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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mal réveillée, j'ai confondu William McIlvanney, le père avec Liam McIlvanney, le fils, en choisissant un roman noir dans l'opération Masse Critique. Je découvre donc la prose du second qui arpente lui aussi le genre polardeux avec Le Quaker.
Dans les années 60, à Glasgow, trois jeunes femmes ont été retrouvées mortes. Leur point commun, avoir passé la nuit dans un dancing et en être reparties avec un homme bien de sa personne. La police ramasse les indices à la pelle, et dresse un portrait précis du tueur, un homme séduisant et éduqué, féru de religion. La presse l'a d'ailleurs surnommé le Quaker. Hélas il n'a rien à voir avec l'impassible joufflu des boites de céréales, il assassine et mutile des femmes jugées amorales.
L'affaire aurait du être rapidement résolue, mais voilà, elle piétine, et l'inspecteur principal McCormack est parachuté dans le service pour y mettre bon ordre. La seule chose qu'il parvient à faire, c'est exaspérer ses collaborateurs, qui se sentent épiés; de plus, il est catholique, au milieu de flics protestants.

Bon sang ne saurait mentir. Même s'il ne possède pas l'écriture déroutante et élégante de son père, qui a fait des romans consacrés à l'inspecteur Jack Laidlaw une des meilleures séries noires, Liam McIlvanney nous offre un polar de très bonne facture inspiré d'un fait divers sanglant qui marqua l'Ecosse. En 1968 et 1969, Bible John avait tué trois jeunes femmes qui fréquentaient des dancing à Glasgow. Il aimait citer la Bible.
L'intrigue, complexe, serpente dans un quartier désolé de la ville écossaise en pleine mutation. Crépusculaire, la cité semble se mouvoir, et chasser une population ouvrière qui n'aura plus sa place dans le quartier métamorphosé. La police, violente, machiste, paternaliste, semble elle aussi changer avec l'arrivée d'une nouvelle décennie. Le fantôme de la Reine Mary Stuart plane au-dessus des femmes mortes qui nous parlent depuis les limbes.
Le Quaker est un écheveau à démêler, bien construit, bien écrit, dans la tradition du Tartan Noir.

Je remercie les Editions Métailié pour ce roman reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.
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Un bonheur lorsque le récit et le lieu dans lequel il se déroule sont en parfaite harmonie. Tout comme la ville, on a des histoires de meurtres qui partent à vau-l'eau. Ici, c'est assez terrifiant de constater que la brigade des homicides piétine à retrouver le meurtrier, celui que l'on surnomme le Quaker, de trois femmes. Violées, étranglées, leur corps jeté, abandonné. On leur envoie un autre policier- Duncan McCormack - qui aura le devoir de faire un rapport sur le fait que depuis des années on fait du sur place avec cette enquête. Au final, il devra recommander de clore l'enquête. Mais il se prendra au jeu et sera presque obsédé par cette enquête. Entre temps, un vol de diamants vient encore en rajouter car le corps d'une quatrième femme est découvert là où se cachait justement le perceur de coffre.
Des personnages bien travaillés, en profondeur, des secrets qui risquent de faire basculer la vie de plusieurs et surtout, un vrai cadeau, Glascow. Un portrait juste et réel de ce que l'on a fait de cette ville dans les années soixante. Des quartiers entiers démolis, des familles relocalisées , des édifices à l'abandon, d'énormes projets immobiliers de revitalisation et bien évidemment la pègre locale qui supervise presque le tout ! Et toujours amusant aussi de voir comment travaillaient les policiers à cette époque: sans banques de données, sans téléphones cellulaires, sans Internet et imaginez un peu les séances d'identification où le témoin se promenait devant les personnes à identifier. Ouf la peur que devait ressentir le témoin! Bref, un réel plaisir de parcourir Glascow durant cette période avec la brigade volante des homicides. Le plus triste ? C'est que ce récit s'inspire d'un fait , Bible John, meurtrier non identifié qui a assassiné trois femmes entre 1968 et 1969....
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Soyons clairs dès le début : je ne connaissais absolument pas Liam McIlvanney , ni son père, l'auteur William McIlvanney. Comment, me direz-vous, se fait-il que je me sois lancée dans la lecture d'un de ses livres ? La raison est toute simple : grâce à Babelio et son Opération masse Critique.
Alors, c'est vrai que je n'ai pas gagné ce livre-ci, mais « Retour de flamme ». Et c'est en voulant commencer sa lecture que j'ai découvert et réalisé qu'il s'agissait en fait d'un deuxième tome. Et s'il y a quelque chose que je n'aime pas trop dans mes lectures, c'est ne pas pouvoir commencer mes lectures par le premier tome d'une série.
Donc, je me suis lancée dans cette lecture et j'ai clairement beaucoup apprécié cette découverte.
Nous sommes en 1969, à Glasgow. C'est l'année des premiers pas sur la Lune, du festival de Woodstock et on danse sous la musique des Beatles et des Rolling Stones.
C'était d'ailleurs l'objectif de trois jeunes femmes, de danser les samedis soirs. Hélas, leurs corps vont être retrouvés dans différents lieux de la ville et l'enquête piétine très vite.
Histoire de donner un coup de collier à l'équipe en charge de cette enquête, l'inspecteur Duncan McCormack va être diligenté auprès de ce groupe de policiers.
Apres un début que j'ai trouvé légèrement poussif, j'ai bien adhéré à l'histoire et à l'intrigue. ( inspirée d'un fait divers ayant bien eu lieu )
L'auteur restitue fort bien la ville de Glasgow qui sert de décor à cette histoire ma foi fort bien ficelée et je me suis lancée dans la lecture du tome suivant dès la dernière page de celui-ci tournée.



