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3,6

sur 218 notes
Felicidad, ou un hommage assumé à Blade Runner.
En effet, les ressemblances sont beaucoup trop troublantes pour être un hasard, et beaucoup trop marquées pour n'en faire qu'une simple copie.
On y retrouve les même ingrédients :
- une enquête policière ayant pour cadre un futur où des êtres créés par des biologistes sont les nouveaux esclaves. Ces « parumains » vont rapidement faire preuve d'une véritable conscience,
- un flic désabusé qui va vite se détourner de son enquête,
- un univers régi par les castes...
- un monde où le bonheur « obligatoire » n'est qu'une façade,
Ça donne une oeuvre peu originale, mais qui tient correctement la route. Un livre qui pourra convenir à un large public.
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Ce roman entre polar et science-fiction montre l'être humain dans quelques-uns de ses pires excès et donne une idée de notre société telle qu'elle pourrait être dans quelques siècles.
Certes, l'idée de départ n'est finalement pas d'une grande originalité, avec la création de "parumains", qui ne sont rien de moins que des clones, et qui se révoltent contre leur condition d'esclaves.
On déplore aussi le point de vue un peu trop détaché du narrateur ; en effet on a du mal à s'attacher au héros, sur la personnalité duquel, mis à part tout ce qui est lié à son métier d'enquêteur, on sait finalement peu de chose.

Cependant, le récit est bien mis en place, on apprécie notamment la façon dont l'histoire et les sentiments du héros se mêlent à son enquête, faisant de celle-ci une sorte de quête personnelle, et l'épilogue qui apporte l'espoir tout en restant crédible dans le contexte de l'histoire.
Finalement, le récit est court, mais complet, avec un environnement, à la fois proche et différent du notre, bien mis en place, et des personnages aux caractères définis, qui ont tous quelque chose à apporter à l'évolution de l'histoire. En outre, le concept du Bonheur est subtilement décortiqué tout au long du récit, au fil des reflexion du héros au sujet d'une "société parfaite" et des moyens déployés par les politiciens pour controler les Citoyens (surveillance permanente, propagande,...), ce qui donne matière à reflechir, même dans le contexte de notre société actuelle.

De plus, la société "parfaite" qui nous est présentée dans ce roman semble pleine de failles, avec une classe d'humains privilégiés, des parumains soumis, mais en plus des humains "enclavés" vivant dans la débauche et la misère, considéré comme indigne du droit au bonheur obligatoire. Cela pose la question de l'égalité; certes, les citoyens considèrent que les parumains n'ont pas de sentiments, mais ils ne ressentent que de l'indifférence, voir du mépris à l'égard des humains défavorisés, bien que ce ne soit pas le sujet principal du roman.

En conclusion, ce roman donne matière à reflechir dans beaucoup de domaines, à travers une enquête prenante et bien racontée, mais les émotions sont présentes et la révélation finale apporte la réponse à une question qui se pose tout le long du livre.
Comme le dit l'auteur, «Felicidad n'est en définitive que le miroir déformant de notre société. Il ne reste à espérer que ce que j'y décris restera de l'ordre de la fiction»
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Une dystopie glaçante !
Un thriller de science-fiction durant la période des fêtes de fin d'année… qui a cependant des résonances avec l'évolution de notre société et force la réflexion.

Bienvenue dans la Grande Europe où le bonheur est un droit et un devoir ! A Felicidad, la capitale, est nommé un Président à vie et un Ministre du Bonheur Obligatoire, tenons-nous-le pour dit. Toute la société est sous contrôle ou presque avec des sécuricams y compris dans les lieux clos. Cela n'empêche pas pour autant les assassinats déguisés en accident, les complots de pouvoir et bien d'autres manipulations.
Les humains côtoient les parumains, des OGM destinés à faire les basses besognes. Mais voilà que certains parumains deviennent incontrôlables pour les autorités et menacent l'harmonie instaurée…

Je trouve que l'auteur a su anticiper, en 2005, certains travers de société que l'on retrouve hélas dans la nôtre et il les a exploités dans cette histoire. C'est à provoquer des sueurs froides !
J'aime beaucoup ses analyses bien dosées : juste assez pour expliquer et pas trop pour ne pas lasser.
Au début je m'attendais à une simple enquête en solo. Au fur et à mesure que l'enquêteur approfondit la situation en suivant son instinct, les interrogations se multiplient, des doutes surgissent et un mystère s'épaissit. L'intrigue est savamment menée jusqu'à la fin qui ménage quelques retournements de situation délectables.

