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Un roman à lire, un auteur à découvrir.
Au Pays Basque deux familles soudées qui s'entraident malgré les coups durs et la crise.
Un ancien de « La French » avec un lourd secret, vient récupérer son trésor après 20 ans de prison.
L'amitié, l'amour, le surf, le suspense et la tension sont les principaux ingrédients de ce roman complètement addictif.
Bruno
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Marius, la vingtaine, pointe depuis deux ans au Pôle emploi et retape un vieux navire en rêvant d'une grande évasion. Il vit dans un village du Pays Basque, un petit paradis pour les surfeurs, dont il fait partie avec son meilleur ami, Esteban. Les deux familles, le clan de pêcheurs et le clan arabo-gitan, sont unies comme les doigts de la main, face aux vacheries du quotidien. Mais la sortie de prison De César, le grand-père de Marius, un ancien du crime organisé pas rangé pour deux sous, va provoquer une vague de révélations qui va tous les ébranler…au risque de les briser ?

Ce roman est bien plus dense et plus maîtrisé que le précédent de l'auteur. C'est avant tout une histoire de famille, un thème qui me parle. Il y est question de la transmission des valeurs, et de la difficulté à communiquer qui s'installe lorsque les enfants grandissent. La relation père-fille m'a particulièrement touchée. Mais c'est aussi une histoire de gangsters, car César n'est pas là pour rigoler, c'est un dur, et il va provoquer un déchaînement de violence autour de lui. Son retour entraîne également la révélation de secrets profondément enfouis qui vont provoquer un véritable séisme dans la famille.

Le roman est également un hommage au Pays Basque, à son authenticité et à ses paysages, que je n'ai jamais vus mais que j'ai désormais l'impression de connaître. le surf occupe une place de choix dans les activités des jeunes gens. Les habitants sont fiers et méfiants envers les touristes qui les envahissent chaque été, à l'instar de Marius. J'ai aimé l'association de tous ces thèmes et de ces paysages. Mes seuls bémols sont pour la romance, un peu trop appuyée et parfaite à mon goût, et la fin précipitée. J'aurais notamment aimé connaître la réaction de Marius vis-à-vis De César, et celle d'Alma face aux mensonges de sa famille.

Avec ce roman, l'auteur nous propose toute une galerie de personnages très vivants que nous apprenons à connaître. Marius cherche sa voie. Heurté par la dure réalité du marché de l'emploi, il ne se trouve pas de perspectives d'avenir. C'est quelqu'un d'impulsif, qui a en lui une violence enfouie qui menace de ressurgir à tout moment, la même qui habite son père et son grand-père. Sa soeur Alma est plus douce, elle souhaite juste être prise au sérieux et respectée. Esteban, son meilleur ami, est un sacré numéro, toujours prêt à dégainer une blague, mais on peut compter sur lui. J'ai apprécié par Bart, le petit frère d'Esteban.

Mais j'ai surtout été touchée par le personnage d'Auguste, le père de Marius, un père qui a fait de son mieux et qui se remet sans cesse en question, un taiseux qui fait des efforts pour exprimer ses sentiments. Quant à César, le patriarche gangster, je n'ai pas réussi à le cerner et je me suis beaucoup interrogée sur ses motivations.

Quant au style, il est assez agréable, simple et direct, dynamique. Il adopte les points de vue de différents personnages et se glisse aisément dans la peau de chacun. Les dialogues sont crédibles et vivants, et les descriptions réussies.

Ainsi, j'ai été agréablement surprise par ce roman plutôt dense, qui nous propose une histoire familiale complexe autour du secret et des mensonges, et de la transmission des valeurs. le côté « gangsters » est un plus qui apporte du suspense. le Pays Basque est mis en valeur. le point fort du roman c'est sa galerie de personnages, tous très vivants, mais il souffre en revanche d'une romance trop idyllique et d'une fin abrupte. A lire à partir de 15/16 ans. Merci à Juliette et aux éditions Sarbacane pour cette lecture.
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Quand on va voir dans le Larousse ce qu'il y a au mot “géant“, on trouve ceci : „personne, organisme ou chose d'une taille extraordinaire, qui excède de beaucoup la moyenne“, „personne qui dépasse de beaucoup les autres par son génie“. Avec ces définitions, on ne peut s'attendre qu'à de grandes choses de la part des personnages de ce livre. Benoit Minville frappe fort une fois encore avec son nouveau roman signé chez Sarbacane, évidemment.