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Polar plutôt classique.
Glasgow, 1969, 3 jeunes femmes sont assassinées par le quaker que la police recherche assidûment depuis plusieurs mois. L'inspecteur Mc Cormak est mis sur l'affaire, tout d'abord, pour "espionner" ses collègues afin de déterminer ce qui cloche et fait que l'enquête piétine, mais au final, il n'en restera pas là et va s'investir à fond jusqu'à faire tomber "les masques".

Au début, j'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire. le récit manque de rythme, on ne fait pas suffisamment connaissance avec les principaux protagonistes, pas assez de descriptions psychologiques à mon goût, ce qui fait que je n'ai pas eu beaucoup d'empathie envers les personnages et cela m'a manqué pour "accrocher" vraiment. Je n'ai pris réellement du plaisir qu'à partir du dernier tiers du roman qui est plus rythmé, plus concis, et nous amène vers une fin qui retient l'attention. Globalement, l'histoire est cohérente et pas inintéressante si on passe outre les bémols que j'ai émis.
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Le quaker de Liam McIlvanney
Il m'aura fallu quelques chapitres pour être captivée par l'intrigue, finalement, ce fut le cas d'autant plus que l'auteur se base sur une histoire vraie pour son récit, « Bible John », un tueur en série, jamais appréhendé. Nous sommes en 1969 à Glasgow, c'était une époque où la ville était sous l'emprise de la mafia locale, qui avait aussi ses entrées dans la Police. Celle-ci était souvent mise à mal par la presse. C'est à ce moment que Duncan McCormack entre en scène, il est chargé de superviser les policiers qui enquêtent sur « le Quaker » un tueur en série, qui a violé et étrangler trois jeunes femmes sortant de la même boite de nuit. Nous avons une seconde histoire qui fait apparaître le personnage d'Alex Paton, un voleur de retour dans sa ville natale pour y préparer le cambriolage de la salle des ventes. Les deux histoires vont se télescoper, c'est intelligemment mené et Duncan McCormack va être entraîné dans ces deux cas.
Voici le premier livre de la série Duncan McCormack. Je suis un grand fan des romans policiers écossais, il y a quelques très bons auteurs tel que Peter May, Denzil Meyrick ou encore Ian Rankin. Ce genre littéraire porte même le nom de tartan noir. C'est dire si les histoires sombres et glauques ont toujours ma préférence.une lecture satisfaisante parce que fort bien construite avec une ambiance claustrophobe qui plombe une ville déjà meurtrie. La ville de Glasgow semble parfaite pour abriter ce récit avec une criminalité importante, un hiver glacial et une restructuration de la ville la faisant apparaître sous son plus mauvais jour. Cela ne donne pas envie d'y faire du tourisme, c'est certain. On perçoit le désespoir de la Police alors que la chasse et la traque du criminel s'apparente à la poursuite d'un fantôme, cela fait partie des moments forts du récit ainsi que les rebondissements de la fin qui m'ont convaincu. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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J'ai vraiment passé un bon moment avec ce bouquin. L'auteur décortique la société écossaise des années 69-70, la mafia locale et ses entrées dans la police. L'ambiance est sombre, suffocante. L'affaire du commissariat The Marine piétine, le Quaker rôde toujours. Je me suis posée mille questions quant à son identité. Je n'aurai jamais deviné. ⁣

