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4,11

sur 971 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Graciées nous entraînent dans la Norvège du XVIIème siècle, sur une île isolée et glaciale. Glaciale à cause des températures du Grand Nord et glaçante comme l'atmosphère qui y règne suite aux terribles événements qui s'y déroulent. En effet le deuil frappe les habitantes après le décès en mer de tous les hommes lors d'une tempête et, après une période où elles sont livrées à elles-mêmes et où elles doivent prendre des initiatives pas toujours bien vues par l'Église pour assurer leur subsistance, un délégué est envoyé sur l'île pour remettre de l'ordre dans la petite communauté, lançant une véritable chasse aux sorcières.

Et c'est dans ce contexte que se rencontrent Maren, une des îliennes, et Ursa, la femme du délégué. Entre les deux jeunes femmes va se tisser une amitié qui se mue en un attachement plus tendre alors que la situation est de plus en plus critique à Vardø, entre suspicion, délation, calomnie, arrestation, torture...

Dès les premières pages, j'ai été gênée par le style qui manque de fluidité, avec des prénoms répétés encore et encore, comme s'il était impossible d'identifier les personnages autrement. Je me suis même demandé si l'auteur n'avait pas adopté volontairement ce style un peu naïf pour coller au contexte.
En tout cas, j'ai dû me forcer pour ne pas abandonner au bout de quelques chapitres et je ne suis jamais vraiment entrée dans le récit.
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Une petite île de Norvège en 1617, une violente tempête, une population masculine presque entièrement descimée, un petit village Vardo qui ne pourra survivre qu'avec la mobilisation de ses femmes.
Mais c'est sans compter avec un émissaire du roi de Norvège qui voit d'un très mauvais oeil cette société matriarcale, que la rumeur dit composée d'hérétiques, pire de sorcières.
C'est ainsi que 3 ans après le délégué Absalom Cornet, accompagnée de sa jeune épouse Ursa, est envoyé sur place.
Ursa, que tout effraye, paralyse, va rapidement se lier d'amitié avec Maren et va découvrir que son salut passera par un choix entre l'autorité de son mari et sa loyauté envers sa amie.

Roman inspiré de faits réels, encensé par la critique, conseillé par de nombreux libraires, il ne m'en fallait pas plus pour remonter le temps et partir là où seuls la souffrance, le froid glacial, la faim, les tourments et la peur règnent en maitre.

Kiran Millwood nous fait entrer rapidement dans cet enfer; les différents personnages sont décrits avec précisions, les caractères et sentiments sont aussi forts et tranchants que le la tempête meurtrière seul fruit possible d'un démon.

Mais au fur et à mesure que nous tournons les pages, une forme de lassitude intervient. Certes un certain suspens s'installe mais l'histoire manque de rythme et il devient difficile de ne pas refermer ce roman avant la fin. La qualité de la traduction en est peut être à l'origine.
Aussi, il me devient difficile de le conseiller; féministe à souhait, surprenant, dépaysant, je laisse donc chacune et chacun se faire un avis.
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Les romans historiques se font rares dans ma rentrée littéraire, aussi j'étais très enthousiaste en débutant Les Graciées de la jeune autrice britannique Kiran Millwood Hargrave, qui nous embarque sur une petite île de Norvège à la limite du cercle polaire, en 1617. Plus exactement à Vardø dans le comté du Finnmark, où une tempête inattendue vient de tuer tous les hommes d'un village, ces pêcheurs partis dans le sillage d'une immense baleine pour lui disputer des bancs de poissons. Pour les femmes, c'est une déchirure, et si la mer met plusieurs jours à leur rendre les corps de ces pères, de ces maris, de ces fils, la dure réalité du quotidien les pousse plus vite encore à la survie. Sous le regard pas très encourageant du nouveau pasteur, certaines femmes partent même à la pêche, cette pratique d'hommes, car il faut bien manger pour vivre.

Le royaume de Norvège est en pleine conquête religieuse dans ces années là, et le nouveau roi cherche à asseoir son autorité en mettant fin de manière souvent expéditive à tous les rituels ou pratiques non chrétiennes. Quelques années plus tard, un nouveau seigneur est nommé à Vardø et pour le précéder, un délégué est envoyé s'installer dans ce village de femmes dont on dit qu'il abrite quelques samis, des lapons aux pratiques chamaniques. Ce délégué, Absalom Cornet a été choisi pour sa sordide contribution à l'exécution d'une sorcière en Écosse, et se trouvera pendant sa route vers l'île une jeune épouse norvégienne, Ursula, que sa famille appelle Ursa.

