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EAN : 9780785108191
128 pages
MARVEL - US (20/11/2002)
5/5   1 notes
Résumé :
Adored by humans, reviled by their fellow mutants, X-Force does the dirty jobs that others can't, or won't. All they want in return is fame, money, sex, power and lucrative endorsement deals.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Counter X: X-Force: Rage War (épisodes 110 à 115) qu'il ne sert à rien d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 116 à 120, initialement parus en 2001, écrits par Peter Milligan, dessinés et encrés par Michael Allred, et mis en couleurs par Laura Allred.

Axel Cluney est en train de cauchemarder : il se souvient de la première manifestation de ses pouvoirs, sur une plage avec une copine sur qui il a vomi une bile acide la défigurant à vie. Il se réveille dans son fauteuil et commence à passer en revue la dernière mission de X-Force : prévenir un coup d'état en Afrique du Nord, avec La Nuit, Battering Ram, Plazm (un peu trop brutal au combat), U-Go Girl (endormie après avoir téléporté l'équipe), Sluk (Byron Spencer) qui n'en a pas réchappé. Ses réflexions sur les tactiques à mettre en oeuvre sont interrompues par les deux modèles en culotte et soutien-gorge qui lui indiquent qu'elles l'attendent pour faire des galipettes. Il se laisse convaincre sans difficulté, alors que sur l'écran un individu est rongé par l'acide qui sort de la bouche de Zeitgeist (Axel Cluney). le lendemain, toute l'équipe est présente pour une conférence de presse. C'est Coach qui prend la parole, le responsable de l'équipe. Il annonce à la presse l'identité du remplaçant de Sluk au sein de l'équipe : Tike Alicar, nom de code l'Anarchiste. Un peu plus tard, Tike Alicar est dans le jacuzzi de sa suite, avec deux jeunes femmes nues, en train de répondre aux questions d'une journaliste assise sur le rebord. Il fait sauter le plafond avec ses pouvoirs, la journaliste ayant déclaré qu'elle avait trop chaud. En répondant, il explique que Zeitgeist le prend pour un abruti, et il explique ce qu'est une tmèse.

Une autre journaliste se trouve à Orange County pour l'ouverture du vingt et unième Café X-Force, commentant sur la statue commémorant Sluk : elle émet une pulsation électronique apaisante pour 20 dollars. Un client est en train de manipuler des peluches à l'effigie de Doop et il en transperce une avec une griffe. Dans la salle de réunion de X-Force, les membres sont en train de se disputer : Beckah Parker (Gin Genie) ne se sent pas bien, Edie Sawyer (U-Go-Girl) estime qu'elle n'a aucun fan. La télévision diffuse l'interview de Tike Alicar avec sa tirade contre Axel Cluney (Zeitgeist). le soir, Axel Cluney et Edie Sawyer mangent dans un restaurant huppé. Elle évoque l'utilisation de son pouvoir de téléportation pour aller signer un contrat en Écosse. Elle lui fait remarquer que leurs missions ne sont pas très importantes, juste une sorte de prétexte pour justifier de leur vie de luxe. Elle le trouve d'ailleurs un peu tendu ces temps-ci : il pourrait peut-être prendre quelques jours de repos, et elle assurerait la fonction de chef de l'équipe par intérim. le lendemain dans leur quartier général de Santa Monica, Coach leur indique qu'ils ont une mission immédiate : aller libérer les 4 membres du groupe pop Boyz R Us, détenus par des tireurs meurtriers qui réclament un million de dollars. Ils ont déjà défenestré un premier membre pour prouver leur crédibilité.

La série X-Force nait en 1991 quand Rob Liefeld transforme la série des New Mutants en une équipe paramilitaire menée par Cable, aidé par Fabian Nicieza qui reprend l'écriture de la série après le départ de Liefeld pour former Image Comics. Nicieza est suivi de Jeph Loeb, puis de John Francis Moore, pour enfin être co-écrite par Warren Ellis & Ian Edginton lors de la période Counter X. En 2001, la série principale des X-Men prend le nom de New X-Men et est relancée par Grant Morrison & Frank Quitely. le responsable éditorial Axel Alonso décide que c'est l'occasion de confier X-Force à un autre scénariste sortant du moule : Peter Milligan. Celui-ci refuse dans un premier temps, mais se laisse convaincre parce qu'Alonso lui accorde une liberté totale concernant les thèmes, sans aucune obligation de s'inscrire dans la continuité des X-Men, ou dans l'univers partagé Marvel. Ce contexte explique que cette série ne ressemble à aucune autre. Les personnages sont entièrement nouveaux : U-Go Girl, Anarchiste, Coach, Battering Ram, Gin Henie, La Nuit, Plazm, Sluk, Zeitgeist, Doop, puis Orphan, Phat, Saint Anna, Bloke, Vivisector, puis Smoke, Succubus. Les rescapés de X-Force (précédente version) font une brève apparition le temps de 3 pages, et Wolverine passe incognito dans l'épisode 116 le temps d'une page, puis revient pour plusieurs pages dans l'épisode 120. La première mission ressemble à quelque chose : libérer des otages. La seconde ressemble encore à quelque chose : libérer Paco Perez, un enfant mutant détenu par une dictature. La troisième consiste à éliminer le chef de X-Force pour le remplacer par un plus malléable et avec une meilleure cote de popularité dans les sondages.

