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Lors d'un banal pique-nique en amoureux avec son amie, Joe Rose, aidé de quatre promeneurs, vole au secours d'un enfant. le grand-père de celui-ci ayant mis imprudemment pied à terre, il est seul à bord d'une montgolfière menaçant de s'échapper. Mais le sauvetage est une catastrophe, un homme perd la vie, et l'existence de Joe s'en trouve bouleversée.

Car pour pouvoir l'admettre, Joe, obsédé par ce drame, n'a de cesse de se demander par quel bout prendre cette histoire. de plus Perry, un des sauveteurs, le harcèle de façon angoissante et incompréhensible. L'homme à la recherche d'un contact permanent semble être tombé amoureux de lui.

Le moment où tout bascule. Voilà ce que Ian McEwan décrit avec une précision d'orfèvre. Un moment dont on se souvient puisque tout ce qui lui succède est en rupture avec le passé. Ici l'accident de ballon entraîne le héros dans la culpabilité, mais aussi dans l'enfer du harcèlement en lui faisant croiser la route de Perry, un homme atteint du syndrome de Clérambault (appelé aussi érotomanie). En effet Perry, dans l'illusion délirante d'être aimé de Joe après un seul regard, en se livrant au fil du temps aux pires excès, impacte définitivement la vie de Joe.

Une triste histoire, inspirée d'une affaire qui s'est déroulée en Grande-Bretagne, où Ian McEwan, à son habitude, fait preuve d'une exceptionnelle finesse d'analyse psychologique. Une analyse qui permet également de comprendre comment ces personnalités pathologiques s'épanouissent sur les réseaux sociaux — et souligne l'intérêt de rester vigilants dans ce qu'on livre à l'autre dans cet environnement.

« D'après un recensement, plus de la moitié des hommes souffrant du syndrome de Clérambault étaient allés jusqu'à la violence physique contre l'objet de leur obsession ».

Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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Il y avait donc un roman de Ian McEwan que je n'avais pas lu. Et pas n'importe lequel. Un roman qui rassemble déjà toutes les qualités qui m'ont rendue inconditionnelle des écrits du Monsieur. N'en déplaise à ma libraire préférée, il ne délogera pas Expiation de la première marche du podium - pour moi, il reste son meilleur et l'un des meilleurs romans de ces dernières décennies. Néanmoins, il vaut sans conteste le détour. Petit bijou d'humour noir à la cruauté si savoureusement britannique...

Bâti à partir du thème du harcèlement amoureux et d'une pathologie connue sous le nom de syndrome de Clérembault, ce roman offre surtout une réflexion magistrale sur les rapports humains en général et ceux des couples en particulier. Comme souvent chez Ian McEwan, un événement subit vient chahuter la vie bien réglée d'un héros, le transformant aussitôt en spécimen soumis aux observations sans concession de l'écrivain, telle une souris de laboratoire. Elément déclencheur, révélateur... l'auteur joue ensuite avec son sujet, le torturant sans vergogne. Opposant le rationnel à l'irrationnel. Joe le scientifique, toujours en quête d'une explication logique à Jed l'illuminé en proie à un délire amoureux incontrôlable.

"On voit ce qu'on croit. C'est la raison des divorces, des différends frontaliers et des guerres, et c'est aussi pourquoi telle statue de la Vierge pleure des larmes de sang et telle autre, de Ganesh boit du lait. Voilà pourquoi la métaphysique et la science sont des entreprises si courageuses, des inventions si saisissantes, plus cruciales que la roue, que l'agriculture, des créations de l'homme qui vont à l'encontre de la fibre même de la nature humaine. La vérité désintéressée. Mais elle ne peut nous sauver, les ornières sont trop profondes. Il ne peut y avoir de salut individuel dans l'objectivité".

Un jour donc, alors que Joe Rose vient en aide, avec quelques autres, à un aérostat à la dérive, il croise le regard de Jed. Échange anodin pour Joe, révélation pour Jed persuadé d'avoir saisi dans ce regard rien de moins que l'amour fou. Commence alors une période de harcèlement par tous les moyens - téléphone, courrier, présence immobile devant son domicile - qui va crescendo au point de devenir vraiment menaçant. Sauf que le comportement de Joe, altéré par la situation le fait paraître suspect lorsqu'il s'avise de s'ouvrir de ce harcèlement. Sa compagne, Clarissa se demande s'il n'est pas fou (et le lecteur aussi du coup), quant à la police...

