Une fois de retour à Seattle, je m'arrêtai dans une épicerie ouverte 24 heures sur 24 et découvris qu'un génie du marketing avait crée une glace au tiramisu. Tiramisu et glace. L'ingéniosité des mortels m'étonnerait toujours !
_ Georgina, ma belle, mon succube adoré, ma déesse du plaisir, paslmodia-t-il, pressant ses mains sur le coeur de manière théâtrale.
Super. J'avais bien besoin de ça.
«Honnêtement, mon désir le plus profond se résumait à avoir une relation normale, aimer et être aimée sans complications surnaturelles. Vraiment une petite chose, pensai-je tristement... »
« -Vous vous souvenez de cette scène dans La Maison de verre? Quand O'Neill raccompagne la serveuse,
Il leva un sourcil.
-Heu...j'ai écrit cette scène.
-Si ma mémoire est bonne, ne dit-il pas quelque chose du genre « Quel dommage d'abandonner une femme avec un décolleté »?
Seth me regarda fixement, son expression devenue indéchiffrable. Finalement, un sourire entendu erra sur ses lèvres.
-Il dit: « Un homme qui abandonne une femme dans une robe pareille n'est pas un homme. Une femme dans une telle robe ne veut pas être seule. »
Je lui lançai un regard lui en disait long.
-Alors?
-Alors quoi?
-Ne m'obligez pas à mettre les points sur les i. Je suis dans cette robe et je n'ai pas envie d'être seule. Entrez avec moi. Vous me devez une danse vous savez. »
Me priver de mon livre pour la nuit ?
N'avais-je donc pas assez souffert ?
Je fixais l'ordinateur portable avec une sorte de crainte teintée de respect, comme s'il s'agissait de l'idole en or d'un dieu d'antan, un idole capable de provoquer des miracles. De faire pleuvoir. De nourrir le peuple. Je restais sans voix. J'assistais à la création d'un chef-d'oeuvre. Penser que mes paroles puissent en influencer le contenu était insoutenable.
- Vraiment en forme, continua t-il pensivement. Si je ne te connaissais pas aussi bien, je jurerais que tu...
- ... rayonnes, murmura une voix derrière le démon. Tu brilles telle une étoile dans le ciel nocturne, Fille de Lilith, tel un diamant étincelant dans la désolation de l'éternité.
J'avais suffisamment écouté Hugh me parler de son travail pour connaître une des règles d'or de toute négociation avec un démon : ne jamais conclure un contrat à durée indéterminée.
Quelqu’un m’avait expliqué un jour que la création était un domaine exclusivement réservé aux humains qui brûlaient du désir de laisser un héritage à la fin de leur si courte existence – nous autres immortels en étions exclus. Mais j’avais connu des immortels qui en étaient incapables. Peter n’arrêtait pas d’inventer d’originales surprises culinaires. Hugh se servait du corps humains comme d’une toile. Mais moi ? Même mortelle, j’en avais été incapable. Je n’avais pas ça en moi.
[Roman] Mon expérience m’a appris que la plupart des gens nourrissent des rêves d’une vocation plus excitante. Le rêve trop fou pour songer sérieusement à le réaliser. Ou celui trop difficile, ou qui demande trop de travail. Le pompiste qui rêve de devenir une star du rock. Le comptable qui regrette de ne pas avoir suivi des cours d’histoire de l’art ou lieu de statistiques. Les gens remettent leurs rêves à plus tard, parce qu’ils croient que c’est impossible ou qu’ils y reviendront « un jour ».
[Lilith à Letha / Georgina] Dorénavant, tu seras ma fille, semant la discorde et la passion jusqu'à la fin de tes jours. Créature de rêve et de cauchemar, il t’appartiendra de tenter et de châtier. Les mortels feront tout pour t'avoir ou pour une simple caresse de ta part. Tu seras aimée et désirée jusqu'à la Terre retourne à la poussière.