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3,32

sur 104 notes
Comment rater ce qui avait tout pour faire un très bon ouvrage

L'histoire complexe d'un personnage sortant du commun.
Dans ce premier opus on fait connaissance d'Aliénor au moment où elle construit son histoire : devenue orpheline, elle se plie aux volontés de son père décédé en se mariant avec le dauphine. Sa vie prend très vite une tournure exceptionnelle : à peine mariée, le roi meurt et Aliénor devient donc reine en tant qu'épouse de Louis VII.
Le récit va alors narrer le chemin de cette femme qui veut être tout sauf une reine soumise. le scénario réussit à simplifier cette histoire d'une grande complexité, sans toutefois être simpliste. Les points importants sont bien évoqués mais tout n'est pas parfait.
Un lecteur non informé un minimum de la biographie d'Aliénor risque de rencontrer des difficultés à comprendre les enchaînements. En effet, certains éléments (le massacre de Vitry par exemple) sont présentés factuellement, sans explications du pourquoi et hors du déroulement chronologique sans aucun avertissement ou indices.
De même pour les personnages qui arrivent dans l'histoire et dont on découvre qui ils sont une dizaine de pages plus loin, ce qui nuit grandement à la compréhension de l'enchaînement des faits.
Il manque cruellement à ce travail, qui se veut quand même une BD historique, une frise jalonnée des grands moments, ainsi qu'un trombinoscope permettant d'identifier les liens de parentés et les fonctions de chacun.
Cela est d'autant plus dommage que le graphisme est une grande réussite dans les décors et les costumes. Pour les personnages il est un peu plus difficile de s'y retrouver car l'identification n'est pas toujours évidente.
L'information historique y est présentée de façon concise et précise.
Reste à recouper ces informations avec d'autres sources car la relation charnelle entre Aliénor et Louis apparaît à l'opposé de ce que j'ai lu par ailleurs.

A noter que les auteurs ont pris le parti-pris (mentionné dans les pages de garde) tout à fait respectable de s'inspirer d'écrits présentant une Aliénor beaucoup plus intrigante et manipulatrice que ne le font généralement les autres écrits.

Au final un ouvrage agréable à regarder, intéressant de par le contenu appuyé sur un soucis historique mais décevant de par un manque d'informations complémentaires permettant la compréhension à un non initié.
Je ne peux pas qualifier cette BD de mauvaise mais sa construction temporellement destructurée la font passer à côté de ce qui avait tout pour faire une réussite éblouissante.
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Je trouve le personnage d'Aliénor d'Aquitaine assez fascinant.. et j'étais contente de trouver une BD faisant sa biographie.
Je n'ai pas beaucoup aimé cette BD.
Niveau dessin, c'est l'overdose de rouge (le sang des reines du titre ?), les traits des personnages sont grossiers et pas toujours reconnaissables (y compris Aliénor), le cadrage pas idéal, les dialogues ne sont pas terribles non plus.
Sur le déroulement de l'histoire, Aliénor semble n'être qu'une femme sombre et manipulatrice, à l'origine de toutes les catastrophes, se jouant des hommes en jouant de son pouvoir et de ses charmes, ambitieuse et imbue d'elle-même de la pointe des cheveux aux bouts des pieds. bref, détestable. Les personnages n'ont aucune nuance, voire ils sont caricaturaux; aucun n'est attachant. On avance péniblement entre les coups bas et les complots, les mesquineries, les guerres et les querelles d'egos... Bref, je m'ennuie et préfère largement retourner lire une biographie scientifique/universitaire de la dame !
Je n'irai pas plus loin dans cette série.
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Voici une BD très bien scénarisée et très bien dessinée, dans les règles de l'art. La narration y est naturelle, les intrigues très proches des recherches historiques sur l'époque, et qui intègrent une dimension épique indiscutable et stimulante qui donne envie de connaitre la suite des aventures sanguinolentes d'Aliénor d'Aquitaine.

Classique, mais efficace.
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Destiné initialement à une carrière dans les ordres, mais bombardé n°1 par la grâce du cochon qui a envoyé son frère aîné ad patres (encore un accident de chasse), le pauvre Louis VII a beau être Roi de France, il pèse peu en termes de pouvoir et de richesse par rapport à ses puissants vassaux.

Aussi, son mariage avec Aliénor d'Aquitaine, est a priori, une aubaine.
D'abord parce que la dame arrive avec une dot conséquente, ensuite parce que cette amatrice d'amour courtois est plutôt bien gaulée et pas trop avare de ses charmes. En même temps, venant d'Aquitaine, il était normal qu'Aliénor soit plutôt gironde.
Hélas, sous l'influence d'Alienor, Louis VII va réussir l'exploit quasi hollandien, de rater à peu près tout, en dépit des avertissements de son conseiller Suger (qui sera bientôt écarté du premier cercle pour se retrouver chef de chantier à Saint-Denis, surveillant l'érection de la future basilique).

