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EAN : 9782264077981
198 pages
10-18 (04/03/2021)
3.22/5   237 notes
Résumé :
Le roman noir sur l'épuration : traîtres et héros mêlés dans les cendres de la Libération.
10 septembre 1944. Le commissaire Georges Duroy roule vers Saint-Julien-en-Vercors, dans la Drôme.
Ancien résistant, sa première mission est d'enquêter sur un crime commis dans le Vercors : une jeune fille se prénommant Marie est retrouvée violée et égorgée dans la forêt. Un meurtre barbare qui secoue tout le plateau. Marie est la fille cadette d'une famille de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (99) Voir plus Ajouter une critique
3,22

sur 237 notes
Le Vercors, superbe massif des Préalpes, se profile souvent à l'horizon. Je l'aperçois, le détaille, l'admire par temps clair, dès que je m'élève un peu au-dessus de chez moi. Je l'ai parcouru, escaladé ses cols, pas faciles, à vélo, y ai randonné à pied et j'ai skié souvent sur le plateau des Coulmes, à Presles, au-dessus de Pont-en-Royans, justement là où François Médéline a écrit ce terrible et passionnant roman noir historique : La sacrifiée du Vercors.
L'auteur mène intrigue et suspense de remarquable façon, respectant une unité de lieu, d'action et de temps, comme Boileau le préconisait. D'ailleurs, il cite celui qui définit tout cela dans L'Art poétique en fin d'ouvrage, après avoir poussé le luxe de gratifier ses lecteurs de titres de chapitres empruntés à divers poètes comme René Char, René-Guy Cadou, Benjamin Phélisse, Robert Desnos, Édith Thomas, Paul Éluard… ou encore Louis Aragon.
Tous les événements qui m'ont fait trembler, espérer, qui m'ont permis de revoir ces villages martyrs, se déroulent le lundi 10 septembre 1944 mais, comme le précise justement l'auteur en préambule, la date et les faits sont fictifs.
François Médéline a pris aussi beaucoup de libertés avec ses personnages. Par contre, j'ai beaucoup apprécié la « péroraison » finale qui remet chacun à sa place et tire des conclusions éloquentes que l'auteur fait bien de rappeler.
C'est donc au matin de ce 10 septembre 1944 qu'arrive, au volant de sa Peugeot 402, un certain Georges Duroy, commissaire de police près le délégué général à l'épuration. Il vient de Lyon par la route de Villard-de-Lans et il est bloqué par un barrage de maquisards FFI, tous très jeunes. Leur chef a tout juste dix-sept ans. le laissez-passer du commissaire indique qu'il vient pour le transfert d'une prisonnière, Sarah Ehrlich, dite la baronne.
Juste après, je fais connaissance avec l'autre personnage central de ce roman, la journaliste Judith Ashton, une étasunienne travaillant pour Life. Elle n'a qu'un vélo pour se déplacer mais, depuis qu'elle séjourne à Saint-Julien-en-Vercors, elle connaît pas mal de monde. Pourtant, l'armée nazie repoussée vers l'est, elle s'apprête à partir avec tout son matériel photo car elle développe elle-même ses clichés et effectue les tirages sur papier.
C'est au QG du Saint-Martin-en-Vercors où la République libre du Vercors a été proclamée le 3 juillet 1944, que Duroy rencontre celui qui se fait appeler Choranche, nom d'une fameuse grotte située pas très loin de Pont-en-Royans. Choranche, commandant du Vercors, lieutenant-colonel FFI, se nomme Ulysse Anselme Wesser d'Alphonse, monte à cheval et porte un sabre au côté.
Quand tout aurait pu se passer normalement, voilà qu'on apprend que la fille Valette, Marie de son prénom, a été trouvée assassinée, tondue et violée, dans les bois. François Valette, son père, a déjà perdu son fils, André, tué à dix-sept ans par la Milice, alors qu'il avait aidé le premier camp de maquisards, constitué de réfugiés polonais et de réfractaires au STO à s'installer à la ferme d'Ambel, sous le col de la Bataille.
Voilà, le décor montagnard est planté avec, dans toutes les mémoires des survivants l'énorme traumatisme de l'attaque allemande et des miliciens français, en juillet, avec massacres et destructions. La baronne Ehrlich que je pensais être l'essentiel du roman, ne sera plus qu'évoquée épisodiquement car tout va s'enchaîner avec règlements de compte, chasse à l'homme, haine des Italiens venus se réfugier dans le Vercors pour fuir la dictature et la misère, avec un rôle essentiel pour Duroy et Judith Ashton.
Rythme haletant, style précis et vivant, François Médéline m'a happé complètement, me tenant en haleine jusqu'au bout. Si La sacrifiée du Vercors n'était que cela, ce serait déjà un livre passionnant mais, au fil des pages, l'auteur ne manque pas une occasion de préciser, d'informer son lecteur pour sortir de l'oubli qui s'installe peu à peu, les événements dramatiques qui ont endeuillé ces montagnes, ce plateau. Vassieux est un village-martyr mais tout le Vercors et ses habitants ont payé très cher leur combat contre l'occupant nazi.
Avec La sacrifiée du Vercors, François Médéline qui révèle une information très personnelle en fin d'ouvrage, a réussi une oeuvre romanesque, un thriller historique qui m'a beaucoup impressionné, ému, tout en remettant en mémoire ces heures graves et terribles de l'année 1944. J'en remercie bien sincèrement Babelio pour la très intéressante rencontre virtuelle avec l'auteur ainsi que les éditions 10/18.

