A Paris, un corps chute d'un immeuble.
La Police conclut au suicide.
A Nice, un homme est retrouvé noyé. Il est impossible de l'identifier : ses mains sont brûlées et il est complètement épilé. Il n'a plus un cheveu, plus un poil. le dossier est vite refermé, là aussi, la thèse du suicide est privilégiée. le Capitaine Grondin, nouvellement arrivé dans la région, enquête sur ses heures de repos, il veut comprendre ce qui peut pousser un individu à
Disparaître ainsi.
En parallèle,
Mathieu Menegaux nous plonge dans l'univers de la finance. Esther vient d'intégrer la société Richter & Co, Étienne est le directeur de la filiale France. L'auteur décrit les politiques managériales, qui détruisent la vie entière des salariés. J'ai reconnu ce que j'ai vécu dans une grande entreprise : travailler jusqu'à 2 heures du matin et les week-ends, des tableaux chronophages à remplir, les objectifs de chiffres toujours plus hauts, le taux de divorce élevé en raison d'une vie familiale vampirisée par le travail, le besoin de reconnaissance qui pousse à aller au bout de ses forces, le droit à la déconnexion qui n'existe que sur le papier, etc. La pression et le burn-out sont parfaitement décrits, avec beaucoup de réalisme.
Et au milieu de ces drames humains, une histoire d'amour, de celle qui semble pouvoir modifier le cours d'une existence, jusqu'à ce qu'elle se heurte aux murs de la réalité.
Quel est le lien entre tous ces personnages ? Les chapitres alternent entre Paris et Nice et déroulent le fil jusqu'à ce que les connexions s'établissent.
L'image que l'on a d'un auteur influe sur notre ressenti. En effet, si
Disparaître avait été écrit par quelqu'un d'autre, je n'aurais eu que des louanges à écrire, car la souffrance de ceux qui se tuent au travail est très bien dépeinte, ainsi que la toxicité de certaines relations. de plus, l'envie de savoir l'issue des différents destins et de comprendre les liens entre eux est source de suspense. Mais comme c'est
Mathieu Menegaux, je suis très exigeante et j'attendais encore plus. Je pensais ressentir un malaise, être dérangée et être surprise par la conclusion. Aussi, j'ai une sensation de « pas assez », complètement subjective, imputable aux sensations que j'ai eues à la lecture de
Je me suis tue et de
Un fils parfait. Pourtant, le fait de ne pas être là où je l'attendais montre les qualités de renouvellement de l'auteur.
Je remercie sincèrement Netgalley France et les Éditions Grasset pour ce service presse.
Lien :
https://valmyvoyoulit.com/20..