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Au début du vingtième siècle , un photographe de la bonne société de Seattle, ouest des Etats-Unis sillonnait les plaines de l'Arkansas et du Minnesota afin de pouvoir photographier la danse de la pluie chez les Indiens. Il ne fallait plus perdre de temps car ces Indiens, les Sioux, commençaient à vivre dans des réserves et leurs rites disparaissait peu à peu.
Ce photographe s'appelait Edward S Curtis. Il a toute sa vie durant photographier les Indiens afin de les rendre visibles et vivants.
Ces photos sépia de portraits d'Indiens ont fait le tour du monde et donné lieu à des expositions magnifiques.
Jean Louis Milesi , l'auteur de livre , est avant tout un scénariste de films. Il est le scénariste attitré de Robert Guédiguian. Il est l'auteur des scénarios de Marius et Jeannette, Les neiges du Kilimandjaro.
Au loin quelques chevaux, deux plumes est une fiction autour de la vie Edward S Curtis. Ce n'est pas sa biographie mais un instant de sa vie au détour de l'année 1900.
S'appuyant sur des faits et personnages réels ( la pendaison de Mankato - Princesse Angeline -Merril Gates - Association Aux amis de l'Indien ) Jean Louis Miles nous invite à suivre Edward S Curtis sur la piste des Sioux.
Et plus particulièrement Mika Ohiteka. A travers l'histoire de Mika c'est une histoire universelle qui va apparaitre : la perte des terres - les réserves - l'invisibilité d'un peuple - la lutte mais aussi la ségrégation.
Edward S Curtis était parti pour photographier les Indiens. Les photographiera t il ? Est ce le plus important.
Au loin il y aura toujours quelques chevaux et deux plumes.
Roman plein d'humanité qui capte un moment, un lieu tel qu'il est et qui peut être ,par la grâce de la photographie redonnera naissance.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Voilà une bien belle histoire, qui change. Direction le Far West en 1900, quand les Indiens ont perdu, qu'ils ont été mal traités d'un côté. de l'autre, l'histoire d'un photographe de renom, Curtis, qui deviendra célèbre pour les photos inoubliables qu'il fera de ces dernières peuplades. Parce que les Etats-Unis se sont construits sur l'esclavage, la ségrégation mais aussi l'extermination des Indiens. Un livre pour ne pas oublier, pour les célébrer, notamment à travers des photos immortelles.
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Pour résumer excessivement, c'est l'histoire qui conduit au moment magique où se conjuguent instant, personnages, lieu et circonstances dans une photographie parfaite. Et dans une réserve indienne du Dakota à la fin du XIXe siècle, c'est une sacrée gageure !

Un livre fascinant, bio romancée du photographe américain Edward Curtis, une vraie célébrité (que je ne connaissais pas) dont les photos sont à voir absolument (merci internet !). Situé entre les années 1860 et 1900, ce livre offre une perspective singulière sur le tournant de modernité qui a fait de l'Amérique ce qu'elle est aujourd'hui, tout en mettant en lumière la violence et l'invisibilisation dont les Natifs amérindiens ont été victimes. C'est un des points forts du livre d'aborder par une histoire qui pourrait être anecdotique la grande histoire de l'éradication des « sauvages » indiens d'Amérique. L'auteur utilise une belle écriture pour raconter la rencontre improbable entre ses deux héros (Curtis et un certain Henry au destin étonnant), dépeindre les paysages et les émotions, et des situations pour le moins insolites vues d'aujourd'hui, créant ainsi un univers immersif qui m'a beaucoup touché.

En somme, c'est une lecture à ne pas manquer pour les amateurs de littérature, d'aventure, d'histoire de l'art et d'histoire en général.

