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sur 552 notes
N'étant pas adepte de France Inter et de ses chroniqueurs, je ne connais pas Meurice. Mais il est clair que ce court roman est avant tout un plaidoyer pour la liberté d'expression et le droit à la différence. Un livre à lire par curiosité, d'un style fluide malgré un vocabulaire parfois anachronique, qui s'il n'est pas dérangeant chez Jean Teulé car sarcastique, paraît ici un peu brouillon. D'un intérêt historique relatif, car principalement tourné sur la vie romancée de Triboulet. Bien qu'ayant été le fou de Louis XII et de François 1er, son recit en rapporte bien moins d'éléments que le roman Les salamandres de Michel Peyremaure.
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Comment ne pas faire le parallèle entre meurice et triboulet? Est ce qu on peut rire de tout ? même des blagues sur Israë?l, est ce que notre société accepte encore les bouffons lorsqu ils disent des vérités , de façons maladroites parfois.mais qui peuvent faire réfléchir?
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Triboulet commence sa vie dans la misère. Rejeté par sa famille à cause de ses difformités, il doit faire face aux brimades et au harcèlement de ses contemporains. Réduit à la mendicité, il finit par se faire repérer par un proche du roi Louis XII en essayant de protéger le fou du roi, Caillette. Dès lors, il est extrait de sa condition et mis sur le devant de la scène royale. Son travail consiste à faire rire le roi de France en se moquant de lui-même, du souverain et de ses courtisans. Tout le monde y passe sauf la reine et les maîtresses royales : unique condition imposée par le roi. Guillaume Meurice arrive en quelques pages non seulement à raconter l'histoire du bouffon de Louis XII puis de François Ier mais également à raconter l'histoire de France dans ce Moyen Âge agité. Il réussit aussi à s'interroger sur la fonction du rire par rapport au pouvoir (un questionnement personnel de l'auteur ?) et du rôle de la propagande. Brillant, facile d'accès, le texte est très bien écrit et l'on tourne les pages avec enthousiasme.
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On se pose aujourd'hui la question, mais déjà au Moyen Âge, pouvait-on rire de tout sans conséquences ?
Bienvenue dans « le roi n'avait pas ri » de Guillaume Meurice ! Une lecture surprise que j'ai absolument adorée !

Sous forme de souvenirs après « la blague de trop » (révélée à la fin bien sûr xD) on suit toute l'histoire de Triboulet, bouffon difforme de François Ier et Louis XII, de sa jeunesse jusqu'à sa réussite à la Cour avec toutes les intrigues qui vont avec.
Je ne pensais pas m'attacher à Triboulet en si peu de pages, mais la plume de Guillaume Meurice est vraiment très efficace ! Un régal de sarcasme et de cynisme sur les puissants ponctuée de philosophie sur le rire, c'est la version compréhensible du dialogue sur le rire d'Umberto Eco xD
Et pourtant ! On lit dans l'angoisse de cette « blague de trop », on se doute tout le temps que ce sera celle-là... Jusqu'à ce qu'elle arrive ! La tension marche super bien c'est prenant !

Même si il m'a quand même manqué des dates, on a des références mais pas d'années telles quelles, ce petit récit simple, efficace sorti tout droit du coeur était un vrai plaisir de lecture que je vous conseille fortement !
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Oyez, Oyez, braves gens ! Approchez ! Aujourd'hui, je m'en vais vous conter l'histoire de Triboulet, le fou de notre bon roi !
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Triboulet n'a clairement rien pour plaire. Entre son physique de gargouille et sa petite taille, il n'inspire que dégoût et pitié à tous ceux qui croisent son chemin.
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Mais son humour et sa répartie vont lui valoir les faveurs du roi et en faire assurément un des personnages les plus importants de la cour…
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Quelle bonne surprise que cette lecture ! Comme vous le savez peut-être, je suis une amatrice de romans historiques sur la période contemporaine, mais peu attirée par ceux sur le Moyen-âge. Et pour le coup, je ne regrette absolument pas de m'être écartée de ma zone de confort.
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A travers l'histoire de Triboulet, on prend conscience de la noirceur de cette époque. Tous ceux qui ne rentrent pas dans les cases sont rejetés, maltraités, fuis, car apparentés à des annonceurs de mauvais présages…
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Quand Triboulet est pris sous l'aile du roi, cela tient du miracle. Catalogué comme fou, il peut se permettre de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Et le roi se délecte de chacune de ses interventions, tout comme nous…
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Triboulet est un être qui force l'admiration par son déterminisme, sa finesse, son intelligence. de fou du roi, il devient confident, conseiller, frère de coeur du roi. Une véritable prouesse !
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En bref, un destin hors du commun que je vous conseille de découvrir sans hésitation !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'est au cours de la lecture de cet ouvrage que je me suis remémorée ma première "rencontre" avec Triboulet. C'est Francis PERRIN avec le Bouffon des rois qui m'a familiarisée avec ce personnage et je dois dire qu'encore aujourd'hui je garde un doux souvenir de cette lecture tant sur le verbe que sur le fond. Il en a d'ailleurs été de même avec le roi n'avait pas ri. le roman est court c'est vrai mais très dense. Il raconte en quelques pages la vie de Nicolas Ferrial, un être difforme rejeté de sa famille et de la société mais qui dispose d'un pouvoir : celui du rire et de la répartie. Les puissants, trop souvent craints et admirés par leur cour, cette même cour qui les enrobe de sucre indigeste, ont besoin d'être bousculés et celui qui deviendra Triboulet l'a compris. L'ascension de notre bouffon est fulgurante et son pouvoir est incommensurable. Beaucoup voudrait l'occire mais tous savent qu'il est le protégé du roi. C'est d'ailleurs la capture de François 1er et donc son absence de la cour qui rappelle à Triboulet comme l'équilibre est fragile.
Cet ouvrage m'a confortée sur un point : la répartie est une arme dont on se dote souvent pour avoir subi les moqueries ou encore le dédain de nos semblables. Elle est une solide carapace. Souvent même elle déplace le centre de l'attention et l'agresseur devient la "victime".
Mais comme pour tout pouvoir le rire a ses limites : peut on rire de tout et surtout avec n'importe qui ? Triboulet en fera les frais car grisé par le verbe et son auditoire il en a oublié l'essentiel : les limites de François 1er.
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🤴 le roi n'avait pas ri,
Moi,
🦷 J'ai grincé des dents...