L'album débute sur le désarroi dans lequel Louis VII est plongé face au massacre perpétré par ses troupes, à Vitry-en-Perthois à la suite du conflit entre son Royaume et le comte de Champagne. Les pages suivantes expliquent les raisons qui ont conduit à ce désastre et le rôle joué par Alienor.

Le récit de Simona Mogavino et Arnaud Delalande est solide et sait s'immiscer dans les failles historiques pour broder assez subtilement une sorte de légende noire.
Le dessin de Carlos Gomez est également très agréable, avec un trait classique et précis. Il faut aussi dire un mot de la mise en couleurs. Qu'il s'agisse de Claudia Chec pour ce 1er volume ou de Jose Luis Rio qui la remplace pour les suivants, nous sommes face à du beau boulot.

J'ai davantage de réserves par rapport à l'ordonnancement des pages. Comme souvent sur ces séries historiques où les auteurs font face à beaucoup d'informations à distiller, le nombre de cases par page est important et conduit à des planches un peu étouffantes. Il y a bien quelques cases à bord perdu, mais cela ne suffit pas. La solution serait bien sûr d'étaler les données sur davantage d'albums, mais on comprend les problèmes éditoriaux que cela implique. Puisque j'en suis à la revue de détails, il me semble que les rires à pleines dents apparaissent un peu trop fréquemment, figeant certaines expressions.

Mais soyons francs (nous aussi), l'ensemble est très convenable et engage à découvrir la suite.
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Aliénor d'Aquitaine a 15 ans quand elle épouse Louis VII, dit le Jeune, plus tard le Pieux, à Bordeaux en 1137. C'est au cours de leur voyage de noces qu'ils apprendront la mort du Roi Louis "le Gros" (Louis VI) faisant des deux jeunes gens le nouveau couple royal. Aliénor fait entrer un vent d'interdit à la Cour, entre autre par l'intermédiaire de Marcabru, un troubadour de ses amis, qui lui chante son amour en langue d'oc; ce qui lui vaudra une éjection sine die par le Roi lui-même.
Avide de pouvoir, voulant régner seule ou par l'intermédiaire de son jeune époux qu'elle manipule, Aliénor tentera d'écarter aussi bien Adélaïde de Savoye, la Reine Mère, que Suger, ecclésiastique conseiller du Roi Louis VI et toujours en fonction auprès de son fils.

D'un point de vue historique, cet album retrace assez fidèlement semble-t-il la période allant du mariage de Louis VII à la reddition de Poitiers qui acceptera de ne plus jamais vouloir s'organiser en Commune en échange de ses enfants. Peut-être les auteurs ont-ils pris quelques libertés avec le destin du troubadour Marcabru, mais j'ai trouvé peu d'informations sur le sujet. L'entièreté du récit passe à travers des dialogues, ce qui rend la lecture très dynamique bien que foisonnante d'informations.

Pour les dessins, comme d'habitude dans cette série des Reines Sanglantes, ils sont méticuleux, précis et très réalistes. Les bâtiments, dont la cathédrale Saint Denis en construction, sont de véritables oeuvres d'art. J'ai été toutefois un peu déçue par les personnages en arrière plan qui m'ont semblé moins travaillés que pour la série consacrée à Catherine de Médicis. Et pourquoi Aliénor passe-t-elle du blond au noir d'une page à l'autre? Cela restera un grand mystère...
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Cette bande dessinée m'a bien plu. Très bien documentée, elle témoigne du gâchis qu'a été le mariage entre Louis VII et Aliénor d'Aquitaine. D'un côté une soumission permanente confinant au délire pour un Louis amoureux mais à l'opposé de l'idéal masculin de sa femme et une Aliénor, hautaine, plus disposée à manipuler et à mépriser son époux qu'à le comprendre. Au final un couple mal assorti qui a conduit le Royaume dans une succession d'erreurs, d'humiliations et de désastres. Entre autres, la guerre insensée contre la Champagne, l'incendie de l'église de Vitry et le massacre d'innocents – épisode sur lequel s'ouvre et se ferme ce 1er volume – et la calamiteuse deuxième croisade avec l'assaut contre Damas, seul allié des Francs du Royaume Latin de Jérusalem. Un mariage qui a uni deux êtres qui se vont se tirer mutuellement vers le bas et qui ne se relèveront et se révéleront qu'une fois séparés.

Aliénor deviendra ce personnage de légende, honoré par moultes biographes, reine et bâtisseuse au côté d'Henri II de l'empire Plantagenêt. Louis reviendra à sa véritable nature : la simplicité et, roi aimé de ses sujets, instaurera la politique que reprendront les grands rois capétiens et dont la philosophie peut se résumer ainsi : s'appuyer sur le peuple et les légistes plutôt que sur les grands feudataires, privilégier la diplomatie aux prouesses sur les champs de bataille.

