La découverte du “Dormeur du val” en cours moyen m'a tout particulièrement affecté moralement. Découvrir que l'accumulation des idées sur la tranquillité exacerbe l'idée de l'horreur de la guerre me montrait que la littérature n'était pas simple, et que toutes les idées n'étaient pas explicites. Pour l'élève que j'étais,
Arthur Rimbaud était à surveiller ! J'ai retrouvé
Arthur Rimbaud, plus tard , pour l'étude de Voyelles, mais avec une grosse déception. En effet, le poète qui m'avait sensibilisé aux horreurs de la guerre, était devenu un vendeur d'armes. Décidément, je prenais conscience que rien n'était évident en littérature !
Henry de Monfreid n'est pas un “Génial Poète”. C'est à 53 ans qu'il publie ce premier livre d'aventures. La pression administrative l'a poussé à une vie aventureuse. Pensant s'affranchir de l'administration, il se lance dans la culture des perles à Djibouti, mais les récoltes n'étant pas immédiates, pour pérenniser son entreprise , il vend des armes ce qui engendre les foudres de l'administration. Ceci constitue le lien avec
Arthur Rimbaud et le seul à ma connaissance.
Henry de Monfreid conte ses souvenirs d'aventures, des rencontres avec les détails choisis qui permettent au lecteur de ressentir les situations , et les récits deviennent captivants.
Un simple cabotage, même bien préparé, est une aventure.
Le monde des perles le passionne et il partage ses découvertes , alors que pour les armes, il n'évoque que ses rencontres, mais jamais les armes, elles-mêmes ( en tant que telles).
Voilà comment , je me suis imaginé
Arthur Rimbaud devenant un marchand d'armes pour être plus libre, il n'était pas un “seigneur de guerre”. Grâce aux secrets de la
mer Rouge, je me suis “rabiboché” avec Rimbaud !