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Un roman noir sur l'épuration, où Histoire et fiction sont intimement mêlées, tel peut être défini La sacrifiée du Vercors de François Médéline.
L'idée est originale de situer ce polar dans le Vercors, haut-lieu de la résistance française, juste à la fin de la guerre, après cet été 44 qui a ensanglanté le massif et ce, pendant la période de l'épuration.
L'histoire se déroule sur la seule journée du 10 septembre 1944 et commence par une découverte macabre dans une clairière, celle d'une jeune femme sauvagement tondue et violée. Il s'agit de Marie Valette, 24 ans, institutrice à Grenoble, fille et soeur de résistants, son frère André ayant été tué d'une balle dans la nuque par la milice.
Le commissaire Duroy, délégué général à l'épuration vient d'arriver à St Martin-en-Vercors. Il est là pour rencontrer Choranche, lieutenant-colonel FFI pour une signature car il doit récupérer une prisonnière, Sarah Ehrlich et la transférer à Lyon. Il remet sa mission en question à l'annonce de cette nouvelle et se rend sur les lieux de l'assassinat aussitôt. Sur les lieux du crime se trouve Judith Ashton, jeune photographe et correspondante de guerre américaine pour Life qui elle, a suivi les gendarmes.
La question va être de savoir qui a pu s'en prendre d'une façon aussi violente à la fille d'une famille de résistants ?
Sur le plateau, à cette date, les maquisards ne sont plus là, ne restent que des villageois endeuillés et quelques FFI très jeunes qui, rapidement vont trouver un coupable idéal en la personne d'un Italien Simeone Fucilla.
Sous une chaleur accablante Georges Duroy et Judith Ashton vont tenter d'y voir clair, mais il est difficile, au sortir de cinq années de guerre, et après cet été au cours duquel plus de 600 combattants pour la libération du Vercors et plus de 200 civils sont morts de soupçonner des résistants, véritables héros.
Il faut à la fois enquêter sur la vie de cette jeune femme, sur celle de cet Italien soupçonné, mais aussi sur ces jeunes qui semblent intouchables et qu'il est très difficile de mettre en cause.
On sent que Duroy n'apprécie guère ce droit que se donnent ces justiciers en tondant les femmes et cela renforce son désir de trouver qui a commis ce crime.
Ce roman pose aussi la question de savoir comment, dans cette période spéciale, la justice, peut faire son travail correctement ?
François Médéline réussit à dresser un portrait réaliste de ces hommes et de ces femmes avec leurs contradictions, leurs traumatismes, leur complexité, leurs motivations pas toujours nobles, de ces êtres pris dans la tourmente à une période où les cicatrices sont loin d'être refermées et où c'est l'heure des règlements de compte, de la chasse aux collabos et le temps de la rancoeur.
J'ai particulièrement été marquée par cette haine vis-à-vis de l'Autre, en l'occurrence, ce réfugié Italien et tétanisée par cette chasse à l'homme puis ce lynchage initiés par les jeunes FFI soutenus par les villageois. La haine vis-à-vis des communistes est également présente même si elle l'est à moindre mesure.
La vision de mêmes événements racontée par des témoins différents est, je trouve, une initiative intéressante.
C'est un récit qui soulève beaucoup d'émotions et qui ne peut laisser impassible. J'ai aimé la rencontre entre ces deux êtres qui ont peu de temps pour se connaître et l'évolution de leur relation.
Impossible de reposer le bouquin avant de l'avoir fini tant j'ai été tenue en haleine par ce polar historique, un récit fictif certes, mais dont l'intrigue se situe dans un cadre historique bien réel et qui en restitue particulièrement bien l'atmosphère.
À noter que les titres de chapitre sont empruntés à des poèmes célèbres de résistants, pour exemple, le premier « Alors commença l'épreuve », à Fragments 128 de René Char.

