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𝐒𝐡𝐢𝐠𝐞𝐣𝐢, 𝐑𝐢𝐭𝐬𝐮 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬
Première double page : on y voit un homme aux cheveux longs, barbe très développée, portant un casque de chantier. Il s'agit de Shigeji. A gauche, une jeune femme aux accessoires plutôt mignons et enfantins, les cheveux court. Nous découvrons Ritsu.

Les premières pages vont nous donner le ton : Shigeji apprend que ses parents sont décédés dans un incendie. Lui qui était parti vadrouiller à travers le monde, charpentier passionné d'architecture, il va devoir reprendre l'entreprise familiale de construction. On le retrouve recroquevillé, muet, fermé suite à l'annonce mortuaire.

Par chance, la maison n'a pas été touchée par les flammes et il s'y installe. Il va très vite être rejoint par Ritsu, également sans parents depuis peu. Et elle n'arrivera pas seule : elle sera accompagnée de cinq enfants, cinq orphelins avec chacun leur petit caractère qui animeront définitivement les journées de nos deux protagonistes. de là, nous allons suivre le quotidien de cette troupe atypique, gérant chacun à leur façon les obstacles de la vie.

𝐏𝐥𝐚𝐧 𝐬𝐞𝐫𝐫é, 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐥𝐚𝐫𝐠𝐞.
Un personnage présenté en plan large. Puis plan serré sur un élément : des mains, des pieds ou simplement un détail des vêtements. Ce manga, c'est lire un film. C'est voir des mises en page originales, tantôt en gros plan, tantôt à 90°. Je me suis régalée des planches qui, malgré un dessin relativement simple, expriment énormément de choses. Même la sensualité est abordée avec finesse et délicatesse, sans vulgarité.

Chiisakobe, c'est un récit intelligent, bien écrit avec peu de dialogues et pourtant avec un impact non négligeable. Des thèmes variés et touchants sont abordés et donnent de la profondeur au récit : deuil, estime de soi, éducation, relations humaines, désir, amour, reconstruction de soi… Ça vous transporte, ça vous fait rire, ça vous fait pleurer. Une pépite, un coup de coeur inattendu et pourtant totalement logique.
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C'est une découverte sympa mais sans plus.
J'ai bien aimé le graphisme : le trait est précis, les vignettes comportent juste ce qu'il faut de détail pour compléter la lecture sans la surcharger. Par moment, des plans sortent de l'ordinaire mais je pense avoir compris les intentions de l'auteur derrière ces choix.
Pour ce qui est du contenu, j'ai été contente de découvrir plus de choses sur les moeurs japonaises, le quotidien, les relations patron/salarié, amis, adultes/enfants...
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Le graphisme, si singulier, a tout de suite retenu mon attention.
Les angles choisis pour faire vivre une scène sont très originaux, je n'avais encore jamais rien vu de tel.
Mais passé cet émerveillement graphique, l'histoire n'est guère captivante. Je pourrais laisser la chance au manga en m'attaquant au second tome, mais le comportement malaisant de l'un des personnages secondaires ne me donne pas envie de continuer.
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J'étais curieuse de lire ce manga proche de la ligne claire qui trônait à la bibli depuis un moment. le beatnik très chevelu en bleu et la petite jeune tristounette en mini-jupe m'intriguaient. Alors j'ai emprunté le tome 1, puis les trois autres.

Shigegi le chevelu est sous le choc. C'est un jeune charpentier qui vient de perdre ses parents dans un incendie. Daitomé, l'entreprise familiale, est totalement détruite. Shigeji entend la voix de son père. Il fait le serment de reconstruire Daitomé. A la fabrique, il peut compter sur le contre-maître mais il refuse obstinément toute aide extérieure. de retour dans sa vaste maison natale, il retrouve Ritsu, la petite en mini jupe de la couverture qui elle aussi a perdu ses parents. C'est une amie d'enfance qu'il a engagée comme aide-ménagère. Mais elle n'est pas seule. Elle a laissé entrer dans la maison cinq orphelins très moches de l'orphelinat qui a aussi brûlé. Shigegi refuse l'aide de beaucoup de monde. Notamment celle du banquier d'a côté qui n'a pas l'air net. Il revient avec les services de la protection de l'enfance qui veulent récupérer les gamins. La fille du banquier intervient. Elle est très sexy et elle est instruite. Et elle s'installe aussi dans la maison pour donner des cours aux garnements...

C'est un manga sur le deuil et la reconstruction (psychologique) qui m'a à moitié convaincue. J'ai trouvé le scénario léger et la fin bien convenue . Les personnages principaux sont surtout très conformistes. Shigegi est un bon garçon qui cache un coeur pur sous sa barbe d'étudiant plus qu'attardé. Les filles sont évidemment très mignonnes et très sexy. Il y a la petite ménagère sage qui fait bien la cuisine et puis la belle étudiante bourgeoise cool à cheveux longs. Les seuls rebelles de l'histoire sont les gamins aux bouilles bizarres (sans doutes des références à d'autres mangas), en particulier une petite fille au verbe très fleuri mais ils s'assagissent très vite. le rythme est lent, très lent.
L'intérêt du manga porte avant tout sur les dessins, en particulier sur les gros plans. Les personnages parlent peu et sont souvent figés. Leurs visages sont impassibles, le visage du héros est totalement caché par sa barbe. En revanche, la position des bras, des mains, des doigts parle pour eux. Les détails du quotidien également. le rangement des chaussures, la préparation du repas ou du bento plus ou moins soigné informe sur l'évolution des états d'âme. Mochizuki insiste beaucoup sur les sous-vêtements. Cela nous renseigne sur celui qui les regarde tout autant que sur celui qui les porte.

