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sur 6386 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'Avare c'est pour moi une des meilleures pièces de Molière.Lue en classe de quatrième,notre professeur de français nous avait fait visionner le film avec Louis de Funès afin de faire une analyse comparative entre l'adaptation cinématographique et le texte.
Le personnage d'Harpagon est juste énorme,il représente à lui tout seul les pires défauts du genre humain.En plus d'être avare,c'est un tyran,un égoiste,un sexiste et j'en passe,le tout porte à rire de sa personne tellement il est grotesque.
En général ces gens là dans la vraie vie on les évite comme la peste,mais en lecture on en redemande.Je crois que dans le genre radin on ne fait pas mieux,et dieu sait si l'avarice a été souvent traitée en littérature mais cet Harpagon possède le petit je-ne-sais-quoi qui lui garantis la place numéro un du podium des pince-maille.
A lire et à relire.
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Ma première rencontre avec l 'oeuvre de Molière, remonte aux années du collège. Durant deux années de suite, nous avons eu le même professeur de français. Honnêtement, c 'était un très bon prof ! IL nous a fait aimé le français.
Avec lui j 'ai appris à bien lire les textes de français et de là est né mon goût de la lecture. Je serai toujours reconnaissant à ce grand Monsieur: bon professeur,
bon pédagogue aimant son métier d 'enseignant. Nous avons avec lui abordé :
Les Femmes Savantes, le Bourgeois Gentilhomme, Tartufe etc....
Revenons à la pièce objet de cette critique : l''Avare.Molière l 'a dit, je fait rire les hommes en leur montrant leurs défauts . Nul n 'est parfait et celui qui croit le contraire est un nigaud ! Harpagon, le personnage central de cette pièce théâtrale, est connu pour être un homme avare, ladre, pingre.IL aime l 'argent,jusqu 'à la folie.Harpagon a deux enfants .Cléante est son fils et Elise, sa fille. Harpagon veut épouser Mariane, fille d 'Anselme, pour obtenir la dot. Mais il ignore que son fils, Cléante est amoureux de Mariane. Et cette situation, donne une pièce pleine de quiproquos.
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L'Avare de Molière ! Oh comme cela sonne déjà à merveille ! une comédie adaptée, étudiée, appréciée et qui n'a jamais perdu de son charme.

Le sujet du vieillard avare est sans doute l'un des favoris pour les dramaturges d'autrefois et même pour les romanciers. Un sujet que des contemporains de Molière ont eux aussi traité. Par ailleurs, on dit que pour créer sa pièce, Molière s'est inspiré d'une comédie de Plaute intitulée « La marmite ». Cela n'est pas faux surtout lorsqu'on constate la ressemblance entre certaines scènes et surtout le monologue très célèbre d'Harpagon. Néanmoins, il faut préciser qu'il existe des différences capitales. le genre des deux comédies est différent, l'une étant une comédie d'intrigue alors que l'autre, celle de Molière, est une comédie de caractère et de moeurs ; en plus, Harpagon est avare par choix et attitude personnels, tandis qu'Euclion l'est devenu par pur hasard, de peur de perdre un trésor inattendu.

A vrai dire, nous sommes loin des comédies où l'on rit de bon coeur, ce rire aux éclats comme nous a habitués Molière. Ici l'affaire est sérieuse ; le sujet est plutôt sombre. Ce vieillard hantée par l'argent, par la possession - et cela apparait dans ses répliques où Molière a minutieusement choisi les mots et le champ lexical adéquat – qui mène sa vie et ses fils avec tyrannie vivant dans la misère et le calcul. Molière a fait preuve d'une maîtrise parfaite dans la création de ce personnage même dans ses manies, ses gestes et son discours. Bien évidemment, nous ne sommes pas loin de la trame classique des amours contrariées des jeunes gens par un vieillard, et en même temps, on retrouve derechef ce dénouement moliéresque tant critiqué et qui contraste avec le reste de la pièce par ses solutions tirées par les cheveux. Mais, il faut noter aussi qu'en plus de la critique de ce caractère maladif, on trouve une critique des moeurs de son temps où la pratique de l'usure était courante (rappelons-nous le Shylock de Shakespeare), où l'argent et le calcul pragmatique gouvernaient les mariages et où les jeunes mènent une vie sans scrupule.