Bref, plongez un sujet apparemment normal et heureux dans une situation déstabilisante et laissez-le se débattre. Regardez remonter à la surface toutes les frustrations qu'il pensait avoir laissées derrière lui, savourez ses tentatives désespérées pour rétablir un peu de logique là où il n'y en a pas du tout, observez le voile des apparences voler si facilement en éclat. Telle est l'expérience à laquelle vous convie Ian McEwan, aussi terrifiante (ce syndrome existe et a fait l'objet d'un certain nombre de romans dont dernièrement celui de Florence Noiville L'illusion délirante d'être aimé que je n'ai pas lu) que désespérément ironique. Décidément, Ian McEwan est le roi du grain de sable dont il sait mieux que quiconque décortiquer et magnifier les effets.
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Un psychotique poursuit Joe de ses assiduités, persuadé que Joe est secrètement amoureux de lui. Harcelé, Joe finit par douter lui-même de ses propres facultés mentales, menant son couple au bord de la rupture. Même si Ian McEwan n'a pas encore atteint ici toute la maturité de ses romans ultérieurs, je vous recommande ce roman pour son thème intéressant et pour la finesse psychologique qui caractérise cet auteur.

J'avais découvert Ian McEwan avec « Sur la plage de Chesil »; il avait d'emblée suscité toute mon admiration par la sensibilité qu'il parvient à transmettre dans ses textes. Et puis je me suis délecté tout autant en dévorant "L'intérêt de l'enfant".

"Délire d'amour" est antérieur à ces deux textes. Je dirais qu'il n'en atteint pas les sommets, mais je n'hésiterai toutefois pas à vous le recommander.

Le début du récit est splendide. Il raconte avec une précision quasi journalistique comment des hommes qui ne se connaissent pas accourent au milieu d'un champ pour venir en aide à un aérostier qui s'est empêtré dans les câbles de son ballon en le faisant atterrir et ne parvient pas à le retenir au sol, alors qu'un enfant est encore dans la nacelle. La tension est intense, on se sent au milieu du groupe, comme si l'on était l'un de ces hommes. L'épisode s'étend sur plusieurs dizaines de pages. Et au milieu de tout cela, l'auteur consacre juste quelques mots à deux hommes qui se frôlent, dans l'action.

Mais l'un de ces deux hommes est un psychotique, un érotomane. Il est persuadé que l'autre, Joe, qu'il rencontre pour la première fois, est amoureux de lui et qu'il lui envoie des signes pour lui exprimer ses sentiments en secret. Malgré tout le plaisir de lecture qu'elle procure, on pourrait penser que la longueur de cette première partie est excessive pour simplement introduire le personnage de l'érotomane. Mais au contraire, c'est un moyen fort habile de l'auteur pour faire ressortir la légèreté d'un geste auquel l'érotomane va donner des proportions énormes.

Pour sentir toute la folie de cet homme, lisez ce petit mot, qu'il adresse à Joe: "Quand vous êtes sorti de chez vous hier soir et que vous avez effleuré de la main le dessus de la haie, je n'ai pas compris tout de suite. J'ai longé l'allée, j'ai tendu le bras et j'ai palpé les feuilles que vous aviez touchées. Je les ai palpées une par une et j'ai eu un choc en découvrant qu'elles étaient différentes de celles que vous n'aviez pas touchées. Il y avait un rayonnement, une espèce de brûlure sur mes doigts qui venait de ces feuilles mouillées. Là, j'ai compris. Vous les aviez touchées d'une façon particulière, pour me transmettre un message."

Décontenancé par l'attitude de cet homme, il n'en parle pas tout de suite à ses proches. Et comme l'homme reste dans l'ombre, la femme de Joe commence à douter de son existence; elle s'interroge sur l'état mental de son mari, qui s'en trouve complètement déboussolé, en plus d'avoir l'esprit miné par le harcèlement du psychotique. Je vous laisse découvrir l'issue de l'histoire…

Le thème est intéressant et traité avec finesse. Ian McEwan semble s'être documenté très sérieusement sur le sujet. Il m'a également stupéfait par ses digressions scientifiques; j'étais même persuadé qu'il avait eu une formation voire une carrière scientifique avant de se lancer dans la littérature. Mais non, vérification faite. Impressionnant !

