Un chroniqueur littéraire qui n'aime pas les polars, c'est comme un prof qui n'aime que les premiers de la classe. Et tout le monde sait que ceux qu'on appelle les "cancres" sont souvent les plus intéressants.
C'est pas une insulte, c'est une vérité. Quand on est con, on a souvent besoin des autres pour le savoir.
Nake avait toujours été incapable de dormir sans se couvrir jusqu'aux oreilles. Même l'été, quand il faisait une chaleur suffocante. Son lit était le ventre de sa mère. Elle s'y sentait à l'abri.
Un sourire dessiné dans les miroirs de l'enfer.
Elle avait fait son possible pour lui offrir une enfance pleine de pâquerettes dans un monde merveilleux qui cachait la mélodie de l'horreur.
Quand on est con, on a souvent besoin des autres pour le savoir.
Quand t'es né dans les ordures, tu meurs avec un couvercle sur la tête. (p.234)
Elle n'avait jamais eu envie d'aller à Venise. Elle estimait que les voyages c'est comme l'amour. On est toujours déçu quand on arrive à destination. (p.224)
Si ça te tente, tu peux toujours venir passer un petit week-end à la mer, je taillerai ta babelutte en pointe et tu pousseras le cri du goéland masqué au-dessus du casino d'Ostende. (p.208)
— Je vous emmène à l’hôpital, proposa le policier. L’inspecteur Cooper voudrait aussi vous voir. Si vous souhaitez prendre une douche avant, je peux vous attendre.
— Une quoi ?
— Vous rafraîchir…, insista le flic, qui compatissait en pensant au supplice qu’allait endurer l’inspecteur en face de ce réservoir à purin.
Max se releva, ouvrit ce qui lui servait de frigo et en extirpa une bière qu’il ingurgita illico.
— Voilà, j’suis frais, assura-t-il en enfilant un pull qui ressemblait à une serpillière. On peut y aller.