Le lecteur constate également immédiatement que le responsable éditorial a aussi privilégié un artiste qui sorte des sentiers battus, dont la manière de dessiner ne correspondent pas à l'esthétique superhéros. le lecteur est d'abord frappé par une apparence obsolète, un peu naïve. Les costumes de tous ces nouveaux superhéros donnent l'impression de provenir des années 1960, comme s'ils avaient été imaginés par Jack Kirby au début de Marvel. Il peut même avoir une impression de dessins à destination d'un jeune public prépubère : la peau bien rose de Bloke, le peu de poils sur le visage de Vivisector, les formes grossières de Phat, la pureté sans tâche de Saint Anna (comme si elle était dessinée par Gilbert Hernandez). Les personnages ont souvent les yeux très grands ouverts, ce qui donne une expression forcée. En regardant Logan dans l'épisode 120, le lecteur reconnaît le personnage sans difficulté, mais il a l'air moins dangereux que d'habitude, avec des contours plus doux, et une gestuelle qui semble moins agressive que d'habitude, tout en restant un peu théâtrale. Cette impression est renforcée par une mise en couleurs acidulée, dégageant plus une impression de douceur que d'agressivité.

Pourtant ces caractéristiques n'empêchent par les dessins d'exprimer des émotions adultes ou cruelles : un superhéros éventré avec ses intestins sortis de leur logement abdominal, la folie furieuse de Vivisector tranchant des soldats avec ses griffes, l'horreur abjecte d'une tentative de viol, etc. Derrière une apparence datée, l'artiste réalise des planches et des cases avec un niveau de détails bien supérieur à la norme des comics de superhéros dans les années 1960. le pays situé en Afrique du Nord au début du premier épisode n'est pas reconnaissable, mais Allred a pris la peine de concevoir et de représenter une place forte avec des détails qui la rendent unique. Dans la page consacrée au vingt et unième Café X-Force, le lecteur a l'impression qu'il peut se promener entre les tables, aller passer sa commande au comptoir central, flâner pour regarder les produits dérivés. Au restaurant, il bénéficie d'une magnifique vue sur les buildings par la baie vitrée. Lorsque U-GO Girl invite Orphan dans sa chambre, il regarde le désordre par terre. Il prend également le temps de regarder chaque costume du carnaval de Bastrona.

Dès le premier épisode, les discussions entre les personnages établissent qu'ils manquent un peu de maturité, et qu'ils ne sont intéressés que par les contrats de parrainage. Milligan & Allred ne les gâtent pas : leur mutation ne les rend pas plus beaux, mais en font des monstres pour la plupart. Une peau d'une jolie couleur lavande, l'obligation de porter un masque sur le bas du visage pour maîtriser ses projections de bile acide, une peau toujours en train de suer, un hyper-développement pilaire. Ainsi ces monstres prennent leur revanche en faisant fructifier leur participation à une équipe de superhéros aux missions plus moins utiles. La scène introductive montre Axel Cluney regarder une mission sur un champ de bataille, revoir Sluk mourir, et considérer que ce n'est pas une grosse perte, voire que son apparence n'était peut-être pas assez humaine pour pouvoir faire partie de X-Force. Ce degré de cynisme se retrouve par la suite : Edie Sawyer qui considère que les missions sont une obligation pour jouir d'une vie de luxe, les insultes échangées entre les membres de l'équipe, le choix du chef de l'équipe dicté uniquement par les projections d'audience sans lien avec ses compétences de meneur, et ça ne fait que s'accentuer d'épisode en épisode. Peter Milligan reprend les techniques éprouvées de la téléréalité qu'il applique à une équipe de superhéros célèbres surtout parce qu'ils sont célèbres, dont le métier est d'être célèbres. Il va plus loin encore, en mettant en pratique le fait que le rôle de chaque membre est partiellement écrit, comme dans le catch (principe du Kayfabe) et qu'ils doivent respecter ces rôles prescrits. Ce capitalisme amoral gagne encore en horreur quand le lecteur découvre à quel point la fin justifie les moyens pour Coach.

Ce premier tome tient toutes ses promesses aujourd'hui encore : histoire entièrement indépendante de la continuité mutante, dessins sortant de l'ordinaire, tout en restant très comics, tonalité très adulte. Peter Milligan & Michael Allred racontent une histoire de mutants en marge de la société normale, avec costume de superhéros et superpouvoirs spectaculaires, comme une métaphore d'une société où tout est spectacle et l'objectif prioritaire de ses acteurs est de mener une vie de luxe.
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Top rééditions Aurélien :
Silver Surfer (Marvel Omnibus) de Dan Slott et Mike Allred Silver Surfer Parabole (Marvel Must-have) de Stan Lee et Moebius Collection anniversaire Avengers (Marvel Hors collection)
Top rééditions Emile :
Miracleman (Marvel Omnibus) du Scénariste Originel, Garry Leach et Alan Davis Génération X : L'intégrale 1994-1995 (Marvel Classic) de Scott Lobdell et Chris Bachalo X-Statix (Marvel Omnibus) de Peter Milligan et Mike Allred
Top nouveautés Aurélien :
Punisher (100% Marvel) de Jason Aaron, Jesus Saiz & Paul Azaceta Les Eternels + A.X.E Judgement Day (100% Marvel) de Kieron Gillen et... beaucoup de monde ! Made in Korea (Panini Graphic)
Top nouveautés Emile :
King Conan Colossal de Timothy Truman et Tomas Giorello Fantastic Four : Les Nouveaux Fantastiques (Marvel Epic Collection) de Walt Simonson, Tom DeFalco, Arthur Adams & Paul Ryan Fantastic Four (100% Marvel) de Dan Slott et... beaucoup de monde !
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique. Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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