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J'ai retrouvé avec bonheur la plume de François Médéline, découverte il y a quelques mois avec son thriller sombre et furieux L'Ange rouge. Des mots qui claquent, secs, des phrases courtes, cinglantes qui composent un texte nerveux à la Ellroy, presque épileptique. Ce style très singulier est renforcé par un parti pris de narration toute en focalisation externe. Avec cette écriture behavioriste clairement assumée, jamais on ne rentre dans la tête des personnages, les phrases décomposent les gestes et actions, comme la caméra dans un western. Il faut quelques pages pour s'y habituer, après on aime ou on déteste ce type de procédé... pour ma part, j'ai trouvé que cela enrichissait le suspense et j'ai lu d'une traite.

J'applaudis le style, mais je reste malheureusement sur ma faim à cause d'un décalage entre mes attentes, visiblement disproportionnées, et la proposition de François Médéline. Pas tant concernant l'enquête en elle-même, bien que très basique et aisée à élucider. Mais par rapport à toute l'arrière-plan historique : Marie Valette, jeune institutrice, fille d'une famille de résistants patentés, a été retrouvée assassinée dans la forêt du Vercors, violée et tondue, le 10 septembre 1944.

Unité de temps, le récit se déroule sur cette seule journée d. Passionnant contexte, peu évoqué en littérature, que cette courte période de quelques mois qui court de la Libération du pays jusqu'à la restauration d'un régime politique démocratique par le biais du GPRF ( Gouvernement provisoire de la République française ) dirigé par le général De Gaulle, quelques semaines de désordre où les héros, ici adolescents mal dégrossis des FFI, dépassés par les événements, dispose d'un pouvoir éphémère sur de micro-territoires. La vengeance pousse en attendant l'installation des tribunaux d'épuration, entre lynchages et exactions.

L'auteur va à l'essentiel en restituant toute la confusion de cette période, les ressentiments, la nervosité qui saisit les habitants de la région martyre du Vercors, l'assaut donné par la Wehrmacht aidée de la Milice française est encore frais, plus de 600 résistants tués, des civils massacrés notamment à Vassieux et La-Chapelle. Les plaies sont béantes dans cet fin d'été caniculaire. Les esprits s'échauffent.