L'affaire est rudement menée, l'intrigue est bonne. On n'a de cesse d'alterner selon les points de vues : des victimes elles-mêmes, de la police. ⁣

Deux histoires en une, judicieusement ficelées.
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
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Franchement j'ai adoré. C'est un bon roman policier. L'ambiance est très sombre. Les bas quartiers de la ville de Glasgow font pas très envie par contre. Imaginer aujourd'hui que l'homosexualité était encore un crime en 1969 ça fait peur. Les moeurs mettent beaucoup de temps à évoluer. Je connaissais pas le père de l'auteur mais j'aime bien le fils, c'est le 2ème auteur écossais ( Val McDermid) que je lis et vraiment ils sont excellents tous les deux. J'aime beaucoup le prénom Duncan et en plus il résout un grand nombre d'affaire dans son roman. Je me demande toujours comment ils font pour ne pas s'embrouiller dans toutes ses pistes ! J'ai particulièrement aimé la fin, il abandonne tout pour servir la justice au détriment de sa personne. J'aimerai bien retrouver ce personnage dans un prochain roman.
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Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Elles voulaient sortir, boire un verre, laisser derrière elles, le temps d'une soirée, l'ambiance parfois pesante qui régnait chez elles. En réalité, elles laissèrent derrière elles bien plus que cela : un foyer, certes imparfait, un conjoint, des enfants. Tout cela, elles le laissèrent sur un terrain vague ou dans un immeuble désaffecté, abandonnées, mortes et défigurées, par un tueur que la presse surnomme bientôt le Quaker. Elles sont trois, dont les seuls points communs apparents sont d'avoir passé la soirée dans un établissement appelé le Barrowland et d'avoir des enfants que, le temps d'une soirée, elles ont laissé à la maison. Les premiers témoignages font état d'un homme blond, bien habillé, et qui éructe parfois des versets de la Bible. Des mois d'enquête n'y font rien et les pontes de la police de Glasgow s'inquiètent bientôt de ce que la presse se moque allègrement du manque de résultats.

Pour se protéger, ils envoient Duncan McCormack, jeune inspecteur principal, dans les locaux du service chargé de résoudre l'affaire du Quaker. le boulot de McCormack est simple : rendre un rapport qui salue le travail des inspecteurs et préconise de clore le dossier, histoire de limiter les dégâts pour l'image de la police. Il faut dire que le Quaker n'a plus frappé depuis des mois, et que les enquêteurs ont interrogé la ville entière. Dans ce rôle délicat, McCormack est peu à l'aise. Dévisagé par des collègues qu'il doit, au final, désavouer, le jeune inspecteur originaire de l'Argyllshire se prend bientôt au jeu de l'enquête. Aidé par l'inspecteur Goldie, McCormack devient bientôt obsédé par cette affaire. Pendant ce temps, une bande de braqueurs fait un casse à Glasgow et les deux affaires - les meurtres du Quaker et l'argent volé de la banque - vont bientôt entrer en collision.

Sous des dehors de récit enlevé, rythmé par une narration où alternent les moments où rien ne bouge et ceux où l'on pense l'enquête sur le point d'être résolue, le roman de Liam McIlvanney se révèle subtil et offre à son lecteur plusieurs niveaux de lecture. Habilement, McIlvanney place son roman à la frontière entre le polar pur et le roman noir. Bien-sûr, il s'agit de la résolution d'une enquête, et l'inspecteur principal McCormack tendra, par son jusqu'au-boutisme, à la résoudre. Mais c'est l'environnement - Glasgow, à la fin des années 1960 - qui donne son ambiance et sa densité au roman. La grande cité ouvrière de l'Ecosse apparaît comme une ville sombre, en pleine mutation. Elle attire, sans cesse, les Ecossais des Highlands et les familles, nombreuses, s'entassent dans des quartiers aux allures de ghettos. Glasgow opère sa mutation : des quartiers entiers sont détruits, et reconstruits. Les logements nouveaux sont chers : ils se monnaient de toutes les façons possibles. C'est la promesse d'une vie meilleure que viennent chercher les nouveaux arrivants. Pour Jacquilyn Keevins, Ann Ogilvie et Marion Mercer, les trois victimes, ce sera une promesse non tenue. Ces trois femmes, d'ailleurs, ont la parole : McIlvanney les humanise, en décrivant leurs derniers instants.

