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sur 1049 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La belle Carmen ne meurt pas à la fin!
"L'amour est un oiseau de Bohème
Il n'a jamais, jamais eu de loi
Et si tu m'aimes, prends garde à toi!"
Maria Callas fit un joli lapsus en chantant "L'amour est enfant de Bohème."


Carmen est une gitane, et charme tous les hommes qui la regardent. Elle a un joli décolleté et des beaux appas... Est-ce de sa faute si tous les hommes sont si bêtes... Dès qu'ils veulent trousser une fille, ils lui promettent mille et un choses qu'ils ne tiendront jamais...


Carmen est une femme libre! Ce qu'elle ne peut gagner en roulant des cigares, sur sa cuisse fuselée, dans la promiscuité et la chaleur de Séville, elle le volera!


Don José est vaniteux et stupide, car Carmen n'a jamais promis de rester avec lui... En charmant Lucas, le picador, Carmen sait qu'elle entame une terrible corrida avec Don José. Mais pourquoi rester avec un homme jaloux, qui a déjà tué ?


Carmen est une femme libre qui refuse la loi des hommes. Et, pour cela, elle doit mourir...


Seul, le metteur en scène Léo Moscato changera la fin, à l'Opéra de Florence, le 07/01/18.
Quand Don José s'avance avec son couteau, Carmen s'empare de son pistolet et le tue, refusant la fatalité...


Je préfère cette vision, car tant de femmes meurent encore sous les coups de leur amant ou mari. Tandis que d'autres vont devoir se voiler et rester cloîtrées, au nom d'une religion qui refusent tout droit d'être humain, aux femmes ...


"C'était une beauté étrange et sauvage...Ses yeux avaient une expression à la fois voluptueuse et farouche."
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J'étais curieuse de découvrir Carmen a force d'entendre ce célèbre air d'opéra a la radio. Je voulais découvrir ce qui se cachait derrière cette courte nouvelle.

Et c'est un sentiment mitigé que je ressens après cette lecture. J'ai adoré le personnage du narrateur, très naïf et celui de Don José que son amour pour Carmen pousse a faire n'importe quoi. J'ai adoré voyager dans l'Andalousie de l'époque, de découvrir cette gitane.

Mais justement Carmen ne m'a pas plu. Je n'ai pas réussi a l'aimer. Elle est profiteuse, infidèle, joue de ses charmes... Bref pour moi, elle a tout pour qu'on l'a déteste.

Difficile alors d'apprécier la lecture quand un personnage nous est antipathique! Je crois que je me contenterai maintenant de l'opéra.....
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Je n'aime pas beaucoup l'histoire de Carmen.
Que ce soit l'opéra ou des films comme Carmen Jones, je n'ai jamais été attiré.
Mais je n'avais pas essayé la novella de Prosper Mérimée, alors que l'auteur lui-même m‘avait bien plu dans sa Vénus d'Ille. Tourneboulé par le virus comme je suis depuis un mois, je me suis dit « pourquoi pas ? »

Eh ben c'était pas si mal, en fait.

Evidemment, ce qui m'a plu n'a que peu de rapports avec Carmen et Don José. Comme dans Vénus, l'auteur se met en scène en tant que narrateur. Il est en Andalousie afin d'éclairer sa lanterne sur la bataille de Munda – qui opposa Jules César aux derniers Républicains. Et c'est en sa baladant au sein d'une vallée paumée qu'il rencontre Don José et va s'intéresser à son histoire.
Une histoire qui n'occupe que le chapitre 3 (sur 4). Celle-ci est toujours aussi pathétique. J'ai encore eu cette impression de voir Brigitte Bardot faire tourner en bourrique son amoureux fou dans La Femme et le Pantin. Dans les deux cas, un pauvre gars est pris dans les filets d'une femme qui est avant tout un esprit libre et refuse de se faire mettre en cage. Don José y joue sa carrière militaire, et perd. Pour accompagner sa belle, il se fera contrebandier, voleur, assassin. N'importe quoi pour voir la passion briller dans les yeux de Carmen.
L'auteur le retrouvera en prison, où Don José (qui n'est pas andalou mais bien Basque, cet aspect est bien utilisé dans l'histoire) lui racontera ses malheurs avant son exécution.

