours de la victime.

Le journaliste échouera dans sa tentative de déstabilisation du futur premier ministre et le musicien sera dénoncé à la police par son ami voulant se venger du manque de soutien du compositeur pendant les épreuves qu'il a dû traverser lorsque lla stratégie qu'il avait imaginée se retourne contre lui.

Les deux hommes se réconcilieront finalement après que leurs objectifs respectifs aient échoués.

A travers la destinée de ces deux hommes, Mac Ewan dresse un tableau très pessimiste de la vie culturelle et politique du Royaume uni. Il connaît très bien la musique, posséde une grande culture et , tout en analysant avec une extrême précision les problèmes auxquels est confronté le musicien en train de composer sa symphonie, il nous convie à une réflexion sur l'acte créatif en général, les choix que tout artiste doit faire pour concilier cohérence globale de l'oeuvre et détours narratifs ou détails accessoires .

A lire si vous voulez faire la connaissance d'un écrivain britannique contemporain important.
De lui, j'avais lu précédemment "The cement garden", récit d'enfants dont la mère meurt et qui décident de l'enterrer dans leur jardin sans révéler son décès aux voisins et aux proches. Livre dérangeant, très différent d'Amsterdam, mais dans lequel on trouvait déjà l'écriture brillante et très particulière de Mc Ewan, dont je ne puis dire si elle est rendue avec brio par la traduction, ayant lu ce livre en VO.

Lien : http://jcfvc.over-blog.com
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