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Et je termine cette année littéraire 2020 avec cette ultime lecture. Je voulais taper dans la littérature de terroir car je sentais que ce genre était fait pour moi. Pour m'offrir cette occasion, un petit achat à l'une des bourses littéraires qui s'organisent ici. Et ma curiosité a poussé la gourmandise jusqu'au dernier moment. Au moins, avec ce roman, je suis sûr de clore cette année sur une note positive. Néanmoins, ce livre ne sera pas un coup de coeur, je préfère le préciser de suite. J'ai trouvé de quoi m'agacer mais rien de bien méchant. D'ailleurs, et pour la dernière fois de année, je me dois de lancer mes fameuses listes.

Points négatifs :

- Quelques répétitions.
- Une petite longueur à partir du moment où l'on aborde le côté « guerre » de ce récit. Pareil lors de sa sortie.
- A part l'un des personnages principaux qui a su attiser mon favoritisme, je ne peux pas dire que je me sois attaché aux autres protagonistes. Sachant que je vais les retrouver dans un second tome, le manque ne se fait pas ressentir.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- Pierre-Edouard. L'un des trois enfants de Jean-Edouard, par qui cette histoire commence. Enfin bref, ce gamin se montre plutôt attachant même s'il rêve de marcher sur les traces de son père. Néanmoins, son existence en décide autrement le concernant et tout au long de ce livre, on assiste à son évolution personnelle. Hélas, la première guerre mondiale s'en mêle et lors de cette période, on croise les doigts pour que rien de grave ne lui arrive. Ce petit gars marque, d'une certaine façon, le rythme du village dans lequel il a passé son enfance.
- Cette petite invitation dans mon passé tout au long de cette lecture. J'ai vécu dans un petit village de campagne, avec ses champs, ses fermes, son église, sa petite mairie… Un coin de France, perdue en son Centre, un village qui me manque cruellement. Je voudrais tellement y revivre… Bref, j'avais la sensation d'avoir vécu cette histoire ou du moins, la partie « joyeuse », celle qui est présente bien avant le début de la guerre. La vie était compliquée mais on souriait encore pour un rien. Tout le monde se connaissait et la moindre fête était la bienvenue. J'ai connu les feux de Saint-Jean et ils me manquent beaucoup. Désormais, la vie me paraît un peu plus grise, par le sérieux, le temps et par d'autres facteurs nuisibles. Ce livre m'a donné envie de revivre un peu de mon insouciance de gamin, celui que j'ai abandonné dans ce petit village. Même si j'y passe souvent. En tout cas, ce voyage quelques années en arrière m'a fait le plus grand bien.
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Lu adolescente. J'avais lu cette série comme l'on regarde une bonne saga télévisée (adaptée d'ailleurs plus tard).
C'est une plongée dans le monde paysan au XXe siècle, sur quelques décennies. A l'origine de cette famille, les Vialhe, dont le patriarche est d'emblée antipathique, violent et tyrannique. le travail et les sacrifices sont le lot quotidien des agriculteurs, mais peu à peu, le progrès, les nouvelles techniques, la place de l'éducation vont affranchir la nouvelle génération du milieu social dont elle est issue....
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j'ai découvert il y a quelques temps cet auteur et j'avais bien apprécié son style, et c'est encore avec un grand plaisir que je viens de finir de lire les 4 tomes des grives aux loups, pour le troisième j'ai eu au démarrage un peu de mal à accrocher mais tout est rapidement rentré dans l'ordre et j'ai été encore happée par l'histoire, mais j'avoue que le dernier tome m'a moins plut, mais je ne regrette rien, j'apprécie ces histoires de vie, la valeur qu'elles transmettent et certaines leçons de morale que l'on peut en tirer.
c'est un grand et excellent auteur, merci Monsieur Michelet, reposez en paix
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Bonjour tout le monde;
Il y a quelques jours je découvrais pour la première fois "des grives aux loups' de Claude Michelet.J'ai cru comprendre que beaucoup d'entre vous, ont eu la chance de découvrir ce roman durant leurs scolarités. Ce qui ne fut pas le cas pour moi. du coup, je suis fort contente de l'avoir découvert maintenant, car il n'est jamais trop tard. de plus pour comprendre ce récit cinglant, il faut une analyse complexe de la famille.