Mais il m'a sans doute manqué au moins le double de pages pour que la fin de cette lecture ne m'emplisse pas de frustration. J'avais envie d'autre chose que de lire cul sec, j'avais envie de perspectives ouvertes plutôt que de resserrer l'intrigue. L'épuration méritait d'être bien plus décrite pour approfondir la juste réflexion initiée en interrogeant sur l'héroïsme : la vérité doit-elle l'emporter, quitte à écorner des mythes ? Comment concilier justice et mémoire des martyrs ?

A noter une superbe idée, chaque titre de chapitre provient d'un poème écrit par un résistant, parmi eux : « Des imbéciles font justice de nos rêves » ( Maurice Hervent ), « Avec des parfums de vanille, de terre mouillée et de sang » ( Robert Desnos ), « Avec toute la vie derrière eux » ( René Guy Cadou )
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Comment l'état a-t-il succédé à la féodalité des réseaux de résistance à la libération ?
Comment l'administration de la France Libre a-t-elle désarmé les maquis ?
Comment l'appareil judiciaire a-t-il rétabli ses prérogatives après un été d'épuration expéditive ?

Autant de questions, rarement abordées par les écrivains, que François Médeline prend à bras le corps en suivant le commissaire de police, mandaté le 10 septembre pour récupérer une prostituée soupçonnée de collaboration que détient un maquis du Vercors.

L'affrontement entre le commissaire Georges Duroy et Ulysse Anselme Weser d'Alphonse, dit Chroranche, lieutenant-colonel FFI, est celui de deux légitimités. Duroy incarne la république restaurée par le Général de Gaulle, Choranche le maquis, sacrifié à la barbarie nazi, dont les rares survivants veulent la peau des miliciens et des collabos.

Le 10 septembre quand le commissaire cherche Sarah Ehrlich, dite la baronne, il tombe sur le cadavre de Marie Valette … la journée débute mal … les salauds et les cocus, les savoyards et les réfugiés italiens, vont régler leurs comptes avant que la nuit ne tombe.

La justice, au sens judiciaire du terme, est la sacrifiée du Vercors, mais la légendaire épopée du Vercors l'impose car il faut rebâtir la France le commissaire et le colonel mènent cette bataille coude à coude.

Ce livre, au croisement du roman historique et du polar, est un chef d'oeuvre, qui rappelle le contexte du « Fabrice » de Pierre Benoit, et respecte les règles classiques de la tragédie « qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre empli ».
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La fin d'une guerre ne signifie pas, loin de là, un retour immédiat à des jours apaisés. Les règlements de compte, les erreurs de jugement qui entraînent des réajustements de dernière minute troublent ces périodes. le commissaire Duroy, missionné dans le Vercors pour transférer une espionne, s'attarde finalement sur le secteur : une femme a été violée, tondue et tuée, et un italien tatoué risque fort d'être désigné comme le coupable idéal, et subir les conséquences d'une épuration extra-judiciaire brutale et aveugle. Et ce d'autant plus que la vengeance ainsi assouvie est une aubaine pour protéger les vrais coupables.

L'histoire est romancée, mais s'appuie sur des éléments autobiographiques, comme l'explique l'auteur en exergue.

Le récit rend bien compte de l'ambiance trouble et malsaine de cette période. de l'occasion unique pour des invisibles de se retrouver dans la lumière en tant que héros auto-proclamés, aussi dangereux que dérisoires.

Mené comme une enquête policière, le roman reste cependant un témoignage historique. Si la lumière est faite sur le crime rapporté, combien d'autres sont resté impunis?