Dans ce 1er tome, le lecteur pourra estimer excessive, voire caricaturale la description du couple royal, avec Louis, immature et sans volonté, véritable marionnette dont une Aliénor orgueilleuse, autoritaire et capricieuse tire les ficelles. Et pourtant, pour qui connait l'histoire de cette époque, la psychologie des personnages est bien restituée (cf « le Roi disait que j'étais le diable » de Clara Dupont-Monod). de plus, il ne faut pas oublier leur âge – tous deux sortent de l'adolescence - et leurs parcours respectifs - Aliénor est la fille ainée, issue de la prestigieuse lignée des Ducs d'Aquitaine, habituée à commander, Louis, né après Philippe, n'était pas appelé à régner mais se destinait aux ordres. La mort accidentelle de Philippe le mena au trône de France alors qu'il n'y était pas préparé.

Tout cela est donc bien rendu, avec un graphisme soigné mettant en valeur les personnages (Suger, La Reine Adélaïde) et leurs sentiments.

Entorses à la vérité historique, le personnage, fictif, de Vincent et le rôle joué par le trouvère Marcabru apportent une touche supplémentaire à une intrigue déjà riche.

Seul bémol le titre, racoleur (et injustifié) de cette collection.
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Moins que moyen ce premier tome légendaire sur Aliénor d'Aquitaine. Les planches m'ont paru très moyennes, avec souvent un fouillis qui empêche de visualiser une situation d'un premier coup d'oeil.

Les entorses à L Histoire sont inévitables dans ce genre de BD grand public qui recherche davantage la sensation que la réalité historique.

Aliénor est présentée comme une jeune fille capricieuse, comploteuse, pas vraiment la grande héroïne du douzième siècle qu'elle fut.

Je lirai néanmoins la suite en espérant plus de finesse lorsqu'elle va s'introduire chez les Plantagenêts.
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Une lecture agréable malgré beaucoup trop de dialogues qui n'apportent pas forcement un plus au récit quand au contexte historique.
La mise en scène est plutôt fluide, le dessin est bon et bien travaillé malgré les 10 premières planches ou l'encrage est lourd et les personnages pas encore maîtrisés.
Le travail de colorisation est de bonne facture et sert bien l'ambiance du récit.
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Premier tome sur l'histoire d'une reine de France, en l'occurence Aliénor d'Aquitaine.
Évidemment, le récit est romancé avec quelques libertés sur l'histoire mais c'est plutôt bien fait et le récit est plaisant entre trahisons et manipulations. L'auteur dépeint une Reine machiavélique et manipulatrice (c'est un parti pris évidemment) qui complote pour le pouvoir.
Cette période de l'histoire n'est pas ma préférée et malgré tout je me suis laissé embarqué dans le récit, un bon point.
Si on recherche une BD historique on sera forcément déçu, si on recherche un divertissement qui se base (un peu) sur l'histoire de France, on est servi. Entre les deux (pour ma part), je suis satisfait par la lecture de cet album.
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Aliénor, la légende noire est le premier titre d'une série qui sera composée en 3 volumes dans une collection destinée à présenter les reines de sang qu'a connu la France au cours de son histoire. Avec Aliénor d'Aquitaine, on va remonter jusque dans les années 1140 soit en plein Moyen-Age, à une époque où les régions et autres duchés avaient encore une belle autonomie.

J'avoue bien volontiers avoir été conquis par cette collection après avoir lu Isabelle la Louve de France. Ici, le style est différent mais l'histoire n'en demeure pas moins passionnante. On entre véritablement dans les intrigues du pouvoir. On va nous présenter une femme qui aime le pouvoir et qui sera prêt à sacrifier la vie de ses sujets par orgueil. Je dois dire que je ne la plains pas quand je vois le roi Louis VII qui visiblement était mieux destiné à jouer au moinillon.

Certains des faits rapportés paraissent difficile à croire. Cependant, après vérification en lisant la biographie de cette reine hors norme, ils paraissent bien correspondre à la réalité. Elle a eu une très grande influence sur le roi en faisant ainsi son jouet. On retrouve des personnages ayant réellement existé comme par exemple le troubadour Marcabru qui est renvoyé de la cour pour avoir chanté son amour pour la reine. Il y a également l'abbé Suger qui est intervenu à Poitiers pour sauver les enfants pris en otage par le roi. On verra que cet abbé homme d'état a joué un grand rôle.

En conclusion, c'est une série qui met en évidence une grande reine peu connue du grand public. Et pourtant, n'est-ce pas elle qui donné naissance au fameux Richard Coeur de Lion ? Eh oui, après avoir épousé le roi de France, elle épousera le futur roi d'Angleterre ce qui ne manquera pas de mettre le feu aux poudres dans le conflit qui oppose les deux pays depuis 100 ans. Une lecture où l'on se régale.
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