Dans ce roman, Benoit Minville nous plonge au coeur du pays Basque, sur la plage de sable fin … où l'on entend le claquement des vagues et les rires des surfeurs. Si la région a tout du petit coin de Paradis, c'est sans compter les problèmes financiers, de santé, de coeur et bien plus important : ce fantôme qui apparaît dans les vies bien rangées de ces deux familles. Dès l'ouverture, une ombre plane au-dessus de la tête de nos personnages. On sent que la noyade n'est pas très loin, que le fracas de la vague va nous secouer. On attend. On dévore les pages, on savoure les quelques anecdotes bouffonnes d'adolescents en rute et puis … le fracas. Bousculé par les vagues, le lecteur essaie de garder la tête à la surface tout comme ces personnages. Réaliste avec une pointe de vieux films policiers avec criminels, on est loin des Tontons flingueurs mais plutôt du côté des Sopranos.

Plongez-vous dans cette lecture au cours d'une froide journée de janvier … vous allez voir que cela va vous réchauffer tout à coup.
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L'histoire des deux familles vivant sur la cote basque, où l'on suit les différents personnages et ce qu'ils ressentent en alternance. Marius et Esteban sont deux inséparables partageant une passion pour le surf. Marius retape un voilier et rêve de prendre la mer. Cette passion lui a été transmise par son père, d'origine marseillaise, devenu pêcheur sur la côte basque. Esteban essaie de prendre soin de sa famille, notamment de Bartolo son jeune frère atteint d'une forme d'autisme. Il est amoureux d'Alma, la soeur de Marius, et tous deux sortent ensemble en cachette. Celle-ci repasse son bac en candidat libre tout en travaillant à côté, afin de pouvoir suivre des études d'infirmière. Les parents mènent des existences où les difficultés financières sont très présentes, mais l'amitié et la solidarité solides. Soudain, revient dans leur existence le grand père de Marius et d'Alma, dont l'existence leur a été cachée car c'est un truand ayant appartenu à la French', qui a fait de la prison et auquel son fils a tourné le dos.
J'ai trouvé la mise en place de l'histoire maladroite. Les personnages ne m'étaient pas forcément sympathiques. Tout semblait trop artificiel. Une romance un peu Harlequin entre Alma et Esteban, tous les deux très beaux. Impression que l'auteur veut faire passer beaucoup de messages, des valeurs, mais avec de gros sabots. Impression qu'interrogations des personnages sont appuyées à gros traits. Je n'ai pas trouvé les leçons de vie prodiguées de façon subtile, rendant le tout indigeste. Cela m'a vraiment gênée dans ma lecture et j'ai eu du mal à passer outre mon « écoeurement ». Cela a un peu mieux été dans la deuxième partie, grâce à l'apparition des « gangsters ». Rien de neuf, mais ça a rendu récit plus prenant.
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Minville Benoît – "Les géants" – Ed. Sarbacane, 2014 (ISBN 978-2-7578-7406-6)

de cet auteur, j'avais lu "Rural noir" publié en 2016 (cf recension) auquel j'avais attribué tout de même la note 4/5.

Je n'avais donc pas hésité à acquérir celui-ci, publié deux ans auparavant, et qui s'avère décevant par son manque d'originalité et son écriture plutôt médiocre.

