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3,73

sur 342 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Efficace, incisif et maîtrisé, ce roman de Mathieu Ménégaux se lit vite et avec plaisir.

Déstabilisée à la lecture des premières pages, sans lien apparent entre elles, je me suis rapidement doutée du dénouement. Cependant, l'envie de savoir comment les protagonistes en sont arrivés là tient en haleine.

La rupture temporelle entre les différents chapitres ajoute au rythme et n'enlève rien à la compréhension.
En revanche, l'absence de dialogue et la plume journalistique tient parfois à distance et laisse peu de place à l'émotion.
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Après avoir raconté des histoires en mode « Je », puis choral, Mathieu Menegaux nous revient à travers un autre exercice littéraire. Preuve qu'il sait se fondre dans ses récits, selon leurs ambiances.

Il est donc, cette fois-ci, question de disparitions, dont une particulièrement étrange. Comme si cette personne avait tout fait pour être rayée de la surface de la terre, en brouillant les pistes au point de rendre son corps méconnaissable.

L'écrivain s'est appuyé sur deux faits divers pour ensuite laisser travailler son imagination. Toujours au plus près du réel, de sorte que son histoire sonne juste et crédible.

Une femme, un homme : deux morts. Un lien entre les deux. Des liens, plutôt. Et un flic qui tente de comprendre cette mort étrange de l'homme. Vraiment étrange…

Le tout en 200 pages, dont il est difficile de parler sans en divulguer le contenu.

Tout est histoire de relations interpersonnelles. Ces situations dramatiques se tissent entre des personnages qui pourtant n'avaient rien pour se lier. Sauf un milieu professionnel. Et pour qui tout bascule.

D'ailleurs, Mathieu Menegaux en profite pour proposer une peinture au vitriol du monde des banques d'affaire. Pression, ambition, tension. A en perdre la tête et le sens des réalités.

Pour l'auteur, Disparaître c'est une histoire où je me tue, de peur que les hommes me jugent, après avoir essayé d'être un homme / une femme parfait(e) au sein de cette société qui broie les gens. Une vraie cohérence dans son univers littéraire.

Et, comme ses précédents livres, c'est une histoire de sentiments, et un roman assez inclassable. Autant chronique sociétale que roman noir (même si le sujet est moins dur que les précédents, toute proportion gardée).

Une chose est sûre Mathieu Menegaux sait y faire pour parler de ses congénères et donner du corps aux émotions. Il creuse son sillon de livre en livre, pas prêt de Disparaître du paysage littéraire. Et tant mieux, les émotions ressenties sont précieuses.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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A Paris, un corps chute d'un immeuble. La Police conclut au suicide.


A Nice, un homme est retrouvé noyé. Il est impossible de l'identifier : ses mains sont brûlées et il est complètement épilé. Il n'a plus un cheveu, plus un poil. le dossier est vite refermé, là aussi, la thèse du suicide est privilégiée. le Capitaine Grondin, nouvellement arrivé dans la région, enquête sur ses heures de repos, il veut comprendre ce qui peut pousser un individu à Disparaître ainsi.


En parallèle, Mathieu Menegaux nous plonge dans l'univers de la finance. Esther vient d'intégrer la société Richter & Co, Étienne est le directeur de la filiale France. L'auteur décrit les politiques managériales, qui détruisent la vie entière des salariés. J'ai reconnu ce que j'ai vécu dans une grande entreprise : travailler jusqu'à 2 heures du matin et les week-ends, des tableaux chronophages à remplir, les objectifs de chiffres toujours plus hauts, le taux de divorce élevé en raison d'une vie familiale vampirisée par le travail, le besoin de reconnaissance qui pousse à aller au bout de ses forces, le droit à la déconnexion qui n'existe que sur le papier, etc. La pression et le burn-out sont parfaitement décrits, avec beaucoup de réalisme.


Et au milieu de ces drames humains, une histoire d'amour, de celle qui semble pouvoir modifier le cours d'une existence, jusqu'à ce qu'elle se heurte aux murs de la réalité.


Quel est le lien entre tous ces personnages ? Les chapitres alternent entre Paris et Nice et déroulent le fil jusqu'à ce que les connexions s'établissent.


