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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans son appartement parisien, Catherine Meurisse dessine sur un mur une porte. Une porte qui s'ouvrirait directement sur les prés... Marchant dans un champ de tournesols, Catherine retrouve son corps d'enfant... C'est en pleine campagne, dans un village de 200 habitants, que ses parents, ayant racheté une ferme en ruine avec pour projet de la réhabiliter, ont décidé de les élever, elle et sa soeur. Pendant que leur mère plante des rosiers, que leur père envisage la future maison, les deux soeurs partent à la découverte de ce qui les entoure, aussi bien les pierres gorgées d'histoires que les animaux. Chaque découverte trouvera sa place dans le musée qu'elles ont créé tant la vie à la campagne est pleine de surprises...

Catherine Meurisse retourne sur les pas de son enfance et nous livre, tout en simplicité et émotion, quelques souvenirs de son enfance. de ses escapades à travers champs, de ses "grandes" découvertes, de la liberté dont elle jouissait mais aussi de ces lieux fertiles à l'imagination (qui la conduiront à exercer le métier de scénariste et dessinatrice de bandes dessinées). Des instants tantôt drôles, tantôt jouissifs, tantôt écologiques, parsemés ici et là de références tels que Loti, Proust, Rabelais... Un album à la fois poétique et drôle servi par un dessin sans fard aux planches garnies de soleil.
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Catherine Meurisse frappe assez fort avec les grands espaces. C'est le retour à l'enfance mais surtout à la campagne où il existe un autre art de vivre. Elle retourne dans le Poitou au milieu des années 80, une région où elle y rencontrera également sa dinde au détour d'un discours politique assez basique.

J'ai bien aimé car ce n'est pas exempt de critiques constructives également vis à vis de la campagne qui se compare à la ville avec ses avantages et des défauts. Et puis et surtout, il y a l'intensivité de l'agriculture qui a changé le visage de nos campagnes avec ses nouvelles méthodes de production et ses pesticides.

Il y a un doux parfum de nostalgie qui se dégage d'une telle oeuvre qui prône un peu le retour aux sources. L'humour est également omniprésente avec cette touche de légèreté. Pour autant, j'ai trouvé qu'il y a une véritable profondeur de la pensée avec une rare intelligence dans les propos. J'ai véritablement été séduit par cet album et pourtant, ce n'est pas mon genre de prédilection.

Un mot sur le dessin pour dire qu'il est clair et lumineux mais également dynamique et assez expressif. On prend plaisir à la lecture. de belles couleurs égayent le tout.

Bref, au final, nous voilà avec une BD autobiographique drôle et sensible mais surtout assez sympathique qui pourrait très bien s'offrir comme un beau cadeau de Noël. Avis aux amateurs !
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Je n'ai pas pu résister à cette première de couv' !

Une petite fille aux grands yeux naïfs, aux cheveux noirs et raides- Catherine elle-même, enfant- dessinée d'un trait net, ironique, cocasse, semble noyée dans un océan de verdure crayonné avec une légèreté, une finesse , une préciosité même, dignes d'un maître classique...tout le charme du livre est déjà là !

Catherine Meurisse , adulte,nous invite ensuite à traverser la grisaille de la ville par une porte imaginaire qu'elle trace sur le mur de son appartement et se retrouve au milieu d'un champ de tournesols dans lequel, bientôt, sa silhouette, disparaît, pour en ressortir, petite fille...

Alors commence un voyage en enfance, une ode à son enfance, plutôt, saluée par une parodie tordante des correspondances de Baudelaire.

Le ton est donné : fantaisie, poésie, émotion, dérision, nature et littérature! Un joli cocktail!

Les parents de Catherine, à qui, tendrement, elle dédie son livre, ont élevé leurs deux filles à la campagne, en Poitou-Charentes, où ils restaurent de leurs mains une vieille grange et entreprennent de planter arbres, fleurs et légumes au milieu d'une immense plaine, victime du démembrement rural.

Mais il y a Swann, le vieux chêne, il y a un petit orme qui fait de la résistance et surtout un sol si plein de traces du passé que les filles, Catherine et Fanny, se font , comme Pierre Loti, un musée à vitrines (ou plutôt à étagères ), avec cartels légendés et billets d'entrée.

Tant que le passé donne de tels signes de vitalité, l'avenir sera prometteur!

Sous l'égide de Proust, Zola-même si le Paradou de l'abbé Mouret est une aberration botanique- mais aussi avec les roses de Montaigne , les figues de Rabelais, les oeillets de Loti le rêve rousseauiste des Meurisse prend forme.

Et la petite Catherine y découvrira sa vocation grâce à un dessin refusé , à la gloire du Cabecou, où une chèvre allanguie, inspirée du Hamac de Courbet, ressemble un peu trop à la présidente de région, Ségolène Royal!