La 4ème de couverture nous en dit plus sur l'auteur, scénariste de Guédiguian (Marius et Jeannette, Marie-Jo et ses deux amours, …) et c'est un fait qu'on peut sans peine imaginer ce beau roman porté au cinéma.
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J'ai lu Au loin, quelques chevaux, deux plumes dans le cadre de la masse critique de janvier. C'est d'ailleurs le seul roman qui avait retenu mon attention et j'ai eu la chance d'avoir été sélectionnée pour le découvrir. Il s'agit d'un sujet, celui d'un Peuple, qui me tient énormément à coeur depuis quelques années, depuis certaines lectures, depuis plusieurs recherches et ce roman m'a grandement plu et convaincu.

L'intrigue se déroule fin XIXème et début XXème siècle, aux États-Unis. Les Blancs ont réussi à conquérir de nombreux territoires, ont terrassé les dernières tribus indiennes qui luttaient encore (l'Après-Guerre : les guerres, les résistances, les escarmouches...) et l'intrigue s'inscrit donc dans une ère d'expansion et de grands changements. On découvre les premiers pas de la fin du règne des Indiens en Amérique du Nord, à travers les personnages d'Edward, américain et d'Henry, indien. L'auteur a enrichi son récit de thèmes durs et sensibles : massacres, faux procès, pensionnats, pédophilie, prostitution, promesses bafouées, réserves... Il a vraiment mis en avant le fait que les Blancs aient fait en sorte de faire taire ce Peuple, de l'américaniser et j'ai plutôt apprécié le terme : "les rendre invisibles", car c'est tout à fait cela. Et encore aujourd'hui, malheureusement.

Parlons un peu d'Edward Sheriff Curtis (1868-1952) qui fut un photographe ethnologue américain, l'un des principaux anthropologues sociaux des Amérindiens d'Amérique du Nord _ et de l'Ouest américain _ laissant des écrits, des enregistrements sonores des chants indiens et de nombreuses photos sur verre. Il a entrepris l'inventaire photographique d'Amérindiens des 80 tribus existantes, de survivants. Enfant, il se trouva un grand intérêt pour la photographie mais l'on ne sait pas quelles ont été ses motivations, ce qui a fait qu'il ait voulu se lancer dans cette grande entreprise, en se spécialisant dans la photographie indienne. Jean-Louis Milesi a donc mis en scène une explication à ce travail titanesque _ le travail de toute une vie _ : une expédition, parmi tant d'autres, qui ne va pas se passer comme prévu et une rencontre qui va tout changer.

Le roman reste une fiction. L'auteur nous propose sa vision de la vie d'Edward Sheriff Curtis, ou du moins, d'une partie de sa vie ; a voulu mettre en avant ce qui a fait qu'il ait tenu à faire un nombre incalculable de photos sur les Indiens d'Amérique du Nord, d'aller à la rencontre des différentes tribus, de voyager... et cela pendant une trentaine d'années. Jean-Louis Milesi s'est bien entendu inspiré de faits et de personnages historiques réels, ce qui est d'autant plus impactant. le récit s'est révélé très percutant et ce, dès le début, très dur dans les mots, le ton était donné dès les premières pages !

En bref, ce fut une très bonne lecture, qui a su trouvé écho en moi. J'étais en parfait accord avec le point de vue de l'auteur, très dénonciateur quelque part vis-à-vis du sort réservé aux Amérindiens. de plus, cela m'a donné envie d'en savoir plus sur Edward Sheriff Curtis et ses travaux. J'ai d'ailleurs eu la curiosité d'aller regarder d'un peu plus près ses incroyables portfolios sublimes ! Une lecture fort enrichissante, intéressante et instructive !

Je remercie grandement Babelio et Presses de la Cité pour l'envoi et la découverte de ce roman.
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Babelio et Masse Critique (merci encore) m'ont cette fois envoyé sur une sorte de western hommage à la photographie des pionniers, écrite par un auteur français, Jean-Louis Milesi. le photographe Edward Sheriff Curtis (1868-1952) est connu aux USA pour son travail sur les Indiens au tout début du siècle dernier. On estime qu'il traversa 125 fois les Etats-Unis, visita 80 tribus amérindiennes et prit 40 000 clichés. Ce travail d'ethnologue lui fut facilité par John Pierpont Morgan et Teddy Roosevelt et constitua une somme unique sur la vie des Indiens, photos, mais aussi quelques films. le livre de Milesi est un roman dont l'essentiel est consacré à ses toutes premières incursions dans les tribus du Nebraska.

