Je ne suis pas particulièrement friande de science-fiction mais les renseignements glânés sur ce récit de
Jean Molla,
Felicidad, m'avaient intéressée.
Jean Molla est un nom à retenir, j'en avais déjà parlé lorsque j'avais lu l'excellent
Sobibor ; le propos de
Felicidad est tout autre puisque l'on se retrouve propulsé dans un futur (peut-être pas si lointain ?) où le Bonheur est obligatoire, il est un "droit et un devoir pour tous les Citoyens de la Grande Europe. Il est le garant d'une société harmonieuse et policée".
Le récit commence par l'assassinat du ministre du Bonheur alors que des parumains, conçus pour être au service des humains, ont réussi à se libérer et à s'enfuir dans les zones de "non-droit" de
Felicidad, éliminant les parumains des Sections Spéciales pourtant réputés indestructibles.
Le lieutenant Alexis Dekcked est chargé par le ministre de la Sûreté Intérieure d'enquêter et de retrouver ces parumains dissidents. Il met rapidement le nez dans un nid de vipères et pressent que la vérité n'est probablement pas celle qu'il escomptait.
Un récit qui donne à réfléchir sur une société "idéale" pour qui a la "chance" d'être Citoyen, un Citoyen qui ne se contente plus que de vivre avec ce que l'on a choisi de lui imposer, un Citoyen consommateur avant tout ; mais une société qui repose, encore une fois, sur des exclus, à savoir les parumains et tous ceux, marginaux, pauvres, chômeurs, assassins, escrocs, qui vivent dans les enclaves de
Felicidad... la ville nommée Bonheur...