Autre qualité du récit : cette ambiance du sud de l'Espagne si étouffante et envoutante. Les rives du Guadalquivir, Cordoue, Séville. Les Anglais de Gibraltar (les Écrevisses, nommés ainsi à cause de la couleur de l'uniforme), la chaleur, les vallées de la Sierra Nevada.

Et aussi le milieu bohémien, jamais dénigré. Prosper Mérimée en fait le sujet de son dernier chapitre qui parut quelques temps après le reste.
Il aurait pu s'en passer à mon avis. Cela n'apporte rien au récit.

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Carmen ou la quintessence du drame passionnel…
Mérimée nous emmène en Espagne, où, lors d'un voyage, le narrateur, jeune et naïf, rencontre le mystérieux et dangereux Don José. Et parce qu'il l'a aidé, ce criminel va lui raconter son drame, son malheur depuis qu'il a rencontré la belle et vénéneuse Carmen, brune bohémienne qui le mènera à l'échafaud.
Tous les ingrédients sont là pour illustrer la femme fatale : la femme ensorcelante, libre, farouche et indomptable. Bien évidemment, l'homme, faible dans sa chair et dans son coeur, ne peut résister à cette beauté brute et s'y perdra, fou de désir et de jalousie.
Un peu trop caricatural à mon goût, mais cette longue nouvelle écrite en 1845 s'inscrit bien dans le mouvement de l'époque. La lecture est sympathique, la plume agréable. Un bémol sur la fin du récit quand Mérimée nous fait un condensé scientifique sur le « bohémien ».
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L'amour est un enfant rebelle, qui n'a jamais connu de loi paraît-il.
Avouons-le, Carmen est pour moi davantage un opéra de Georges Bizet qu'une nouvelle de Prosper Mérimée. Et d'amour, ben, désolée, je n'en ai pas vu des masses dans cet écrit. De la passion, certes, et encore à sens unique.

Dans cette nouvelle d'un peu plus de 80 pages, nous voici embarqués dans une Espagne remplie de contrebandiers et de bandits de grand chemin. Notre narrateur, archéologue français, se verra confesser la passion destructrice (pléonasme?) de Don José envers la belle Carmen par le protagoniste lui-même, en train d'attendre son exécution.

Si j'ai beaucoup aimé le premier tiers, où l'auteur prend le temps de mettre en place le contexte de son histoire, je suis restée totalement hermétique à la suite, notamment l'histoire "d'amour" improbable entre José et Carmen. Il faut dire aussi qu'il ne fait pas de cadeau à cette femme, pêcheresse, volage, menteuse, arriviste, vénale, opportuniste, et j'en passe, elle semble porter en elle tous les défauts du monde, une bien piètre image de la femme qui vient cueillir le pauvre homme sans défense, incapable de lui résister et qui ira jusqu'à mourir pour elle. Est-ce sa faute à elle si cet homme se montre si inconsistant au final? Car José ne résiste pas beaucoup, il faut le dire. Mais c'est bien connu que la femme est le diable par excellence…

Je reste très dubitative sur cette oeuvre que j'ai trouvé ni très approfondie (mais il s'agit aussi d'une nouvelle) ni particulièrement plaisante à lire du point de vue du style. J'ai refermé le bouquin en me disant "mouais".

Reste néanmoins cet opéra intemporel, que je rêve de voir jouer sur scène, et cette Carmen, source de bien des fantasmes, à laquelle il faut prendre garde.


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Challenge multi-défis 2020
Challenge XIXème siècle 2020
Challenge Jeu de l'oie littéraire
Challenge Riquiqui 2020
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Mon dieu, ce que ça a été dur. Je ne dois définitivement pas être faite pour les grands classiques incontournables choisis par l'école. Ca a été une lecture semée d'embuches. Mais j'ai eu des résultats potables à l'interro. Donc, c'est un livre que j'ai aussitôt oublié, mises à part les cicatrices qu'il m'a laissées.
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Carmen est assez exécrable comme femme, infidèle comme compagne, un peu loyale comme amie, rusée, avide et elle mène les hommes par le bout du nez.
De son côté, don José n'est pas très malin, un peu geignard, maladroit en amour, sans beaucoup de scrupules et se pose plutôt en victime.
La rencontre de ces deux-là ne pouvait certainement rien faire surgir de très bon.

