Un titre énigmatique, une couverture singulière.
Il n'en fallait pas davantage pour éveiller ma curiosité.
Et le roman que j'ai découvert est parfaitement raccord avec ce que j'attendais : il est en tout point surprenant.
Tout commence par la découverte du cadavre d'une musicienne.
Il y a Joseph, lieutenant de police, et mari infidèle en pleine crise de la quarantaine, qui se voit confier l'enquête.
Il y a le Docteur Vincent Klotz, un pur psychopathe, il y a Yasmina, sa secrétaire, qui épie son patron, il y a ce photographe, dont on ne sait pas bien ce qu'il trafique.
Et puis il y a le chapitre 12, au tiers du roman, qui fait basculer le lecteur dans un tourbillon qui n'en finira pas avant d'avoir tourné la dernière page.
On achève bien les poissons rouges est un polar sombre et très dérangeant – certaines scènes sont proprement dégueulasses, d'un trash indescriptible, vous voilà prévenus. Dans ce récit étonnant, d'une grande densité, les personnages sont autant d'étranges paradoxes dont l'auteur sonde la noirceur, sans manichéisme.
Glauque, sordide, avec une véritable trame policière,
On achève bien les poissons rouges m'a bousculée par son intensité et son rythme, servis par une plume chirurgicale.
Je ressors de cette lecture avec un étrange sentiment de satisfaction. Un peu comme quand on sort d'un rendez-vous important qui s'est bien passé.
Si vous avez le coeur bien accroché, vous auriez tort de passer à côté de ce roman hors norme.