En effet, remettons le contexte en place. le récit se déroule à la fin du siècle donc (fin 1800) pour aller au-delà de la guerre 1914-1918.Deux périodes totalement différentes. Nous suivons les personnages de la famille Vialhe, des grands-parents aux petits-enfants. Une histoire touchante, mais tellement dure.
Ce livre aborde en premier lieu l'homme patriarche et dominant. Les femmes commenceront à prendre leurs places au début de la première guerre. En se mettant au piédestal avec les hommes. Précisons aussi que les femmes n'ont toujours pas accès au droit de vote. Qu'elles s'occupent pratiquement de tout, qu'elles gèrent à la fois la maison, les enfants, les finances. Qu'il n'y avait pas tout le luxe de nos jours en ce qui concerne la médecine. Des vies éreintantes en somme. Pas de machines à laver, pas de voitures...De quoi nous plaignons-nous ?
L'homme dirige, l'homme oriente, pas toujours dans les bonnes voies ni pour prendre les bonnes décisions. Une période où il fallait beaucoup travailler pour gagner son pain. Une période où les familles (de génération en génération) vivaient sur une même propriété. Les jeunes s'occupaient des vieux et ainsi de suite va la vie.
Nous pouvons donc, prendre place au sein de la ferme et des exploitations des Vialhe. Un joli voyage dans nos contrées françaises, avec d'agréables descriptions.
Jean-Édouard le père, gaillard avec du caractère ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il s'impose aux autres avec force et rage. Tout le monde dans le village sait qu'en plus d'être un cultivateur/fermier reconnut dans sa région, qu'il a en lui une poigne de fer.
Il est fier et rien ne peut le décamper de ses positions. vous suivrez dans ce récit, la chute d'une famille soudée et liée. L'auteur aborde avec brio l'émancipation des enfants dans des périodes qui n'étaient pas propices. de plus les familles n'étaient pas habituées à ce genre de pratique.
À l'époque, les gens étaient très regardants concernant la religion. La plupart n'osaient en rien enfreindre les lois bibliques. Incitant même à prêcher le bien. Mais dans les années 1900, tout ça commence à sonner la fin. Plus personne ne se base sur ça. de plus la séparation des Églises et de l'État mettra un grand froid entre le peuple et les prêtres. ils deviennent moins bons conseilleurs. le peuple prend son envol. Si à l'époque, vous alliez voir le prêtre de votre commune, il vous indiquait la bonne marche à suivre mais tout change avec le temps. Donc Jean-Edouard ne se base plus sur ça. tout sonne faux. C'est la fin.
Claude Michelet aborde aussi la guerre. C'est difficile. Force est de constater que la guerre change une personne.
La guerre n'amène que fiasco et perte. Perte humaine notons-le. Des soldats se battent à mort pour certains. La plupart sont des pères, des amis, des frères envoyés sur les fronts pour défendre les intérêts des plus hauts. Plus je lis des choses ainsi, plus tout ça m'écoeure. C'est une réalité. Nous ne sommes rien. Des misérables.
Mais en plus de ça, la main-d'oeuvre étant moins présente tout augmente. Nous pouvons donc constater deux choses:
- beaucoup de femmes se retrouveront veuves, beaucoup d'enfants seront orphelins. Ils vont devoir se sortir la tête de l'eau difficilement. Pas d'aides sociales à l'époque.
- Tout augmente, les denrées alimentaires, les logements, les terrains. Tout devient difficile.
Alors qu'amène la guerre finalement ? Merci à l'écrivain pour sa démonstration.
Claude Michelet aborde ce récit avec une agréable touche féminine, et il transpose tellement bien ses émotions que nous avons l'impression qu'il connaît vraiment tout sur tout. Les accouchements, la situation de la femme à cette époque et j'en passe. J'ai aimé son écriture fluide et nette.
J'ai bien aimé ce roman. Cependant je ne pense pas lire les autres tomes. Ou peut-être plus tard...qui sait !
Je vous souhaite une bonne journée
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J'ai lu ce roman quand j'avais dix ans sous les conseils de mon père. Il l'a adoré adulte tout comme moi je l'ai adoré enfant. Il m'a fait cadeau de souvenirs impérissables et jamais une série de livre ne m'avait autant donné l'impression "d'appartenir" (à l'époque). L'écriture est belle, m'a fait sourire, m'a fait pleurer, m'a fait apprendre. Je ne peux pas dire si c'est très réaliste, je ne m'y connaissais pas assez pour ça. Ce que je peux dire c'est qu'il est le parfait livre de chevet, et ce quelque soit l'âge.
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Une très belle histoire , prenante , je ne l'ai pas lâché
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Saint Libéral est un petit village de Corrèze.