Ces digressions sont d'ailleurs une faiblesse de ce texte. Certes, elles ne sont pas inutiles pour plonger le lecteur dans la personnalité de Joe. Mais il me semble qu'elles auraient pu être réduites; de ce point de vue-là, le texte n'a pas l'efficacité que j'apprécie tant lorsque je lis des bons auteurs de nouvelles. de même, la petite histoire secondaire de l'enquête menée par Joe sur l'un des hommes du ballon contribue à tenir le lecteur en haleine mais là aussi, on aurait pu en faire l'économie; le texte en aurait sans doute gagné en force. Les deux romans que j'ai cités plus haut sont plus homogènes et plus fort. Sans doute fallait-il laisser l'auteur gagner en maturité.
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Ian Mc Ewan s'est inspiré d'un article paru dans une revue de psychiatrie pour écrire ce roman. L'affaire commence par une scène étourdissante ou un certain Jed Parry tombe amoureux de Joe Rose le narrateur, alors qu'ils sont tous les deux en train de tenter de sauver un gamin en péril à bord d'une montgolfière. Paisible chroniqueur scientifique épris de sa femme Clarissa, Joe va subir tout au long du roman le harcèlement pervers et ambigu de ce type qui s'avère atteint d'une maladie mentale appelée « syndrome de Clérambault », une psychose construite autour de la conviction délirante que l'on est aimé par une personne. Contre toute évidence Jed Parry est persuadé que Joe lui a fait des avances et qu'il cherche à se masquer son amour pour lui. Jed le psychotique illuminé non seulement lui pourrit la vie, mais surtout parvient à insinuer le doute partout ; dans son entourage, auprès de sa femme, de la police, du lecteur et même de Joe lui-même. Si certains passages scientifiques sont parfois inutiles à mon goût, malgré tout les pages se tournent avidement désireux que l'on est de connaître l'issue de ce roman hitchcockien. Avec talent l'auteur réussit à nicher l'angoisse et l'autodestruction dans les plus petits faits de la vie ordinaire pour nous guider en expert dans le dédale étrange de l'érotomanie. Cet auteur à l'art de décortiquer l'âme humaine, surtout le côté obscur qui nous angoisse tant, après libre au lecteur d'oser s'aventurer de ce côté ci !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Un McEwan grand cru encore une fois!
Tout commence par un pique-nique dans la campagne anglaise, un accident de montgolfière: le ballon s'échappe, un des sauveteurs improvisés s'écrase au sol. Et lorsque le l'intrigue semble se construire sur la culpabilité, le remords, Ian McEwan nous embarque dans une toute autre direction. Une histoire de harcèlement, si bien menée qu'on en vient à douter de la santé mentale de la victime, de la réalité des faits.
Et c'est le récit d'un harcèlement, qui déstabilise la victime, qui remet en question ses certitudes, son couple pourtant modèle de stabilité et d'amour, ses choix professionnels, qui le conduit à des actions qu'il n'imaginait même pas. Et parce que McEwan est un orfèvre en la matière, c'est un récit des relations humaines d'une immense délicatesse, qui déroule les méandres des sentiments et des émotions dans toute leur subtilité.
À découvrir!
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On dit que la réalité dépasse souvent la fiction, même la plus délirante. C'est le cas de cette histoire, largement inspirée de faits réels. Les personnes atteintes du syndrome de Clérambaut abordent les relations humaines avec passion doublée de persécution. Ce qui peut entraîner de sérieux troubles chez le "persécuté".
A mon humble avis, Ian Mc Ewan est un grand écrivain. Il sait raconter des histoires. Il a l'art et la manière, il est précis, drôle, efficace.
La force de ce roman réside principalement dans le style de l'auteur : il alterne des moments de grande érudition, d'humour très "british", des analyses fines, des réflexions scientifiques appropriées... bref un mélange qui donne du plaisir et de l'intérêt à l'intrigue mais également du fil à retordre au lecteur qui doit rester bien concentré.
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J'ai lu entre vos lignes, Ian, et j'ai compris que c'était la seule façon que vous aviez trouvé pour entrer en contact avec moi sans éveiller aucun soupçon. Quelle habileté, quel tact, quelle délicatesse. Cela ne m'étonne guère, à vrai dire, j'ai toujours su, même si c'est la première fois que j'ai la chance de vous lire, que vous étiez exceptionnel.


Et je sais que ça n'est pas pour rien que ce jour-là je me suis rendue dans cette grande librairie, et qu'en parcourant les rayons (de lumière, pourrais-je dire) je sois tombée sur vous, et ce message, en couverture, spécialement pour moi. C'est à croire, puisque la personne qui vous a lu, avant moi, vous a revendu, d'occasion. Elle savait, que cette déclaration n'était pas pour elle. « Délire d'amour ». Délicieuse obsession, « doul-heureuse » attente.