Un enchantement graphique et narratif!
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Enfance d'une gamine dans une maison de campagne, élevée aux deux cultures : celle de l'esprit avec les écrivains et celle de la beauté de la terre et des plantes. Des parents qui la sensibilisent aussi à l'écologie et à savourer ce qui l'entoure. Dialogues avec le nain de jardin, vraiment drôles. Les dessins, (beaucoup de fleurs) sont un réel plaisir pour les yeux et font parfois penser à des tableaux. Une bonne bouffée d'air frais champêtre.
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Catherine Meurisse revient sur son enfance dans le Poitou, et surtout sur la passion de ses parents : le jardinage. Sous un aspect au premier abord assez brut, le graphisme est en réalité d'une grande richesse, les représentations de la flore sont souvent détaillées, foisonnantes, luxuriantes. On parvient à être admiratif de cette passion que les parents ont su transmettre à leurs enfants, et on découvre un Poitou vivant, une famille touchante, une nature merveilleuse et un monde rural complexe. C'est agrémenté de références littéraires, d'évènements politiques régionaux, derrière la naïveté de l'enfance se cache une prise de conscience écologique, politique, sociale. Sur un sujet qui ne me passionne pas à priori, je suis surpris de sa générosité en émotions, rires et connaissances. C'était vraiment un très beau moment de lecture.
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Un déménagement à la campagne par une famille de ville va amener deux fillettes à découvrir une toute autre façon d'appréhender la vie , aidées en cela par une imagination et une énergie débordantes.
tout comme Pierre Loti, elle vont entreprendre de rassembler des éléments trouvés au dehors pour les exposer dans un musée éphémère, puisqu à chaque nouvelle découverte, le thème change aussitôt.
Des cailloux, des clous, des excréments tout est bon .
cet album est estampillé documentaire, certes, il donne de nombreux éléments de réflexion mais surtout nous emmène sur un retour au passé et à la vraie nature des choses.
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Quelle jolie balade en campagne, j'ai passé un très bon moment emprunt de nostalgie entre champs de blé et prés fleuris.
Les messages que nous transmet Catherine Meurisse dans cette BD me touchent particulièrement car j'ai, moi aussi, grandit à la campagne, dans un petit village où, aujourd'hui, les sentiers et les chemins creux ont fait place à de nombreux lotissements.
L'histoire est charmante, les références littéraires intéressantes et les personnages sont vrais et attachants.
Le dessin, un peu caricatural mais c'est logique vu le métier premier de l'auteur, est très sympathique et parfaitement à propos.
J'ai, dans ma PAL, un autre ouvrage de Catherine Meurisse "La Légèreté" qui traite d'un sujet autrement plus dur. Je pense que ce n'est pas vraiment une bonne idée de la lire de suite, la transition risque d'être difficile.
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Avec une époustouflante (si, si !) première page que seule la bande dessinée peut offrir, Catherine Meurisse nous emporte avec elle au pays de son enfance.

Alors qu'elle est encore toute petite, ces parents déménagent en campagne dans une vielle ferme à moitié détruite. Une ruine, quoi.

Elle raconte la nature, les objets, les gens, les paysans et le Roundup, les fleurs et la poésie des arbres, la magie de la nature, l'émerveillement de l'enfance.

Et c'est très chou !
Lien : https://www.noid.ch/les-gran..
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« Les grands espaces », c'est une BD autobiographique. Catherine Meurisse raconte son enfance et celle de sa soeur à la fin des années 80, à la campagne, dans un coin de paradis que ses parents ont aménagé en rebâtissant une maison en ruine et en plantant un jardin luxuriant. Elle évoque ses souvenirs et ses découvertes d'enfant avec ce regard naïf de petite fille, avec poésie et sensibilité mais aussi avec beaucoup d'humour. Son regard d'enfant se porte aussi sur les dérives de l'agriculture intensive et la politique régionale, sans discours moralisateur ni culpabilisant mais avec juste ce qu'il faut de réalisme pour faire réfléchir. le texte est aussi bourré de références littéraires et artistiques et, même s'il m'a fallu un petit temps d'adaptation face au dessin un peu caricatural qui m'a un peu rebutée au début, cette BD est visuellement très belle, les paysages sont magnifiques et colorés. L'humour naïf de la petite Catherine m'a fait rire, son bonheur m'a fait sourire, j'aurais aimé vivre son enfance heureuse.

« Ça ne nous est jamais venu à l'idée de vous donner un meuble en héritage, alors qu'un rosier ou un arbre, oui. Les arbres nous donnent un sentiment d'éternité. Quand on grandit auprès d'eux, on ne les voit pas pousser. Ils ont l'air d'être là depuis toujours, d'être là pour toujours. » (p.86)

Avec cette BD, Catherine Meurisse rend un magnifique hommage à ses parents qui lui ont offert une enfance heureuse et qui lui ont permis de devenir celle qu'elle est aujourd'hui. A moi, elle m'a offert une petite bulle de bonheur et d'optimisme qui m'a mis du baume au coeur.

(Découverte n°3 du Sac Mystère n°25 - BD « Ecolos » de la Bibliothèque publique de Huy)
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Voici un album magnifique et très poétique.

Catherine Meurisse nous plonge dans son enfance, lorsque ses parents décident de partir s'installer dans une ruine à la campagne.

L'auteure et sa soeur vont grandir dans ce cadre de verdure entourées de parents aimant et obnubilés par la nature et leur jardin.

Le dessin est magnifique, j'ai eu l'impression de me balader dans une campagne verdoyante et fleurie pendant 90 pages.
On rit beaucoup aussi avec cette petite fille pleine de malice et de naïveté déroutante.
Et que dire du musée qu'elles édifient avec sa soeur, le Louvre n'a qu'à bien se tenir.

On y voit aussi les racines de la vocation de Catherine Meurisse pour le dessin. Tout entre cette nature et les grands peintres classiques sème en elle quelque chose de l'ordre de l'art. Elle dessinera, c'est la seule chose qui la rend vraiment heureuse.
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