Mystérieuse statue qui semble trop vivante,
la Vénus d'Ille oscille entre gloses savantes de pédant provincial et inquiétude grandissante, quand elle renvoie la pierre qu'on lui a lancée, quand elle garde pour elle la bague d'une autre, quand finalement elle... Mais est-ce bien elle? L'hésitation du fantastique ne se dénoue pas. Une statue ne peut pas... Tout reste sur le fil du rasoir. Fiction? Réalité? Délire? Forces occultes? Il aurait été dommage de choisir.
Dans La Partie de trictrac, par contre, le choix est fait. Parce qu'il a triché au jeu, un marin se meurt de honte. Il n'y a gagné que vingt-cinq napoléons. Il y a perdu sa raison de vivre.
Mérimée laisse, dans les deux nouvelles, les événements qui doivent se produire arriver. Une force surhumaine, sous forme de statue ou de conscience, détruit un homme, qui subit son destin, ne pouvant y échapper, même si son erreur ne fut qu'un instant d'égarement, une bague glissée au mauvais doigt, de l'argent gagné mal à propos.