Soyons optimiste : puisque ce roman de médiocre facture fut publié avant l'autre qui paraît plus maîtrisé, ce doit être le signe que cet auteur s'améliore.
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Plutôt je pense pour fin de collège et lycée.
C'est super bien écrit, ça se lit tout seul, on est captivé par l'histoire.
L'histoire, c'est d'abord celle de Marius, un jeune en perte de repères, qui n'a pour seul désir que de prendre la mer avec le bateau qu'il retape.
Son meilleur ami, Esteban, vit dans une caravane.
Dans ce roman, on a des histoires de coeur, des histoires sociétales, les fins de mois difficiles et le chômage pour horizon, des rêves, des conflits familiaux, l'amour de la famille qui porte... Esteban est amoureux de la soeur de Marius, un grand-père truand qu'on croyait mort revient après avoir purgé 20 ans de prison, des secrets de famille se révèlent, le tout sur fond de surf et de vagues. Et l'ensemble sans jamais de commisération, juste un immense espoir et les yeux grands ouverts sur demain.
Très très bien!!!
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Marius, c'est la clef de voûte de ce roman. Un peu une tête brûlée, il se cherche, et pour se trouver il passera par toute une palette de sentiments. Autour de lui, il y a des secrets, des mensonges, qui le feront éclore. Son objectif, prendre la mer, sur son "Lord Jim".
Porté par l'amour des siens, et la découverte de son histoire familiale, il va entrer assez violemment dans l'âge adulte. Et tout le roman tourne autour de ce moment où l'on délaisse l'adolescence pour mettre un pied dans sa vie d'adulte, et des choix que l'on fait pour y arriver. Accompagné de son inséparable, Estéban, son frère de vague, son frère de coeur, ils vont plonger "tête baissée" dans la vie.
Lien : http://samdelivreseslivres.b..
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Un roman jeunesse d'un auteur français et qui fleure bon le particularisme régional : le pays basque, ses vagues, sa douceur de vivre, sa gastronomie.
Cela change des romans anglo-saxons et c'est pour moi le premier point en faveur de ce roman.
Le deuxième point lié au précédent : cela fait du bien de lire le véritable style d'un auteur sans aucun filtre (et pas une traduction).
J'ai apprécié le vocabulaire qui le montre : "minot" pour désigner un pt'it gars, "pochon" pour un sac, par exemple.
Bref, le vocabulaire et les attitudes des personnages sonnent vrai.

Quant à l'histoire, on est aussi en territoire familier français : un père marin-pêcheur, un autre gitan, un grand-père lié à la pègre marseillaise, une fille qui bachote son bac, côté personnages; un secret de famille remontant à l'époque de la French Connection, des garçons fous de surf, une histoire d'amour secrète, côté intrigue.
Pour moi, les personnages ont vraiment tous beaucoup de relief, du caractère, du copain barjot qui joue à vomir à la petite blonde vive et futée qui ne s'en laisse pas conter.
Je les ai tous beaucoup aimés.

Minville aborde (en vrac) : l'amitié, l'autisme, le poids du passé, la confiance entre parents/enfants, le conflit des générations, la recherche d'un sens à la vie, l'amour familial, conjugal, l'amour tout court.
Il y a des drames, des meurtres, des coups de feus, des corps à corps passionnés, des soirées à la plage.
Bref, un roman parfois intense, parfois tendre qui flirte avec les codes du polar, du roman pour ados, de la chronique familiale.
J'ai aussi trouvé que les relations amoureuses, dans ce roman, sont plus matures et plus réalistes que ce qu'on lit habituellement en littérature jeunesse.

Quand j'ai commencé le roman, j'avais peur de lire un roman centré sur des jeunes fans de glisse (ah les figures de surf!) et de soleil qui se laissent vivre, enfermés dans leur bulle.
Et puis, la narration donne la parole aux adultes, à la génération des parents qui tentent, vaille que vaille, de surmonter la crise, de surmonter leurs contradictions et leurs faiblesses d'adultes, à celle de l'aïeul appartenant à un temps violent et révolu.
D'un chapitre à l'autre, nous changeons de narrateur, de point de vue, pour comprendre les motivations et les aspirations de chacun des protagonistes de ce drame familial.
En fait, les jeunes gens n'ont pas la vedette et leurs parents n'existent pas que pour servir que de figurants, comme dans de nombreux romans jeunesse.
C'est tout le clan, la famille qui est protagoniste de l'histoire.

En résumé, j'ai adoré ce roman original plein de bruit (celui de la mer) et de fureur (celle des hommes et des femmes au sang chaud ).
Et cerise sur la gâteau, une bande-son réalisée par l'auteur à écouter (notamment du hard-rock) en lisant!

A partir de 15-16ans
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Cette collection, je l'adore. Je me suis donc immédiatement précipitée dessus, lorsque j'ai croisé le regard de ce roman dans ma bibliothèque municipale.

Benoit Minville a une écriture plutôt spéciale : nous sommes dans le crane des personnages sans vraiment y être, notamment grâce au vocabulaire employé. Grâce aux points de vue alternés, l'auteur se met au niveau du personnage. Une langue au vocabulaire de jeune côtoie donc celle plus classieuse des plus vieux. Dès les premières pages, c'est plutôt déstabilisant. Mais nous nous y habituons facilement, pris au piège par l'histoire.
J'ai beaucoup aimé la dynamique de ce roman : l'auteur nous amène avec lui, sans vraiment nous annoncer la destination. Mais nous le suivons tout de même, curieux ou prisonnier de ses mots, je ne sais pas vraiment. Mais avons-nous réellement le besoin de le savoir ?