😨 Grincé des dents devant la cruauté des Hommes face à la différence. Triboulet est né laid, difforme, chaque jour sa différence lui sera renvoyée au visage par la pire des cruautés.

😨 Grincé des dents devant les luttes de pouvoirs incessantes. Depuis la nuit des temps, le pouvoir attise les convoitises et annihile-le bon sens, conduisant aux pires infâmies que sont les guerres.

😨 Grincé des dents devant l'incompétence évidente des puissants plus enclins à batifoler, à chasser, à ripailler qu'à gérer un royaume.

😨 Grincé des dents devant l'ingérence du pouvoir. Acceptée et banalisée.

😨 Grincé des dents devant ce monarque qui accepte d'être moqué et de recevoir ses quatre vérités, mais seulement par quelqu'un qu'il juge intellectuellement plus faible que lui. Comme si être jugé par un idiot n'aurait finalement que peu de valeur.

✅️ Jamais je n'aurais eu l'idée de lire ce livre s'il n'avait pas été proposé dans le cadre du prix des lecteurs 2022. La découverte a été totale, j'en retiens l'édifiante prise de conscience du pouvoir du rire.

Finalement, et si le pouvoir n'était pas là où l'on croit. Et si le faible d'esprit, l'idiot, le bouffon 🥳, libéré de ses carcans de la bienséance le possédait lui le pouvoir...

Outre-le fait d'avoir bousillé un tiers de mon email dentaire à grincer des dents, j'ai passé un très bon moment de lecture !
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Transportons nous au XVIème siècle, à la cour de Louis XII puis à celle de son successeur François 1er.

Ces deux rois eurent en effet le même bouffon, Triboulet.

Guillaume Meurice retrace dans ce roman la vie de cet homme, disgracieux physiquement mais dont l'esprit vif lui permit de vivre à la Cour, son esprit de la répartie faisant jaillir le rire de ces deux monarques.

Ses flèches lui attirèrent de nombreuses inimitiés parmi les courtisans.

Citant très régulièrement Erasme, le philosophe humaniste, l'auteur signe un roman fort agréable à lire, mettant en lumière le comportements de ceux qui exercent le pouvoir, l'importance d'avoir un contre-pouvoir qui est ici exercé par le bouffon. Ce dernier avait pour fonction d'être un franc-parleur et était autorisé à dire au roi ses quatre vérités sans risquer le moindre châtiment.

Ce que je retiens de cette histoire, c'est que les bouffons seraient bien utiles encore de nos jours !

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Né difforme dans une famille nombreuse qui le rejette, tel est le sort de Triboulet. Après une enfance difficile, il rencontre le Fou du roi qui l'amène à la cour. Louis XII s'intéressera à lui et le nommera bouffon du roi. Période heureuse dans la vie de ce malheureux plein d'esprit mais habitué à être repoussé, frappé ou ignoré. A la mort de Louis XII, il accompagnera le nouveau roi François Ier dans ses campagnes militaires. Tout se passe bien jusqu'au jour où il dénigrera une dame de la cour…Sujet intéressant mais traité d'une manière un peu monotone. Mais la dernière image pourrait être le début d'un deuxième volume ! G
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Guillaume Meurice c'est mes 5 minutes de fou rire à la radio quand je rentre du boulot, c'est rare qu'il n'arrive pas à me dérider, ses collègues de "par Jupiter" aussi d'ailleurs. Je trouve qu'on retrouve son humour décapant dans les réparties de Triboulet. Triboulet marche sur le fil du rasoir avec ses petites phrases assassines et risque sa peau plus souvent qu'à son tour mais c'est aussi une question de survie dans son cas. Sur France inter, guillaume Meurice se moque aussi des politiques ou autres personnalités qui peuplent nos écrans ou nos ondes, mais ne risque pas sa vie pour autant, bien que de nos jours avec les réseaux sociaux et l'ambiance "bienveillante" qui y règne, certains dégainent l'insulte plus rapidement qu'un flingue.
Je ne sais pas si "le roi du gainage" de France inter s'est identifié à Triboulet mais en tout cas ils ont le même bagout, même s'ils sont loin d'avoir le même physique.
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