En 1890, on est encore fermiers de père en fils, et les domaines sont l'héritage des aînés.

C'est là que l'on rencontre la famille Viahle, aisée sans l'être trop, et suffisamment écoutée dans les décisions qui concernent l'ensemble du village.

Le père, Jean-Edouard, tient d'une main de fer sa famille, Marguerite son épouse, et ses trois enfants : Pierre-Edouard, Louise et Berthe.

Les années passent au fil des pages, et j'ai suivi ces trois enfants dans leur apprentissage de la vie. Pierre-Edouard fait son service militaire et acquiert du caractère. Louise tombe amoureuse. Et Berthe attend son heure.

La guerre fait irruption, et la vie continue comme elle peut.

Voilà le genre de saga familiale que j'affectionne particulièrement. J'aime découvrir les vies des personnages sur plusieurs décennies. Les connaître, et les aimer encore plus quand ils sont parents.
C'est un auteur que je n'avais jusqu'ici jamais lu. Et je suis bien déçue de ne pas avoir essayé plus tôt. Je pense même que je vais chercher pour trouver les autres tomes. Si j'ai bien compris ce que j'ai trouvé au hasard de mes flâneries, il existe une suite.

C'est un style d'écriture plus raide, plus direct, et en même temps, complètement empreint de poésie. L'auteur sait s'arrêter sur les petites minutes du temps qui donnent toute la saveur au reste. Il sait montrer du bout de son stylo ces émotions que l'on a perdu aujourd'hui pour des bonheurs simples.

J'ai vraiment eu l'impression d'être remontée cent ans en arrière, d'avoir redécouvert ces bruits d'étables au lever du jour, ces champs à perte de vue, et ces marchés sur la place du village. J'avais presque l'impression de sentir l'odeur des jambons fumés ! C'est vous dire…

Si je pouvais, je vous le recommanderais. Si vous aimez voyager dans le temps, si vous aimez vous replonger dans un endroit où le temps n'a pas encore pris sa place, alors foncez. N'hésitez pas à prendre une tasse de café et vous y plonger.

Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
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une belle histoire, sur quatre tomes on decouvre la vie d'une famille de paysans a travers de longues années. C'est tres beau on a vraiment l'impression d'y etre.
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L'histoire raconte la vie de la famille Vialhe de Saint-Libéral-sur-Diamond, un village fictif en Corrèze, de 1899 à 1988, à travers l'apparition du chemin de fer, les deux guerres mondiales et le recul progressif du monde agricole. La série, en quatre livres, s'étend sur cinq générations de la famille et met aussi en scène des notables du village, notamment dans le premier tome.

On ne peut dire qu'il y a un héros dans cette histoire étant donné justement qu'elle recouvre un grand nombre de personnages de la même famille qu'on voit vivre, évoluer et/ou mourir d'un livre à l'autre. Néanmoins, le premier et le second livre sont essentiellement centrés sur les figures de Jean-Edouard, Pierre-Edouard, Louise et Berthe Vialhe. Tous les quatre sont cependant absents du dernier livre de la saga, qui est centré sur Jacques Vialhe, fils de Pierre-Edouard, et sa mère Mathilde, dernier personnage encore présent depuis le début de l'histoire.
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"Des grives aux loups" est un roman de Claude Michelet. C'est même le premier tome d'une saga dite "Saga des gens de Saint-Libéral" qui comporte quatre tomes qui feront l'objet d'autant de critiques.
Quelques mots concernant Claude Michelet qui fait partie de la célèbre "Ecole de Brive" et maintenant de la "Nouvelle Ecole de Brive".
Claude Michelet est le fils d'Edmond Michelet qui fut un homme politique sous la IVème et Vème république.
En ce qui concerne Claude Michelet, (ancien) agriculteur en Corrèze, passionné par la vie rurale , a écrit de nombreux ouvrages qui sont des romans ou des récits autobiographiques. Ils prennent en général source en Corrèze ou ont un rapport avec la Corrèze mais parfois se développent dans d'autres régions ou d'autres pays.
J'aime beaucoup ce romancier que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps et dont j'ai lu une petite quinzaine de romans.
"Des grives aux loups" : l'histoire se déroule dans un petit village corrézien et met en scène Jean-Edouard Vialhe qui règne en maître absolu sur ses terres, sa famille, sa femme et ses trois enfants, Pierre-Edouard, Louis et Berthe.
Le roman commence l'hiver 1899 et se termine en 1920. Cette époque voit l'émergence de techniques nouvelles pour l'agriculture, des mutations liées à l'arrivée du chemin de fer mais surtout la profonde incidence de la guerre 14-18.
J'ai dit que Jean-Edouard régnait en maître absolu mais pas forcément incontesté puisque chacun des enfants quittera, l'un après l'autre, le giron familial pour aller faire sa vie ailleurs et surtout fuir les exigences et les réprimandes du patriarche.
La guerre de 14-18 sera un accélérateur des mutations dans la société dans la mesure où les femmes ont dû apprendre à se débrouiller seules pendant quatre ans et où les soldats survivants rentrés chez eux entendent bien jouer leur carte car ils ont découvert qu'ailleurs on pouvait vivre aussi et possiblement mieux.
Le style de Michelet est très agréable à lire car très simple. Michelet est un conteur qui mêle adroitement l'histoire familiale dans un cadre de traditions rurales ponctué par les personnages clés de la commune à cette époque, que sont le curé (opposé aux lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat !), l'instituteur (un hussard de la république !), le toubib ( qui sait tout à travers les accouchements et les maladies) et enfin le maire qui négocie, qui organise et est surtout homme de compromis.
On (le lecteur) compatit au lourd labeur quotidien, aux joies simples, aux rivalités entre fermiers ou propriétaires, aux inquiétudes des uns, aux amours des autres, aux espoirs.
On (le lecteur) partage la grande empathie que Michelet développe pour ses personnages.
C'est encore un livre qu'on ne lâche pas facilement et qu'on quitte à regret pour retrouver bientôt la suite "Les palombes ne passeront plus"
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