L'image que l'on a d'un auteur influe sur notre ressenti. En effet, si Disparaître avait été écrit par quelqu'un d'autre, je n'aurais eu que des louanges à écrire, car la souffrance de ceux qui se tuent au travail est très bien dépeinte, ainsi que la toxicité de certaines relations. de plus, l'envie de savoir l'issue des différents destins et de comprendre les liens entre eux est source de suspense. Mais comme c'est Mathieu Menegaux, je suis très exigeante et j'attendais encore plus. Je pensais ressentir un malaise, être dérangée et être surprise par la conclusion. Aussi, j'ai une sensation de « pas assez », complètement subjective, imputable aux sensations que j'ai eues à la lecture de Je me suis tue et de Un fils parfait. Pourtant, le fait de ne pas être là où je l'attendais montre les qualités de renouvellement de l'auteur.


Je remercie sincèrement Netgalley France et les Éditions Grasset pour ce service presse.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Paris et Nice. Deux villes qui sont le cadre de deux histoires sans aucun lien apparent.

Une histoire d'amour, une histoire de culpabilité. Deux vies anéanties.

Mathieu Menegaux est un auteur que je suis avec attention depuis son premier roman Je me suis tue qui m'avait littéralement scotchée. Depuis, j'ai lu et aimé tous ses livres à des degrés variables, dans lesquels j'ai pris plaisir à retrouver à chaque fois sa plume incisive.

Avec ce nouveau roman, l'auteur excelle dans l'analyse des failles de l'âme humaine et décortique avec talent les sentiments des personnages jusqu'au point de non retour.  

J'ai tourné les pages de ce récit haletant avec avidité. Son style mordant, fluide et le réalisme de cette histoire nous font aisément oublier la prévisibilité de l'intrigue. 

Une construction particulièrement efficace avec ce roman que j'ai lu d'une traite, à l'issue implacable. Une lecture extrêmement addictive.  
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Disparaître...
Une pulsion, un désespoir, un acte prémédité, calculé...
Dans cet acte, la profonde certitude de ne plus pouvoir supporter demain, d'avoir touché le fonds, de ne manquer à personne et parfois de ne plus pouvoir vivre avec ce que nous sommes...
Quelle maîtrise, dans cette énigme, à la fois polar, mais roman sociologique également.
Sa construction est remarquable.
La ténacité de ce policier, un bel exemple, comment peut on accepter un corps sans nom ?
Un livre à dévorer, un livre pour se distraire, pour réfléchir, un livre à lire!

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Cher Mathieu,
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Tout commence par la conclusion, celle que tu nous laisses entrevoir, celle qui nous appâte immédiatement, qui crée l'addiction et nous donne envie d'en savoir plus, celle qui fait que l'on tourne les pages sans s'arrêter, celle qui demande que l'on comprenne, pourquoi, comment…
.
Dès le départ, on plonge dans une enquête, parce que ton livre se lit comme un roman policier, avec cette intrigue qui se dévoile peu à peu, avec ces personnages à la limite de la caricature, comme ceux que l'on trouve dans les polars classiques. Grondin, incarne le flic, solitaire, obsédé par la résolution du mystère, qui s'affranchit des consignes et ne lâche rien, découvrant les indices peu à peu. Sorbier représente le monde des finances avec ses hommes, insensibles, froids et orientés, vers un seul but, être les meilleurs, les plus puissants, et Esther, c'est la jeunesse, le rêve des possibles, jeune femme un peu sur le fil, effacée et fragile.
.
Et derrière ces personnages, il y a cette sensation d'inachevé, cette solitude qui se retrouve dans chacun, ces apparences que l'on veut préserver, le regard sur soi qu'il est difficile d'assumer. Ce roman, encore une fois, est saisissant, par ces descriptions qui fouillent jusqu'au plus profond de l'humain, par ces portraits précis et détaillés, par ces blessures et ses fissures qui se dessinent, par ce reflet d'une société ou le politique domine, et surtout par cette ambiance, que tu sais si bien insuffler dans tes récits, cette atmosphère oppressante, qui s'intensifie au fur et à mesure et dont on ne parvient pas à se détacher. L'écriture est maîtrisée, précise et contribue à faire de ce livre, une oeuvre dont il est difficile de s'écarter. Un roman qui, de mes pensées, ne va pas facilement disparaître.
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Jeune auteur inconnu pour moi, mais Hélène, ma bibliothécaire en a tellement bien parlé que je me suis laissée tenter. Et je ne regrette rien. C'est un suspens rondement mené. Rien ne laisse supposer le dénouement et il faut bien avancer pour prendre la mesure de ce que nous annonce la quatrième : les histoires d'amour finissent toujours mal. Un polar qui sort du polar ordinaire, avec une écriture simple mais une syntaxe aisée ... Lecture récréative plaisante.
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Qu'est-ce qu'une défenestration parisienne et un noyé anonyme sur la Côte d'Azur ont en commun ? A première vue, pas grand chose, mais il suffit d'un capitaine Grondin décidé à aller au fond des choses pour transformer deux morts anodines en affaire digne de ce nom. Contre l'avis de ses supérieurs, il continue l'enquête, jusqu'à dénouer l'imbroglio de noeuds qu'ils pensaient tous insolvables. Après une telle entrée en matière, vous vous attendez sûrement à une histoire de mafieux louches, de politiciens corrompus et de policiers héroïques bien loin de nos petites vies calmes : détrompez-vous !

