Je ressors de ma lecture complètement retournée, abasourdie, perplexe, et en même temps choqué avec tout un tas de questions auxquelles je n'ai presque aucune réponse où presque en fait.
Je ne m'attendais pas du tout à un tome comme celui-ci, durant toute ma lecture mon coeur a palpité très fort dans ma poitrine, j'ai râlé, pester, bouder, pleurer, crier, non, il a osé nous faire ça.
Cela fait des années que je lis l'auteur, j'avais 21 ans lorsque pour la première fois, j'ai lu " glacé " dans mon studio d'étudiante et au fur et à mesure des années, je n'ai manqué aucune de ses parutions, fidèle lectrice en somme.
Je ne sais pas pourquoi, mais celui-ci, je l'ai sentie plus différent des autres tomes, un chouia plus punch.
Bref… Trêve de bavardage ma fille.
Dans cet opus où l'auteur a choisi le cinéma d'horreur, plusieurs personnes sont retrouvées assassinées dans des mises en scène horrible et glauque.
Ils ont tous un point en communs, ils ont chacun participé aux tournages du réalisateur de film Morbus Delacroix.
Morbus Delacroix, un homme vraiment particulier, dénoue de moral et de sens éthique qui vie sa vie comme bon lui semble et n'en déplaise à certain et qui à travers sa caméra film sans vergogne les gens qu'ils voient dans la rue, pour pouvoir ainsi les sonder à travers son oeil de réalisateur, il est complètement siphonné du ciboulot et surtout, il se moque des critiques, des journalistes, de tout ce qu'on pense de lui, pour lui, il est le meilleur, un tantinet bourru, voire carrément narcissique.
C'est ainsi que j'ai retrouvé le commandant Martin Servaz qui va devoir mener cette enquête très particulière et où il va y laisser des plumes.
Une enquête qui ressemble à un immense casse-tête, où il se retrouvera confronté à la chose la plus difficile de toute sa carrière et de sa vie, rien ne lui sera épargné et plus, il avancera dans cette enquête ténébreuse et diabolique, et plus il affrontera la folie et le mal à l'état pur.
Rebondissements, suspense, haine, vengeance, mal, fausse-piste, folie, en veux-tu en voilà.
Pour ce nouveau tome avec le commandant Martin Servaz, l'auteur a sorti le grand jeu, il ne nous ménage absolument pas, il nous bouscule entièrement.
Il n'a pas hésité à mal mener Martin Servaz dans le mal, le plus profond.
J'ai retrouvé ici un Martin Servaz écorche, perdu, perplexe, abattus, mais pas résigner, toujours prêt à tout pour se battre.
L'écriture de l'auteur et toujours aussi percutante et acérée, il m'a entraîné dans le cinéma d'horreur où moi-même après cela, je n'en suis pas ressorti indemne de ma lecture, une véritable gifle en pleine poire.
Quant au dénouement final qui laissé complètement stupéfaite où j'ai refermé le roman et j'ai crié bordel, je vais devoir attendre encore longtemps et surtout, il va nous concocter quoi, après un tome comme celui-ci, j'en ressorts éperdument choqués.
" J'adore quand, dans les films d'horreur, les gens appellent " Il y a quelqu'un ? Comme si le tueur allait répondre " Oui, je suis dans la cuisine. Vous voulez un sandwich ? ".
Voilà, c'est un peu prêt l'effet que m'a fait ce roman, j'ai énormément aimé ma lecture, mais je ne vais pas m'en remettre de ce tome-ci et le pire dans tout cela, c'est que je n'aurai pas le choix d'attendre et puis c'est tout.
Une véritable lecture éprouvante, mais carrément étonnante par son thème et surtout inoubliable, j'en suis sûr, c'est voulu par l'auteur de nous avoir secouer comme un cocotier.
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