Pour recréer du lien avec vous en cette période de distanciation sociale, nous avons imaginé en partenariat avec Livres Hebdo une rencontre avec nos auteurrices.
Un webinaire animé par Gwendal Oulès de la librairie Récréalives et Sonia Petit de la librairie Ici. Une présentation du printemps jeunesse chez Sarbacane avec la participation exceptionnelle de :
- Bertrand SANTINI auteur de la série le Journal de Gurty
- Clémentine BEAUVAIS et Max DUCOS, autrice et illustrateur de Boucles de Pierre
- Olivier DAIN-BELMONT, auteur de permacité
- Laurent AUDOUIN, illustrateur de la série Les enfants du tonnerre
- Benoît MINVILLE, auteur de la série Punkette & Poupoune
- Julia THÉVENOT, autrice de Lettre à toi qui m'aimes
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Si l'amitié était celles des âmes, les choix étaient ceux des hommes.
En bonne intoxiquée, je sens déja monter de mes entrailles l'appel du Royal Deluxe et dégaine le nom de mon deux-étoiles habituel.
Il secoue la tête et me répond, d'un air blasé horriblement horripilant, qu'aucun McDo ne "vient polluer" la Nationale 7.
- Question d'exception culturelle, ma belle.
Tu parles. J'y crois autant que la fois où il m'a dit que les garçons embrassent mieux que les filles. C'est parce qu'il ne m'a jamais goûtée.
Coins reculés, petits villages, on en venait à connaitre son pire ennemi autant que son frère.
Le village était resté immobile face au temps mais le constat s'imposa, les vieux étaient devenus très vieux et certaines maisons resteraient fermées même s'il allait sonner aux portes.
"Et ils savent que demain, pour la première fois, face au monde qu'on leur impose, ils oseront devenir"
- J'ai eu l'impression de passer dans une ville fantôme quand on a traversé Châtillon.
- C'est pathétique, y a plus rien, comment tu fais venir un artisan ici, toi ? C'est même plus une question de politique, c'est une question de survie. Mais tout le monde s'en fout. La campagne, c'est joli pendant le Tour de France et l'été. Sur la Côte.

- Rom, je suis ravi de te revoir, mais tu veux trouver du boulot chez nous ? Tu te souviens où on habite au fait ?
- J'ai enchaîné tout ce qui se fait comme boulots physiques et mal payés, je suis déterminé.
- Rom, y a même plus d'usines à fermer chez nous. On a bien du courage, ah ça... Mais y a pas de boulot, pas de projets à long terme. Y nous ont même retiré la F1 à Magny-Cours. Y en a qui préfèrent liquider les derniers hôtels, regarder mourir les petits commerces, en faire des logements sociaux et toucher les subventions. D'autres se battent, mais dans le vide. Pourquoi on parlerait de nous alors qu'y a plus important à montrer à la télé ?
- J'ai eu l'impression de passer dans une ville fantôme quand on a traversé Châtillon.
- C'est pathétique, y a plus rien, comment tu fais venir un artisan ici, toi ? C'est même plus une question de politique, c'est une question de survie. Mais tout le monde s'en fout. La campagne, c'est joli pendant le Tour de France et l'été. Sur la Côte.
Je n'arrive plus à m'imaginer une vie normale.
- Elle ne sera plus, tu sais. C'est vrai. Elle sera différente, mais elle sera ce que tu as envie d'en faire. J'espère que je ne vais pas te choquer, mais je veux dire qu'elle sera...extraordinaire. Tu comprends? Elle n'aura plus jamais rien d'ordinaire, quoi qu'il advienne.
Notre enquête avance : l'idiot du village en balade chez le clan de dégénérés. (p75)
Dehors, la lune offrait un clair-obscur sur l'Océan.
Marius s'étira, la peau comme laquée d'une fine couche de sueur. Quelques gouttes se détachèrent de ses cheveux, partirent à l'aventure le long de ses bras.