Mathieu Menegaux évoque dans ce livre les dérives de notre monde actuel, quand l'entreprise prend toute la place, quand la réussite professionnelle devient le pivot de notre existence, quand nous en oublions de vivre et le redécouvrons subitement. Il dénonce le système bien connu des milieux financiers, où les meilleurs éléments des plus grandes écoles françaises se tuent au travail pour des banques d'affaires internationales sacralisant le culte de la performance. Il dévoile les petites mesquineries des uns et des autres pour rester en poste et faire jouer les événements en leur faveur. Maire, procureur, grands patrons, tous sont pourris et pour autant convaincus du bien-fondé de leurs actions.

Avec un style à la fois ironique et sérieux, Mathieu Menegaux nous entraîne dans une enquête haletante, où les événements s'enchaînent sans nous laisser le temps de les additionner, nous laissant totalement perplexes une fois arrivée la fin.
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🧳 Ici, nous avons à faire à un thriller dont l'action se déroule entre Paris et Nice. le roman s'ouvre sur un cri. Et un corps qui s'écrase au sol, celui d'une femme. Nous sommes dans la capitale.

🧳 Ensuite, c'est le corps d'un homme, échoué sur une plage, qui est découvert. Rasé, nu, et dont les doigts ont été brûlés, rendant toute identification impossible.

🧳 Quel est le lien entre ces deux corps que rien ne semble unir ? Quel secret cet homme et cette femme ont-ils partagé pour en arriver là ?

🧳Je dois dire que je suis déçue. Moi qui suis une grande admiratrice de Menegaux, ce roman ne m'a pas embarquée, et comme Marion, je suis déçue d'être déçue. Tout est trop attendu ; les milieux sociaux qui sont présentés sont pour moi trop stéréotypés, que ce soit le grand banquier qui a fait fortune ou la petite assistante provinciale qui fait son trou dans la capitale. La construction du récit, qui alterne les enquêtes entre Paris et Nice, ne contribue pas au suspens, à ce stress que j'aurais tant aimé ressentir. Il n'y a que très peu de personnages, donc j'ai très vite compris où l'auteur voulait nous emmener. Ce qui m'a le plus surprise, c'est qu'il n'y a aucune dimension psychologique dans ce roman, alors que c'est pour moi l'atout premier de l'auteur. Nul doute que cela aurait donné plus de relief au récit... Dommage !
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A Paris, une jeune femme est retrouvée morte au pied de son immeuble, tombée par accident ? Ou au contraire a-t-elle souhaité mourir d'aussi horrible façon, elle à qui la vie devait sourire, séduisante, brillante, un emploi dans une grande entreprise et la vie devant elle ?

Sur une plage du sud de la France ont repêche le corps d'un homme. Mais rapidement la police constate que plus aucun signe ne permet de l'identifier. Il est entièrement nu, n'a plus d'empreinte digitale exploitable, aucun signe distinctif, c'est une énigme, un inconnu à jamais. Pourtant, c'est sans compter sur la sagacité d'un ancien flic, qui ne peut rester sur l'échec d'une enquête inaboutie.

Tout ici entraine les lecteurs à tourner une page, une encore, pour savoir, deviner. Car si rapidement des connexions s'opèrent, il est assez difficile de comprendre le pourquoi et le comment. On avance comme dans un film, l'intrigue se déroule, les personnages s'éloignent, se rapprochent, le lecteur espère, devine, attend.

Ce que j'ai aimé ? Les questions que pose l'auteur. Qu'est-ce qui peut pousser un homme à Disparaître, non pas seulement dans la mort, mais également à être définitivement effacé de tout registre. Car là réside l'énigme principale, comment et surtout pourquoi souhaiter ne plus exister aux yeux du monde ? Comment y arriver, dans notre société où chacun de nos déplacements, chacune de nos actions est fliquée, suivie, traçable à l'infini. Et comment l'amour absolu, ou l'échec amoureux peut-il pousser à la mort....

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/02/08/disparaitre-mathieu-menegaux/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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