L'histoire d'un homme qui récupère son carnet d'adresses un mois après l'avoir perdu, rendu par un couple un peu louche.
L'histoire d'un vieil homme qui n'a jamais vraiment pu oublier les blessures du passé. L'histoire d'une fin de vie douloureuse quand on n'a jamais eu d'attache. L'histoire d'un petit garçon qui n'a jamais vraiment réussir à grandir ni à guérir.
Sur la première moitié du bouquin, je me suis ennuyée... Tout ça pour ça? C'est ça, un prix Nobel de littérature? Ben mazette, on est certain qu'on n'a pas trouvé mieux?
Mais l'ambiance se fait plus nette au fur et à mesure de la lecture, la mélancolie gagne le lecteur, la recherche des souvenirs, le manque, la fuite du temps, des thèmes universelles et qui parlent à chacun, de manière plus ou moins douloureuse.
J'ai refermé le roman en larmes, gagnée par des émotions évanescentes sur lesquelles j'étais incapable de mettre un nom... Gagnée par une douce mélancolie... Jusqu'à la dernière page, j'ai cru ne pas trop aimer ce roman, certes bien écrit, mais qui ne va nulle part et qui reprend presque mot pour mot les thèmes abordés dans
La petite Bijou (seul autre
Modiano que j'ai lu pour le moment), mais de toutes évidences, mon coeur a été transpercé par ces mots, mon âme a été profondément touchée et au final, est-ce cela qui a valu le prix Nobel à l'auteur? Les émotions universelles qui ont gagné le coeur plutôt que la raison?