J'ai lu toute la série en espérant qu'il y ait quelques révélations...Heu...Mais les dessins sont magnifiques du début à la fin. Si vous passez à la bibliothèque, jetez-y un oeil et vous m'en direz des nouvelles.
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De magnifiques dessins, des personnages et une intrigue plein de mystère et surtout la narration en planches est épurée et percutante.

Toutes ces raisons font que l'on lit par curiosité, plaisir et que l'on veut connaître la suite de cette histoire avec impatience
Chiisakobé ?!
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On m'avait beaucoup beaucoup parlé de cette BD et voilà que j ‘ai enfin l'occasion de la découvrir. On m'avait parlé de son caractère exceptionnel… force est de constater que je suis complètement passée à côté. J'ai trouvé ça très froid, l'histoire n'a pas éveillé mp, intérêt et l'aspect très particulier du personnage principal le rend hermétique à toute sympathie, aucune émotion, qu'elle qu'elle soit, est complètement invisible. Les autres personnages sont des clichés de toutes sortes, les dialogues m'ont parus très moyens et parfois même un peu ridicules.
Ce n'était pas pour moi.
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Un récit mêlant tranches de vie et destinée familiale assez ancrée dans le réel. le personnage principal gagne en empathie et en humanité au fil des pages, tout comme les orphelins recueillis. Les graphismes sobres et justes cadre bien avec cette intrigue assez épurée. Hâte de lire le suivant.
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Adaptation du roman historique de Shûgorô Yamamoto, célèbre romancier japonais, si Chiisakobé prend pour décor l'époque moderne, l'intrigue se tisse toujours autour de la même complexité liée aux sentiments japonais.

Shigeji vient d'apprendre que l'entreprise familiale a brûlé, cet énergumène aux cheveux longs qui semble vivre dans un monde à part va devoir prendre la suite de ses parents décédés dans l'incendie.

Lorsqu'il retourne dans sa maison natale pour reconstruire l'entreprise, il retrouve Ritsu, amie d'enfance qu'il va embaucher comme assistante. Orpheline, elle a dû batailler pour survivre et possède un sacré caractère à l'exact opposé de cet homme rêveur…

Une illustration pop vraiment superbe, une histoire pleine de charme qui nous emporte avec délectation aux pays du soleil levant.
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Je ne sais pas trop quoi penser de ce premier tome mais j'ai bien envie de lire la suite pour me faire un avis. Les personnages principaux m'intriguent beaucoup. le père de Yuko quant à lui, m'a carrément mis mal à l'aise... Hâte de découvrir tout ce que nous cachent Ritsu et Shigeji.
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♫Ma maison ne serait pas
Le palais d'un grand roi
Je l'aurais construite pour toi
Seul avec mes mains
Prends l'amour que je te donne
Tu dois être forte
Quand notre fils sera un homme
Il aura beaucoup à faire♫
Si j'étais un charpentier - Johnny Hallyday- 1966 -
---♪---♫---🗻---⛩---🗻---♫---♪---
Chiisakobé s'ouvre sur un traumatisme
«Les temps ont beau changer, ce qui est important pour les hommes, c'est l‘humanité et la volonté.»
Une traversée en solitaire , le héros est hors de la société. Il n'a pas vocation à la servir. La seule chose qu'il donne à voir est la vertu de la voie en elle-même : rien, sinon l'idée que, pour maîtriser sa destinée, l'homme doit assumer pleinement ce qu'il veut être, en acceptant d'aller à des extrémités qui le mettront à l'écart de la communauté.

Manga pantomime, Chiisakobé fait parler les corps, donnés à voir en gros plans. L'inclinaison d'une tête ou des lèvres pincées sont les signes de batailles intérieures. Derrière les visages quasi impassibles, la position des bras, des mains (doigts recroquevillés, poings serrés, paume ouverte ou posée avec délicatesse) ouvre un panorama sur l'état psychologique des personnages.

L'humour de Mochizuki flirte toujours avec le malaise. Il habille un binoclard d'une dizaine d'années avec un tee-shirt de Shining. Une petite fille se promène avec un cahier recouvert de fleurs et de chatons dans lequel elle recense la liste de ses ennemis à qui elle «mettra un jour sa main dans le cul pour leur arracher les molaires»… On ne sait jamais très bien si les enfants sont des freaks en mal de tendresse ou des monstres en devenir qui bénéficieraient d'un placement. Cet humour malaisant atteint son paroxysme lors d'une réunion avec les services à l'enfance, où une bureaucrate suggère de séparer les enfants puisque, de toute façon, «comme le disaient Hesse et Jacobsen, l'homme est solitaire par nature».

Chiisakobé est un récit de survivant.
Le témoignage de celui qui reste, tandis que ses proches ne sont plus.
En ce sens, il s'inscrit dans la longue tradition d'un manga pensé comme un marqueur des convulsions du Pays du Soleil Levant.

le chemin de croix d'un barbu, fils de charpentier, sur qui pèse symboliquement l'avenir du monde, c'est pas piqué quelque part ça ?
Extraits de l'article Libération :
https://next.liberation.fr/images/2015/10/09/shigeji-artisan-de-son-dessin_1400737


Tiré d'un roman historique de Shūgorō Yamamoto (1903-1967) Célèbre romancier Japonais non encore référencé sur Babélio !!?




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