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3,7

sur 3115 notes
Jamais pièce de théâtre fut moins destinée à la lecture. Que reste-t-il, si l'on se limite au texte imprimé ? Privé de chansons, de danses, de mimiques, de musique, le lecteur est presque seul devant une sorte de partition qu'il déchiffrera à peine. Il comprendra que M. Jourdain veut avoir l'air d'un noble et qu'il ne se donne que des ridicules, et il verra qu'au milieu de la moquerie générale, on lui arrache la main de sa fille par une mise en scène turque. Comme tout est apparence et jeu des apparences dans la pièce, comment un lecteur (sauf s'il est doté d'une vaste et riche imagination) pourrait-il goûter le spectacle ? Il faut donc laisser tomber le livre, le livret plutôt, car il s'agit parfois d'une espèce d'opéra, et aller voir la pièce, si possible montée par de gais compagnons et de vrais artistes (pas des subventionnés qui veulent prouver qu'ils pensent tout ce qu'il faut penser). A ma connaissance, la meilleure production est celle de Benjamin Lazar, qui existe en DVD.
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Pour ne rien vous cacher, je m'attendais à quelque chose d'autre pour certaines parties. Non pas que la langue m'ait particulièrement mis le cerveau à l'envers, mais disons qu'il y a un ou deux temps morts, et les comédies-ballets ne sont pas forcément ce qu'il y a de mieux dans le théâtre de l'époque. Et puis d'un autre côté, je n'ai vraiment pas été déçu, que ce soit par le fameux grand turc, comment M. Jourdain raconte sa visite à sa femme, la manière dont il est la risée de tout le monde... En fait, le seul défaut (qui n'en est pas vraiment un, puisqu'il se moque des bourgeois de l'époque voulant à tout prix devenir nobles) serait peut-être cette fin pas tellement aboutie, puisque M. Jourdain croit encore à la supercherie sans se douter de rien... Là, il aurait été drôle de rallonger un peu.
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Le pragmatisme de Mme Jourdain et ses "coups bas" sont excellents et tellement représentatifs des relations conjugales d'un temps où, dans les classes aisées de la société, on ne se mariait que par intérêt et on s'accommodait tant bien que mal du conjoint qu'on vous avait choisi.
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J'ai emprunté à la bibliothèque "Le bourgeois gentilhomme" pour le relire. C'est l'une des comédies les plus célèbres de Molière. J'ai lu qu'elle faisait suite à la visite d'un ambassadeur turc auprès de Louis XIV: le roi avait été irrité par un commentaire désobligeant du diplomate.
L'histoire, tout le monde la connaît ! Monsieur Jourdain, un bourgeois prétentieux et colérique, naïf dès qu'il est abordé par un noble, veut se faire passer pour un gentilhomme. A cette fin, il prend des "leçons" et... découvre incidemment qu'il faisait de la prose sans le savoir. Contre l'avis de sa femme, il veut absolument imposer un (trop) beau mariage à sa fille Lucile qui, en fait, aime déjà Cléonte. Finalement, après avoir été élevé au rang (imaginaire) de "mamamouchi", M. Jourdain sera trop heureux de donner la main de Lucile… au fils du sultan ottoman. Mais il s'agit en réalité de Cléonte déguisé en Turc !
Molière ne fait vraiment pas dans la dentelle. L'intrigue est hautement fantaisiste, M. Jourdain est très ridicule, les nombreux quiproquos sont très appuyés, le comique est souvent lourd. La pièce ressemble à une simple pochade. La forme choisie de comédie-ballet, qui était à la mode sous Louis XIV, ne séduit plus. Cette relecture a donc été pour moi une grosse déception. Peut-être essayerai-je de relire une comédie de Molière un peu plus subtile ?
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Si le Bourgeois Gentilhomme évoque pour beaucoup la fameuse pièce de Molière, elle fut pourtant à l'origine et lors de sa première interprétation en 1670 une comédie-ballet. Elle comportait ainsi entre diverses scènes des intermèdes musicaux (tous composés par le célèbre Jean-Baptiste Lully), chantés ou dansés dans lesquels figure la remarquable Marche pour la cérémonie des Turcs.

«Le Bourgeois Gentilhomme faite à Chambort pour le divertissement du Roy» a une origine assez singulière : un incident diplomatique.
En novembre 1669, Louis XIV reçoit à la Cour la visite d'un ambassadeur du sultan de l'Empire ottoman Mehmed VI. La réception fut somptueuse mais toutefois pas du goût de l'émissaire du sultan qui fit remarquer que le faste déployé ici était bien peu en comparaison de ce qui pouvait se voir dans la Cour de Mehmed VI. le Roi-Soleil pris mal la chose et c'est ainsi que Molière se trouva en charge d'imaginer une riposte théâtrale à l'affront subi.