Intéressante lecture, belle écriture.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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critiques presse (1)
LaProvence
07 avril 2021
François Médéline nous fait découvrir une période charnière de notre histoire, avec ses beautés et ses laideurs. Difficile de poser ce roman avant de l’avoir fini.
Lire la critique sur le site : LaProvence
Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Le conducteur de la Peugeot 402 Légère a trente-trois ans. Il porte une veste grise, une chemise humide, une cravate courte, bordeaux. Sa veste en lin est chiffonnée. Il monte de Lyon. C’est la canicule en bas, 37 °C. Il a fait trois heures de route et passé huit barrages. Il a sué.
Le conducteur immobilise le quatre-cylindres route de Villard-de-Lans, devant les deux charrettes qui barrent l’accès nord du village. Il présente son laissez-passer à l’un des cinq maquisards en poste. Le maquisard s’avance et le pointe avec son Sten, une arme britannique qui a plus à voir avec les machines à dénoyauter les pruneaux qu’avec un P-M. Il arbore un brassard tricolore aux couleurs délavées par-dessus la manche de sa chemise bleu foncé, avec la croix de Lorraine et trois lettres en noir, c’est brodé : « F.F.I. » Il sonde l’habitacle, repère le jerrycan sur la banquette arrière et le journal sous le paquet de cigarettes à l’avant. C’est l’édition des Allobroges , une page de papier pliée en huit. Il y a une photo sépia : trois tondues devant la prison de Grenoble. Le maquisard ne sait pas lire. Il est pourtant écrit : « En représentation hier après-midi devant la prison Saint-Joseph, on fit admirer aux Grenoblois l’esthétique de la nouvelle ondulation en faveur dans le haut état-major de la Wehrmacht, au service de laquelle elles avaient mis leurs charmes et leurs activités. »
Le conducteur, lui, a lu l’article. À l’aube, il s’est arrêté à La Côte-Saint-André pour y boire un café, dans les Terres froides exsangues de chaleur. Il a acheté le journal et lu toute la feuille, recto et verso. Les Alliés libèrent les villes et les villages un à un depuis le débarquement de juin en Normandie et celui du 15 août en Provence. Les bombardements redoublent. Caen est une cité maudite, fatras de pierres et amoncellements de cadavres pour l’éternité, une ville fantôme. La Royal Air Force s’occupe maintenant du Havre, y verse des tonnes de métal hurlant du ventre de ses bombardiers.
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- C’était une période heureuse. Les Allemands montaient à peine, quelques virées mais rien. Les parachutages étaient massifs. Tout le monde attendait les troupes, le débarquement aéroporté. Et puis il y a eu l’euphorie du 14 Juillet. Les Allemands faisaient les morts. En fait, ils se préparaient. Ils sont montés par tous les accès possibles. Vassieux n’existe plus. La Chapelle a morflé comme jamais, le centre est par terre. C’était préparé. Brutal, rapide. Et cuit au bout d’une nuit. Après il a plu, et ça a été le bourbier. Sans compter les supplétifs français… (page 107)
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Après le froissement des tôles et le silence, le souffle de l’explosion remonte les déclivités de calcaire plus vite que les flammes. L’écho est assourdissant. Le bruit se lève comme une boule de billard entre ses bandes. Il cogne la pierre et s’éteint trois secondes après, dans le ciel. (page 179)
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Il y avait deux mille habitants pour cinq communes. La 157e division du général Karl Pflaum est peut-être une division de réserve, mais ses troupes montagnardes ont tout massacré, sans compter l’appui aérien des planeurs de la Luftwaffe. Ils ont attaqué à dix mille et ça ressemblait à des soldats d’élite. Les habitants, il en reste mille huit cents, maintenant. Deux cents viennent de mourir, des civils. (pages 63-64)
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Comme compensation, on leur accorde l’invention de la raviole, la spécialité de la région. On raconte que les femmes des bûcherons transalpins ont farci leurs raviolis avec ce qu’elles avaient sous la main, c’est-à-dire de la tomme, du fromage blanc et du persil. La recette a fait son chemin et la tomme a depuis été remplacée par du comté. Ces femmes étaient peut-être celles des ouvriers qui ont percé les Grands Goulets et y sont morts. (page 190)
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