L'auteur, qui s'octroie ici le rôle de narrateur, profite de nous raconter la rencontre et la cohabitation de ces deux-là pour glisser son érudition sur les bohémiens au lecteur.

Cette nouvella reste donc une lecture intéressante par la richesse relative des informations qu'elle apporte, dans décor espagnol du 19e siècle ma foi suffisamment bien décrit pour qu'on s'y croie par moment. Par contre, la tragédie de Carmen et don José n'a suscité aucune émotion chez moi tant je n'en ai aimé aucun des deux.
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Encore une histoire que je connais sur le bout des doigts avant même de commencer à lire. Enfin, ça c'est ce que je pensais avant, car si la trame reste la même, l'adaptation de Bizet se permet quantités de libertés, entre les passages supprimés et ceux complètement modifiés, même sur un récit de la taille d'une nouvelle, ce fut souvent de réelles découvertes. Notamment par l'introduction, avec le narrateur qui rencontre José peu de temps avant son arrestation, et qui entendra son histoire passée une fois celui-ci sous les verrous. Je note aussi que le toréador n'apparaît ici qu'à la fin, alors que Bizet fait rapidement les présentations intervenir pour le faire intervenir plusieurs fois au premier plan. En revanche déçue de constater l'absence du personnage de Micaëla, qui faisait bien mesure d'équilibre face à Carmen dans l'opéra.

Mais cette héroïne, quelle femme, quel tempérament, ah ! Elle est à la fois enthousiasmante et insupportable, érotique et nonchalante, enfantine et garce, fascinante ! Et puis, elle a toujours été franche et n'a jamais caché sa façon de voir les choses, notamment pour les relations amoureuses, alors j'estime que le héros maladivement jaloux peut également se remettre en question, au lieu de reporter tout les torts sur la sorcière bohémienne. Déjà, à la façon dont elle est décrite la première fois que José la voit, ainsi qu'à son comportement, le ton est donné. Et puis en définitive, il lui a couru après sans arrêt, alors qu'elle avait joué franc-jeu sur sa manière d'être dès le début. Carmen est une femme fatale, certes, mais j'aime sa liberté, j'aime son sarcasme, son impétuosité, sa détermination farouche, et inébranlable devant la mort-même, ainsi comment la détester ? Alors pour conclure : « Carmen, je t'aime », comme dirait son soupirant chez Bizet à la fin de l'un des plus beaux airs pour ténor jamais écrit.

La rupture dans le comportement et l'état d'esprit de Don José entre notre droit et gentillet soldat du début et le criminel d'après son premier assassinat menant à sa vie de contrebandier est vraiment intéressante. L'homme est complètement changé, même s'il garde parfois quelques réminiscences de remords. Encore une fois, même s'il essaie de se persuader que c'est Carmen qui l'a réduit à cet état, sans ses excès de conduite extrêmes il n'en serait jamais arrivé là. Certes ils sont dus à sa rencontre avec elle, mais il est plus facile d'accuser l'autre quand on ne peut se contrôler. Ceci-dit je le préfère largement en bandit tourmenté, le José.

Comparé à son adaptation musicale, le livre permet de faire découvrir une héroïne sublimé, dont tout les aspects de l'allure et du tempérament sont intensifiés (en faisant beaucoup pourtant pour la rendre détestable, mais cela a chez moi l'effet inverse), un José bien plus viril, cependant il ne parvient pas à me faire oublier l'opéra merveilleux, aux airs tous plus fameux les uns que les autres, qui en a découlé.
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Carmen la bohémienne, séduit le militaire José qui pour un regard tendre va déserter, devenir contrebandier et finira par voler et tuer.
C'est à la prison, avant l'exécution de la peine capitale, qu'il raconte son histoire à un voyageur, le narrateur.
Comme c'est ennuyeux.
Mérimée n'est pas Bizet, Carmen est loin d'être flamboyante et José manque de caractère.
Bref, plutôt déçue.
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Carmen c'est la femme fatale par qui le malheur arrive.
Dans cette nouvelle dramatique et picaresque, Mérimée expose les ravages de la passion amoureuse.

C'est très bien écrit, agréable à lire et les personnages sont pittoresques. Carmen est antipathique, c'est une manipulatrice égoïste. Mais Don José m'a touchée, lui qui s'est fait rouler dans la farine.

Par contre le dernier chapitre m'a ennuyée, je m'en serais volontiers passée.
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