Si la ville semble sous le joug du manichéisme, où les catégories de personnes s'opposent entre elles (les protestants et les catholiques, les riches et les pauvres, les policiers et les gangsters ...), il s'avère que les liens sont parfois plus étroits que cela et que les solidarités et les antagonismes dépassent parfois ces cadres. McCormack, lui, s'il est policier, est aussi catholique et homosexuel, à une époque où l'homosexualité est encore un crime en Ecosse. Les liens entre la police et les milieux criminels sont aussi prégnants ; ces milieux sont symbolisés par John McGlashan, sorte de parrain local auquel aucun revenu d'origine interlope n'échappe. Au final, s'il y a une réelle opposition dans ce livre, c'est entre les trois victimes et la ville elle-même : car McIlvanney se sert de leur mort pour dresser de Glasgow un tableau vivant.
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Efficace ! Personnages et histoire bien construits, incarnés, ancrés dans un lieu qu'on découvre, suspense inattaquable. Petit bémol pour le fin mot, le coupable et sa psychologie me semblent un peu bâclés, ce qui est dommage au vu de tout ce qui précède. Mérite d'en lire un deuxième.
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Glasgow. 1968. Trois femmes sont assassinées par le même meurtrier, surnommé "Le Quaker" par la presse. La police piétine et se perd dans les méandres d'une enquête bâclée. Aucun résultat malgré une description du tueur par une femme qui lui a échappé. La presse et la hiérarchie de la police faisant pression, l'inspecteur McCormack, mettant de côté son enquête sur le chef de gang Mc Glashan, est missionné par la brigade volante afin de superviser l'enquête et de la recadrer et de décider si on la retire ou non aux inspecteurs de la Quaker Squad.
Pendant ce temps, Paton vient de Londres pour organiser l'audacieux casse de Glendinnings, une maison de vente aux enchères: dérober des bijoux de grande valeur dans le coffre-fort du PDG. Une fois le forfait accompli, Paton se met au vert quelques jours dans un immeuble désaffecté, celui dans lequel la quatrième victime est assassinée. Dès lors, tout va de travers pour lui.
L'enquête de McCormack s'avère plus difficile qu'il ne le croyait: rien ne semble relier les trois victimes, aucun point commun. Il faut tout reprendre à zéro. Mais quinze mois plus tard, les pistes sont froides et les gradés ne sont plus enclins à investir argent et moyens logistiques pour une enquête qui ne mène à rien. Ils attendent juste que l'inspecteur leur fournisse l'excuse qui leur permettra de la clore...ou de la résoudre, c'est selon. C'est alors que la quatrième victime est découverte. McCormack sra-t-il capable d'arrêter le Quaker??

Roman passionnant bien qu' alourdi par des longueurs, notamment la description de la cavale de Paton qui pourrait être grandement réduite.
Le +: l'ancrage dans la réalité comme s'il s'agissait d'un article de journal, sublimé par l'ambiance de film noir, des dialogues bien troussés, avec juste ce qu'il faut de familiarité et de mots d'argot. L'état de frustration engendré par une enquête qui piétine est mis en scène avec beaucoup de finesse: "McCormack songea qu'il était en train de craquer. Comme eux tous d'ailleurs. Ils avaient tellement investi dans cette enquête...Dix-huit mois de travail; une centaine de policiers répartis par équipes de douze, travaillant quatorze heures par jour. Ils avaient recueilli cinquante mille témoignages. Ils avaient interrogé cinq mille suspects, rendu visite à sept cents dentistes, quatre cent cinquante coiffeurs, deux cent quarante tailleurs pour homme. A des tas d'églises et de clubs de golf. Combien d'heures de travail cela représentait-il en tout: un million? Deux? Comment tous ces chiffres, additionnés, pouvaient-ils donner zéro?" (Pages 80-81).
Lien : https://legereimaginarepereg..
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