AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,15

sur 181 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les chats partis, les souris dansent... Lorsque Marcel et Paulette vont camper avec la mémé à Torremolinos, leurs grands ados se déchaînent : invités et fiesta à gogo dans la maison. A ce rythme-là, les lieux prennent vite l'allure et l'odeur d'une porcherie. Mais pas question de toucher un balai ou une éponge pour tout remettre en ordre avant le retour des "vieux", Ralph l'aîné a une idée de génie : capturer une Cendrillon qui fera le ménage pour eux. Oui mais... la jeune femme a un prince...

Le ton est donné dès la première page avec la description apocalyptique de la maison saccagée. le reste suit avec le machisme et la goujaterie sans bornes du frère aîné, idolâtré et donc - presque - aveuglément suivi par son cadet.

Attention, ça décoiffe, c'est épique, trash, gore et surtout délicieusement politiquement incorrect, ce qui fait un bien fou. A prendre tel quel (c'est à dire au Nième degré) en riant bien (et en évitant de penser à l'affaire Ilan Halimi).

Une auteur belge que je n'avais jamais lue - oeuvre à découvrir !

Pour grands ados (prix des lycéens de Bourgogne 2009), à partir de 14-15 ans (ou plus, à vous de tester avant)...

Commenter  J’apprécie          121
Nadine Monfils passe pour une personnalité très particulière, et ses romans le montrent à l'envi. Ce roman, polar atypique, est à la littérature policière ce que C'est arrivé près de chez vous est au drame psychologique. Film culte dont on fête l'anniversaire ces jours-ci. Ovni cinématographique dérangeant et outrancier. Comparaison osée, quand même, ce livre est finalement trop sage par rapport au film.

On démarre rapidement, à donf, plein pot. On rigole, cela sent le roman à l'humour potache. Mais on glisse tout de suite, on dérape, on patine dans la semoule, on pédale dans les boulets à la liégeoise, on s'enlise dans le stoemp... le temps d'enchaîner une valse à 1000 temps, car Brel est omniprésent, et on se retrouve à Ostende. Patrie de James Ensor, dont les squelettes et autres masques de mort ne dépareraient pas dans ce road movie sans queue molle ni tête décapitée...

Parenthèse: à Ostende, il m'a manqué l'ombre d'Arno et celle de Marvin Gaye, mais Nadine Monfils était sans doute fatiguée et pressée de finir son roman. Ce genre d'opus peut difficilement tirer dans la longueur (exception: le Bourbon Kid).

Mais Nadine Monfils rend aussi un brillant hommage à la Belgique dans de nombreuses référence, et notamment culinaires. Les gros mots aussi. Les belgicismes abondent également. La belgitude des choses apporte un fumet particulier à ce polar.

C'est déjanté, je l'ai dit, gore, malsain. Cela fait penser à ces films de série Z, à Natural Born Killers, de Chair et d'Os parfois (avec du belge dedans, ce film). le délire de deux gosses bercés trop près du mur, qui ont perdu le sens des valeurs et de la vie et dont les pas rencontrent un vrai barjo... Quoi, ma mère, elle est pas musicienne, s'exclame Benoit Poelvorde dans le film susnommé... Ici, Ralph et Tony pourraient sortir une réplique sensiblement aussi percutante pour expliquer que leur mémé n'a jamais porté de scaphandre... et qu'elle ne méritait sans doute pas que sa tête finisse mangée par Bubulle dans le bocal du poisson rouge...
Commenter  J’apprécie          52
"Ma parole, mais t'as dégueulé dans tes pompes ?"
Commenter  J’apprécie          50
À peine le livre ouvert j'ai été plongée dans l'histoire ! À peine le livre ouvert, je n'ai pas pu le refermer ! En moins d'une soirée, j'avais lu (dévoré ?) l'histoire …

Parce qu'entre le côté décalé et le comique des situations imaginées par Nadine Monfils, on est portés dans une intrigue mi-criminelle, mi-psychologique. Une histoire qui nous fait voyager, qui nous fait rire, qui apporte son petit lot de drames … mais toujours avec un côté décalé !

L'histoire est loufoque et plus on avance dans la lecture, plus on est embarqué dans les situations aussi imprévisibles que dramatiques.

Pourtant tout s'enchaine. Dynamisme est le second maitre mot de cette histoire. On ne s'ennuie pas ! Les situations s'enchainent, et même les plus insignifiantes apportent leur lot de surprises.

Les chapitres sont courts, et à chaque fois que l'un finit, on ne peut s'empêcher de commencer le suivant. On se retrouve alors à avoir lu le bouquin sans s'en être aperçu, avec plaisir, rires et surprises.

Si le côté décalé est le propre du livre, je dois malgré tout souligner que l'histoire n'est pas bâclée, ni « idiote ». Car ça a été ma crainte a un moment : que le côté loufoque ne l'emporte sur la structure du roman, la construction de l'histoire et l'enchainement des situations ! Mais non, c'est tout le contraire.

Je me réjouis d'avoir découvert Nadine Monfils à travers « Nickel Blues ». Et je n'ai d'ailleurs qu'une seule envie : lire ses autres livres, retrouver ces phrases qui font oublier le reste, qui remette le rire et l'envie de continuer au coeur de ma soirée.

Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..
Commenter  J’apprécie          31
J'ai encore passé un bon moment à rire, ça fait vraiment du bien. Nadine Monfils a un style inimitable, ça transpire la folie et j'en suis totalement fan. Cette fois-ci elle a marié du noir avec son humour déjanté et c'est bien réussi.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (347) Voir plus



Quiz Voir plus

Ice cream et châtiments

Le héros s'appelle Elvis Cadillac, un sosie du King Elvis, son nom de scène est :

The King of Béthune
Le king de Liège
The King from Charleroi
The Manneken King

10 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Ice cream et châtiments de Nadine MonfilsCréer un quiz sur ce livre

{* *}