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Une atmosphère lourde tout au long de ce roman, sur fond d'une psychose dont il est tant soit peu difficile de cerner l'origine… mais bien construit et qui entraine le lecteur dans un seul souffle jusqu'à la dernière page. Un bon moment de lecture.
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Une histoire qui démarre sur un fait divers, une situation peu banale dans un monde normal, et puis tout bascule, sur un regard, sur une impression. Et puis une suite de non-dits, de malentendus, qui révèlent la folie et le mal-être des personnages. Qui est le harceleur, qui est la victime? La présumée victime dit elle la vérité ou essaye t elle de cacher ses propres malaises derrière des hallucinations, derrière un complexe de persécution? Un livre sur l'obsession, le harcèlement mais aussi sur la façon de se comporter face à cela. Un livre sur l'amour aussi, l'amour-folie.
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encore une superbe analyse des sentiments de Ian Mac Ewan!Suite à un accident mortel le héros est persécuté par un homme qui lui voue un amour sans borne;son couple va voler en éclat,il lui sera extrêmement difficile de rétablir la vérité et de se reconstruire.
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L'argument n'est pas si éloigné de celui de "Samedi" : un journaliste scientifique de renom, Joe Rose, est harcelé par un homme rencontré par hasard lors d'un drame dans lequel Joe se sent une responsabilité. Joe se rend compte que cet homme, pris d'une véritable obsession pour lui, souffre d'un trouble psychique nommé syndrome de Clérambaud. La tension monte peu à peu jusqu'au dénouement final, violent. La narration est haletante, le début particulièrement ahurissant avec la tentative de sauvetage d'un dirigeable en grande difficulté et de ses deux passagers. Et tout ça sans abandonner pour autant un côté un peu expérimental, des digressions et considération philosophiques. Chapeau.
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La densité et l'intelligence des romans de Iann Mcewan sont époustouflantes. A lire d'une traite !
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À la suite de la tentative désastreuse de sauvetage d'un aérostat en détresse, un scientifique contrarié se voit importuné sans relâche par un illuminé. Ce dernier, rentier et désoeuvré, poursuis littéralement de ses assiduités le malheureux, jusqu'à mettre en danger sa vie amoureuse et nuire à son équilibre personnel, dont l'existence semblait reposer sur de solides fondations, perturbé qu'il devient par cet obsédant problème. Il s'agit d'un cas pathologique, clinique, une forme d'érotomanie appelé syndrome de Clérambault : troubles sociopathes doublés d'obsessions amoureuses aggravés par des bouffées délirantes de religiosité. le dossier en fin de volume permet de comprendre que le texte est basé sur un cas réel et précis et que l'auteur s'est richement documenté avant de se lancer dans l'écriture. le récit, rondement mené, est traité avec humour. La rencontre fortuite entre un homme cartésien, athée et solidement installé dans sa vie avec un être mystique, envahissant et marginal constitue la pierre de touche du roman. Une oeuvre divertissante et instructive.
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Entre McEwan et moi, c'est une longue histoire… et pourtant au départ, ce n'était pas gagné. Mes deux premières lectures ("Amsterdam" et "L'enfant volé") bien que m'ayant fait rapidement réaliser l'ampleur de son talent, m'avait laissé la vague impression que ce n'était pas un auteur pour moi. Trop "taciturne", trop "minutieux", presque chirurgical dans l'analyse de l'impact des situations sur ses personnages…. J'ai néanmoins insisté, un peu vexée de n'avoir pas su succomber, comme de forts recommandables amis lecteurs, au charme caché de l'auteur anglais. Et depuis, je suis devenue accro à ce qui dans un premier temps m'avait rebutée !
Une fois de plus, j'ai été conquise, dans "Délire d'amour", par sa capacité à décortiquer les conséquences imprévisibles et parfois disproportionnées qu'ont certains événements sur nos vies.

Cela commence dans un cadre champêtre, autour d'un pique-nique qui réunit Joe et Clarissa après six semaines de séparation. Ils forment un couple équilibré et complice, menant une vie confortable et sereine, enrichie par leurs respectives et enrichissantes activités professionnelles, lui dans le journalisme scientifique, elle comme universitaire spécialisée en littérature.