J'aurais aimé m'enthousiasmer mais rien ne m'a vraiment transcendé. A travers l'arrivée de Curtis chez les Indiens je trouve que l'auteur survole l'époque, en chapitres très courts pour montrer l'état des lieux. La brutalité d'une insitution religieuse, chargée de rééduquer les jeunes indiens, l'omniprésence des armes inhérente au pays, les progrès de la photographie, la pruderie et l'intransigeance de l'éducation, tout cela est évoqué dans Au loin, quelques chevaux, deux plumes... A l'origine, un fait historique, la pendaison de 38 Sioux dans le Minnesota en 1862. Indirectement et des années plus tard cet évènement décidera de la vie de Curtis, de son investissement dans la cause indienne.

Alors on suit facilement tous les épisodes de cette sorte de feuilleton sur l'Ouest et la façon d'en relater l'histoire. La voie en est bien balisée. Poussière et pluies diluviennes, chevaux à la peine, marchand douteux, bandits de grands chemins. L'indien nu fascine la femme du politicien, les nonnes étouffent sous leur robe de bure, on y mange parfois des insectes et la vie ne vaut pas très cher. Un peu de tout dans cette histoire de l'Ouest. Je m'attendais à une sorte bio, même romancée, bien davantage axée ssur cet étonnant photographe, peu connu en Europe. En Europe où l'on connait beaucoup mieux ceux qui un peu plus tard ont décrit l'entre-deux-guerres et la grande crise (Walker Evans, Dorothea Lange). A l'évidence Edward Sheriff Curtis mérite plus et mieux.
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Je pensais que ce roman serait une biographie romancée d'Edward S. Curtis, auteur de l'encyclopédie « Les Indiens d'Amérique du Nord ». Si le récit met bien en scène le photographe et se base sur quelques faits réels, il s'agit en réalité d'une oeuvre de fiction qui se focalise sur les années qui ont précédé le début de son travail de mémoire sur les tribus amérindiennes.

Le récit débute en 1862 avec Mika Ohiteka, un jeune dakota, alors que lui et sa tribu sont contraints par les autorités de quitter leurs terres ancestrales du Minnesota.
En parallèle, le récit se focalise aussi sur Edward S. Curtis, jeune photographe ambitieux installé à Seattle. Il rêve de pouvoir un jour photographier des personnalités célèbres. Pour l'heure, un projet lui fait quitter sa ville et sa famille afin d'aller au Nebraska rejoindre l'anthropologue George Grinnell qui a besoin de son aide pour photographier des étourneaux. Son voyage ne se fera pas sans encombre. Il rencontre à cette occasion Henry, un bandit, qui après l'avoir dépouillé choisit finalement de l'épargner.

Le récit très rythmé ne connait que peu de temps morts. Des chapitres très courts, des digressions pas toujours très pertinentes pour l'histoire et de nombreux personnages ont gêné ma lecture. Je suis restée à distance, déçue que l'auteur ne se soit pas focalisé sur le point essentiel du récit : la relation entre Henry et Edward S. Curtis. Elle aurait mérité plus de temps, plus d'espace dans le roman, pour la rendre plus convaincante et authentique.

L'auteur a voulu dire beaucoup de choses sur l'Amérique de cette époque, en particulier sur l'oppression et les violences qu'ont subies les amérindiens. C'est intéressant mais pas toujours fait avec beaucoup de subtilités. A vouloir être complet et traiter de nombreux sujets à travers tous ces personnages, le récit perd en force et en émotion.