En somme, je crois que cette comédie, par sa gravité, lui manquait peut-être l'écriture en vers pour atteindre la grandeur du Misanthrope ou l'Ecole des femmes ; mais cela ne la prive pas pour autant de sa profondeur.
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● "L'Avare" est l'un des plus importants chefs-d'oeuvre que Molière nous ait légués, sans aucun doute.
Je suis impressionné par la profondeur de "L'Avare", par la maîtrise dramaturgique de Molière, mais aussi par la justesse et l'étonnante noirceur de cette peinture.
"L'Avare" est probablement la pièce la plus moderne de Molière, car il y montre, bien plus que la simple avarice, la domination de l'argent sur les rapports sociaux.
Tout le monde s'incline devant Harpagon, tout le monde est prêt à tout pour le flatter. C'est une pièce très noire.
Et très brillante !... Tout est réussi dans "L'Avare" : la construction, un développement en cinq actes, complexe et réussi, dénoué avec brio, les personnages, simples en apparence, complexe en réalité, le décryptage de la société, une analyse pertinente qui appuie là où ça fait mal. Et puis il y a le style, riche, pittoresque, adapté à chaque personnage, bref : parfait !...
Une grande pièce !...

L'Avare fait partie des grandes pièces de notre dramaturge national. le personnage d'Harpagon, l'intrigue, la simplicité de délicieux dialogues, la couleur, le rythme, en font une grande pièce, qui n'a rien perdu, des siècles après sa création de sa saveur.
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Pour cette pièce , parlons plutôt de comédie grinçante, voire de tragi-comédie car même si l'avarice d'Harpagon fait beaucoup rire les élèves, le personnage, par sa dureté, son incapacité à apporter de l'affection à ses enfants, son obsession pour le fait d'amasser de l'argent, quitte à se montrer un usurier implacable, provoque l'indignation du lecteur, voire son dégoût ou sa pitié.Comme dans les autres pièces de Molière, les couples confrontés à des obstacles ( Elise et Valère, Mariane et Cléante) sortiront vainqueurs mais la folie d'Harpagon donne un aspect inquiétant à l' ensemble.Heureusement que certains personnages, comme La Flèche, le serviteur effronté, apportent un peu d'humour et de vivacité, en osant critiquer par exemple ouvertement l'avarice du personnage principal; car même quand Harpagon semble retrouver un peu d'humanité, en étant amoureux de Mariane, en concurrence avec son fils, il revient très vite à son seul amour: sa cassette! le monologue très connu correspondant à la découverte par Harpagon du vol de sa cassette évoque à lui seul, de façon sublime, ( même si Molière a " copié" Plaute, un auteur de l'Antiquité...) le thème essentiel de toute la pièce, à savoir l'amour de l'argent surpassant tout, et la folie qu'il engendre.
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Le hasard m'a mis entre les mains L'Avare, que je n'ai pas étudié en classe, et que j'avais lu distraitement à l'adolescence.
Tant de termes, tant d'extraits sont passés dans le langage commun qu'il est difficile d'aborder L'Avare sans un solide a priori.
Ma cassette, la peste soit soit de l'avarice et des avaricieux, un harpagon...

Cet affreux bonhomme, avare jusqu'au trognon, égoïste, mesquin, teigneux, qui veut s'offrir une jeune épouse pour ses vieux jours et se retrouve de fait en concurrence avec son fils, qui veut marier ce même fils à une vieille veuve riche et sa fille à un barbon très argenté, est tellement obnubilé par l'argent qu'il prend des décisions absurdes et se met dans des situations impossibles.
Il n'a jamais peur d'aller trop loin pour gratter trois sous, ne pas en débourser deux, et en rafler encore quatre.

Ca pourrait être tragique, le tableau n'est en effet pas brillant.
Mais pas du tout !
Les scènes se succèdent à un rythme enlevé, les quiproquos aussi, et comment ne pas savourer ce fabuleux monologue de l'acte IV scène 7 ? "Au voleur ! au voleur ! à l'assassin ! au meurtrier ! Justice, juste Ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent."