Dans Les Géants, nous avons un panel de personnages les plus attachants les uns que les autres. Tous complexes, mais tous différents. Durant les premiers chapitres, j'ai tout de même eu quelques difficultés à assimiler les prénoms des personnages. La plupart sont basques, comme Alma ou bien encore Patxi (dont je me questionne encore sur la véritable prononciation, saviez vous que c'est la forme basque du prénom Francis ?). Malgré cette infime difficulté, le courent passe très bien entre eux et nous, entre eux et le lecteur.
Benoît Minville sait parler de sujets difficiles sans vraiment que nous nous en rendant compte. L'autisme, l'alcoolisme, l'échec scolaire et pleins d'autres choses sont abordés, et sans y aller avec de gros souliers. C'est subtile, mais frappant. La pauvreté y est également un sujet fort, abordé avec une délicatesse presque tendre. C'est beau.
Par leurs vécus, ses personnages sont très attachant malgré certains caractères qui nous sortent par les yeux. Ça fait leur charme.
L'histoire, elle, est prenante. Je ne savais par à quoi l'attendre, et je n'ai pas été déçue ! Nous entrons dans un sujet de famille mafiosi, avec les désillusions qui vont avec. J'ai adoré. Nous nous y croyons vraiment, car l'écriture de Benoît Minville est très visuelle.
J'ai eu tout de même quelques difficultés avec la fin, trop abrupte à mon goût. Mais après réflexion, elle me parait parfaite. Ouverte, elle amène à la réflexion.

Faut-il lire Les Géants ? Je dois réellement répondre à cette question ? Harcelez votre dealeur de mots pour vite vous procurer ce chef-d'oeuvre !
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Après avoir lu Victor Tombe-Dedans du même auteur, je me suis empressée de commencer son autre nouveau roman, cette fois-ci publié dans la collection Exprim'. Je remercie les éditions Sarbacane pour cet envoi.

Les Géants est une histoire de familles et de différentes générations. On suit principalement Marius, passionné de surf, qui rêve de quitter la côte Basque en bateau. Son rêve, il n'en parle à personne, pas même à Estaban, son meilleur ami de toujours. Tous les deux, ils sont comme les deux doigts de la main, inséparables. Mais Marius n'est pas le seul à avoir un secret : Esteban sort en cachète avec Alma, la petite soeur de Marius. Il n'ose avouer cette relation à son meilleur ami qui, il le sait, ne réagira pas très bien. Et un jour, voilà un vieil homme qui débarque au milieu de la nuit et qui semble se disputer avec le père de Marius et d'Alma... Nous voilà alors plongés dans ces histoires de famille, où le passé resurgira.

J'ai aimé ces personnages, qui sont tous attachants à leur manière. Alma est celle que j'ai préférée et je regrette qu'elle n'ait pas été plus présente dans l'histoire. Estaban m'a lui aussi beaucoup plu : il s'occupe de son jeune frère autiste, Bartolo, avec beaucoup d'attention et on ressent tout l'amour qui les unit. Marius, quant à lui, a un caractère peut-être plus fort, plus affirmé. Je l'ai trouvé trop protecteur avec sa soeur, mais on le voit évoluer à travers l'histoire et j'ai aimé l'homme qu'il devient à la fin.

L'histoire commence tout doucement; on entre dans l'intimité de ces deux familles, celle de Marius et celle d'Esteban. Je dirais que les trois quarts du livre sont assez... paisibles ? Ce n'est sûrement pas le bon mot car il se passe quand même pas mal de choses puisqu'on découvre peu à peu les secrets du passé liés au personnage De César. Mais, une fois ma lecture terminée, je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agissait du calme avant la tempête. Car la fin vous secouera, je peux vous l'assurer ! le moins qu'on puisse dire c'est que je ne m'attendais pas à un tel déchaînement d'actions. C'est d'ailleurs une conclusion parfaite à mes yeux.

En conclusion : Une très bonne lecture, avec des personnages que l'on a envie de suivre et une histoire qui vous surprendra. J'ai également pris plaisir à retrouver la plume de Benoît Minville que j'avais découverte peu de temps auparavant.
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