Le moment de bascule est celui d'un accident aussi improbable que tragique. Une poignée d'individus, dont Joe, secourent un homme qui a perdu le contrôle de l'aérostat que le vent menace d'emporter avec son petit-fils à bord. Dans la désorganisation que suscite la panique, ils finissent tous par lâcher les cordes grâce auxquelles ils maintiennent l'engin au sol, sauf un. L'épisode s'achève sur sa chute, spectaculaire et mortelle.

Au-delà du caractère traumatique de la scène elle-même, et du questionnement qui s'ensuit sur la responsabilité de chacun dans cet accident, elle devient pour Joe le point de départ d'un cauchemar. C'est d'abord anodin, et même un peu ridicule : Jed Parry, présent au moment du drame, s'est alors épris de Joe, d'un amour platonique mais obsessionnel, qui s'accompagne d'une idée fixe, celle de convertir l'aimé à Dieu. Au départ inoffensif bien qu'un peu lourd, l'homme, en grande demande affective, se livre bientôt à un harcèlement permanent.

Mais ce qui intéresse Ian McEwan n'est pas tant d'évoquer la progression des méthodes persécutrices de Ted, que d'analyser leurs effets sur la vie de sa victime, et plus particulièrement sur sa vie de couple.

Le harcèlement subi par Joe crée une fêlure dans la relation qui l'unit à Clarissa, dont il réalise la délicatesse et la complexité de l'équilibre. En scientifique, Joe est d'une intelligence méticuleuse et aigüe, ne tenant aucun compte du champ affectif, très attaché à l'objectivité. Aussi, lorsque sa compagne met en doute l'importance et la dangerosité du comportement de Ted, voire s'interroge sur la véracité du témoignage de Joe, ce dernier est déboussolé, ses repères en fuite. Comment réinstaurer les règles d'une communication neutre et compréhensible quand les informations parviennent déviées par le prisme du désir et des convictions, chacun se convainquant de ce qu'il croit ? L'objectivité implacable, éludant l'empathie, devient une stratégie fatale, source d'incommunicabilité et de malentendus.

Isolé face à la menace grandissante -dont le lecteur finit lui-même par douter de la réalité- que constitue Ted, impuissant et malheureux face à l'insidieux mais sérieux délitement de son couple, le narrateur utilise pour s'en défendre l'approche qui lui est la plus familière, l'investigation méthodique, tout en se débattant avec le sentiment de vulnérabilité que provoque la situation en réveillant une vieille et latente frustration professionnelle (l'impression d'être un scientifique raté) qui se manifeste par l'expression de projets trop ambitieux.

Entre absurdité de la situation et gravité des ramifications complexes qu'elle engendre, Ian McEwan navigue avec brio, et parvient une fois de plus à nous passionner en nous plongeant dans les rouages de la psychologie humaine.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Vraiment bon mais, pas autant que SAMEDI auquel il tend à ressembler.
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Cette histoire, tirée de faits réels, est terrible. Des évenements s'enchainent et finissent par déstabiliser un couple à première vue uni. Ce livre décrit la folie qui désagrège tranquillement le réel. Il y a de l'humour, c'est si rare, mais l'auteur fait appel à un peu trop de théories scientifiques à mon goût.
Captivant tout de même.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Un journaliste scientifique, très carthésien, marié à une professeur d'anglais à Oxford, assiste par hasard à un accident de ballon. L'un des autres témoins tombe immédiatement "amoureux" de lui, d'un amour obsessionnel où la religion domine et se met à le harceler. le roman est prétexte à une analyse des faits entre un esprit ultra carthésien et un cerveau ultra psychotique, où la folie s'oppose à la raison poussée jusqu'à l'extrême froideur. le roman aurait été parfait si finalement il s'était s'agit d'un délire schyzophrène de la part du journaliste, d'une hallucination, mais non, et le tout m'a finalement laissée un peu sur ma faim.
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