AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 676 notes
5
29 avis
4
22 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
A la limite du coup de coeur, j'ai adoré l'écriture de l'auteur qui est magnifique, fluide. On tourne les pages sans s'en apercevoir. L'histoire est très intéressante. Ce premier tome retrace le premier quart du 20ème siècle. On découvre ou redécouvre le monde agricole de cette époque. Étant une fille de la campagne, j'adore ce milieu et je vois mieux comment vivaient mes arrières grands parents.
Je suis à présent dans le tome 2.
Je le recommande fortement à toutes les personnes amoureuses de la nature, de la campagne et curieuse sur la vie au début du 20ème siècle avec l'apparition des voitures, de l'électricité... J'adore ce concept!

Merci M. Michelet!!
Commenter  J’apprécie          150
Depuis une cinquantaine d'années, la « littérature de terroir » s'est taillé une place de choix dans les succès de librairie (et donc dans les bénéfices des éditeurs !) et de ce fait a contribué grandement au renom d'excellents écrivains comme Christian Signol (La Rivière Espérance), Claude Michelet (Des grives aux loups), Michel Peyramaure (L'Orange de Noël) ou Gilbert Bordes (Le Porteur de destins), pour n'en citer que quelques-uns. le genre perdure, et aujourd'hui, les femmes ont pris le relais Marie-Bernadette Dupuy (Le Moulin du loup), Françoise Bourdon (La Forge au loup) … Vous remarquerez au passage la place que le loup occupe dans cette littérature, c'est sans doute qu'il en occupe aussi une grande dans notre Histoire, sans parler de notre imaginaire.
Pourquoi ce succès ? Pourquoi ce « retour à la terre » (qui n'a rien de vichyssois, quoi que certains en pensent) ? La réponse est simple : Vous et moi, et elle, et lui, et eux, et nous tous avons forcément dans notre généalogie un ancêtre « laboureur » ou « journalier », une aïeule « paysanne », « ouvrière agricole » ou simplement « agricultrice ». On appelle ça des racines. Et notre époque, plus que jamais nous invite à retrouver nos racines. Personnellement, pour des raisons familiales ou sentimentales, voire patriotiques pour certains. Mais aussi collectivement : vous et moi, et elle, et lui, et eux, et nous tous sommes des enfants de cette terre-mère, cette terre-mère que nous tuons à petit feu.
Le message que nous envoient ces auteurs est donc double : le rappel du passé et la mise en garde de l'avenir.
Claude Michelet (1938-1922) l'une des figures les plus marquantes de cette école d'écrivains, est l'auteur de deux belles sagas : La Saga des Vialhe (Des grives aux loups – 1979, Les Palombes ne passeront plus – 1980, L'Appel des engoulevents – 1990, La Terre des Vialhe – 1998) et La Saga des Leyrac (Les Promesses du Ciel et de la Terre – 1985, Pour un arpent de terre – 1986, le Grand Sillon – 1988). A ces deux sagas, il faut ajouter La Nuit de Calama (1994) qui réunit les descendants des deux familles.
Des grives aux loups raconte l'histoire de la famille Vialhe de 1899 à 1968, dans un petit village rural de Corrèze : Saint-Libéral. Si le village est fictif, tous les évènements qui s'y déroulent sont bien réels, c'est ni plus ni moins 70 ans d'histoire locale (et nationale) qui nous sont racontés. A travers une belle trame romanesque qui tient toutes ses promesses (amours et amitiés, contrariétés de toutes sortes, haines et incompréhensions, mais aussi forte générosité) nous assistons à la transformation radicale d'un monde paysan qui évolue très rapidement (électrification des fermes, chemin de fer, mécanisation du matériel, le tout ponctué par deux guerres meurtrières)
Il n'est pas nécessaire d'être paysan pour adhérer au propos de l'auteur. Car, si Des grives aux loups a une très forte valeur documentaire, on peut y voir aussi une fonction allégorique : nous assistons à la transformation d'un monde (pas seulement rural) qui est le nôtre, sur une terre qui est la nôtre. Si nous ne voulons pas que Le Progrès nous dépasse, à nous de la maîtriser.
Juste un dernier mot concernant la « littérature de terroir » : j'ai parlé abondamment du monde rural, car il concerne une majorité de nos contemporains. Mais il faut rendre justice à des auteurs qui ont célébré d'autres terroirs : (Marie-Paule Armand : La Courée – 1990-1994), Elise Fischer (Trois reines pour une couronne – 2001) Hervé Jaouen (Que ma terre demeure – 2001)…
Commenter  J’apprécie          130
Livre déjà lu plusieurs fois mais quel plaisir de retrouver les membres de la famille Viahle en Corrèze et leur petit village de Saint-libéral. Cette saga raconte l'histoire d'une famille de cultivateurs du début du XXème siècle à nos jours avec les conflits de génération, les bonheurs d'une vie familiale et les évolutions de la société. On a un peu l'impression de faire partie de la famille et on s'attache à tout ce petit monde.
Commenter  J’apprécie          130
Depuis longtemps, je m'étais promis de lire ce grand roman qui compte parmi les plus lus dans la littérature française du XXème siècle. J'ai enfin réalisé ce projet et je ne le regrette pas. Il s'agit de la chronique d'un gros village de la Corrèze, Saint-Libéral, et surtout d'une famille qui compte dans la région: les Vialhe. Tout se passe entre 1900 et le début des années '20. le père, Jean-Edouard, est dans la force de l'âge, il travaille dur, il est astucieux et fier, il se comporte comme un tyran vis-à-vis de ses trois enfants. D'abord, le fils (Pierre-Edouard) accepte - en rechignant - de se soumettre aux quatre volontés paternelles. Mais il prendra ses distances, quand il aura mûri notamment au cours de l'affreuse guerre de 14-18. Sa soeur Louise, amoureuse d'un garçon méprisé par Jean-Edouard, quittera la maison parentale. Et la plus jeune soeur, Berthe, partira aussi dès qu'elle aura atteint sa majorité. Mais le récit englobe tout le bourg, les relations complexes entre les villageois, les différences entre notables et simples agriculteurs, l'opposition entre "traditionnalistes" et "modernistes". Tout le monde connait les petits secrets et les défauts dans la cuirasse des voisins. le plus souvent, on respecte les formes mais, quand un conflit éclate, on se balance des mots trop vifs et on s'installe dans la rancoeur. C'est le cas entre le père et le fils Viailhe, notamment.