Cela m'a en partie rappelé la série télévisée suédoise « Real Humans : 100 % humain (Äkta människor) » dans laquelle on retrouve cette idée de parumains (ici plutôt sous forme de robots) qui se rebellent.
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Au premier abord, j'étais plutôt septique en voyant la couverture qui m'évoquait “ le meilleur des monde” d'Aldous Huxley. Je n'avais pas totalement tord! La comparaison ne s'arrête pas là, dans le bon comme le meilleur! Pour les deux romans, le début n'est pas immédiatement prenant, j'ai trouvé le premier quart de Felicidad peu encourageant, on nous décrit (comme dans "Le meilleur des mondes") le monde où va se dérouler l'action et ses mécanismes, ce qui est certes indispensable pour bien saisir toute l'intrigue du roman, mais qui reste assez lassant de mon point de vu. Il n'y a, de prime abord, pas de personnage au quel s'attacher vraiment, on nous montre des ministres hautains, et tous antipathiques en plus d'être un soupçons caricaturaux tout cela sans qu'il ne se passe d'événements captivants, l'assassina du ministre du bonheur étant connu dès la lecture du résumé.
Il ne faut pourtant pas s'arrêter là!
Passées ces premières pages, on rencontre celui qui sera le héros du livre, et c'est la que j'ai vraiment commencé à apprécier ma lecture, au fil des pages, on suit son enquête, qui, loin d'être classique, dévie des directives bien pensantes des supérieurs, on est tout de suite amené à se poser des questions sur les « dessous » du monde décrit au début du roman. Notre curiosité augmente au fur et à mesure et on finit par devenir réellement inquiet pour Dekcked lorsqu'on comprend se qui se joue. Petit à petit un lien se tisse entre les personnage et le lecteur. On rencontre également certaines de ses connaissances qui sans être forcément attachantes, ont une vraie personnalité et qui pimentent agréablement la lecture par leurs interventions. Et l'auteur a gardé le meilleur pour la fin, avec un bon nombre de rebondissements et de révélations qui font vite oublier les débuts peu encouragement de l'ouvrage!

Personnellement, je regrette un peu que l'enquête elle-même ne prenne pas plus de place dans le récit, j'ai trouvé que la vraie intrigue était un peu longue à démarrer et que le dénouement aurait mérité qu'on s'y attarde un peu plus longuement.
Mais au final, un bon roman policier, original et plaisant à lire.
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J'ai apprécié ce livre, pas au point de ne plus pouvoir le lâcher mais pas non plus au point de le laisser prendre la poussière.
Le suspens était bon mais sans plus (il fallait pas vraiment être un génie pour comprendre [Attention Spoiler] que Dekcked et Choelcher sont des parumains, ni pour comprendre qu'à la fin il y a un gros coup monté !)
L'histoire d'amour entre Dekcked et Mahjina n'était pas trop présente et c'est pourquoi je l'apprécie.
Même si Arouet est vraiment un salo***, je l'aime bien, il est malin, manipulateur, calculateur et sait se débrouiller.

Pour moi ce livre a été une bonne lecture mais sans plus.
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Je ne suis pas particulièrement friande de science-fiction mais les renseignements glânés sur ce récit de Jean Molla, Felicidad, m'avaient intéressée.
Jean Molla est un nom à retenir, j'en avais déjà parlé lorsque j'avais lu l'excellent Sobibor ; le propos de Felicidad est tout autre puisque l'on se retrouve propulsé dans un futur (peut-être pas si lointain ?) où le Bonheur est obligatoire, il est un "droit et un devoir pour tous les Citoyens de la Grande Europe. Il est le garant d'une société harmonieuse et policée".
Le récit commence par l'assassinat du ministre du Bonheur alors que des parumains, conçus pour être au service des humains, ont réussi à se libérer et à s'enfuir dans les zones de "non-droit" de Felicidad, éliminant les parumains des Sections Spéciales pourtant réputés indestructibles.
Le lieutenant Alexis Dekcked est chargé par le ministre de la Sûreté Intérieure d'enquêter et de retrouver ces parumains dissidents. Il met rapidement le nez dans un nid de vipères et pressent que la vérité n'est probablement pas celle qu'il escomptait.
Un récit qui donne à réfléchir sur une société "idéale" pour qui a la "chance" d'être Citoyen, un Citoyen qui ne se contente plus que de vivre avec ce que l'on a choisi de lui imposer, un Citoyen consommateur avant tout ; mais une société qui repose, encore une fois, sur des exclus, à savoir les parumains et tous ceux, marginaux, pauvres, chômeurs, assassins, escrocs, qui vivent dans les enclaves de Felicidad... la ville nommée Bonheur...
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Pour tous les Citoyens de Grande Europe, le bonheur est un droit et un devoir. Il est le garant d'une société harmonieuse et policée. A la demande du ministre de la Sûreté intérieure, le lieutenant Alexis Dekcked, un enquêteur hors pair, est chargé de retrouvée trois Deltas 5 qui on échappé à tout contrôle. Ces parumains, conçus pour servir les humains, se sont révoltés et se sont enfuis dans les enclaves de Felicidad. Leur disparition est-elle liée au meurtre de leur créateur, Choelcher, le généticien génial ? Pourquoi le ministre du Bonheur obligatoire est-il sauvagement assassiné ? Dekcked peut-il avoir confiance en Majhina, la belle parumaine dont il est amoureux ? Son enquête va le conduire à des vérités qu'il n'aurait jamais dû mettre au jour.