Comment, acte V scène 3, ne pas imaginer l'échange frénétique entre Harpagon et Valère, l'aimé de sa fille, autour du vol de la Cassette dont l'avare croit le jeune homme coupable et qui offre cette succession de :
" Brûlé pour ma cassette !"
"Ma cassette trop honnête !"
"Les beaux yeux de ma cassette !"

Et ce ne sont que deux tout petits exemples. La langue de Molière reste si vivante, si pleine d'énergie, les situations rocambolesques se multipliant à l'envi, que c'en est un plaisir toujours renouvelé.

On imagine le jeu de scène, la façon dont Molière met les rieurs de son côté, toujours, même quand il menace le public de le faire pendre !

Trois siècles et demi plus tard, cette pièce prend une curieuse résonnance dans notre monde si préoccupé d'argent, tournant dans un système ne reposant que sur cette valeur...

Bien sûr, c'est afin de préserver son magot, mais comment ne pas être frappé de ce que dit Harpagon, acte II scène 5 :
"Que diable ! toujours de l'argent ! Il semble qu'ils n'aient autre chose à dire : "De l'argent, de l'argent, de l'argent !" Ah ! Ils n'ont que ce mot à la bouche : "De l'argent." Toujours parler d'argent. Voilà leur épée de chevet, de l'argent."
Politique, médias, santé, logement, vie quotidienne, etc, jusqu'à l'air qu'on respire. De l'argent, de l'argent, de l'argent !
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Que celui qui n'a jamais entendu parler d'Harpagon soit conjuré...!
Pièce de théâtre comique, drôle, voire burlesque! le caractère d'Harpagon est l'archétype même de l'avarice. Il ne pense qu'argent et rien n'est plus important que son argent. Il renonce à l'amour pour celui-ci, et même en quelque sorte à ses enfants, Cléante et Elise.
Vous ne pouvez-pas passer à côté de ce chef d'oeuvre! le rire est garanti.
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S'il n'est plus en nos contrées de mariages forcés, si les amours d'aujourd'hui se disent avec plus de rudesse qu'au temps des obligeantes assurances que d'aucuns avaient la bonté de donner de leur foi, si valets et laquets se sont libérés de leurs chaînes, si tout n'est plus systématiquement bien qui finit bien, la comédie de Molière reste, envers et contre tout, d'une actualité poignante : avares, radins, râpes, grippe-sous et fesse-matthieu se dépêchent de planquer leur fric en Suisse (merci encore) et de taper la faux à la cave, comme on le fait à Echarlens, pour ne pas perdre le son. L'amour de l'argent, qui rend Harpagon si ridicule et si méprisable, n'a pas fini de faire des ravages, dont souvent on ne se rend pas compte, comme Harpagon ne se rend pas compte qu'en ne tenant qu'à sa cassette, il condamne au malheur ses enfants et la demoiselle qu'il croit aimer. Près de ses sous, loin de ses amis. Harpagon finalement est la victime de son argent : il le croit son meilleur compagnon, or (!) il est celui qui le condamne à la solitude.
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Molière nous enchante avec ses comédies de moeurs et c'est encore le cas avec l'Avare sous les traits d'Harpagon dont La fameuse cassette remplie d'or est enterrée dans le jardin. C'est cette cassette qui est l'âme, le coeur même de l'avare et cette idée est géniale pour construire l'intrigue de la pièce. Cette comédie en prose, dont l'édition originale n'est pas toute jeune (1669) est riche en effets désopilants qui nous font éclater de rire.
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Molière nous livre, ici, une pièce pleine d'humour, et de finesse à travers le personnage caricatural d'Harpagon mais aussi de quiproquos et situations cocasses. L'auteur manie à merveille la langue française et son oeuvre demeure intemporelle. A l'école primaire, en classe unique, nous avions la chance de préparer une pièce de théâtre pour chaque spectacle de fin d'année. Apprendre les tirades, jouer les mises en scène, créer des décors et préparer les costumes, que de souvenirs !
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