Alors oui, vous masquez encore vos sentiments sous des déguisements scientifiques, à coups d'hypothèses, comme ce John, feignant de nier l'évidence, ayant recours à tant d'arguments soi-disant rationnels, vivant une relation soi-disant épanouissante avec cette Clarissa. Mais ce Jed Parry (me représenter sous les traits d'un homme emporté par sa foi, amusant je dois dire) est là pour remettre, que dis-je, pour mettre John dans le droit chemin, celui de l'amour pur, véritable, absolu. le chemin sera long, semé d'embûches, mais Clarissa change d'attitude, se met à douter, faisant douter John à son tour. Admirable le talent épistolaire de Jed (merci de me reconnaître quelques capacités en la matière), ces déclarations enflammées, convaincues, souffle divin, mots angevins, quasi-bibliques.

Et plus ce Jed se rapproche de John, plus Clarissa s'éloigne. C'est le principe du sablier : le temps passé qui n'est qu'erreur, se fraie un chemin vers l'avenir, vers la Vérité.

Votre âme dévide sa noirceur sur des centaines de pages, et bientôt, nous nous retrouverons dans la Lumière.

Je patienterai, Ian, je patienterai. Je lirai tout vos écrits, qui, je le sais maintenant, me sont destinés. Et même si vous dites ne pas me connaître, je saurai, maintenant, que ce n'est qu'un pieux mensonge, pour me protéger, pour Nous protéger.

Quand l'amour vire au syndrome pathologique, les faux-semblants s'effondrent et les vieux démons reviennent danser sur le devant de la scène.
Délicieusement obsédant.
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Ensemble depuis sept ans et très amoureux, Joe et Clarissa coulent des jours paisibles. Un événement vient bousculer cette quiétude : Joe se retrouve impliqué dans un accident tragique avec quelques autres hommes. Egoïsmes conjugués ? concours de circonstances fâcheuses ? Quoi qu'il en soit, Joe demeure perturbé, d'autant plus qu'un des autres acteurs du drame ne cesse de se rappeler à lui. La mauvaise conscience et ce harcèlement délirant vont avoir des incidences sur la vie de Joe.
Drame ressassé par le narrateur et considérations sur sa profession, querelles conjugales, délires mystico-amoureux d'un déséquilibré, le tout parsemé d'exposés scientifiques qui surgissent de manière plus ou moins artificielle… Cet ensemble m'a profondément ennuyée. Il faut dire que ce texte m'est apparu aussi dilué et plombant qu'est concis et subtil celui de l'excellent "Sur la plage de Chesil". Même thème ici que dans "L'enfant volé" : des crises existentielle et conjugale consécutives à un événement traumatisant... Et hélas même déception à la lecture : trop de digressions qui noient le sujet central. Quant aux accents de roman noir sur la fin, j'ai trouvé ça vraiment incongru, pour ne pas dire grotesque.

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Ian McEwan nous démontre l'effet papillon dans toute sa splendeur.

D'un tout petit événement, insignifiant, il monte toute une machination machiavélique pour nous montrer à quel point nous ne contrôlons pas nos vies.

Nous sommes le jouet des éléments. Ces petits hiatus qui s'accumulent et partent très rapidement pour le point de non-retour.

C'est le cas dans Délire d'Amour. le laboratoire ici, c'est celui du sentiment amoureux. Un sujet assez fréquent chez McEwan, qu'il traite comme un thriller dans ce roman. Dans d'autres, il va traiter cela davantage comme une comédie, comme un roman sentimental...

Le sujet... un homme, en couple, est le témoin et l'acteur involontaire d'un drame, dans un parc. Il essaie d'intervenir, à sa manière, et devient l'objet d'un amour inconditionnel, jusqu'à la folie, de la part d'un autre homme qui se trouvait au centre du drame initial.

Le roman se base sur un fait divers, sur des observations cliniques, comme c'était souvent le cas dans la littérature anglo-saxonne des années 80. C'est accessoire. Cela n'a rien ajouté au récit en ce qui me concerne.

Par contre, il y a une frénésie dans ce roman (comme souvent chez McEwan), qui pousse à accumuler les pages, à progresser afin de sortir de l'étau et du piège qui se referme sur le lecteur.

Délire d'Amour est le premier roman de Ian McEwan. Jamais je n'ai revécu le même émoi, la même intensité, le même poing d'acier qui se refermait sur moi presque jusqu'à l'étouffement, pour me laisser à bout de souffle une fois la dernière page tournée.
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Un livre vraiment troublant sur la folie, le délire, le mensonge, la confiance. Plus on avance dans le récit, moins l'on sait chez qui est la folie. Une histoire magnifiquement montée. Une écriture froide et envoûtante. J'ai adoré ce livre.
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