Ces deux là vont déchanter en arrivant sur l'île, où ils seront logés dans une ancienne remise sommairement aménagée. Très pieux, Absalom consacrera la plupart de son temps à l'église et à ses activités de délégué, laissant sa jeune épouse Ursa se débrouiller comme elle peut pour tenir la maison. Elle pourra compter sur l'aide de Maren Magnusdatter, une jeune femme dont le père, le frère et le prétendant ont été emportés par la tempête. Entre ces deux femmes au tempérament discret va se nouer une tendre et indicible histoire d'amour, à une époque où les amours lesbiens n'étaient pas encore nommés, et alors que tout le village se livre à une effroyable chasse aux sorcières dont personne ne sortira indemne.

Si j'ai lu ce roman sans passion et trouvé qu'il était parfois même un peu long, où tout du moins un peu lent, j'ai vraiment été emballé par l'histoire en général, celle de ces femmes obligées de survivre, et j'ai été très touché par la brutalité des dénonciations, des tortures et des assassinats dans le cadre de ces purges religieuses. Un roman difficile dont la seconde partie m'a beaucoup plu, les sentiments entre Ursa et Maren commençant à prendre forme en parallèle des révélations sur les pratiques barbares de son mari, comme si dans ce grand nord où les cycles s'étirent et s'opposent pendant six mois, la lumière essayait d'éclairer l'obscurantisme.
Lien : https://www.hql.fr/les-graci..
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La Norvège au XVIIeme siècle. Vardø un village reculé où lors d'une nuit de tempête et d'horreur tous les hommes meurent noyés. Pour leur survie les femmes tentent de se rendre maître de leur destin mais c'est sans compter sur l'arrivée d'Absalom Cornet chasseur de sorcières et fanatique religieux envoyé par le seigneur du køning.
Très tentée par cette histoire et ayant de nombreux avis enthousiastes je reste sur ma faim après une lecture en demi teinte ,peut-être mes attentes étaient elles trop grandes. Bref malgré une histoire bien conduite, des personnages attachants ou détestables à souhait. Je suis restée une lectrice en retrait ni totalement convaincue ni totalement déçue.
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Les graciées, c'est un roman historique qui se déroule au nord du cercle polaire en Norvège, sur l'île de Vardo en 1617. J'avais très envie de le lire pendant mes vacances, parce qu'il a deux ans à la même période, j'étais justement en voyage dans le nord de ce pays aux îles Lofoten, sous la neige de septembre.

C'est un avis en demi-teinte, au début, j'ai eu l'impression de lire un roman poussiéreux a l'odeur d'humidité, un peu comme lorsqu'on rentre dans une vielle église froide et sombre. J'ai bien manqué de m'arrêter avant les 100 premières pages, mais passer cette mise en place, j'ai dévoré le roman d'une traite.

On va suivre deux femmes, dont leurs histoires vont finir étroitement lier pour ne plus être qu'un seul chemin.

Il y a Maren, 20 ans, qui a regardé depuis son village la terrible tempête qui a emporter 40 pêcheurs, ainsi dire pratiquement tous les hommes, dont son frère et son père, qui on fini gisant sur les rochers en contrebas de la falaise, noyés. À partir de là, les femmes vont devoir assurer leur survie en bravant les interdits, réservés à la jante masculine.

Puis, il a Ursa, une jeune femme bourgeoise, qui se voit marier malgré elle à Absalom, un homme sinistre et abominable, voué à la religion. Ils arrivent tous deux sur l'île de Vardo où cet homme est en quête d'une chasse aux sorcières, car il est persuadé que le mal y réside.