Ce roman est relativement long mais je ne me suis pas ennuyé une minute. J'ai été assez captivé par le vécu des personnages et j'ai appris des tas de choses sur la vie quotidienne à la campagne, vers le début du XXème siècle. Mon jugement rejoint celui de la grande majorité des lecteurs : il faut lire ce livre, qui ne vieillira pas.
Commenter  J’apprécie          120
Jean-Edouard Vialhe, fils d'Edouard Vialhe et père de Pierre-Edouard, Louise et Berthe possède des terres une ferme et des bêtes, vaches, cochons et volailles. Ils habitent Saint-Libéral, bourg de Corrèze, proche de la Dordogne. Leurs ennemis les plus terribles sont les loups. Les hommes doivent les tuer dans des battues.
D'un autre côté, les Dupeuch, dont Léon, semblent être les ennemis des Vialhe. Ce roman du terroir met en évidence l'évolution, une véritable révolution des techniques de l'élevage et de labourage. Cependant, si les premières générations se trouvent prises au dépourvu, celle des enfants de Jean-Edouard accepte ces changements avec plaisir. de plus, est-ce que Pierre et ses soeurs finiront par aller outre leur rivalité d'avec les Dupeuch ? longuement éprouvés par la grippe espagnole (qui fut en fait une vraie peste noire), et, la première guerre mondiale, les hommes verraient bientôt la relève par leurs femmes, filles ou soeurs.
On suit l'évolution des deux familles Dupeuch et Vialhe et leurs interdépendances.