Monsieur Jourdain (notre Bourgeois gentilhomme) décide de mettre une partie de sa fortune pour figurer parmi les «gens de qualité». Pour y parvenir tout à fait, il va engager les services de maîtres de musique, de danse, d'armes, de philosophie, et pour l'apparence, ceux d'un maître tailleur. Pourquoi cette fortuite aspiration ? Monsieur Jourdain a fait la connaissance d'un certain Dorante. Celui-ci a ses entrées à la Cour et il ne néglige pas son nouvel ami en lui promettant les honneurs ainsi que les faveurs d'une marquise, la belle Dorimène, qu'il ne cesse de courtiser lui-même. Pour l'entretien de tout ceci, Dorante soutire d'énormes sommes d'argent à notre apprenti gentilhomme. Madame Jourdain s'aperçoit de la supercherie. En vain, son époux ne veut rien entendre.
Lucile, leur jeune fille, partage une passion amoureuse avec Cléonte. Sentant le moment venu, celui-ci vient solliciter la main de sa fille à Monsieur Jourdain. Mais là aussi, le maître de maison se montre inflexible. Hors de question d'offrir sa fille Lucile à un jeune homme de basse condition.
Fin de l'affaire ? Pas vraiment. C'est ici que Cléonte avec l'aide de son fidèle serviteur Covielle imaginent un stratagème pour déjouer les plans du récalcitrant monsieur Jourdain. Entre alors en scène un curieux personnage : le fils du Grand Turc...

Le Bourgeois Gentilhomme est, dans le genre de la comédie-ballet (ou de la comédie tout court), un pur régal. Dans cette pièce, Molière manie magistralement tous les ressorts de la cocasserie (inoubliable Monsieur Jourdain), de l'impertinence et de la subtilité pour dénoncer les travers et la vanité d'une classe parvenue, où le paraître et la réputation se font non sans de nombreuses arrière-pensées.
Et notre ambassadeur turc ? Molière ne l'épargnera pas lui non plus. Et ce pour le plus grand «divertissement du Roy».

Aujourd'hui encore, Molière et son Bourgeois Gentilhomme nous offre une possibilité incomparable : celle de rire de nous-mêmes. Alors, surtout, ne boudons pas notre plaisir !
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Encore une lecture imposée au collège, mais pour une dois ça m'a bien plu, surtout après avoir vu la pièce jouée...
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Pièce découverte au collège, comme pas mal d'autres de Molière, c'était plaisant. Assez drôle sur les bords.
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Dansez, chantez, c'est une comédie ballet !
Pauvre Monsieur Jourdain, il n'est pas bien futé,
Tentant le menuet, il s'emmêle les pieds,
Et en maniant l'épée, il pourrait s'éborgner.
Il n'a qu'un seul désir : aux nobles ressembler.
Il possède pourtant nombreux biens et argent
Que l'on cherche à lui soutirer en le flattant.
Maître de musique et maître à danser s'affichent
Filous riant sous cape, le jugeant bien potiche.
De plus, Jourdain amoureux se ridiculise
Courtisant Dorimène , au titre de marquise.
Molière écorne ici les bourgeois enrichis
Mais des nobles déchus, il s'est moqué aussi.
Il reste très actuel car ne croyez-vous pas
Que de nos jours encore, les riches et leurs appâts
Certains veulent singer , faibles êtres pathétiques
Qui comme notre bourgeois en deviennent comiques.

"Soyez vous -mêmes, dit Oscar, l'ami,
" Tous les autres sont déjà pris". Eh oui !

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Pièce de théâtre très courte où Molière prend plaisir à se moquer des différentes catégories de la société et d'autant plus de la noblesse.
On nous présente un homme prêt à tout pour être considéré comme un véritable noble.
Qu'il est drôle le passage où Monsieur Jourdain apprend à articuler et prononcer les voyelles et consonnes.
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Comme beaucoup de membres de Babelio, j'ai découvert cette pièce au collège. Je n'en gardais aucun souvenir contrairement au Médecin malgré lui ou au Malade imaginaire.

Après relecture, je me demande comment j'ai pu oublier le cours de prononciation ou la cérémonie du « Mamamouchi » tant ces scènes sont hilarantes.
Cette pièce est très drôle et terriblement d'actualité. On en croise beaucoup des imbéciles du type de Monsieur Jourdain qui n'aiment que ce qui brille et qui se fichent éperdument des qualités de coeur.
Avec Molière, l'avantage, c'est que les crétins reçoivent une leçon à la fin de la pièce.

Le Bourgeois Gentilhomme est une pièce jubilatoire que j'aimerais beaucoup découvrir sur scène. J'aurais bien voulu voir les représentations qui ont eu lieu au château de Chambord il y a quelques années, cela devait être formidable d'assister à cette pièce dans un cadre aussi majestueux.
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