Je dois dire que cette histoire m'a laisser un peu le cul entre deux chaises; tantôt j'ai beaucoup aimé suivre les femmes dans leurs aventures d'indépendance, j'ai aussi eu la rage au ventre, la colère de l'injustice qui n'a fait qu'un tour dans mon coeur, et tantôt je n'ai pas était spécialement touché l'histoire d'amour entre deux femmes dans une période où on peut finir au bûcher pour y avoir pensé.
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Quand les hommes d'église brûlaient des femmes au prétexte de sorcellerie pour se donner de l importance...
Une histoire terrible et passionnante qui fait écho au livre "Sorcières" de Mona Chollet, et au roman de Susan Fletcher, Un bûcher sous la neige , malheureusement desservie par une écriture assez indigente et dont le propos est amoindri par une bluette sans intérêt.
Dommage...
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Je ne sais pas ce qu'on lui trouve de si génial, de si émouvant, de si grandiose. Je le trouve, pour ma part, assez banal, quelconque. Je m'y suis même parfois ennuyée. L'histoire, vraie, est intéressante mais elle est occultée, je trouve, par l'importance que donne l'auteure à Maren et Ursula, ses deux personnages principales. La chasse aux sorcières n'est ainsi qu'un toile de fond, un décor tragique où se met en scène une relation entre deux femmes ; relation qui, moi, ne m'a guère convaincue, émue. J'ai trouvé l'ensemble un peu bancal, un peu trop simple et trop alourdit par des descriptions infinies. Ce ne peut donc être un coup de coeur pour moi.
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Ce roman a pour mérite de nous plonger dans l ambiance médiévale. le fait que l intrigue se passe en Norvège ne change pas trop la donne. Des faits similaires pouvaient bien se dérouler n importe où en Europe. La description de cette chasse aux sorcières est stupéfiante, autant que la description que la place de la femme dans ces sociétés.
Bref, un bon moment de lecture, mais sans plus
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SORCIERES

▶️1617, Vardø, petite île aux confins de la Norvège, proche du cercle arctique - la vie y est rude, le climat, hostile ; une terrible tempête éclate alors que les 40 hommes du village sont en mer, partis pour la pêche - aucun n'en revient, leurs corps rejetés sur la grève...
▶️Les femmes vont devoir apprendre à vivre seules et à se débrouiller sans les hommes - contraintes de prendre la mer de partir à la pêche pour assurer leur subsistance et celle de leurs enfants...
▶️...parmi elles, Maren, une jeune femme de 20 ans, intelligente, courageuse, un peu exaltée, qui a perdu dans la tempête son père, son frère et celui qu'elle devait épouser..
▶️Ces sorties en mer, même s'il en va de la survie de tout le village, ne sont pas du goût du pasteur, des dévotes et des autorités : un Délégué est dépêché sur place, Absalom Cornet, chargé de rétablir l'autorité de Dieu, l'ordre patriarcal et ramener les femmes sur les bancs de l'église : c'est un homme profondément croyant, dur, austère et sinistre - la chasse aux sorcières va commencer pour celles qui n'entrent pas dans le rang...
▶️Ursa,sa jeune épouse, effacée et soumise, vivant elle-même dans la crainte de son mari, va se lier d'une profonde amitié avec Maren.... Les deux jeunes femmes vont nouer une relation très forte et exclusive dont ni l'une ni l'autre n'est en mesure de mettre un mot, un nom dessus tant ce lien les dépasse...
▶️Inspiré de faits réels, le roman s'inscrit dans un contexte historique rude : à la vie quotidienne déjà difficile dans ces régions reculées, isolées de tout, au climat âpre, s'ajoute la toute puissance de l'église luthérienne, elle-même appuyée par des lois contre la sorcellerie qui visent le peuple Samis (les lapons) et les femmes...
▶️ Un contexte de répression parfaitement rendu, des héroïnes attachantes, féministes avant l'heure, une belle écriture descriptive - un roman prenant et follement romanesque !..
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J'ai vu ce roman littéralement envahir Bookstagram il y a quelques semaines et la profusion d'avis positifs m'a donnée envie de le lire. Tous les ingrédients d'un livre excellent sont réunis : plume agréable à lire, personnages forts, fond historique réaliste et histoire rondement menée. Et je dois reconnaître qu'en lui-même le livre est très bon… mais je n'ai pas aimé.
Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire et j'ai trouvé que le livre comportait beaucoup de longueurs. Je me suis accrochée pour le terminer – en effet, je n'ai que très peu lu sur cette période historique et encore moins sur des communautés du nord de l'Europe – et j'avais très envie d'en savoir plus. le fond historique est intéressant et j'ai appris beaucoup de choses mais je n'ai pas été entraînée par ma lecture.

Petite déception pour ma part – mais je reconnais volontiers que c'est un très beau livre et en conseille tout de même sa lecture pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur cette période historique.
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