J'ai bien aimé ce roman de bout en bout, véritable témoignage de ce temps de la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle dans nos campagnes, d'autant plus que je trouve le style de Claude Michelet bien agréable et fluide. Ce livre du terroir français reste un exemple de très bon cru de ce genre. Je lirai la suite prochainement.
Commenter  J’apprécie          110
Une chronique familiale et rurale qui s'étend sur quatre générations, de la fin du XIXème siècle aux années 80. Les évolutions d'un monde paysan qui devra s'adapter aux évolutions d'un siècle, la décolonisation, deux guerres mondiales, la mécanisation, la désertification rurale, les contraintes de production…
Comme beaucoup de romans dits régionaux, il est le reflet de l'évolution de notre société beaucoup plus largement qu'on ne le pense à priori, ce sont bien les départs des campagnes qui ont peuplé nos grandes cités.
La précision de l'auteur dans la chronologie des faits, le réalisme des situations, décrites avec des mots simples et justes, nous emmène dans un beau voyage sur notre territoire, mais aussi dans le temps.
Cette chronique de Claude Michelet, comme d'autres classés dans la même catégorie, pourrait être celle de beaucoup de famille en France.
Et pour tous ceux qui auraient peur que tout cela soit un peu désuet voici un extrait du troisième tome, paru en 1990 :
- Ce n'est qu'un début. Mais bientôt, toi, oui toi, petit producteur, on va te traiter d'affreux de subventionné à outrance ! On te reprochera même les excédents que nos minables gestionnaires ne sont pas foutus d'écouler. Ensuite, on te cassera les reins au nom du beau rêve européen. Oui, beau rêve que des incapables sont en train de transformer en cauchemar, et surtout en sinistre bordel ! L'Europe des bureaucrates, mais surtout l'Europe du désert français, des régions sacrifiées, de toute l'agriculture familiale assassinée !
La série
Des grives aux loups
Les palombes ne passeront plus
l'appel des engoulevents
La terre des Vialhe

Commenter  J’apprécie          100
Roman dit "de terroir" qui parle d'une famille vivant en Corrèze au début du 20e siècle. C'est un témoignage d'époque bien écrit, qui mène jusqu'à la fin de la guerre. Les personnages sont réalistes et complexes, les descriptions champêtres ne sont pas trop pesantes et les destins des uns et des autres sont intéressants.
Commenter  J’apprécie          90
Voilà un roman qui nous emmène à Saint Libéral en Corrèze à la fin du XIXe siècle. Dans ce village, on suit la vie de la famille Vialhe. Les grands-parents, les parents et les enfants font vivre à la sueur de leur front une ferme. On ne ménage pas sa peine ,il n'y a pas de place pour les faibles et le seul monde connu est celui de la ferme et du village.Les femmes vivent encore dans les superstitions et dans une religion punissante.Les hommes vivent sur leur autorité, le pater familias a tout pouvoir .

Jean Edouard Vialhe, le fils, malin et travailleur a pour but principal de développer la ferme. Il n'imagine pas un instant que ses enfants pourraient avoir une autre vie. Ils doivent travailler à la ferme, obéir et épouser celui ou celleque le père leur a choisi.

Pourtant les temps changent, l'arrivée du train apporte de nouvelles têtes , de nouvelles idées, de nouvelles possibilités. Sa fille Louise, sera la première à rompre les amarres pour l'amour de son Félix et se mariera avec celui-ci contre l'avis de ses parents et reniée par ceux ci.

Au retour de la guerre, Pierre Edouard ,le petit fils , ne supportera plus les ordres de son père et partira à son tour.

Un à un, tous ses enfants échappent au patriarche qui s'obstine, ou ne peut pas , modifier quoique ce soit .

C'est une jolie saga rurale qui commence avec ce volume , un roman qui sent le terroir, une lecture agréable
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          93
J'avais lu la trilogie (je vois que depuis Michelet a écrit un 4e tome) il y a une 40aine d'années et en avais gardé un excellent souvenir. Dans l'idée d'un prochain effondrement et de devoir améliorer mon autonomie j'ai voulu relire ces livres afin de voir comment vivaient les paysans au début du siècle dans ce qu'on appelle aujourd'hui une micro-ferme.
40 ans plus tard j'ai encore apprécié le roman et ses suites qui décrivent parfaitement la vie rurale et la mutation des paysans vers les exploitants agricoles avec la mécanisation et les intrants, leur soumission obligatoire à l'Europe et à la dette. le côté anar de Michelet n'est pas pour me déplaire non plus. Et en plus c'est bien écrit.
Commenter  J’apprécie          80
Superbe!!
J'ai trouvé un vieux Reader Digest dans la maison familiale et j'ai lu le condensé de ce premier tome de C. Michelet qui m'a littéralement enchanté..cette saga familiale paysanne m'a même rappelé "la terre chinoise" de P. Buck.
J'ai beaucoup aimé: les personnages avec en rôle principale la Terre, les relations familiales, la nature, le rythme des saisons, les ponts à créer entre générations, ..c'est prenant, c'est captivant; on imagine très bien le labeur de ces hommes, femmes, enfants...
J'ai commandé les trois autres tomes dès la fin de celui -ci! Un enchantement!
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1957) Voir plus




{* *}