Une lecture qui ne m'aura pas convaincue. Sans doute n'aurais-je pas dû lire ce roman après la biographie d'Edward S. Curtis, « L'attrapeur d'ombres » de Timothy Egan.
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Je remercie Babelio et les éditions Presse de la Cité pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.
475 pages d'une fiction inspirée et basée sur des faits et des personnages réels.
On suit le photographe américain Edward Sheriff Curtis (1868-1952) dans le Grand Ouest où il doit rejoindre son ami Grinnell, ethnologue spécialiste des Indiens.
L'auteur réussit un parfait mélange de réalité - fiction.
Il décrit avec justesse la misère des Indiens, spoliés, enfermés dans des réserves où ils sont affamés,ceux qui se rebellent sont exécutés.
Je ne connaissais pas du tout ce photographe et son oeuvre monumentale sur toutes les tribus indiennes d'Amérique du Nord . "Dans l'Encyclopédie de Curtis, les tribus indiennes sont enfin unies dans la paix et la fraternité."
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C est une très belle écriture qui vous emmène loin. Vous allez découvrir le photographe E. Curtis dont les photos sont maintenant mondialement connues et vibrer pour la cause des indiens !
On ne quitte pas tous ces personnages attachants tout au long de leurs aventures.
Tout le roman s'appuie sur un gros travail de documentation qui nous plonge dans L Histoire et le quotidien d'une Amérique méconnue du début du siècle dernier. Ces détails pourtant n'alourdissent jamais le style mais rendent encore plus vivants les personnages. Bref, pour moi, une tres belle découverte de cette rentrée littéraire !
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Superbe roman épique qui croise deux sujets de prédilection : la photo et les indiens du nord d'Amérique.
Aucune déception, l'auteur manie avec brio une Amérique du début du 20e siècle qui a réduit son peuple premier à l'invisibilité, à la famine, à la torture en lui enlevant ses enfants, sa culture, sa langue et sa dignité tandis que ce même peuple blanc esclavagise les noirs et tuent les révoltés du Sud.
Un photographe capte dans son viseur l'impérieux besoin de témoigner par l'image de la richesse de ces hommes et femmes qui bientôt ne sauront plus combien ils étaient les ambassadeurs respectueux de la terre sur laquelle il se savait de passage.
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On connait surtout Jean-Louis Milesi pour ses scénarios coécrits pour Robert Guédiguian : Marius et Jeannette, Marie-Jo et ses deux amours, Les Neiges du Kilimandjaro ou celui du très beau film d'animation Josep de Aurel …

Mais Jean-Louis Milesi est aussi un excellent romancier comme il le prouve avec Au loin quelques chevaux, deux plumes, consacré à un « maître » de la photographie amérindienne, Edward Sheriff Curtis dont les quelques photos mettent en lumière la vie quotidienne des tribus amérindiennes.

Situé entre les années 1860 et 1900, ce livre offre une perspective singulière sur le tournant de modernité qui a fait de l'Amérique ce qu'elle est aujourd'hui, tout en mettant en lumière la violence et l'invisibilisation dont les Natifs amérindiens ont été victimes. À l'issue de cette incroyable épopée, Edward Sheriff Curtis deviendra la "mémoire photographique" des Amérindiens.

L'auteur raconte la rencontre improbable entre ses deux héros (Curtis et un certain Henry enfant sioux au destin étonnant) pour faconner un formidable roman d'aventures, un western sensible et passionnant centré autour d'un personnage méconnu aux confins entre l'art et l'histoire .. La description de l'Amérique de Milesi passionne car il raconte aussi les tragédies et les combats d'une époque charnière en nous plaçant sur la route de personnages aussi uniques qu'attachants.

Portée par une écriture au plus près des personnages et des évènements, cette fresque historique et culturelle du grand Ouest américain, loin de la vision manichéenne des cowboys et des indiens véhiculée par Hollywwood, s'avère être aussi une magnifique aventure humaine chargée d'humanité .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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