Trois nouvelles qui me démontrent que
Ian McEwan y excelle autant que dans ses romans. Après avoir apprécié «
Sur la plage de Chesil » et «
Une machine comme moi », cet auteur anglais fait désormais parti de ma liste d'écrivains contemporains à suivre.
J'ai aimé la belle écriture, la diversité des nouvelles et les sentiments puissants qu'elles m'ont laissés.
« Mon roman pourpre aux pages parfumées », titre de la première, raconte le vol littéraire du narrateur envers son ami, écrivain comme lui, dont l'amitié n'a jamais failli malgré leur parcours distinct. Très bien amenée, cette histoire racontée par l'auteur du méfait dégage un sentiment équivoque.
« Le dernier jour de l'été » est une profonde amitié bâtie sur le respect de l'autre et d'une grande force intérieure entre un garçon de douze ans et une jeune femme si grosse qu'elle en devient gênante, puis invisible, quasi inexistante sauf pour ce petit garçon. Une nouvelle empreinte de pudeur. Quelques pages suffisent pour décrire les notions d'amitié, de rejet, d'indifférence, de tristesse ou de joie de vivre.
Enfin la troisième m'a été franchement dérangeante et le malaise s'insinue très vite. « Réflexions d'un singe captif » n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, une histoire triste d'un singe derrière les barreaux. Pourtant, singe il y a, ainsi qu'un autre protagoniste en la personne de Sally, à la recherche de son futur roman. Je n'en dévoilerai rien pour vous laisser la surprise mais pour moi, elle a été de taille. Une nouvelle qui se prête à de nombreuses interprétations. A vous de trouver la vôtre :-)