Un portrait effroyable du futur. Il n'y a plus que trois grosses puissances : la Grande Europe, les Etats-Unis d'Australamérique et la Chinasie, qui sont en très grande concurence. Un monde horrible, un monde avec des esclaves de métal (les "parumains"), des différences entre les zones (de la zone 1 à la zone 98, suivit des enclaves) qui sont remarquablement atroces. Autant dans la zone 1 on est en sécurité mais dans les enclaves le mal nous attend...

Jean Molla rend hommage aux adaptations cinématographiques des textes de K. Dick comme « Blade Runner », « Total Recall » ou « Minority Report ». Ainsi, on peut noter que les Nexus-6 deviennent les Deltas 5, Deckard en Dekcked, la boîte de nuit où se rend l'enquêteur se nomme aussi Ubik... et plein d'autres références. Parmi les titres de romans dont Jean Molla s'est servi, on trouve le classique « 1984 » de G. Orwell.
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A Felicidad, capitale de la Grande-Europe, le bonheur est obligatoire. Les Citoyens peuvent l'acheter dans les vitrines des grands magasins Réunis et se le faire servir sur un plateau par des Parumains dociles, esclaves consentants, génétiquement modifiés et neurobiologiquement contrôlés. Tout est pour le mieux dans le Meilleur des Mondes possibles... Tout... ?
Lorsqu'il commence à enquêter sur le meurtre du Ministre du Bonheur Obligatoire, Alexis Dekkek ne soupçonne pas où cela va le mener. Des bas-fonds des quartiers pauvres aux plus hautes sphères du gouvernement, il traque avec obstination la vérité : mais que va-t-il trouver ?
L'intrigue du roman est bien construite quoiqu'un peu prévisible. L'univers est en revanche très intéressant. A l'image de Blade Runner, auquel ce roman est un hommage, il nous donne à penser notre condition d'homme et notre propre société à travers un univers futuriste : le monde de Felicidad est le reflet outrancier de notre propre société. Hypnotisés par les feux de la société de consommation de masse, les Citoyens de la Grande-Europe semblent presque moins humains que les êtres génétiquement modifiés qu'ils créent. Leur bonheur est celui dont Einstein disait qu'il est "l'idéal des porcs"... à méditer !
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j'ai découvert les robots d'Asimov, il y a plusieurs années, j'aime beaucoup ce thème ainsi que dans des séries TV, ce roman de Sf reprend le même thème et c'est une réussite.
j'ai apprécié cette lecture où subsiste des humains et des parumains, des machines génétiques presque humaines. Ils ont été conçu pour servir, vivant dans un monde où le bonheur est primordiale. La fin est assez flippante, donnant une leçon de morale pour tout ceux qui veulent aller trop loin avec la génétique e la science...
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A Felicidad, dans la Grande Europe, les citoyens côtoient des parumains, androïdes créés pour les servir, pour leur bonheur. La société souffre cependant de belles inégalités : quand les pauvres sont parqués dans les enclaves, lieux de débauche, de traffics et d'illégalités, les gens aisés doivent suivre le bonheur obligatoire. Et les parumains dans tout cela... Certains ont évolué vers des formes violentes, les Delta 5, sans avoir encore été tous éliminés. Et ils s'attaquent aux hommes politiques... le lieutenant Alexis Dekcked est mandaté par les services de la Sûreté Intérieure pour partir à leur recherche, et les retrouver.

Felicidad, un polar de science fiction. A l'heure de la série Real Humans d'Arte, me plonger dans un tel roman futuriste me semble familier. Car on y trouve beaucoup de similitudes, comme si notre avenir technologique était anticipé de manière assez similaire par divers fictionnistes.

Je n'ai pas beaucoup aimé le style littéraire, ou plutôt son absence. J'ai été perdue par l'intrigue politico-policière, j'ai décroché assez. Mais j'ai apprécié la projection dans cet univers où la technologie a accompagné le rêve androïde des hommes, où l'humanité reste la même tout en se forgeant une société différente, et en se dictant ses sentiments. J'ai aimé les retournements de situation, les frontières ambiguës humains/parumains que l'on franchit avec culpabilité.
(.......)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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